Boom Or Bust : Les choix du premier tour de la draft 2019 (1/4)

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La draft est une combinaison de scouting, de stratégie, et d’un peu de chance. En 2019, les équipes se sont résolument tournées vers la ligne défensive avec plus d’un tiers des choix (13/32) ; les armes offensives (coureurs – receveurs – Tight Ends) ont eu plus de mal à se faire une place, avec notamment le premier coureur en #24 et le premier Wide Receiver juste derrière.

Alors, qui a tiré le bon numéro ? Nous allons regarder à la loupe les tribulations des 32 choix du premier tour de draft pour savoir comment ils se sont comportés, et s’ils ont été les meilleurs rookies de leur équipe. On commence avec les picks #1 à #8 aujourd’hui, puis nous verrons les #9 à #16 demain, les #17 à #24 vendredi et les #25 à #32 samedi (avec en plus un résumé pour les équipes n’ayant pas eu de choix de premier tour).

NB1 : FF = fumbles forcés, FR = fumbles récupérés, PD = passes défendues.

NB2 : Les snaps sont divisés en deux. Tout d’abord, le nombre total de snaps du joueur et son classement par rapport à l’équipe entière. Ensuite, le nombre de snaps du joueur dans son escouade principale, sa participation (en pourcentage du nombre maximal de snaps) et son classement dans l’escouade. Certains rookies jouant beaucoup sur équipes spéciales, les deux nombres de snaps peuvent donc différer.

NB3 : Les stats viennent d’ESPN, les snaps de FootballOutsiders et les matchs joués de Pro-Football-Reference.

 

1. ARIZONA : Kyler Murray, QB, Oklahoma

500-CardinalsMatchs joués : 16
Snaps : Équipe – 1025 (8/70) ; Attaque – 1025 (96.2%, 4/27)
Passe : 64.4%, 3722 yards (6.9), 20 TDs, 12 INTs, 48 sacks
QB Rating : 87.4
Course : 93 courses, 544 yards (5.8), 4 TDs
Fumbles : 5 commis, 2 perdus

Après des semaines de spéculation, Arizona décidait de choisir son franchise Quarterback Kyler Murray malgré la sélection de Josh Rosen l’année précédente.

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Le choix (logique vu la décision) a été vite fait avec l’échange de Rosen à Miami, et ce qu’on a vu en 2019 semble prouver que c’était le bon : Murray est devenu le deuxième QB rookie à 3500+ yards à la passe et 500+ yards au sol après Cam Newton en 2011, outre les records de franchise qu’il a également battus. Le taux de complétion est un point positif, même si la moyenne par passe tentée mériterait un coup de boost ; il y a plus de TDs que de ballons perdus, autre point positif. Il a montré du progrès au fur et à mesure de la saison, tout cela avec une ligne qui reste suspecte (il a eu beaucoup plus de succès en lâchant la balle vite), de l’inexpérience au poste de receveurs (il a déjà une connexion vraiment intéressante avec Christian Kirk cependant), pas toujours l’appui du jeu au sol (si vous avez vu David Johnson appelez à la réception), et une défense avec la pire couverture de la ligue. S’il doit progresser, lui apporter une meilleure protection serait aussi un gros plus afin de lui faire passer le prochain palier.

Le 2e tour Defensive Back Byron Murphy a été massivement utilisé : 1155 snaps totaux (2e joueur dans l’équipe) dont 1132 défensifs (2e défenseur dans l’équipe, 2e DB NFL et 3e défenseur NFL !) ; il a malheureusement été partie prenante dans les soucis de couverture.

 

2. SAN FRANCISCO : Nick Bosa, DE, Ohio State

500-49ersMatchs joués : 16
Snaps : Équipe – 802 (13/69) ; Défense – 789 (75.8%, 5/32)
Défense : 47 plaquages, 32 solo, 7.5 run stuffs, 1 FF, 2 FR
Pass-Rush : 34 pressions, 9 sacks
Couverture : 2 PDs, 1 INT

San Francisco avait le choix du côté défensif, et ils décidaient de prendre Nick Bosa, le petit frère de Joey, un cran au-dessus de ce dernier pour booster une ligne défensive qui en avait cruellement besoin.

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Que « Petit » Bosa ait à lui tout seul créé ce retournement improbable qui a fait de la ligne défensive des 49ers un monstre inarrêtable, ce serait probablement un peu fort de l’affirmer vu tous les choix de premier tour (l’ajout de Dee Ford a eu son impact aussi), mais en tout cas il a largement fait sa part du travail. Il a confirmé tout ce qu’on pensait de lui à la draft, et il a joué tous les matchs, ce dont les gens pouvaient douter après son opération en 2018. Aucune raison qu’il ne continue pas à ce rythme dans le futur pour la franchise de Californie.

