NFL Team Honors V : San Francisco

500-49ers

Les invincibles 49ers des Super Bowls des années 1980 et 1990 ont encore pris un petit coup dans l’aile avec une deuxième défaite consécutive dans la grande finale ; Joe Montana et Steve Young sont en train de remplir leur papiers de réintégration en NFL. Blague à part, San Francisco a réussi un énorme retournement comptable sur le dos d’un style de jeu (presque) digne des années 1970 : défense et course. Mais peut-être comptable seulement, car au niveau de la qualité, on peut arguer que la blessure de Jimmy Garoppolo l’année dernière a été « un mal pour un bien », gardant le « secret » de la force naissante de cette équipe et lui permettant de rajouter au moins un talent spécial à la draft. Il faut maintenant conclure l’essai.

À lire en n’oubliant pas de courir.

 

SAN FRANCISCO 49ERS
1er NFC West ~ 13-3 / 2-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2019

 

Entre le ménage en cours et les blessures, difficile d’avoir une lecture claire de la direction que prenait la franchise californienne depuis que le duo John Lynch – Kyle Shanahan était arrivé en 2017 ; une chose était sûre : il devait produire des résultats en 2019 sous peine de commencer à vraiment être sous le feu des projecteurs… même si cela risquait d’être compliqué dans une division avec un leader et un épouvantail.

Certes, quand vous perdez votre Quarterback titulaire Jimmy Garoppolo et votre coureur titulaire Jerick McKinnon très tôt dans la saison, c’est tout de suite plus compliqué de faire une bonne année. Le premier devait revenir à 100% et tenter de poursuivre la belle demi-saison 2017 qu’il avait faite (il avait tout juste eu le temps de se chauffer en 2018 avant de finir sur la touche), alors que le deuxième semblait mal parti pour faire un exercice complet ; fort heureusement, la franchise n’était pas restée les bras croisés et avait signé une « vieille » connaissance de son Head Coach, l’ex-Falcon Tevin Coleman. Si vous ajoutiez le surprenant Homme Qui Valait 1.67 Million Matt Breida qui jouait même avec la moitié du corps en compote, cela faisait d’un seul coup un groupe de coureurs qui avait de l’allure sur le papier ; avec autant la possibilité de porter le cuir que de l’attraper.

Il bénéficiait d’une ligne offensive qui n’avait pas de grands noms excepté le vétéran Left Tackle Joe Staley, mais qui faisait son travail : Mike McGlinchey avait été convaincant à droite et la paire de Guards Mike Person – Laken Tomlinson était solide ; c’était le Centre Weston Richburg qui inquiétait avec une saison décevante et plusieurs opérations. Chez les cibles de passe, comment ne pas citer le Tight End George Kittle qui avait établi un record NFL dans sa deuxième saison et qui allait encore voir pas mal de ballons dans sa direction ; chez les receveurs, l’ex-Eagle Jordan Matthews avait remplacé Pierre Garçon aux côtés de Marquise Goodwin dans le rôle du vétéran, mais c’était surtout la draft qui avait été pourvoyeuse avec les deuxième tour Deebo Samuel et troisième tour Jalen Hurd afin de rejoindre Dante Pettis, donnant un ensemble hétéroclite.

En défense, le manque de playmakers « extérieurs » dans le pass-rush avait été noté et corrigé : l’équipe avait fait un échange avec Kansas City pour Dee Ford et avait drafté en #2 le Buckeye Nick Bosa ; avec un monstre comme DeForest Buckner, c’était un jeu des sept (OK, cinq) choix de premier tour sur la ligne défensive : Arik Armstead s’affirmait plus contre la course mais Solomon Thomas peinait à confirmer. Autant dire qu’on attendait monts et merveilles de cette unité, que ce soit pour sacker du Quarterback ou plaquer du coureur, mais il fallait que la ligne des Linebackers derrière fasse aussi le travail : pour cela, la libération de Reuben Foster avait été palliée par la signature de l’ex-Buc Kwon Alexander, et on était impatient de voir ce qu’il pourrait donner associé au sophomore Fred Warner impressionnant pour sa première année en NFL.

