NFL Team Honors V : Kansas City

500-Chiefs

Quoi de plus symbolique que de finir la 100e saison de la NFL avec une franchise qui a dû attendre la moitié de ce temps pour 1) remporter à nouveau sa conférence/ligue (et pour la première fois le trophée AFC portant le nom de son fondateur), 2) retourner à la grande finale (imaginée par son fondateur), et 3) brandir à nouveau le Saint-Graal ? Tout cela avec un oeil sur le passé qui voit un Head Coach adoré de tous (enfin) décrocher la timbale, et l’autre oeil sur l’avenir qui prend la forme du visage d’un jeune pistolero ? Cela fait beaucoup à dépaqueter d’un coup, mais ce qui est sûr c’est que la saison magique des Chiefs couvait depuis un moment, elle attendait juste les bons détonateurs.

À lire en fêtant les noces de diamant.

 

KANSAS CITY CHIEFS
1er AFC West ~ 12-4 / 3-0

 

Les prévisions de Madame Soleil 2019

 

Super Bowl or bust est la phrase un peu bateau qu’on aime sortir à tout bout de champ (la preuve, nous l’avions fait pour les Rams la saison précédente), cependant elle peut signifier plusieurs choses : les Chiefs n’étaient pas comme les californiens qui avaient donné l’impression de tout miser pour aller en finale ; ici, la question était plutôt de se demander si autre chose que le Super Bowl serait une grosse déception… et la réponse était « oui, mais ».

On sentait comme un thème dans l’intersaison du côté de Kansas City : départs du Defensive End Allen Bailey, des Linebackers Dee Ford (échange à San Francisco) & Justin Houston, du Cornerback Steve Nelson et du Safety Eric Murray (échange à Cleveland) ; arrivées du troisième tour Defensive Tackle Khalen Saunders, des Defensive Ends ex-Seahawk Frank Clark & ex-Brown Emmanuel Ogbah (via échanges), des Linebackers ex-Saint Alex Okafor & ex-Jet Darron Lee (via échange), des Cornerbacks ex-Packer Bashaud Breeland & ex-Jet Morris Claiborne et enfin des Safeties ex-Texan Tyrann Mathieu et deuxième tour Juan Thornhill. Et encore, c’était un résumé : le niveau de l’escouade et son passage en 4-3 avaient forcé une belle lessive.

Le plus surprenant était que le seul secteur qui avait bien marché, le pass-rush, avait aussi été emporté : Clark, Okafor, Ogbah et le sophomore Breeland Speaks devaient remplacer Houston et Ford. Le Defensive Tackle Derrick Nnadi devait continuer sur une saison rookie prometteuse aux côtés du phénoménal Chris Jones, sans oublier Saunders et le Nose Tackle Xavier Williams ; il y avait du talent athlétique sur la ligne. Le Linebacker Dorian O’Daniel devait en faire de même dans une ligne de Linebackers surveillée de près : Reggie Ragland restait en-deçà des attentes et l’équipe avait besoin du Anthony Hitchens de 2017. Chez les arrières, Mathieu venait remplacer Berry alors que Thornhill et Jordan Lucas étaient là pour l’assister ; cela restait un point d’interrogation, comme l’état des Cornerbacks : Kendall Fuller devait faire plus, Breeland était sympathique et Charvarius Ward avait été intéressant mais dans un temps de jeu limité. C’était donc un remodelage défensif incertain.

Ce qui n’était évidemment pas le cas de l’attaque menée par le MVP en titre, Patrick Mahomes, même si l’absence de Kareem Hunt allait planer comme une ombre. Le Quarterback pouvait-il continuer sur son rythme dément de 2018 ? Le Mad Morse (oui « morse » se dit « walrus » en anglais mais Mad Morse ça sonne mieux) Andy Reid avait dû concocter de nouvelles idées diaboliques pour son prodige, mais les Coordinateurs Défensifs étaient également prévenus. Autour du #15, sans pour autant parler de désert, les solutions posaient question : si l’über-Tight End Travis Kelce était toujours là et que Tyreek Hill avait échappé à une sanction dans une sombre histoire de violences domestiques, le départ de Chris Conway laissait Demarcus Robinson comme solution alternative derrière Sammy Watkins dont la disponibilité n’avait jamais été le fort ; le deuxième tour Mecole Hardman risquait d’avoir du travail assez vite.

