Gameday : Matchs du Dimanche Week 8
Sommaire
Seattle Seahawks @ Atlanta Falcons
Tampa Bay Buccaneers @ Tennessee Titans
Arizona Cardinals @ New Orleans Saints
Cincinnati Bengals @ Los Angeles Rams
New York Jets @ Jacksonville Jaguars
Philadelphia Eagles @ Buffalo Bills
Los Angeles Chargers @ Chicago Bears
New York Giants @ Detroit Lions
Denver Broncos @ Indianapolis Colts
Carolina Panthers @ San Francisco 49ers
Oakland Raiders @ Houston Texans
Cleveland Browns @ New England Patriots
Green Bay Packers @ Kansas City Chiefs
Seattle Seahawks (5-2) @ Atlanta Falcons (1-6)
| Date et Heure Française | Dimanche 27 Octobre, 18:00 |
| Lieu | Mercedes-Benz Stadium |
| Titre | Ne pas laisser partir San Francisco |
| Prévision Météo | Stade couvert |
Seattle a buté sur Baltimore et ne peut se permettre de laisser San Francisco partir trop loin dans la division ; il faut l’emporter chez une équipe d’Atlanta méconnaissable.
Dan Quinn retrouve son ancien club mais il est en bien mauvaise position : les Falcons sont dans le trou et n’arrivent pas à en sortir. C’est la pire défense de NFL avec 27 TDs encaissés, 55% de 3e tentatives converties et 5 sacks. Donc même avec la protection en difficulté de Russell Wilson, le candidat au MVP a largement les capacités de rebondir après un match difficile face aux Ravens. La seule bonne stat de la défense, c’est celle des yards encaissés par course (3.7), ce qui n’est pas négligeable avec 47.9% du playcall adverse tourné vers le sol (5e) ; donc Chris Carson pourrait avoir quelques difficultés en portant le cuir.
Mais rajoutez Matt Ryan absent à cause de sa cheville, et même l’attaque risque de ne pas trouver les solutions contre Bobby Wagner et ses partenaires ; et ce même si on a connu l’escouade des visiteurs plus en verve. Matt Schaub est un remplaçant que beaucoup d’autres franchises aimeraient avoir, mais il aurait besoin d’un vrai jeu au sol pour l’aider, et on peut faire une croix là-dessus.
Seattle est logiquement favori.
Tampa Bay Buccaneers (2-4) @ Tennessee Titans (3-4)
| Date et Heure Française | Dimanche 27 Octobre, 18:00 |
| Lieu | Nissan Stadium |
| Titre | Le top de la draft 2015 dans le doute |
| Prévision Météo | Couvert |
Le #1 de la draft 2015 continue de perdre des ballons par paquets de 12 et il doit emmener les Bucs faire ce qu’ils n’ont jamais fait de leur histoire : battre les Oilers/Titans chez eux ; Tennessee possède un bilan de 9-2 au total + 7-0 à domicile contre Tampa Bay et veut revenir à l’équilibre derrière le remplaçant du #2 de la draft 2015.
L’attaque des Bucs et la défense des Titans sont les meilleures escouades, donc c’est ce duel-là qui va être le plus intéressant. Jameis Winston a BESOIN d’un jeu au sol pour ne pas tout faire lui-même et perdre des ballons, mais cela va être compliqué avec la défense des locaux qui tient la baraque (95.1 yards par match et 3.9 yards par course). Si vous ajoutez la protection de Winston qui plie bien trop souvent (75 pressions dont 25 sacks), même un pass-rush pas toujours flamboyant mais solide de Tennessee peut forcer le QB à commettre des erreurs. Dans l’absolu, les armes aériennes ont la possibilité de faire un carton avec Chris Godwin qui continue sa saison magistrale (il mène la ligue avec 6 TDs, 13 big plays et 38 first downs), mais la couverture n’est pas exempte de talent et de voleurs de ballon ; donc, encore une fois, Winston détient la clef.