Le pass-rush devait aider une couverture friable malgré la présence de Richard Sherman et qui avait été affaiblie par la blessure du solide Safety Jaquiski Tartt en 2018 ; la signature de l’ex-Bolt Jason Verrett et la resignature de Jimmie Ward pouvaient être de bons coups s’ils étaient disponibles. L’autre Safety, Adrian Colbert, et le Cornerback Ahkello Witherspoon devaient rebondir après une saison sophomore compliquée. Sur équipes spéciales, la resignature de Robbie Gould était importante alors que le quatrième tour Punter Mitch Wishnowsky remplaçait Bradley Pinion.

En 2018, l’équipe avait perdu trois matchs en dernier quart-temps, preuve qu’il y avait quelque chose à faire et qu’il manquait juste un peu de consistance (ce qu’on peut avoir quand on ne perd pas 10 joueurs par semaine). Encore une fois, dans cette division, il était difficile de viser grand-chose, surtout quand vous aviez la bye week au plus tôt et un finish d’enfer. Flirter avec le bilan équilibré (ce qui voulait dire +3 victoires) était déjà un bon pas en avant.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Tampa Bay W 31-17 1-0 c
2 @ Cincinnati (0-1) W 41-17 2-0
3 vs. Pittsburgh (0-2) W 24-20 3-0 o
4 BYE
5 vs. Cleveland (2-2) W 31-3 4-0
6 @ LA Rams (3-2) W 20-7 5-0 dw
7 @ Washington (1-5) W 9-0 6-0 c
8 vs. Carolina (4-2) W 51-13 7-0 c
9 @ Arizona (3-4-1) W 28-25 8-0 do
10 vs. Seattle (7-2) L 24-27 (OT) 8-1 dwpo/TT
11 vs. Arizona (3-6-1) W 36-26 9-1 d/W
12 vs. Green Bay (8-2) W 37-8 10-1 cwp
13 @ Baltimore (9-2) L 17-20 10-2 wpo/L
14 @ New Orleans (10-2) W 48-46 11-2 cwpo
15 vs. Atlanta (4-9) L 22-29 11-3 co/L
16 vs. LA Rams (8-6) W 34-31 12-3 dwo/W
17 @ Seattle (11-4) W 26-21 13-3 dwpo
PLAYOFFS
WC BYE
DR vs. #6 Minnesota (10-6) W 27-10
CC vs. #2 Green Bay (13-3) W 37-20
SB vs. #2 Kansas City (12-4) L 20-31

 

Le bilan de saison régulière

 

  • Global : 13-3.
    • Par demi-saison : 8-0, 5-3.
    • Par quart de saison : 4-0, 4-0, 2-2, 3-1.
    • À domicile : 6-2.
    • À l’extérieur : 7-1.
    • Dans la division (d) : 5-1.
    • Dans la conférence (d+c) : 10-2.
    • Contre les équipes ayant terminé avec un bilan positif (w) : 5-2.
    • Contre les équipes qualifiées en playoffs (p) : 3-2.
    • Dans les matchs à une possession d’écart (o) : 5-3.
    • En dernier quart-temps (W-L-TT-TL) : 2-2-1-0.
    • En prolongation : 0-1.
  • Calendrier projeté (avec les bilans de 2018) : 129-124-3 (0.510, 11e).
  • Calendrier réel (avec les bilans de 2019) : 128-126-2 (0.504, 14e).
    • Écart entre les deux : -0.006 (17e).

Sans surprise, c’est le jour et la nuit entre les 49ers 2018 et 2019 : +9 victoires (top NFL), +7 victoires à l’extérieur (top NFL), +8 victoires dans la conférence (top NFL), +0.589 dans le bilan contre les équipes ayant terminé en positif, +0.457 dans le bilan contre les équipes qualifiées en playoffs et +0.292 dans les matchs à une possession. San Francisco était la dernière équipe invaincue de la ligue, sur une série de 8 victoires, avant de perdre contre Seattle. Le calendrier a été aussi difficile que prévu (les chutes de Cincinnati – Washington – des Rams étant contrebalancées par les bonds de Green Bay, Baltimore ou Arizona), et surtout aussi difficile que l’année dernière, ce qui fait une bonne base de comparaison.