Il a été le meilleur rookie sans conteste, mais il faut mentionner le 2e tour receveur Deebo Samuel qui a été un peu discret au début avant d’exploser : 71 touches pour 961 yards et 6 TDs avec 21 big plays (3e NFL !). Ajoutez le 5e tour Linebacker Dee Greenlaw qui commence à percer aussi au coeur du front-7, et vous voyez que les rookies ont contribué à la belle saison de San Francisco.

 

3. NY JETS : Quinnen Williams, DT, Alabama

500-JetsMatchs joués : 13
Snaps : Équipe – 588 (19/75) ; Défense – 521 (46.4%, 10/32)
Défense : 28 plaquages, 15 solo, 3.5 run stuffs, 1 FR
Pass-Rush : 8.5 pressions, 2.5 sacks
Couverture : 1 PD

La Grosse Pomme Verte montait son propre Williams Wall en sélectionnant Quinnen Williams pour le placer aux côtés de Leonard Williams.

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OK, la version verte du mur Williams n’aura pas duré longtemps avec l’échange de Leonard. Le travail de Quinnen ne peut être résumé par les stats, sinon vous avez l’impression de ne jamais avoir entendu son nom (ce qui est vrai). Il a un rôle dans le fait que la défense des Jets est une des meilleures au sol, avalant les bloqueurs et aidant ses partenaires à réaliser les actions décisives ; c’est juste qu’il est dans un schéma qui le laisse rarement faire cela lui-même. La rotation est également soutenue (il est le DL le plus utilisé et voyez son taux de snaps joués), donc ce n’est pas évident de rester dans le rythme. Toujours est-il qu’on ne peut pas lui demander beaucoup plus pour l’instant, il a fait une bonne première saison et la meilleure de celle des rookies Jets.

C’est sûr qu’il risque de faire mieux que le 3e tour Defensive End Jachai Polite qui est… déjà ailleurs… chez les Rams… après un passage par les Hawks (il va être fun ce Draft Flashback dans 3 ans).

 

4. OAKLAND : Clelin Ferrell, DE, Clemson

500-RaidersMatchs joués : 15
Snaps : Équipe – 726 (15/73) ; Défense – 659 (61.9%, 9/34)
Défense : 38 plaquages, 24 solo, 6 run stuffs, 1 FR
Pass-Rush : 12.5 pressions, 4.5 sacks
Couverture : 5 PDs

Première petite surprise de la draft : Clelin Ferrell était le deuxième pass-rusher parti à Oakland pour redorer le blason d’un secteur qui avait perdu un phénomène (vous en aviez peut-être entendu parler).

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Ferrell a pris du temps pour s’adapter au rythme de la NFL, d’où un début de saison très discret où il a été majoritairement dans l’ombre d’un autre comparse rookie (dont nous allons parler juste derrière). Il a progressé tout au long de l’année et il est enfin parvenu à des performances dignes de son rang, même si elles n’ont jamais duré très longtemps. À défaut d’éclater dans le pass-rush car il doit encore travailler sa technique, il a déjà des matchs réussis contre la course qui ont permis à la défense d’être difficile à passer dans cet exercice. Il doit maintenant bâtir là-dessus pour devenir une vraie force terrifiante dans tous les compartiments et enfin apporter le pass-rush qui manque toujours chez les Raiders.

Vous savez déjà qui va être le meilleur rookie, et nous l’aborderons plus tard, mais profitons de Ferrell pour revenir sur – peut-être – la meilleure draft de 2019, celle des Silver&Black : que ce soit le 2e tour Cornerback Trayvon Mullen, le 4e tour Defensive End Maxx Crosby, le 4e tour Tight End Foster Moreau, ou le 5e tour receveur Hunter Renfrow, tous ont joué, et plutôt bien.

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Mullen a progressé dans une première saison encourageante (il mène l’équipe avec 10 PDs), Crosby a été le plus utilisé et le meilleur des DEs (47 plaquages + 9 run stuffs + 25 pressions dont 10 sacks + 4 FFs), Moreau est efficace dans son rôle de 2e TE (5 TDs), et que dire de Renfrow qui est déjà très précieux (49 réceptions pour 605 yards et 4 TDs). Empiler les choix, c’est bien, en faire de bons, c’est encore mieux ; si les Raiders ont du succès à Las Vegas, il faudra se souvenir de la draft 2019 comme une de ses bases.