Les deux Williams, Damien & Darrel seraient utiles au sol comme en réception pour faire le travail, avec l’ajout de LeSean McCoy, tout cela derrière le super Fullback Anthony Sherman. Sur la ligne, l’équipe avait perdu un de ses deux Morses – Mitch ; Austin Reiter devait le remplacer dans une unité plutôt solide avec le quatuor Fisher – Duvernay-Tardif – Erving – Schwartz, sans oublier Andrew Wylie. Chez les gros, le premier souci était d’éviter l’infirmerie, ce qui était arrivé un peu trop souvent en 2018.

Pour reprendre la réponse en introduction : oui car l’attaque avait largement le potentiel, mais la perte de Hill et le jeu des chaises musicales en défense devaient donner les résultats escomptés. Il n’était jamais facile de changer de stratégie défensive, car cela venait forcément avec une nouvelle façon d’appréhender les choses, et (souvent) de nouveaux joueurs. Impossible de dire si les Chiefs avaient fait assez pour rejoindre la grande finale, il fallait déjà se contenter de voir s’ils n’avaient pas défait trop pendant cette intersaison, car il n’était pas lunaire de penser que Mahomes pouvait régresser un peu. Quoi qu’il en soit, Linebackers et Cornerbacks étaient à scruter avec une grande attention.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Jacksonville W 40-26 1-0 c
2 @ Oakland (1-0) W 28-10 2-0 d
3 vs. Baltimore (2-0) W 33-28 3-0 cwpo
4 @ Detroit (2-0-1) W 34-30 4-0 o/W
5 vs. Indianapolis (2-2) L 13-19 4-1 co
6 vs. Houston (3-2) L 24-31 4-2 cwpo/L
7 @ Denver (2-4) W 30-6 5-2 d
8 vs. Green Bay (6-1) L 24-31 5-3 wpo/L
9 vs. Minnesota (6-2) W 26-23 6-3 wpo
10 @ Tennessee (4-5) L 32-35 6-4 cwpo/L
11 @ LA Chargers (4-6) W 24-17 7-4 do
12 BYE
13 vs. Oakland (6-5) W 40-9 8-4 d
14 @ New England (10-2) W 23-16 9-4 cwpo
15 vs. Denver (5-8) W 23-3 10-4 d
16 @ Chicago (7-7) W 26-3 11-4
17 vs. LA Chargers (5-10) W 31-21 12-4 d
PLAYOFFS
WC BYE
DR vs. #4 Houston (10-6) W 51-31
CC vs. #6 Tennessee (9-7) W 35-24
SB vs. #1 San Francisco (13-3) W 31-20

 

Le bilan de saison régulière

 

  • Global : 12-4.
    • Par demi-saison : 5-3, 7-1.
    • Par quart de saison : 4-0, 1-3, 3-1, 4-0.
    • À domicile : 5-3.
    • À l’extérieur : 7-1.
    • Dans la division (d) : 6-0.
    • Dans la conférence (d+c) : 9-3.
    • Contre les équipes ayant terminé avec un bilan positif (w) : 3-3.
    • Contre les équipes qualifiées en playoffs (p) : 3-3.
    • Dans les matchs à une possession d’écart (o) : 5-4.
    • En dernier quart-temps (W-L-TT-TL) : 1-3-0-0.
    • En prolongation : 0-0.
  • Calendrier projeté (avec les bilans de 2018) : 132-122-2 (0.520, 5e).
  • Calendrier réel (avec les bilans de 2019) : 130-125-1 (0.510, 10e).
    • Écart entre les deux : -0.010 (20e).