 

La réalité

 

Pas la peine de vous refaire la même sur les stats : les progressions offensives et défensives ont été évidemment parmi les meilleures de la ligue. L’équipe a été impressionnante des deux côtés du ballon (attaque / défense) : points – 29.9 (2e) / 19.4 (8e), TDs – 56 TDs (2e) / 37 (11e), yards – 381.1 yards (4e) / 281.8 (2e), big plays – 78 (4e) / 43 (top NFL), voyages en redzone – 65 (3e) / 43 (3e) ou taux de 3e tentative – 45% (5e) / 33.3% (2e) ; on peut néanmoins noter une petite faiblesse une fois en redzone avec 53.2% terminant en TD marqué (21e) et 60% terminant en TD encaissé (22e).

San Francisco est la seule équipe à avoir joué plus d’actions dans le terrain adverse (50.9%) ; elle a également su à la fois maximiser l’impact des ballons volés (27 – 6e – qui ont provoqué 110 points – top NFL – dont 13 TDs – 2e) et surtout minimiser l’impact des ballons perdus (23 – 19e – qui ont provoqué 50 points – 15e – dont 5 TDs – 7e).

Voici les récompenses de la saison :

Il y a foule qui se presse du côté défensif, mais c’est justement pour cela que nous allons de l’autre côté du ballon : si le Tight End George Kittle n’a pas fait une saison record comme l’année dernière, il a parfois semblé être la seule cible capable d’avancer, à tel point que l’équipe a réalisé un échange pour Emmanuel Sanders afin de modifier cet état de fait.

https://static.clubs.nfl.com/image/private/t_editorial_landscape_8_desktop_mobile/f_auto/49ers/uyo24wp4men9x5mne4bp.jpgMais cela ne suffirait peut-être pas à lui donner la récompense dans une équipe qui court 49.2% du temps (2e NFL), donc ce qui permet de vraiment de le placer au sommet de la pile, c’est qu’il a une large contribution en block, que ce soit en protection ou dans la course ; Kittle est vraiment un Tight End complet qui peut tout faire. Il finit en tête de l’équipe avec 85 réceptions pour 1053 yards dont 620 après réception (3e), 5 TDs et 16 big plays, tout cela avec seulement 2 drops.

Cependant, rendons à Deebo ce qui appartient à Samuel, ce n’est pas comme si Kittle avait fini comme d’autres avec 2 fois plus de réceptions et/ou de yards que son suivant : le rookie deuxième tour a mis un peu de temps à s’acclimater à la NFL, mais il a ensuite explosé pour devenir une menace double à hauteur de 71 touches pour 961 yards, 6 TDs et 21 big plays (3e) ; il doit par contre largement travailler ses mains avec 9 drops et 1 fumble.

Sanders a été une recrue intelligente pour étoffer un peu le jeu aérien avec 36 réceptions pour 502 yards et 3 TDs + 1 TD à la passe, alors que Kendrick Bourne a complété le tout avec 30 réceptions pour 358 yards et 5 TDs ; tout cela a permis de contrebalancer la blessure de Marquise Goodwin et la disparition de Dante Pettis.

Ce n’est pas le premier nom qui vous viendra si on vous demande une raison de la force de la défense, et c’est pour cela qu’il est Most Underrated Player : le Safety Jimmie Ward a enfin (presque) été laissé tranquille par les blessures, et il a été complet en 2019, actif contre la course et en couverture.

Même s’il ne compile pas des statistiques délirantes avec 1.5 run stuff, 1 sack et 8 passes défendues, il a été présent, solide, et a rassuré à la fois en dernière ligne de défense et même comme défenseur dans la boîte ou dans le slot.