 

5. TAMPA BAY : Devin White, LB, LSU

500-BuccaneersMatchs joués : 13
Snaps : Équipe – 918 (13/67) ; Défense – 844 (72.4%, 6/30)
Défense : 91 plaquages, 58 solo, 2 run stuffs, 3 FF, 4 FR, 2 TDs
Pass-Rush : 7.5 pressions, 2.5 sacks
Couverture : 3 PDs, 1 INT

Retour dans la logique avec Tampa Bay remplaçant le départ de Kwon Alexander par le meilleur Inside Linebacker de la draft, Devin White.

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White a eu un début de saison compliqué avec divers pépins physiques qui ont retardé son entrée sur le terrain, et de fait il a eu du mal à se mettre en jambes. Mais la deuxième moitié de saison a démontré qu’une fois installé dans son rôle à côté de Lavonte David, il est monté en puissance pour finir en trombe, se transformant notamment en spécialiste des ballons volés remontés pour des TDs. Si la défense au sol des Bucs a été difficile à passer, cela a été un effort collectif augmenté par l’ajout de l’ancien Tiger, et il a même apporté sa contribution au pass-rush (un autre secteur largement amélioré). Avec cette expérience et une saison complète, il devrait s’affirmer encore plus comme le patron de la défense.

Le patron d’une défense où les petits jeunes ont joué et, à l’image de White, ont mal démarré avant de se reprendre ; la preuve étant les trois arrières dont il faut glisser un mot : le 2e tour Sean Murphy-Bunting ainsi que les 3e tour Jamel Dean et Mike Edwards. Ils ont fait leur maximum dans une couverture pilonnée et possédant un manque d’expérience : le groupe des Cornerbacks a été mené par deux sophomores, Carlton Davis et M.J. Stewart. Il y a eu des gros trous d’air, mais aussi de l’amélioration et la couverture n’a pas été totalement ridicule pour autant comme d’autres (hello Arizona) ; Dean termine avec 17 PDs et 2 INTs, SMB avec 3 INTs dont un pick-6. Avec plus d’expérience, Todd Bowles pourrait tenir quelque chose de vraiment intéressant.

 

6. NY GIANTS : Daniel Jones, QB, Duke

500-GiantsMatchs joués : 13
Snaps : Équipe – 826 (15/71) ; Attaque – 826 (76.4%, 6/39)
Passe : 61.9%, 3027 yards (6.6), 24 TDs, 12 INTs, 38 sacks
QB Rating : 87.7
Course : 45 courses, 279 yards (6.2), 2 TDs
Fumbles : 18 commis, 11 perdus

La Grosse Pomme Bleue faisait vibrer un peu plus les murs que l’autre avec le choix du Quarterback Daniel Jones qui allait pouvoir apprendre derrière Eli Manning.

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Si Jones avait Vince Lombardi comme Head Coach, il le forcerait à porter un ballon à partir de la fin de la saison jusqu’aux OTAs de la prochaine, avec un tracker GPS dedans pour être sûr qu’il ne le lâche pas. (Semi-)blague à part, la saison du Quarterback a été par sommets et par creux, passant par une arrivée tonitruante en remplacement d’Eli Manning, un retour sur Terre assez violent avec nombre de ballons perdus, une blessure et une poussée de fièvre vers la fin. Cela se voit si on décortique le timing de ses TDs : il en a lancé 23 mais 13 en trois matchs ; sa période de disette au milieu de la saison a été un peu longue. Son problème de protection du cuir doit être rapidement endigué, mais sa performance doit aussi être corrélée au talent autour de lui : ses receveurs sont presque tous tombés les uns après les autres (sauf un – nous y arrivons), son coureur fétiche a perdu la moitié de la saison, la ligne offensive a été encore trop faiblarde, et la défense ne l’a pas toujours mis en bonne position. Il doit travailler de son côté (pour ne pas devenir, disons, un nouveau Jameis Winston par exemple), mais il a aussi besoin d’aide autour de lui.

Nous aborderons un peu plus loin les co-meilleurs rookies de l’équipe.