Si le bilan final (en saison régulière) est le même qu’en 2018, les bilans à domicile et à l’extérieur ont été inversés ; les Chiefs ont été de vrais road warriors. Ils ont balayé leur division (les seuls à le faire avec les Packers), mais ont été loin d’être dominateurs contre les meilleurs, ce qui a finalement aussi été le cas en playoffs car il a fallu ce record NFL de trois matchs de playoffs remportés après avoir été menés de 10 points ou plus ; cependant, ils ont quand même été légèrement plus efficaces que l’année dernière (0.429 contre les équipes terminant en positif et 0.333 contre les qualifiées en playoffs). Comme le calendrier a été bien plus compliqué que 2018 (0.510 vs. 0.480) et à peu près aussi compliquée qu’attendu (Green Bay, Baltimore et Oakland contrebalançant les Chargers et Chicago), rajoutez toutes les défaites à une possession dont 75% dans le dernier quart-temps, et c’est donc une saison en tout point positive.

 

La réalité

 

Le bilan est le même, mais pas forcément la production : -7.1 points marqués par match à 28.2 (5e) et -21 TDs à 50 (6e) mais -7.1 points encaissés par match à 19.2 (7e) et -15 TDs à 36 (10e) ; l’attaque est descendue de sa stratosphère mais a quand même dépoté, la défense a été bien plus solide. Ironiquement, les derniers quarts-temps ont été les pires (d’où le mauvais bilan dans la période), mais les débuts n’ont pas été évidents non plus avec 54 points scorés sur premier drive (2e) et 42 encaissés sur premier drive adverse (24e).

Les autres stats racontent la même histoire générale : -46.4 yards gagnés à 379.2 (6e) et -55.9 yards encaissés à 349.6 (17e), -26 big plays réussis à 69 (6e) et -21 big plays autorisés à 55 (10e), -21 voyages en redzone adverse à 52 (18e) dont -17.8% terminant en TD à 54% (20e) et -4 voyages adverses en redzone à 57 (21e) dont -21.5% terminant en TD à 50.9% (9e). La seule stat où l’attaque a fait encore mieux que l’année dernière est de mener la ligue avec 47.6% de 3e tentatives, tout en les réduisant en défense de -4.3% à 37.1% (12e) ; cependant cette dernière a toujours autant de mal à stopper rapidement les adversaires avec seulement 16% de 3&out (31e).

Cela permet à l’équipe de continuer sa folle dichotomie, même si elle est moins marquée qu’en 2018 : fort temps moyen passé en tête au score à 37:23 (2e) mais faible temps de possession à 29:27 (19e).

Voici les récompenses de la saison :

La petite récession offensive signifie que le Quarterback Patrick Mahomes n’a pas cassé la baraque comme l’année dernière, et ce même s’il a raté deux matchs à cause de sa blessure ; cependant le fait qu’elle soit toujours productive rappelle qu’il a quand même fait une sacrée saison : 65.9%, 4031 yards (10e NFL), 8.3 yards par passe tentée (4e), 12.6 yards par complétion (5e), 26 TDs (8e), 5 INTs (8e), 105.3 de QB Rating (7e) + 43 courses pour 218 yards et 2 TDs.

https://www.kansascity.com/latest-news/jmdge3/picture238576268/alternates/FREE_1140/ColtsChiefsFootball.JPGToujours aussi mobile (il n’a subi que 17 sacks – un total ridiculement bas pour un titulaire) et trouvant des angles toujours aussi improbables, il a encore rendu fou les défenses adverses. Il a été plutôt bien supplanté par Matt Moore : même si le vétéran n’a pas gagné contre Green Bay, il a quand même posté 64.8%, 4 TDs et 0 INT.

Cependant, puisque nous sommes sur le sujet, Mahomes n’a pas forcément été aidé par la vraie raison de la récession offensive : l’attaque terrestre ; elle n’a pas complètement sombré après la libération de Kareem Hunt, mais elle a été diluée : 98.1 yards par match (23e), 4.2 yards par course (20e), 16 TDs (13e) ou 10 big plays (16e) et aucun coureur à 500+ yards sur la saison.

Ce n’est pas un problème de qualité pourtant : le leader du groupe a été Damien Williams avec 111 courses pour 498 yards (4.5) et 5 TDs + 2 TDs en réception, et l’ajout de LeSean McCoy a été efficace avec 101 courses pour 465 yards (4.6) et 4 TDs + 1 TD en réception ; de plus, le playcall a été quasiment identique à l’année dernière. C’est une baisse d’efficacité générale par rapport à l’année dernière, ce qui implique donc un groupe… dont nous reparlerons.