L’autre duel est un peu moins sexy, même s’il faut avouer que la défense des Bucs a fait des progrès : elle a juste été totalement plombée par les pertes de balle de son attaque. Il va notamment être très intéressant de voir ce que Derrick Henry et ses 505 yards + 5 TDs vont pouvoir faire contre la défense au sol menée par Lavonte David qui n’autorise que 2.9 yards par course (top NFL). Il est possible que Ryan Tannehill ait *un peu* moins besoin d’un jeu au sol que Marcus Mariota pour avancer, avec une connexion plus affirmée vers Corey Davis, mais ce sera quand même important, et surtout cela permettra de ne pas trop demander à la protection ; la pire de NFL avec 83 pressions dont 31 sacks.
Tennessee est à domicile et tient la corde dans ce match qui pourrait tourner en un duel de QBs : et, au risque de nous répéter, tout dépend de quel Winston débarque.
Arizona Cardinals (3-3-1) @ New Orleans Saints (6-1)
| Date et Heure Française | Dimanche 27 Octobre, 18:00 |
| Lieu | Mercedes-Benz Superdome |
| Titre | Brees, Bridgewater, Kamara, Murray… who cares ? |
| Prévision Météo | Stade couvert |
Les Saints ont prouvé que le nom du Quarterback importait peu, donc quelque soit le titulaire, Arizona doit s’attendre à un match compliqué en Louisiane.
Le saviez-vous ? Malgré un rookie QB, l’attaque d’Arizona est celle qui perd le moins de ballons pour l’instant (4 – que des INTs). Il sera important de continuer cette tendance contre une défense des Saints qui a forcé 6 fumbles (4e) pour 9 turnovers au total (17e). Cela commence par le nouveau zébulon des Cards, Chase Edmonds qui remplace un David Johnson diminué : le sophomore perce cette saison, mais il va prendre le front-7 des Saints qui a un peu baissé de pied mais qui reste redoutable. À part quelques escapades de Kyler Murray, le risque c’est que les Cards doivent se reposer sur son bras derrière une OL instable contre un pass-rush redoutable (64 pressions dont 20 sacks), tout cela toujours sans Christian Kirk.
Sinon, à New Orleans, QB1-Saints fait le travail, bien aidé par la ligne offensive, Michael Thomas et RB1-Saints. Vous mettez le nom que vous voulez, tout fonctionne : Drew Brees revient officiellement mais Teddy Bridgewater a fait un bel intérim ; et il revient face à une couverture qui a lâché 17 TDs (pire marque). On aura néanmoins un savoureux duel entre la protection de Brees et le pass-rush des Cards avec Chandler Jones (19.5 pressions dont 8.5 sacks) en tête, ainsi que le retour de Patrick Peterson. Mais il va surtout falloir tenir au sol contre Latavius Murray, et voler quelques ballons serait une bonne idée pour les visiteurs ; problème, les locaux en lâchent aussi peu qu’eux (5 – 2e).
Cette équipe d’Arizona fait un beau retour après un mauvais début de saison, mais cette marche-là risque d’être un peu trop grande.
Cincinnati Bengals (0-7) @ Los Angeles Rams (4-3)
| Date et Heure Française | Dimanche 27 Octobre, 18:00 |
| Lieu | Wembley Stadium, Angleterre |
| Titre | Y’a-t-il un jeu au sol dans la salle ? |
| Prévision Météo | Quelques nuages |
Les Rams continuent de rencontrer les bons adversaires pour rebondir après 3 défaites consécutives, mais leur jeu au sol est à peine plus fonctionnel que celui des Bengals qui espèrent que l’air britannique les aidera.
Les stats sont plutôt d’accord sur le fait que les Bengals sont une des pires équipes de NFL, mais quand on regarde le déroulé de leurs matchs, on a des scores serrés trompeurs (avec la spéciale « TD de Dalton à la dernière seconde »), des scores serrés qui représentent des matchs serrés, et des tôles (Pittsburgh ou San Francisco). Donc il y a quand même une lueur d’espoir, mais toujours est-il que rien n’arrivera avec un Joe Mixon enterré six pieds sous terre dès qu’il touche la balle (2.9 yards par course) ; et cela ne risque pas d’aller mieux face à la défense au sol intransigeante des Rams. Andy Dalton va encore devoir sauver la patrie et risque d’exploser en vol vers la fin contre une couverture où Jalen Ramsey a déjà pris ses marques.