De retour de sa rupture d’ACL, on attendait de voir ce que la première saison complète du Quarterback Jimmy Garoppolo allait pouvoir donner.

https://s.hdnux.com/photos/01/05/65/46/18307484/3/920x920.jpgLa réponse est majoritairement positive : 69.1% (4e), 3978 yards, 8.4 yards par passe tentée (3e), 12.1 yards par complétion (7e), 27 TDs (5e), 13 INTs et 102.0 de QB Rating (8e) ; il a notamment été létal en redzone avec 63% (10e), 16 TDs (9e) et 2 INTs. Certes, comme vous l’avez vu, l’équipe a beaucoup couru (et vous serez peut-être étonné de ne pas voir un coureur recevoir la récompense d’ailleurs), mais on a également vu que, lorsque l’attaque terrestre a été muselée, il a su répondre présent.

Néanmoins, on peut encore trouver des choses à améliorer. Les 13 INTs font un peu tâche (il y a eu plusieurs passes déviées), mais surtout les 8.3 yards par passe tentée cachent quelque chose : les tentatives ont voyagé 6.5 yards dans les airs (soit 77.4% – pire taux) et les complétions 5.4 yards dans les airs (soit 44.6% – 4e plus faible taux) ; en d’autres termes, son total de yards a largement dépendu de la capacité de ses cibles à gagner des yards après réception (139.0 sur les 237.0 soit 58.7% – 2e). Quand il a dû allonger lui-même, il a été imprécis… comme à la fin du Super Bowl.

Puisque nous en avons parlé, posons la question : pourquoi un coureur n’a-t-il pas la récompense ? Parce qu’ils se sont partagés la tâche dans une redoutable attaque à trois têtes : 144.1 yards (2e), 4.6 yards par course (9e), 23 TDs (top NFL) et 16 big plays (2e).

https://static.clubs.nfl.com/image/private/t_new_photo_album/49ers/clln1s2jyko7pass8bn6.jpgRaheem Mostert a été le leader incontesté : 151 touches pour 952 yards, 10 TDs (10e) à 5.6 yards par course (5e) ; il a sans cesse gagné des yards, avant ou après contact. Matt Breida a été à son niveau habituel, postant 142 touches pour 743 yards à 5.1 yards par course (10e), mais il a moins fini le travail avec 1 TD. Tevin Coleman a été moins régulier à la course, mais il a quand même accumulé 158 touches pour 724 yards et 7 TDs à 4.0 yards au sol. Dans l’ensemble, l’absence de Jerick McKinnon sur blessure ne s’est même pas vue.

Enfin, un mot sur l’unité qui a permis aux deux pans offensifs de faire une belle performance : la ligne offensive. Elle a rendu une bonne copie mais n’a pas été épargnée par les blessures : le Centre Weston Richburg a terminé sur IR, ratant les playoffs, le solide Guard Laken Tomlinson a été le joueur le plus utilisé (1177 snaps) et son alter-ego, Mike Person, a été sympathique sans plus. Les Tackles ont été particulièrement touchés : Mike McGlinchey et Joe Staley ont été bons mais ont manqué des matchs, ce qui a néanmoins permis de découvrir le très intéressant Daniel Brunskill ; le rookie sixième tour Justin Skule a été plus limite. La performance globale aura pu être bien pire vu les circonstances.

Jetez une fléchette sur le depth chart défensif et il y a une certaine chance pour que vous touchiez un candidat. Quatre ou cinq joueurs peuvent facilement prétendre à la récompense, alors donnons-là au plus régulier et à celui qui a enfin réalisé tout le potentiel d’un premier tour : le Defensive End Arik Armstead a fait la meilleure saison de sa carrière, postant 3.5 run stuffs, 27 pressions dont 10 sacks, 2 passes déviées, 2 fumbles forcés et 1 fumble récupéré. Il n’a jamais failli à la tâche et a sans cesse répondu présent pour réaliser les actions importantes.