Oui, un rookie Most Underrated Player, oui, l’équipe a quand même gagné le titre même s’il a subi une rupture d’ACL en Week 17, et alors ? Le deuxième tour Safety Juan Thornhill n’a pas forcément été remarqué parce qu’il est un petit nouveau et qu’il y a eu une autre sacrée addition en dernière ligne de défense (nous y reviendrons), mais il a pourtant fait une excellente saison. Il a confirmé tout le bien qu’on pensait de lui en NCAA dans la couverture avec 5 passes défendues et 3 INTs dont 1 pick-6 ; il faut espérer qu’il pourra se remettre de sa blessure assez tôt pour démarrer la saison 2020.

https://cdn.vox-cdn.com/thumbor/iAmT3uvnZWeHmPRaacnRn0SobpE=/0x0:4761x3174/1200x800/filters:focal(2035x643:2795x1403)/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/66010726/1191311507.jpg.0.jpgNous allons lui associer les spécialistes Harrison Butker & Dustin Colquitt : Butker a terminé en tête de la ligue avec 147 points scorés dont 34/38 en FGs, soit un bon taux de 89.5% (7e) ; il a également réussi 45/48 XPs (93.8%). Colquitt n’a pas eu à défourailler trop souvent avec une attaque pareille, mais il a été important pour faire reculer l’équipe adverse avec 43.8% de punts dans les 20 yards adverses (10e). En général, à part quelques ratés ici ou là, les équipes spéciales ont encore été très solides.

Le meilleur ami de Mahomes cette saison a encore été le Tight End Travis Kelce : 97 réceptions (8e et top TE), 1229 yards (4e), 5 TDs, 13 big plays et 65 first downs (4e) ; du côté négatif, il a également 8 drops et surtout 9 pénalités, le plus haut total pour un playmaker offensif, mais c’est une habitude avec lui.

S’il n’a pas forcément été extrêmement décisif dans l’endzone, il est impossible de ne pas lui donner la récompense vu le poids qu’il fait peser sur la défense adverse.

L’équipe a voté le Defensive Back Tyrann Mathieu comme Most Valuable Player, et c’est un choix qui se défend : l’attaque était déjà là (un poil meilleure) en 2018, mais ce qui a vraiment changé pour aller remporter ce titre, c’est la défense. Certes elle a eu ses trous d’air (les Chiefs ne se sont pas retrouvés à -10 ou plus dans trois matchs de playoffs pour rien), et elle a parfois été sauvée par les autres escouades (cf. le Divisional Round contre Houston), mais elle n’a jamais totalement sombré non plus.

https://cf-images.us-east-1.prod.boltdns.net/v1/static/5502557046001/9139903c-ba0f-4b8d-a88b-a9ad402262c3/a95f18e8-d525-4b10-993f-e0511100964e/1280x720/match/image.jpgLe Honey Badger a été une vraie bouffée d’air non seulement à un poste qui en avait besoin (avec Thornhill), mais il est devenu un vrai leader défensif, menant l’escouade avec 1095 snaps joués, 12 passes défendues et 4 INTs ; il a également fait quelques apparitions dans le pass-rush avec 4 pressions dont 2 sacks. Sa polyvalence, son énergie et son leadership ont été inestimables (même si nous avons essayé de l’estimer avec une récompense).

Si vous voulez le donner à Thornhill, c’est tout à fait envisageable, mais le Season Review aime distribuer au maximum ; de plus l’équipe a elle-même voté pour son Rookie Of The Year, et c’est le deuxième tour receveur Mecole Hardman qui l’a reçu.

On s’imaginait déjà le résultat d’un dragster pareil dans une attaque pareille, et même s’il a été le moins utilisé du quatuor des receveurs, cela s’est majoritairement avéré vrai : 26 réceptions pour 538 yards, 20.7 yards par réception (top NFL) dont 11.7 yards après réception (top NFL aussi), 6 TDs et 1 seul drop + 27 retours de kickoff pour 704 yards (26.1) et 1 TD + 18 retours de punt pour 167 yards (9.3).