 

7. JACKSONVILLE : Josh Allen, DE, Kentucky

500-Jaguars-2Matchs joués : 16
Snaps : Équipe – 738 (17/74) ; Défense – 646 (60.4%, 8/32)
Défense : 44 plaquages, 31 solo, 1 run stuff, 2 FF
Pass-Rush : 33.5 pressions, 10.5 sacks

Pour faire honneur au choix de Josh Allen en #7 par Buffalo l’année dernière, Jacksonville choisissait… en #7… Josh Allen… le Defensive End, pour remettre du peps dans le pass-rush.

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Vous le voyez de vous-même avec les stats : si le nom d’Allen n’a pas été beaucoup cité cette saison à cause des résultats médiocres de Jacksonville, le rookie a juste battu le record de sacks pour un rookie Jaguar établi par… son propre partenaire, Yannick Ngakoue. L’ex-Wildcat était attendu un tout petit peu plus haut, mais il a confirmé pourquoi il était vu comme un des meilleurs pass-rushers de la draft… parce qu’il a fini comme le meilleur pass-rusher de la draft. Sa polyvalence permet même à l’équipe de commencer à envisager de le balader un peu autour de sa position préférentielle, et il promet de poser pas mal de soucis aux adversaires dans le futur, une fois qu’il aura acquis encore plus d’expérience. Un peu plus d’impact au sol ne serait pas de trop non plus.

Il a été le meilleur rookie, mais cela nous ferait mal de continuer sans en citer deux autres. Le premier est le 2e tour Offensive Tackle Jawaan Taylor, qui a chuté à la draft pour raisons médicales et qui a tout simplement été l’un des deux seuls offensifs de Jacksonville à jouer tous les snaps (1108) ; aligné à droite il a démontré des choses très encourageantes mais il doit absolument éliminer les pénalités (15 – pire marque NFL). Et qui a-t-il protégé une bonne partie de la saison ? Bien sûr, le 6e tour Quarterback Gardner Minshew.

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Comment qualifier la saison de QB Fu Minshew ? Un peu à l’image de l’équipe, largement inconstante : il y a eu des passages brillants où il a bougé dans la poche, hors de la poche, et délivré des lasers moustache au vent, et d’autres passages où il a sombré en même temps que l’attaque. Il termine à 60.6% de complétion (ce qui est un peu bas), 7 yards par passe tentée (ditto), 21 TDs (intéressant), 6 INTs (bien !), aucun fumble (mais 2 à la course), et un QB Rating de 91.2 (sympathique). En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’il a légitimement posé la question du titulaire en 2020, et cela est déjà assez admirable.

 

8. DETROIT : T.J. Hockenson, TE, Iowa

500-LionsMatchs joués : 12
Snaps : Équipe – 541 (28/70) ; Attaque – 539 (48.9%, 10/34)
Réception : 32 réceptions, 367 yards (11.5), 2 TDs
Catch Rate : 54.2%, 2 drops

La tâche du Tight End T.J. Hockenson était de taille : faire oublier Eric Ebron pour devenir le Tight End playmaker manquant depuis trop longtemps à Detroit.

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Le rookie a démarré tambour battant avec une grosse performance dans le match nul contre Arizona, mais il a ensuite un peu disparu de la circulation jusqu’à ce qu’une blessure à la cheville ne mette fin prématurément à sa saison. Historiquement, il est plutôt difficile pour les rookies TEs receveurs d’avoir un impact énorme (même le Gronk’ a eu du mal) car, en général, ils ne sont pas les cibles principales ; encore plus quand, comme Hockenson, vous avez Kenny Golladay, Marvin Jones et l’arrivée de Danny Amendola. C’est pourquoi il est toujours risqué d’en prendre un aussi haut : il n’y a eu que QUATRE TEs pris top-10 dans le XXIe siècle – Hockenson, Ebron, Vernon Davis et Kellen Winslow Jr. ; le seul qui ait vraiment réussi a eu besoin d’un coup de pied de Mike Singletary au derrière pour enfin réaliser son potentiel. Il faudra donc attendre 2020 et un rôle accru pour voir s’il peut passer un palier.

C’est peut-être un peu fort de parler de meilleur rookie, mais le 2e tour Linebacker Jahlani Tavai a joué bien plus que prévu (52.2% des snaps défensifs), et il a eu une saison plutôt sympathique avec 4 run stuffs, 2 sacks, 2 PDs, 1 INT, 3 FFs et 1 FR ; son seul vrai souci est d’avoir fait comme le reste des Linebackers : terminer la saison sur IR. Il ne va pas crever l’écran, mais pour un nouveau jeté au feu dans la rotation, il n’a pas à rougir de sa performance. Le 3e tour Safety Will Harris est un peu dans la même situation, mais un cran en-dessous.