La défense des Bengals est le remède idéal, après celle d’Atlanta, pour remettre l’attaque des Rams la tête à l’endroit, à commencer par un Todd Gurley méconnaissable. Cincy autorise 5.2 yards par course (pire marque NFL), ce qui devrait permettre aux locaux de manger l’horloge sans trop de souci. Jared Goff, qui ne risque pas d’être inquiété par le pass-rush anémique, aura le loisir de compléter pour remonter ce QB Rating de 83.3 ; il ne devrait pas augmenter son total de 7 INTs face à une défense qui n’en a réussi que 2.
Les visiteurs vont avoir du mal à créer the upset, surtout contre cette défense au sol. Les déplacements en UK peuvent avoir cette façon de vous dérégler, mais il y a des limites.
New York Jets (1-5) @ Jacksonville Jaguars (3-4)
| Date et Heure Française | Dimanche 27 Octobre, 18:00 |
| Lieu | TIAA Bank Field |
| Titre | Darnold vs. Minshew |
| Prévision Météo | Nuageux |
Les Jets ont pris un éclat lundi dernier, et ils vont devoir rapidement se remettre la tête à l’endroit pour aller chez des Jaguars qui n’arrivent pas à trouver de régularité.
Il y a plus facile que se déplacer à Jacksonville pour se refaire une santé après le rotoplaf en primetime contre New England. L’offensive de New York reste largement insuffisante même avec Le’Veon Bell, mais l’ex-Steeler a une chance de se refaire : la défense des Jags a beaucoup de mal contre la course cette saison, manquant d’impact au deuxième niveau. Si Bell peut porter le cuir et manger le chrono, cela soulagera Sam Darnold qui risque de voir encore des fantômes avec Calais Campbell ou Yannick Ngakoue en face ; sans oublier le Safety Ronnie Harrison qui patrouille.
Contradiction, quand tu nous tiens : offensivement, les Jags avancent au sol (5.1 yards par course et 140.1 yards par match) mais ils trouvent trop peu l’endzone avec un seul TD (pire marque) ; défensivement, les Jets n’autorisent pas grand-chose (3.3 yards par course et 92.2 yards par match), mais ils ont explosé en concédant 10 TDs (pire marque aussi). Bref, si Leonard Fournette n’avance pas, il aura au moins la possibilité de finir les drives… si Gardner Minshew peut naviguer une couverture qui n’est pas forcément facile à manipuler ; cependant, DJ Chark devrait avoir l’opportunité de continuer sa belle saison. Le pass-rush n’est pas assez actif mais il peut tester le rookie, surtout si le jeu au sol n’avance pas.
Les Jets ont pris une mine et ont des stars diminuées, les Jags ont été convaincants et sont à domicile, ce qui ne veut rien dire avec ces deux équipes car le match peut aussi bien partir dans un sens que dans l’autre.
Philadelphia Eagles (3-4) @ Buffalo Bills (5-1)
| Date et Heure Française | Dimanche 27 Octobre, 18:00 |
| Lieu | New Era Stadium |
| Titre | Force contre force, faiblesse contre faiblesse |
| Prévision Météo | Nuageux |
L’attaque des Eagles contre la défense des Bills, et la défense de Buffalo contre l’attaque de Philadelphia : un double duel qui promet avec deux équipes qui courent derrière leur leader de division.
Philly termine son mini-marathon de trois matchs à l’extérieur par Buffalo après avoir pris la marée contre Minnesota et Dallas ; il n’est pas dit que ce soit le plus facile. Les visiteurs sont inconstants au sol (4.0 yards par course), ce qui risque de ne pas suffire contre Tremaine Edmunds et un front-7 qui fait le travail. Tout risque alors de porter sur Carson Wentz qui va affronter une couverture redoutable qui n’autorise que 58.7% de complétion (4e), 201.3 yards par match (4e) ou un QB Rating de 70.3 (3e). Si on rajoute le fait que l’absence de DeSean Jackson a totalement supprimé le jeu long aérien, il va falloir que Philly s’arme de patience et grignote le terrain et le temps.
