Gameday : Conference Championships

Gameday 2015

 

#6 Tennessee Titans @ #2 Kansas City Chiefs

 

Auteur K.C.
Date et Heure Française Dimanche 19 Janvier, 21:05
Lieu Arrowhead Stadium
Titre Rencontre inattendue
Prévision Météo Ciel dégagé, < 0°C
Match(s) de saison régulière
Week 10 : Tennessee 35-32

 

Si cette finale de conférence AFC pourrait avoir des airs de surprise au début, il ne faudra pas s’y fier : ces deux équipes disposent d’une force considérable dans leur rang leur ayant permis de mériter d’être là. Les Kansas City Chiefs vont recevoir les Tennessee Titans dans une revanche de la saison régulière qui avait vu les derniers nommés l’emporter. Encore une fois, c’est bien Patrick Mahomes et Derrick Henry qui devraient décider du sort de ce match.

https://imagesvc.timeincapp.com/v3/fan/image?url=https%3A%2F%2Fnflspinzone.com%2Fwp-content%2Fuploads%2Fgetty-images%2F2016%2F04%2F1181427643.jpeg&c=sc&w=736&h=485Les Titans viennent de frapper deux grands coups de suite, en sortant les champions en titre puis la meilleure équipe de saison régulière. S’ils sont en playoffs, ils le doivent en grande partie à Ryan Tannehill même si son apport est devenu plus que limité en janvier (15 passes réussies pour 52%, 3 TDs et 1 INT en 2 matchs). La faute à de bonnes défenses en face et surtout au fait que les Titans se reposent principalement sur le jeu au sol jusqu’à présent. Mais s’il faut lancer, Tannehill devrait être prêt derrière une des meilleures OL de NFL : cette dernière sera une fois de plus mise à l’épreuve face au pass-rush des Chiefs qui devrait retrouver Chris Jones en plus de Frank Clark (3 sacks en 1 match de playoffs).

Les premières « victimes » de ce jeu aérien délaissé sont les receveurs des Titans, à commencer par l’excellent A.J. Brown (2 réceptions pour 13y en 2 matchs) qui ne demande qu’à pouvoir se montrer. Et même lorsqu’il décide de lancer, le QB ne choisit que rarement ses WRs : Corey Davis est quasi-invisible, si ce n’est que sa seule réception est un TD. Du coup, ce sont les TEs moins connus qui s’en sortent le mieux : le duo Jonnu Smith – Anthony Firkser (1 TD chacun). Le bon côté pour les Titans, c’est que même si la défense des Chiefs s’est améliorée, elle n’est pas au niveau des équipes qu’ils ont affrontées auparavant… mais attention tout de même à ne pas lancer trop près de Tyrann Mathieu.

https://cdn.theathletic.com/app/uploads/2020/01/16032828/GettyImages-1188237566-1024x778.jpgLa vraie force des Titans s’appelle donc Henry. Le RB est en train de réaliser une fin de saison de folie et explose record après record. En 2 matchs de playoffs, il a déjà couru 377 yards (!!!) avec 1 TD au sol, 1 TD à la passe, et le tout en cassant de plaquages à tout va. Il faudra donc le surveiller de très très près, et commencer à ne pas le prendre de haut serait un bon début pour y parvenir. Le joueur est un monstre physique, et il faut adapter son plan de jeu autour de cela ; Anthony Hitchens et le front-7 de Kansas City est prévenu.

Les Titans sont difficiles à juger offensivement, si ce n’est qu’Henry peut faire gagner son équipe à lui seul. Les locaux le savent, ils l’ont vu en saison régulière et l’ont vu à la TV lors des 2 derniers matchs des visiteurs.

https://www.kansascity.com/latest-news/dkijqi/picture239235813/alternates/FREE_1140/ChiefsTexans_3739_011220.jpgLes Chiefs ont montré qu’un mauvais départ ne leur faisait pas peur. Après avoir été menés 24-0 lors du Divisional Round, ils ont mis 51 points derrière. Principal instigateur de la réussite des Chiefs, Mahomes est toujours aussi fort qu’auparavant, si ce n’est même plus. Il l’a prouvé durant ces playoffs en écrasant à lui seul la défense adverse (66%, 5 TDs, 0 INT). Le seul fait de le compter dans ses rangs ouvre les possibilités offensives pour les Chiefs. Son OL fait du bon travail mais devra rester sur ses gardes face au pass-rush créatif des Titans mené par le duo Jurrell Casey – Harold Landry (3 sacks en playoffs pour eux).

