Fiche Légende : Lamar Hunt

Fondateur / Propriétaire

 

 

Présentation

 

GÉNÉRALITÉS
Nom complet Lamar Hunt
Date de Naissance 2 Août 1932
Lieu de Naissance El Dorado, Arkansas
Date de Décès 13 Décembre 2006
Lieu de Décès Dallas, Texas
CARRIÈRE
Lycée The Hill, Pottstown, Pennsylvanie
Université SMU
Draft
Équipes Fondateur :
AFL (1960-1969)
Propriétaire :
Dallas Texans / Kansas City Chiefs (1959-2006)
Statistiques
HONNEURS
Pro-Bowls
All-Pro
Performances notables
Récompenses 1 bague de champion (1969)
Hall Of Fame Classe de 1972

 

Biographie

 

L’histoire des ligues parallèles à la NFL est très riche, même si l’on restreint aux ligues majeures professionnelles « de plein air » (pour ne pas parler de l’Arena Football League qui est un sport un peu différent). Dès sa naissance et alors qu’elle était loin de faire l’unanimité, la « grande ligue » a été sous le feu des concurrents, mais elle s’en est toujours sortie : les ligues ont d’abord tenté de lutter contre elle, ce qui a mené soit à leur extinction par manque de finances, soit à leur absorption pour tout ou partie ; elles ont ensuite tenté de coexister mais les problèmes d’argent ont également eu raison d’elles (et la mégalomanie d’un futur président américain qui a torpillé l’United States Football League). Si on regarde ces ligues concurrentes, il y en a une qui se tient largement au-dessus de toutes les autres : la quatrième incarnation de l’American Football League (AFL), de 1960 à 1969, a été la plus grande menace que la NFL ait jamais connue. La bataille financière entre les deux entités a failli les conduire droit à leur perte, activant les rouages d’une fusion totale inédite et de la naissance d’une finale qui va devenir un événement planétaire. Cette AFL, cette fusion et jusqu’au nom même du Super Bowl sont l’oeuvre de la vision d’un homme, Lamar Hunt, dont la passion pour le sport a très largement dépassé le cadre du gridiron.

Lamar Hunt naît en août 1932 à El Dorado, dans l’état d’Arkansas. Il est le fils du premier mariage du richissime Haroldson Lafayette « H.L. » Hunt Jr., un surdoué mathématique et un parieur ; il a rapidement bâti sa fortune grâce à des gains qui lui ont permis d’acquérir nombre de champs pétroliers jusqu’à l’East Texas Oil Field, un des plus importants du monde. Lamar est le dernier des sept enfants que H.L. a eus avec Lynda Buker, alors que deux autres mariages apporteront huit autres enfants, avec même une histoire de bigamie dans le lot ; ce n’est pas pour rien que les Hunt et H.L. en particulier sont soupçonnés d’avoir servi d’inspiration pour la fameuse série Dallas (et un certain J.R. Ewing).

La famille s’installe à Dallas alors que le jeune Lamar démarre sa scolarité itinérante : il rejoint l’académie militaire de Culver dans l’Indiana, puis le lycée préparatoire de The Hill à Pottstown en Pennsylvanie. Il revient dans l’état du Texas pour intégrer l’Université de Southern Methodist (SMU) et son équipe de football au poste de End ; il est remplaçant et ne joue pas beaucoup. Cela n’entame pas son amour du sport qui lui a valu le surnom de « Games » depuis son plus jeune âge : il obtient un diplôme de géologie en 1956, mais il se tourne rapidement vers l’envie d’acquérir une franchise de NFL alors qu’il développe son goût pour l’investissement dans l’immobilier.

Comme d’autres millionnaires tels Kenneth Stanley « Bud » Adams, Robert Lee Howsam ou Max Winter, il apprend les problèmes de la famille Bidwill, propriétaire des Chicago Cardinals ; leur franchise est dans l’ombre des historiques Chicago Bears, et ils veulent la déménager. Hunt se propose pour racheter l’équipe et la transférer à Dallas, même si historiquement, le deuxième plus grand état américain en superficie (après l’Alaska) est surtout une terre de football lycéen et universitaire ; la meilleure preuve en est l’échec cuisant de la première franchise NFL, les Dallas Texans : nés en 1952 sur les cendres des New York/Boston Yanks/Bulldogs, ils ont eu si peu de succès qu’ils ont dû déménager leur siège en Pennsylvanie puis en Ohio en plein milieu de la saison, avant d’atterrir à Baltimore pour devenir les Colts en 1953. C’est justement cette expérience ratée (et la volonté des Bidwill de garder un contrôle sur la franchise) qui fait capoter les négociations ; que ce soit avec Hunt ou les autres d’ailleurs. Au final les Cardinals déménageront à Saint-Louis comme prévu.