Et le souci, c’est que l’adversaire du jour sait mieux le faire : 32:17 de temps de possession moyen pour Buffalo (5e) contre 31:01 pour Philly (11e) ; pas étonnant avec une attaque terrestre qui accumule des yards (4.9 par course et 135.8 par match), avec l’immortel Frank Gore, le retour du rookie Devin Singletary et les escapades de Josh Allen. La défense au sol des Eagles a été solide en début de saison, mais elle a cédé bien trop souvent contre Minnesota et Dallas récemment, ce qui n’est pas bon signe. Même si l’arrière-garde des visiteurs a été attaquée par les blessures, elle récupère petit à petit ses éléments, et c’est encore le bras d’Allen qui est le moins sûr moyen d’avancer pour les locaux ; c’est donc celui-là que Fletcher Cox et ses partenaires devront forcer les Bills à utiliser… tout en faisant attention à l’explosif John Brown ou au Tight End Dawson Knox.
Il y a bien un moment où les Bills vont retomber de leur nuage, et il n’est pas impossible que les Eagles soient ceux qui démarrent le processus… mais seulement si la défense au sol revient à la charge.
Los Angeles Chargers (2-5) @ Chicago Bears (3-3)
| Date et Heure Française | Dimanche 27 Octobre, 18:00 |
| Lieu | Soldier Field |
| Titre | Pas le droit à l’erreur |
| Prévision Météo | Ciel dégagé |
Chargers et Bears ont perdu la semaine dernière, mais pas de la même façon : les Bolts veulent sauver ce qui peut encore l’être après une défaite rocambolesque contre Tennessee, alors que les Bears ont été dominés par les Saints.
Si les deux franchises de Los Angeles connaissent un 2019 bien plus terne que 2018, c’est la bérézina chez ceux de l’AFC : le jeu au sol est totalement à l’arrêt (74.3 yards par match et 3.5 yards par course), le holdout de Melvin Gordon a fait très mal, et Philip Rivers se retrouve à être au four et au moulin derrière une ligne offensive qui a souffert des absences. Cela ne risque pas d’aller mieux contre la défense de Chicago, même si cette dernière vient de prendre une soufflante contre New Orleans : justement, elle va avoir à coeur, surtout à domicile, de revenir à de meilleures dispositions. Il serait donc surprenant que Roquan Smith et ses amis laissent l’attaque terrestre californienne renaître, ce qui va permettre au pass-rush de venir harasser Rivers. Austin Ekeler est 3e NFL avec 49 réceptions, pour vous donner une idée de l’état de l’attaque.
Mais au moins, ce n’est pas l’attaque de Chicago : elle arrive à être PIRE que les Bolts au sol (70.0 yards par match et 3.4 yards par course) ; le départ de Jordan Howard a été préjudiciable avec Tarik Cohen qui n’est pas un « vrai » coureur et David Montgomery qui a du mal. Avec les troubles de Mitchell Trubisky qui n’arrive pas à être en synchro avec les cibles aériennes, la défense des Bolts, qui a des soucis de blessures, pourrait quand même parvenir à freiner les locaux et à redonner des possessions à son attaque. Mais pour cela, il va falloir améliorer ce taux de 3e tentatives autorisées de 50% (31e) ; cela tombe bien, les Bears n’en convertissent que 32.1% (26e).
Est-ce que Chicago peut retrouver une attaque compétente pour ce match ? La défense devrait ralentir LA, mais Rivers peut toujours sortir la grosse performance… ou imploser.
New York Giants (2-5) @ Detroit Lions (2-3-1)
| Date et Heure Française | Dimanche 27 Octobre, 18:00 |
| Lieu | Ford Field |
| Titre | Loss Loss Loss |
| Prévision Météo | Stade couvert |
Giants et Lions sont sur trois défaites consécutives, et la Week 4 semble même loin quand Detroit était une des dernières équipes invaincues ; désormais les Lions sont en négatif et doivent battre les Giants pour retrouver l’équilibre.
Pour un meilleur bilan, il faudrait déjà que les Giants protègent mieux la balle : 18 turnovers dont 9 fumbles perdus, les pires marques de la ligue ; vous comprenez le danger face à des punchers comme les Lions qui en ont réussi 11 (8e) dont 8 fumbles (top NFL). Il va falloir tenir la balle pour Saquon Barkley – qui a la meilleure chance d’avancer contre une défense qui lâche 4.9 yards par course – et Daniel Jones – qui risque d’avoir un match plus compliqué malgré l’aide de l’ex-Lion Golden Tate.