Difficile de nommer un Goat Of The Year dans une équipe qui a gagné le titre, mais nous allons pointer le doigt sur les difficultés des gros contre la course en général. Nous reviendrons un peu plus sur ce point du côté de la défense, mais l’attaque aussi, comme vous l’avez vu ci-dessus, a eu plus de mal.

Il faut dire que la ligne offensive a été testée par les blessures : le Right Tackle Mitchell Schwartz a été l’attaquant le plus utilisé (1054 snaps), juste devant le Centre Austin Reiter qui a joué un snap de moins ; Schwartz a encore été un formidable roc dans tous les compartiments, alors que Reiter a été à l’image de l’unité – bon en protection, en grande difficulté à la course.

C’est en effet un vrai thème : que ce soient les Guards Andrew Wylie, Laurent Duvernay-Tardif, Stefen Wisniewski et Martinas Rankins ou les Tackles Eric Fisher et Cam Erving, on a joué des bouts de saison, on a brillé pour protéger Mahomes et on a peiné à ouvrir les brèches. Le résultat, c’est 98 pressions concédées (5e) dont 25 sacks (3e) mais aussi 13.9% des courses terminant en run stuff (24e) ; et, bien sûr, la mobilité de Mahomes améliore les stats de protection.

Si l’attaque aérienne a un peu baissé le pied, c’est comme si vous passiez de 120 à 110 km/h : 7 matchs d’un Quarterback à 300+ yards (4e), 59 big plays (7e) dont 18 homeruns (top NFL) ou 144.6 yards après réception par match (top NFL).

https://www.kansascity.com/sports/nfl/kansas-city-chiefs/sadjjr/picture126237069/alternates/LANDSCAPE_1140/CHIEFSJAGUARS2%20110616%20DRE%202451fDerrière Kelce, Tyreek Hill n’a eu que pour seul défaut de rater une partie du début de la saison sur blessure ; pour le reste c’est du connu avec 58 réceptions pour 860 yards (14.8), 7 TDs (top team) et 11 big plays. Sammy Watkins a pris un tout petit peu plus de place en 2018, postant 52 réceptions pour 673 yards et 3 TDs ; son rôle a été important à plusieurs moments où l’équipe a eu besoin d’un bonhomme pour aller chercher la réception difficile. Derrière Hardman, Demarcus Robinson a probablement été la plus discrète des cibles via 32 réceptions pour 449 yards et 4 TDs.

Revenons à ce que nous disions plus haut : la défense contre la course a redressé la tête sur la fin et surtout en playoffs, mais elle est partie de loin, terminant avec 128.2 yards par match (26e), 4.9 yards par course (29e), 14 TDs (17e), 6 matchs d’un coureur adverse à 100+ yards (29e) et 8.3% des courses adverses terminant en run stuff (28e).

Cela commence avec Chris Jones qui reste excellent mais qui a aussi vu sa saison rognée par une blessure ; de fait ses stats sont un peu moins emphatiques qu’en 2019 avec 0.5 run stuff et 29 pressions dont 9 sacks (il reste quand même top team dans le pass-rush). Derrick Nnadi a été un peu plus actif avec 4 run stuffs, réussissant même 1 INT (!). Frank Clark a été une addition importante dans tous les secteurs avec 5 run stuffs (top team), 24 pressions dont 8 sacks, 3 fumbles forcés et 1 fumble récupéré.

https://advancelocal-adapter-image-uploads.s3.amazonaws.com/expo.advance.net/img/1765144084/width2048/5a6_frankclark.jpegEmmanuel Ogbah a surtout été présent dans le pass-rush via 14.5 pressions dont 5.5 sacks. Tanoh Kpassagnon a été sympathique sans plus avec 3.5 run stuffs et 15 pressions dont 4 sacks mais il a été très actif sur équipes spéciales avec 2 FGs contrés. Alex Okafor n’a pas fait assez avec 14 pressions dont 5 sacks.