Bien que Mahomes rende ses joueurs meilleurs, il peut tout de même compter sur de grands talents à leur poste. La liste commence par Travis Kelce qui vient de démontrer pourquoi il était le meilleur TE de NFL (10 réceptions, 134y, 3 TDs lors du match de playoffs). Le QB peut aussi compter sur un trio de WRs parfaitement complémentaires avec Tyreek Hill – Sammy Watkins – Mecole Hardman afin de varier les options et rendre ainsi cette attaque difficile à lire et à défendre. Mais les Titans ont montré que leur défense aérienne était une des meilleures avec notamment Kevin Byard et Logan Ryan.

https://nbcprofootballtalk.files.wordpress.com/2019/05/gettyimages-862173356-e1558281643680.jpg?w=560&h=316&crop=1Le jeu au sol des Chiefs peut aussi aider l’attaque à être forte. Damian Williams est le RB parfait au sein de cette attaque : sans être excellent, le joueur possède plusieurs cordes à son arc et peut marquer à tout moment (2 TDs au sol, 1 TD à la réception). Le front-7 des Titans mené par Rashaan Evans devra donc être sur tous les coups si les Titans veulent continuer leur impressionnant tournoi final.

La puissance offensive des Chiefs ferait peur à de nombreuses équipes, mais les Titans ont déjà démontré qu’ils n’avaient pas peur de battre des MVPs et qu’ils s’accrochent jusqu’à dégoûter leurs adversaires.

https://cdn.vox-cdn.com/thumbor/LLqAgzv6cqZEJ6ujPSX9jpR7wSc=/0x0:5568x3712/1200x800/filters:focal(2470x1258:3360x2148)/cdn.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/66127230/903088278.jpg.0.jpgLes Chiefs sont les grands favoris de ce match, et même pour le Super Bowl. Mais pour y arriver, il faudra passer des Titans qui adorent être les outsiders, et qui auront à coeur d’éliminer un des autres favoris. Mais si Mahomes joue son jeu et que ses receveurs évitent les drops à répétition, il sera difficile pour les Titans de s’en sortir cette fois. Mais rien n’est jamais joué en NFL, et Tennessee est prêt à aller au bout.

 

#2 Green Bay Packers @ #1 San Francisco 49ers

 

Date et Heure Française Lundi 20 Janvier, 00:40
Lieu Levi’s Stadium
Titre Démons d’hier et d’aujourd’hui
Prévision Météo Couvert
Match(s) de saison régulière Week 12 : San Francisco 37-8

 

Green Bay et la NFC West en playoffs, toute une histoire qui va connaître un nouveau chapitre aujourd’hui : si les confrontations en janvier contre Seattle ont eu leur lot d’images marquantes, c’est la même chose contre San Francisco. Les 49ers, meilleure équipe de NFC, reçoivent un adversaire contre qui ils ont eu maille à partir en playoffs dans les années 1990 et dans les années 2010 : les duels entre Brett Favre et Steve Young, générant beaucoup de frustration en Californie (3 défaites en 1995 & 1996 & 1997), la revanche controversée en 1998 lors de The Catch II de Terrell Owens avec le fumble non-sifflé de Jerry Rice, et enfin les deux shows Colin Kaepernick en 2012 et 2013. San Francisco espère continuer cette série contre un adversaire atomisé en saison régulière, et qui vient avec une étiquette qui lui va très bien : celle d’outsider.