Comme rien n’est facile dès qu’on parle de jeu au sol à Detroit depuis… allez, depuis Barry Sanders, Kerryon Johnson vient d’être mis sur IR, mais de toute façon le soufflé était largement retombé avec 3.8 yards par course. Ty Williams et J.D. McKissic vont tenter de ressusciter le secteur, ce qui n’est pas impossible quand la défense des Giants a encaissé 10 TDs par cette voie (pire marque). À côté de cela, Matthew Stafford fait silencieusement (ou presque) une bonne saison, devant envoyer régulièrement pour faire avancer l’attaque : et il le fait en protégeant le cuir, ce qui se répercute sur ses partenaires (7 turnovers – 6e). Bien protégé, il possède les armes suffisantes, surtout à domicile, pour faire mal à la couverture de la Grosse Pomme.
Ces Lions à domicile sont redoutables, donc le match n’est vraiment pas évident pour les visiteurs qui devront avant tout ne pas donner des possessions gratuites.
Denver Broncos (2-5) @ Indianapolis Colts (4-2)
| Date et Heure Française | Dimanche 27 Octobre, 18:00 |
| Lieu | Lucas Oil Stadium |
| Titre | Histoire de chevaux |
| Prévision Météo | Stade couvert |
Indianapolis se retrouve en tête de l’AFC South et compte bien y rester en recevant Denver qui a subi la loi de Kansas City jeudi dernier.
L’attaque de Denver a déjà du mal cette saison, surtout à la passe, et voilà qu’Emmanuel Sanders est parti dans d’autres contrées ; cela affirme encore un peu plus que c’est désormais le terrain de chasse de Courtland Sutton, et le jeune receveur répond présent (36 réceptions, 564 yards, 3 TDs). Le souci c’est plutôt ce qui vient derrière lui, ce qui ne risque pas de booster les 207.6 yards par match dans les airs (26e) ; surtout si on rajoute que Joe Flacco a pris la marée récemment. De fait, cela devrait mettre encore plus de poids sur le duo Royce Freeman – Phillip Lindsay, que ce soit par les airs ou par le sol : cela tombe bien, Indy continue d’avoir du mal contre les coureurs (4.9 yards par course), mais le retour de Darius Leonard pourrait changer ce fait.
Connaissant Andrew Luck, il ne doit pas y avoir plus content que lui de voir Jacoby Brissett briller avec Indy ; il fait une excellente saison à 14 TDs et 3 INTs avec un QB Rating de 101.0… mais il va affronter une défense des Broncos qui ne rigole pas. Après une saison 2018 de doute, la No Fly Zone est presque revenue en activité avec 195.3 yards autorisés par match ; il ne lui manque que les INTs (5) et il est sûr que le pass-rush a eu de sévères ratés au démarrage, mais cela va un peu mieux. Néanmoins, ce dernier va devoir trouver le moyen de percer la protection XXL offert par la ligne offensive, et aussi sa propension à jouer les tanks au sol : Marlon Mack mène un jeu de course très efficace contre un front-7 de Denver qui n’est pas totalement souverain mais pas aisé à percer pour autant.
Denver devra d’abord gagner ce match en défense avant de penser le faire en attaque ; cela pourrait tourner en guerre d’attrition si les visiteurs y arrivent, et surtout s’ils peuvent avoir un turnover differential positif.
Carolina Panthers (4-2) @ San Francisco 49ers (6-0)
| Auteur | K.C. |
| Date et Heure Française | Dimanche 27 Octobre, 21:05 |
| Lieu | Levi’s Stadium |
| Titre | Duel en forme |
| Prévision Météo | Ciel dégagé |
Une belle rencontre nous attend en ce dimanche avec 2 équipes en pleine forme. D’un côté, on retrouve des Carolina Panthers qui viennent d’enchainer 4 victoires de suite et qui peuvent compter sur un des meilleurs joueurs de NFL. De l’autre, les San Francisco 49ers sont toujours invaincus grâce notamment à une excellente défense. Le vainqueur frappera un grand coup sur la NFC, et sur la NFL.