Et quand vous avez un peu de mal à faire la différence devant, ce ne sont pas les Linebackers de Kansas City qui vont sauver la baraque : pas moins de CINQ joueurs différents ont 100+ snaps avec notamment les projets de « restauration » de Reggie Ragland et Darron Lee, mais aucun ne se démarque vraiment dans l’ensemble. Anthony Hitchens finit avec 4 run stuffs, mais la position reste un point d’interrogation pour les champions en titre… et pour tout le bien que nous avons dit sur les Safeties, ce n’est sûrement pas leur exercice favori.

Partageons la récompense entre Tyrann Mathieu et Frank Clark, et profitons-en pour parler d’une couverture très efficace : 60.5% (4e), 221.4 yards par match (8e), 6.1 yards par passe tentée (5e), 21 TDs (8e), 16 INTs (5e), 80.8 de QB Rating adverse (5e) et 46 big plays (8e).

Le duo de Safeties a beaucoup aidé, mais un joueur comme Charvarius Ward (le plus utilisé de l’équipe avec 1172 snaps) n’a pas démérité : 11 passes défendues et 2 INTs. Cela a été un peu plus inconstant chez Bashaud Breeland (8 passes défendues, 2 INTs, 2 fumbles récupérés dont un remonté pour un TD) ou Kendall Fuller (2 run stuffs, 1 sack, 2 passes défendues).

Comme dit ci-dessus, les ajouts dans le front-7 hors Clark et à la rigueur Ogbah n’ont pas forcément aidé à renforcer la défense contre la course.

Andy Reid, champion. Si vous n’avez pas souri en voyant qu’il avait enfin décroché ce titre qui lui manquait, c’est que vous n’avez pas de coeur.

https://www.inquirer.com/resizer/fv9T6KY6Lu7Nn3kqLfTjL-QOGHE=/1400x932/smart/arc-anglerfish-arc2-prod-pmn.s3.amazonaws.com/public/3Q432ODIFBCKPF27JZUJRTHT2E.jpghttps://cdn.vox-cdn.com/thumbor/roItE7v9-0QJNrC6mNaE4gvv3As=/0x0:2683x1789/1200x800/filters:focal(970x524:1398x952)/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/66238018/usa_today_13991130.0.jpgOu que vous êtes un supporter des 49ers (même ceux des Eagles peuvent lui « pardonner », ils ont gagné leur premier il y a deux ans).

La blessure de Mahomes contre Denver. C’est la seule chose qui aurait vraiment pu faire dérailler la saison, même s’il y a eu plus de peur que de mal. Demandez à Carson Wentz… non, attendez, en fait son équipe a gagné le titre l’année de sa blessure… mais vous voyez ce que nous voulons dire.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut
1 KO vs. Houston 10-6 DivChamp
2 @ LA Chargers 5-11 Négative
3 MNF @ Baltimore 14-2 DivChamp
4 vs. New England 12-4 DivChamp
5 vs. Las Vegas 7-9 Négative
6 TNF @ Buffalo 10-6 Playoffs
7 @ Denver 7-9 Négative
8 vs. NY Jets 7-9 Négative
9 vs. Carolina 5-11 Négative
10 BYE
11 SNF @ Las Vegas 7-9 Négative
12 @ Tampa Bay 7-9 Négative
13 SNF vs. Denver 7-9 Négative
14 @ Miami 5-11 Négative
15 @ New Orleans 13-3 DivChamp
16 vs. Atlanta 7-9 Négative
17 vs. LA Chargers 5-11 Négative

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2019 : 5.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2019 : 5.
  • Bilan cumulé total en 2019 : 128-128 (0.500, 18e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2019 : 60-68 (0.469, 21e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2019 : 68-60 (0.531, 11e).
    • Écart entre domicile et extérieur : -0.062 (26e).
  • Distance totale théorique de voyage : 14675 kms (18e).
  • Différence totale de jours de repos entre les matchs : +10 (1er).

Les champions en titre vont démarrer dur, et il n’est pas dit que le reste soit plus facile avec tout un tas d’équipes à 7-9 qui traînent, à commencer par leur propre division. Ce qui serait sympa, c’est d’avoir plus de repos que ses adversaires, et cela tombe bien, les Chiefs seront les plus privilégiés dans cette catégorie.