https://usatpackerswire.files.wordpress.com/2018/10/usatsi_11449525-e1539660034171.jpg?w=1000&h=600&crop=1En effet, il est peu dire que Green Bay n’a pas les faveurs des pronostics avant la rencontre. Cela provient bien entendu de cette gifle prise en Week 12, mais également du manque de maîtrise totale des Packers sur un match complet cette année : si l’attaque est parfois terrifiante malgré le manque de vraies cibles secondaires – elle a fait preuve à plusieurs reprises d’une redoutable efficacité, notamment en redzone avec 64% de TDs (8e) – c’est justement ce souci qui semble la plonger dans des périodes de disette ; et les 49ers avaient appliqué la recette idéale en saison régulière : la mettre dans un trou de suite, ne pas lui laisser prendre son rythme et exposer ses failles.

Aaron Rodgers le sait et va espérer ne pas refaire le même match, à commencer par sa protection : elle est solide… si elle est au complet (125 pressions dont 36 sacks) ; la sortie sur blessure de Bryan Bulaga n’avait pas aidé, mais cette fois, si besoin, l’équipe a signé Jared Veldheer qui a fait un excellent match contre Seattle. La bonne tenue de la ligne offensive sera cruciale face à une ligne défensive qu’on ne présente plus : Nick Bosa est déjà devenu un danger permanent qui mène un pass-rush qui n’est peut-être pas le plus productif (140 pressions – 13e) mais qui est un des plus efficaces (48 sacks – 5e soit un taux de 34.3% – 3e).

C’est une condition nécessaire mais pas suffisante à ce que l’attaque aérienne performe : Rodgers a retrouvé son flair pour les passes précises au bon moment, mais face à la meilleure couverture de la ligne qui n’autorise que 169.2 yards, 5.2 yards par passe et 8.5 yards par complétion, il va devoir trouver le moyen de tirer plus du jeu aérien. Il reste à voir si Richard Sherman va suivre Davante Adams pendant tout le match où si Robert Saleh a confiance en ses autres Cornerbacks, mais on peut être sûr que le Coordinateur Défensif va chercher à limiter absolument la production du #17 (comme en Week 12) et forcer un autre receveur de Green Bay à se révéler.

https://bloximages.chicago2.vip.townnews.com/madison.com/content/tncms/assets/v3/editorial/f/f2/ff2093e5-1827-58cf-a6b1-6af5d9ef065b/5e235addd2268.image.jpg?resize=1200%2C800Évidemment, il y a toujours la solution des petites passes aux coureurs – et on devrait en voir quelques-unes dans une volonté d’étirer un maximum la défense sur la largeur à défaut de pouvoir l’étirer en profondeur (43 big plays concédés, top NFL) – mais ces derniers seront déjà occupés à éviter que l’attaque ne soit unidimensionnelle. Qui de mieux placé qu’Aaron Jones pour cela contre une défense au sol qui reste attaquable malgré la présence de Fred Warner dans le front-7 ; cependant, elle a répondu présent récemment en fermant la boutique contre la course, et elle l’avait aussi fait dans le match de saison régulière en limitant le fantastique #33 à 38 yards. Si jamais cela se reproduit, alors encore une fois le pass-rush pourra se lâcher et forcer Rodgers à faire des rares erreurs.

https://s.yimg.com/ny/api/res/1.2/WrKYs_YOk6BCtwD2NldwCA--~A/YXBwaWQ9aGlnaGxhbmRlcjtzbT0xO3c9ODAw/https://media.zenfs.com/en/csnbayarea.com/d5bd6f2ac6a532c9f56dafb5eaa12279C’est le piège principal à éviter pour les californiens : croire que le match va forcément se répéter simplement parce que l’affiche est la même. Tout avait tourné dans le bon sens pour eux, donnant un match totalement déséquilibré, et ils vont devoir partir dans ce match avec la même intensité mais sans attendre forcément la même opposition ; c’est pourquoi il sera encore une fois important de démarrer tambour battant des deux côtés du ballon.