Toujours orphelins de Cam Newton, les Panthers continuent de proposer une attaque de feu. Il faut dire que le remplaçant Kyle Allen est en train de nous offrir un des meilleurs remplacements des dernières années, surtout pour un ancien UDFA. Le QB s’épanouit au sein de l’attaque et est quasi parfait dans son rôle (66%, 7 TDs, 0 INT). Il dispose d’une bonne OL qui le protège suffisamment et lui permet de faire avancer son équipe. Mais l’OL et le QB auront du souci à se faire face un pass-rush aussi féroce que le reste de la défense : le duo Dee Ford – Nick Bosa sera particulièrement à surveiller (8,5 sacks à deux).
Le corps de receveurs des Panthers n’est pas le plus excitant de NFL mais il fait le travail quand nécessaire. DJ Moore (425y, 1 TD) reste la cible favorites des QBs, et cela se comprend vu l’apport aérien qu’il offre. Derrière lui, le duo Curtis Samuel – Greg Olsen (2 TDs chacun) apporte sa pierre à l’édifice. Bien évidemment, cette attaque, aussi bien à la passe qu’à la course gravite autour d’un seul et même joueur : le RB à tout faire Christian McCaffrey. Si les 49ers parviennent à limiter la passe suffisamment, ils pourront se focaliser sur le RB ; Richard Sherman est toujours le symbole de cette grosse défense (6 passes défendues, 2 INTs, 1 TD).
Au sol, les Panthers jouent uniquement avec McCaffrey, et le RB se plait dans ce rôle d’homme à tout faire puisqu’il a de bonnes chances de passer les 1000y cumulés lors de ce 7ème match (923y et 9 TDs cumulés). Autant dire que les 49ers auront du pain sur la planche, mais leur front-7 est une machine avec des joueurs au sommet de leur forme, comme Kwon Alexander ou DeForest Buckner. L’attaque des Panthers est assez prévisible mais elle n’en reste pas moins dangereuse. Les 49ers auront un gros test afin de prouver un peu plus que leur défense peut être la meilleure de NFL cette saison.
Si les 49ers n’ont pas une attaque de feu, cette dernière est homogène et permet à l’équipe de toujours avancer. On avait peur que Jimmy Garoppolo ne soit pas en forme après sa blessure l’an passé et sa pré-saison, mais les inquiétudes se sont un peu dissipées. S’il n’est pas aussi dangereux que les 49ers le souhaiteraient, il reste malgré tout intéressant (68%, 7 TDs, 6 INTs). Il doit encore s’améliorer afin d’amener plus de TDs et moins d’interceptions. Son OL est une des meilleures de NFL pour le protéger, le souci c’est que les 2 OTs de l’équipe seront absents, ce qui soulève certaines questions… surtout que les Panthers ont une bonne défense proposant un pass-rush de qualité avec le duo Mario Addison – Brian Burns (11 sacks à deux).
Si le QB n’est pas encore parfait, il faut dire que son corps de receveurs a du mal à se mettre en place, que ce soit à cause des blessures ou par le manque de production de ses WRs ; les 49ers l’ont bien compris en allant chercher Emmanuel Sanders cette semaine afin de rajouter un top WR à l’équipe. Son apport devrait se faire ressentir rapidement et permettre aux jeunes WRs de s’exprimer plus facilement. Marquise Goodwin et Deebo Samuel (1 TD chacun) pourront se montrer un peu plus, mais le TE George Kittle reste malgré tout le danger #1 de cette attaque. Les Panthers devront donc être prêt à limiter les nombreuses cibles adverses, travail que James Bradberry (9 passes défendues, 3 INTs) est prêt à faire.
Au sol, les 49ers peuvent compter sur un des meilleurs duos de NFL. Matt Breida a montré qu’il pouvait être le RB1 de l’équipe mais le retour de Tevin Coleman offre un plus non négligeable. Les Panthers compteront donc sur le toujours excellent Luke Kuechly pour limiter la course adverse. Les 49ers ont une attaque intéressante et l’arrivée d’un vrai WR1 pourrait l’aider fortement, mais les Panthers ont retrouvé une défense digne de ce nom et ne laisseront pas les 49ers s’en sortir si facilement.