https://static.clubs.nfl.com/image/private/t_editorial_landscape_12_desktop/49ers/b53qcsydeeyub4syelloMais franchement, c’est la quasi-totalité de la ligne défensive qui a été monstrueuse. Nous reviendrons rapidement sur une des raisons de cet état de fait, mais on peut déjà parler des autres. DeForest Buckner a été un peu moins actif que d’ordinaire mais il a néanmoins fait du grabuge via 4.5 run stuffs et 21.5 pressions dont 7.5 sacks, 2 fumbles forcés et 4 fumbles récupérés dont un remonté pour un TD ; on a presque l’impression que Buckner et Armstead ont échangé leurs productions de 2018.

L’ajout de Dee Ford a été bien vu même s’il a dû lutter avec les blessures, terminant à 14.5 pressions dont 6.5 sacks. À l’intérieur, Sheldon Day et D.J. Jones ont été sympathiques sans plus (3 run stuffs, 7 pressions dont 3 sacks). La déception est venue de Solomon Thomas qui a vraiment du mal à avoir un impact régulier, ayant seulement 1 petit run stuff et 7 pressions dont 2 sacks ; par comparaison, Ronald Blair termine avec 5 run stuffs, 6 pressions dont 3 sacks avec 2 fois moins de snaps.

Le NFL Defensive Rookie Of The Year aurait aussi bien pu ramasser la récompense ci-dessus, mais vu le talent en défense il fallait bien éparpiller un peu les bibelots : le premier tour Defensive End Nick Bosa a fait une saison terrifiante dans l’optique de la suite de sa carrière, menant l’équipe avec 7.5 run stuffs et 34 pressions dont 9 sacks, ajoutant à cela 1 INT, 1 fumble forcé et 2 fumbles récupérés.

https://i0.wp.com/www.mercurynews.com/wp-content/uploads/2019/10/BNG-L-49ERS-1028-31.jpg?fit=620%2C9999px&ssl=1« Petit Bosa » fait déjà aussi peur que son grand frère, et si c’est comme ça qu’il commence on se demande comment il va finir. Il a permis au pass-rush d’atteindre les marques de 140 pressions (13e) dont 48 sacks (5e), et s’il n’est pas le seul rookie à avoir fait du bien à l’équipe (nous avons vu Samuel et nous en verrons un autre plus bas), il a sans conteste été le meilleur.

Les Super Bowls changent, le résultat est le même : le Head Coach Kyle Shanahan fait quasiment tout bien jusqu’à l’avant-dernier drive du Super Bowl où il appelle des passes (manquées) et redonne la balle à une attaque dominatrice qui finit par l’emporter. Cela ne vous rappelle rien ?

Le Season Review déteste-t-il la course ? Non, c’est juste que l’attaque terrestre s’est encore fait souffler une récompense ; cette fois par une unité décriée l’année dernière et qui a bien redressé la barre. La défense aérienne a été intransigeante cette saison : vous avez remarqué que nous disons « défense aérienne » et non « couverture » parce que le réveil du pass-rush y a été pour une bonne partie.

Mais cela est aussi venu d’une qualité accrue dans l’arrière-garde : si Richard Sherman a encore été un leader incontesté avec 11 passes défendues et 2 INTs dont 1 pick-6, il y a eu plus de solidité autour de lui. À l’opposé de Sherman, Ahkello Witherspoon a été sympathique (9 passes défendues et 1 pick-6) mais une blessure a ouvert la porte au surprenant Emmanuel Moseley (8 passes défendues et 1 INT) ; dans le slot, K’Waun Williams est toujours un élément fiable dans tous les compartiments (3.5 run stuffs, 1 sack, 2 passes défendues, 2 INTs et 4 fumbles forcés). Le groupe a été d’une bonne qualité, alors que le pauvre Jason Verrett a encore une fois été frappé par la malchance, finissant sur IR.