Hunt, comme les autres investisseurs intéressés, tente de rebondir en proposant une franchise d’expansion au commissioner de la NFL, Bert Bell, mais celui-ci repousse toutes les initiatives : pour lui, la ligue est stable avec 12 équipes. C’est Hunt qui tourne le premier son mécontentement en force d’action : courant 1959, il appelle Adams et lui propose de monter une ligue parallèle de football professionnel, confiant qu’il y a un marché et des investisseurs prêts à se lancer dans l’aventure ; dans l’idéal, Adams aurait une équipe à Houston et Hunt une équipe à Dallas, créant ainsi une rivalité texane qui attirera les foules de l’état.

Ils font le tour des candidats, et établissent un groupe de huit personnes ainsi que la localisation des franchises : Hunt (Dallas Texans), Adams (Houston Oilers), Howsman (Denver Broncos), Winter (Minnesota Vikings), Harry Wismer (New York Titans), Barron Hilton (Los Angeles Chargers), Ralph Wilson Jr. (Buffalo Bills) et un groupe mené par Billy Sullivan (Boston Patriots). De manière ironique, ils se surnomment le Foolish Club ou Club des Insensés, et annoncent la création future de l’American Football League (la quatrième incarnation d’une ligue avec ce nom après 1926, 1936-1937 et 1940-1941). Hunt est nommé président de l’AFL et Joe Foss le premier commissioner.

Mais avant même la naissance de « l’AFL 4.0 », la NFL décide de contrer sa création avec deux équipes d’expansion : une à Minnesota – Winter décide de rejoindre la grande ligue – et une à Dallas – les Cowboys. La défection de Winter ouvre la porte à un groupe d’investisseurs mené par F. Wayne Valley qui installe sa franchise à Oakland (Raiders). Même si tous les propriétaires n’ont pas les finances aussi solides que Hunt ou Adams, la ligue est lancée et organise ses deux premières drafts coup sur coup fin 1959 pour un lancement en 1960 ; cela veut bien entendu dire que la jeune institution va devoir attirer les talents universitaires chez elle plutôt qu’en NFL. Ce n’est pas Hunt qui réussit le premier gros coup, mais Adams : le Quarterback de LSU Billy Cannon est le meilleur joueur disponible pour les drafts AFL et NFL – il est choisi en première position par les Los Angeles Rams et les Houston Oilers ; il signe dans les deux équipes, et l’affaire termine devant les tribunaux par une victoire de l’AFL.

Wilson, le fondateur des Bills, est une force rassurante auprès de Hunt et Adams en établissant plusieurs règles qui permettent de pérenniser la structure de la ligue (comme un contrat avec la télévision qui bénéficie à égale part à toutes les équipes) ; mais ce n’est pas le cas d’autres franchises : les Raiders et les Titans ont beaucoup de mal financièrement ; Wilson doit aider les Raiders et Hunt les Titans. Mais le fondateur à ses propres problèmes, puisque sa franchise des Texans ne parvient pas à lutter médiatiquement avec celle des Cowboys. Tout cela crée du remue-ménage au sein de la jeune ligue : les Chargers déménagent à San Diego dès 1961, les Titans sont vendus à un groupe mené par Sonny Werblin tout en se renommant les Jets en 1962, et enfin les Texans déménagent à Kansas City pour devenir les Chiefs en 1963 ; et ce malgré leur titre AFL remporté contre les doubles champions en titre Oilers.

Mais les Raiders tiennent bon, et la ligue est enfin assise sur ses acquis : début 1964, Hunt et ses associés négocient un nouveau contrat télévisé avec NBC pour 36M$ à partir de 1965 ; c’est la manne qu’ils attendaient pour pouvoir vraiment concurrencer la NFL à la signature des talents universitaires – et la NFL le voit très bien. Aucune des huit franchises n’a disparu, comme cela a si souvent été le cas avec les ligues parallèles, et désormais tous les propriétaires fournissent des garanties suffisantes pour que l’expérience puisse durer. De plus, l’AFL aime innover : le jeu est plus axé sur la passe, les joueurs ont leur nom sur le maillot, le tableau d’affichage est utilisé pour garder trace du temps à jouer (au lieu d’un chronomètre à main comme en NFL), et la ligue donne la possibilité de tenter une conversion à deux points après un touchdown. Enfin, le prochain gros coup de la ligue ne tarde pas à arriver : les New York Jets attirent le Quarterback superstar d’Alabama Joe Namath au nez et à la barbe de la NFL en 1965.