Au final, cette rencontre pourrait tourner à l’avantage de n’importe quelle équipe. Si les Panthers compteront encore une performance stratosphérique de McCaffrey, les 49ers s’appuieront une nouvelle fois sur une défense de fer et une attaque qui fait mal quand il le faut.
Oakland Raiders (3-3) @ Houston Texans (4-3)
| Date et Heure Française | Dimanche 27 Octobre, 21:25 |
| Lieu | NRG Stadium |
| Titre | Gareon Conley, d’une équipe à l’autre |
| Prévision Météo | Stade couvert |
Le timing de l’échange du Cornerback ne pouvait pas tomber mieux, puisqu’au lieu d’être avec son ancienne équipe dans le vestiaire « extérieur », il sera avec sa nouvelle équipe dans le vestiaire « domicile ».
Oakland était bien parti offensivement à Green Bay avant que Derek Carr ne commette une erreur (le fumble) ; il y a du jeune talent offensif avec le rookie coureur Josh Jacobs et le Tight End Darren Waller, même si l’équipe manque d’un vrai receveur #1 que Tyrell Williams ne parvient pas vraiment à devenir. Face à la défense des Texans, Jacobs risque d’avoir beaucoup de travail : le front-7 redresse la barre et n’autorise plus que 4.1 yards par course et 84.3 yards par match. Les voies aériennes devraient être moins obstruées pour Carr, et pour plusieurs raisons : le pass-rush de Houston n’est plus exactement aussi féroce que les années passées, la protection a confirmé face aux Packers qu’elle est excellente (21 pressions concédées dont 8 sacks) et la couverture connaît des problèmes de blessure d’où l’échange pour Gareon Conley. Quoi qu’il en soit, il faudra surveiller les 3e tentatives : Oakland en convertit 50% (2e), Houston en concède 46.2% (27e).
Les locaux aimeraient avoir l’équilibre du playcall des visiteurs, mais de manière assez curieuse ce n’est pas le cas ; et pourtant le duo Hyde – Johnson fait un sacré travail, ce qui permettrait de moins exposer la ligne offensive à la pression adverse, et par rebond Deshaun Watson. La défense contre la course des visiteurs est très solide, ce qui devrait donner des opportunités à un pass-rush à problèmes (vous saviez qu’ils avaient échangé un ancien top-5 de draft l’année dernière ?) ; il serait bon de manière générale que Houston arrête de demander à Watson de réinventer la roue sur chaque passe. Toujours est-il que quand on voit ce que les Packers ont fait contre les Raiders sans leur WR#1, même avec Will Fuller encore une fois tombé sous les blessures, il reste Dédédé, Kenny Stills, KKQT et Darren Fells.
Houston est la meilleure équipe, mais elle risque d’être unidimensionnelle si l’attaque au sol n’avance pas. Oakland va chercher à avoir son équilibre habituel, à limiter les erreurs et à en créer en face pour l’emporter.
Cleveland Browns (2-4) @ New England Patriots (7-0)
| Date et Heure Française | Dimanche 27 Octobre, 21:25 |
| Lieu | Gillette Stadium |
| Titre | Qui pour faire tomber New England ? |
| Prévision Météo | Pluie |
Les Patriots ont malaxé leur effectif comme toujours et abordent la Week 8 toujours invaincus, et on se demande comment des Browns largement inconstants vont pouvoir les renverser.
Les Browns sont sur une série de deux défaites consécutives et sortent de leur bye week avec un voyage chez les Patriots qui écrabouillent (presque) tout le monde. L’attaque de Cleveland a les armes pour être un des tests les plus ardus pour la défense incroyable des locaux, mais elle n’arrive pas à mettre tout cela bout à bout, mis à part pour Nick Chubb qui propulse un jeu au sol à 5.3 yards par course. Pour le reste, la protection est inconstante, Baker Mayfield a plus souvent implosé que brillé (il « mène » la ligue avec 11 INTs et 12 ballons perdus), et la flopée de cibles n’a pas atteint sa plénitude avec un misérable TD entre les frangins de LSU Jarvis Landry – Odell Beckham Jr, et David Njoku est sur IR. La tâche va être rude.