Chez les Safeties, Ward a mené avec brio un groupe dans lequel Jaquiski Tartt et Marcell Harris ont été adéquats sans forcément crever l’écran (3.5 run stuffs, 7 passes défendues, 4 fumbles forcés et 3 fumbles récupérés à eux deux). Tous ensemble, ils ont limité les adversaires à 61.3% de complétion (7e), 169.2 yards (top NFL), 5.2 yards par passe tentée (top NFL), 23 TDs (13e), 83.0 de QB Rating (7e) et 34 big plays (top NFL).

Difficile de trouver une vraie faiblesse dans l’équipe ; il faut aller chercher la phase de kick dans sa globalité : 30/39 FGs soit 76.9% (23e), 50% de kickoffs en touchback (26e) et 20.5 yards par retour de kickoff (27e). Encore heureux que la phase de punt ait été potable dans sa globalité (couverture et retour).

Les deux échanges pour Emmanuel Sanders & Dee Ford ont été couronnés de succès.

Ce n’est pas de sa faute et la défense s’en est bien tirée sans lui, mais l’équipe aurait voulu plus d’une demi-saison de la part du Linebacker Kwon Alexander, parti sur IR ; il avait bien démarré avec notamment 3 run stuffs.

Le rookie cinquième tour Dee Greenlaw, auteur du plaquage qui sauve le seed #1, a été une belle découverte avec 2.5 run stuffs, 1 sack, 2 passes défendues et 1 INT, mais logiquement il y a eu une différence. Warner a encore été solide au coeur de l’escouade avec 5.5 run stuffs, 8 pressions dont 3 sacks, 9 passes défendues, 1 pick-6 et 3 fumbles forcés, mais il a aussi bénéficié du renforcement devant lui.

De fait, si la défense contre la course n’a pas explosé, elle a quand même parfois eu des petits problèmes de régularité : 112.6 yards par match (17e), 4.5 yards par course (23e), 11 TDs (7e) ou 9 big plays (12e).

La victoire 26-21 à Seattle en Week 17. Dans la rivalité renouvelée, les 49ers vengent leur première défaite de la saison chez leur rival avec une action de dernière seconde pour lui rafler le titre de division sous le nez (et le #1 sous le nez de Green Bay).

Les six dernières minutes de la saison. +10, un sixième Super Bowl en vue… et un écroulement généralisé qui a coûté le titre.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut
1 vs. Arizona 5-10-1 Négative
2 @ NY Jets 7-9 Négative
3 @ NY Giants 4-12 Négative
4 SNF vs. Philadelphia 9-7 DivChamp
5 vs. Miami 5-11 Négative
6 SNF vs. LA Rams 9-7 Positive
7 @ New England 12-4 DivChamp
8 @ Seattle 11-5 Playoffs
9 TNF vs. Green Bay 13-3 DivChamp
10 @ New Orleans 13-3 DivChamp
11 BYE
12 @ LA Rams 9-7 Positive
13 MNF vs. Buffalo 10-6 Playoffs
14 vs. Washington 3-13 Négative
15 SNF @ Dallas 8-8 Équilibre
16 @ Arizona 5-10-1 Négative
17 vs. Seattle 11-5 Playoffs

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2019 : 9.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2019 : 7.
  • Bilan cumulé total en 2019 : 134-120-2 (0.527, 4e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2019 : 65-62-1 (0.512, 14e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2019 : 69-58-1 (0.543, 7e).
    • Écart entre domicile et extérieur : -0.031 (21e).
  • Distance totale théorique de voyage : 23723 kms (29e).
  • Différence totale de jours de repos entre les matchs : +3 (9e).

Cela démarre doucement, avec l’avantage des deux matchs à New York l’un à la suite de l’autre… avant d’exploser dans une série infernale autour de la bye week avec sept matchs consécutifs contre des équipes positives, dont cinq contre des qualifiées en playoffs, la double confrontation contre les Rams et une réception de Green Bay quatre jours après un déplacement à Seattle… mais on commence aussi à voir les avantages : le déplacement restera sur la côte ouest. Et bien sûr que la saison se finira face à Seattle, contre qui sinon ?