En attaque, Jimmy Garoppolo a eu à s’employer sur certains matchs, mais il est encore meilleur quand il doit juste compléter le travail avec quelques passes bien senties : sans pour autant le labelliser un game manager, Garo peut être poussé à faire des erreurs s’il est un peu trop mis sous pression. Et justement, le Smithsonian Sackstitute aimerait bien lui réserver toute une exposition où il est enterré dans le gazon de différentes manières. Za’Darius Smith et Preston Smith ont revigoré le pass-rush des Green&Gold de manière spectaculaire, permettant à Mike Pettine de n’envoyer la pression qu’avec un nombre limité de joueurs : Green Bay n’a que 9 joueurs différents avec un sack (28e) pour 137 pressions (15e) dont 41 sacks (15e), soit une moyenne de 4.6 sacks par joueur (top NFL). Cela ne veut pas dire que le bonhomme n’aime pas envoyer des blitz, mais le bon travail de base des pass-rushers permet de laisser les autres défenseurs en couverture ; la ligne offensive devra donc être vigilante à ne pas laisser les Smith prendre le match à bras-le-corps, car ils en sont capables aux moments cruciaux (demandez à Russell Wilson en Divisional Round).

Au niveau aérien, le #10 a des armes qui semblent au-dessus de celles des visiteurs : contrairement aux Packers qui n’ont qu’un receveur à 500+ yards, les 49ers en ont trois avec George Kittle, Deebo Samuel et Emmanuel Sanders. Autant d’assistants qui vont donner des sueurs froides à une couverture de Green Bay qui ne manque pas de talent avec Jaire Alexander ou Tramon Williams (le retour de Raven Greene ne peut pas faire de mal), mais qui va devoir mettre les bouchées doubles et absolument limiter les big plays (les 49ers en ont réussi 62 par les airs – 4e). Il va notamment falloir un plan spécial anti-Kittle dans lequel tout le monde va devoir mettre son énergie, mais sans oublier Samuel ou surtout le vétéran Sanders qui pourrait être le X-factor dans un tel match (c’est pour cela que l’équipe l’a fait venir).

https://images2.minutemediacdn.com/image/upload/c_fill,w_688,ar_16:9,f_auto,q_auto,g_auto/shape/cover/sport/Cleveland-Browns-v-San-Francisco-49ers-74b43f6dc0643e7844db86322cfd3ff2.jpgMais, bien entendu, c’est par le sol que les locaux voudront attaquer principalement pour manger le temps : avec ses 23 TDs (top NFL), l’attaque terrestre rouge et or a fait beaucoup de dégâts dans les défenses adverses, et celle du Wisconsin verra sa relative solidité récente largement testée. L’Hydre Raheem Mostert – Tevin Coleman – Matt Breida est si dangereuse qu’on ne sait jamais quelle tête va mordre le plus, et cela va être un vrai effort général derrière Kenny Clark et Blake Martinez pour la contenir un maximum ; l’arrêter semble impossible, mais l’empêcher de prendre le contrôle du match et de l’horloge est obligatoire.

https://www.insidehook.com/wp-content/uploads/2019/11/GettyImages-1056150394-e1574287818289.jpg?fit=808%2C540

Tout sera une question de « réussir le premier » si les visiteurs ne veulent pas connaître le même enfer qu’en Week 12 : réussir le premier drive offensif comme ils l’ont très bien fait cette saison (49 points marqués – 6e grâce à 7 TDs – 2e), réussir le premier drive défensif (19 points concédés – 5e avec 1 seul TD – top NFL), et réussir sur première tentative (2.5 yards gagnés – 5e mais 2.4 yards concédés – 27e).

Green Bay ne pourra pas survivre en étant constamment « en retard » sur 2e et 3e tentative, que ce soit offensivement (trop de yards à parcourir) ou défensivement (trop peu de yards à parcourir pour l’adversaire), surtout avec le jeu au sol des locaux. Un turnover differential négatif sur la rencontre serait rédhibitoire, mais même un neutre pourrait ne pas suffire contre l’armada impressionnante des locaux qui est logiquement favorite.