Mais l’attaque de New England est loin d’être parfaite, ce qui peut donner un peu d’espoir aux visit… ah OK ils lâchent 5.0 yards par course, ce qui pourrait ressusciter Sony Michel et un jeu au sol qui patine sévèrement ; histoire de bien manger l’horloge et de permettre à Tom Brady d’éviter Myles Garrett et ses 9 sacks un maximum. Pour la défense de Cleveland, il va déjà falloir empêcher l’avancée au sol, forcer des longues 3e tentatives, et pousser Brady à commettre quelques erreurs. Rien d’évident, mais il y a une raison pour les bilans des deux équipes.
Des deux côtés du ballon, il va falloir une révélation pour que Cleveland fasse tomber New England.
Green Bay Packers (6-1) @ Kansas City Chiefs (5-2)
| Date et Heure Française | Lundi 28 Octobre, 01:20 |
| Lieu | Arrowhead Stadium |
| Titre | The State Farm Bowl… ou presque |
| Prévision Météo | Nuageux |
Pour la 100e saison de NFL, quoi de mieux qu’une revanche du premier Super Bowl ? C’est aussi un énorme choc inter-conférence entre des Packers qui continuent d’avancer malgré les blessures et des Chiefs qui les accumulent tout en étant 1-2 dans leur propre enceinte.
Les Green&Gold ont-ils enfin trouvé le déclic offensif par les airs, ou le manque de pass-rush et la couverture des Raiders ont-ils été des trompe-l’oeil ? Davante Adams ne sera probablement toujours pas disponible, mais le duo MVS – Geronimo Allison devrait aller un peu mieux, offrant un groupe un peu plus solide à Aaron Rodgers. La vraie inconnue, c’est plutôt la tenue de la défense au sol des Chiefs : souvent décriée, elle a montré les dents contre le duo Royce Freeman – Phillip Lindsay la semaine dernière, et elle devra en faire de même face à Jamaal Williams – Aaron Jones ; que ce soit au sol et en réception d’ailleurs. Sans le WR#1, Matt LaFleur et AR distribuent à volonté, et les coureurs sont partie prenante ; le front-7 va devoir veiller au grain… mais il va devoir évoluer sans Chris Jones et Frank Clark. Cela risque de poser des problèmes pour stopper la course et mettre la pression sur un Rodgers qui a rappelé contre Oakland ce qui arrive quand c’est le cas ; même si Tyrann Mathieu patrouille, Kendall Fuller n’est pas là et il est trop dangereux de laisser le #12 faire ce qu’il veut.
On aurait adoré voir son partenaire de pub State Farm en face de lui (le QB dont le style de jeu se rapproche le plus d’AR aujourd’hui), mais un sneak et une dislocation du genou ont propulsé Matt Moore titulaire. C’est dommage de rater ce duel, mais Moore est un vétéran qui a déjà prouvé qu’il pouvait sortir du bois à tout instant pour faire un match solide. Il a les outils à disposition, mais avec un petit bémol : la moitié de la ligne offensive manque sur blessure, et on sait que Patrick Mahomes a le don de s’échapper pour éviter des sacks ; le Smithsonian Sackstitute risque de se refaire la cerise. Mais Moore peut éviter cela : Andy Reid est allé à bonne école (celle de Mike Holmgren à GB), et son screen game est costaud, que ce soit pour les coureurs Williams ou Tyreek Hill ; les petits soucis de plaquage des Packers pourraient être rédhibitoires. N’oublions évidemment pas Travis Kelce surtout si le Safety Darnell Savage manque encore ; on a vu ce que Darren Waller a fait la semaine dernière. Les locaux devraient aussi pouvoir avancer par le sol, puisque Blake Martinez est incertain et que la défense au sol des visiteurs continue d’être un souci.
Bref, un match qui peut sentir la poudre offensive malgré les blessures à droite et à gauche. Ces deux équipes ont un excellent turnover differential (+6 à GB / +4 à KC) venant à la fois d’une attaque qui protège le cuir (7/7) et d’une défense qui sait le voler (13/11). Si une des équipes parvient à installer le jeu au sol pour manger l’horloge (et il est possible que KC en ait le plus besoin sans Mahomes), elle aura un énorme avantage en limitant la production adverse, mais si c’est équilibré, alors les changements de possession auront une importance cruciale.