Deux événements importants ont lieu en 1966 : tout d’abord, Foss remet sa démission comme commissioner, et Hunt doit lui trouver un remplaçant ; il choisit le bouillant Head Coach des Raiders, Allen « Al » Davis, qui déteste la NFL au plus haut point. Ensuite, il a des idées d’expansion : après un premier raté avec Rankin Smith à Atlanta (qui va être débauché par la NFL comme Winter plus tôt), c’est l’avocat et politicien Joe Robbie qui obtient la neuvième franchise d’AFL, les Miami Dolphins. Davis fait souffler les braises du conflit avec la NFL, car non seulement il veut signer les meilleurs jeunes, mais il veut carrément débaucher les joueurs de la grande ligue. C’est à cet instant que Hunt voit le danger arriver, et il n’est pas le seul : du côté de la NFL, Tex Schramm – ironiquement le General Manager des… Cowboys – mène un groupe de propriétaires qui ne voient pas tout cela d’un bon oeil pour aucune des deux ligues.

Cela démarre une série de réunions secrètes entre Hunt, Schramm, des propriétaires de NFL et d’AFL pour mettre en place la seule chose qui peut garantir la survie des deux ligues : une fusion. Comme avec l’All-America Football Conference deux décennies auparavant, la NFL a compris que l’AFL était stable et qu’il fallait mieux arrêter la confrontation et travailler ensemble ; néanmoins, alors que la fusion avec l’AAFC avait été partielle (seulement trois équipes), la fusion AFL-NFL sera totale.

Hunt et Schramm mènent les débats et mettent en place le plan de cette fusion qui est annoncée le 8 juin 1966 : elle donnera naissance à une ligue, en 1970, qui continuera de s’appeler la NFL ; elle sera divisée en deux conférences : la National Football Conference (NFC) qui contiendra la majeure partie des franchises de NFL, et l’American Football Conference (AFC) qui contiendra toutes les équipes de l’AFL plus quelques-unes de NFL pour équilibrer numériquement les deux conférences. Pete Rozelle, le commissioner de la NFL, restera aux commandes de la « nouvelle » ligue, de nouvelles franchises d’expansion seront présentes pour porter le nombre à 28, les franchises d’AFL paieront 18M$ chacune sur 20 ans, et enfin une finale sera établie entre les champions des deux conférences, appelée AFL-NFL World Championship Game ; il faudra deux années pour que le terme de Super Bowl, lancé par Hunt dans une boutade en référence à la balle rebondissante (Super Ball) que ses enfants aiment beaucoup, ne devienne son nom officiel. C’est également lui qui aura l’idée des nombres romains pour donner une « prestance » supplémentaire au match.

Davis ne supporte pas cette idée et démissionne peu après, jurant de mener la vie dure à cette « nouvelle » NFL dont il ne veut pas. Rien ne peut détourner Hunt de l’aboutissement de son rêve, mais tout n’est pas encore gagné : les Packers de NFL écrasent les deux premières finales de leur talent (dont la première contre Kansas City). Cependant, l’AFL répond en remportant les deux suivantes via les Jets et surtout les Chiefs menés par des Hall Of Famers comme le Coach Hank Stram ou le Quarterback Len Dawson ; cela légitimise une bonne fois pour toutes la fusion entre les deux ligues. Entre-temps, l’AFL a vu l’arrivée des Cincinnati Bengals fondés par le légendaire Paul Brown pour porter le total à 10 franchises avant 1970 ; elles sont toutes reversées en AFL et rejointes par les Pittsburgh Steelers, Cleveland Browns et Baltimore Colts pour avoir 13 franchises par conférence.

Hunt peut donc redevenir un « simple » fondateur/propriétaire alors que la NFL va lentement intégrer les innovations de l’AFL dans son règlement ; et, tout en continuant d’oeuvrer dans la nouvelle ligue, il continue de surveiller ses autres investissements dans le monde du sport. En effet, il n’a pas seulement été accaparé par le gridiron : pour commencer, en 1966, il devient un actionnaire minoritaire des Chicago Bulls de la NBA ; il le restera jusqu’à sa mort. En 1967, tombé amoureux du soccer après avoir vu plusieurs matchs et la Coupe du Monde en Angleterre, il fonde l’United Soccer Association avec d’autres riches investisseurs (dont Jack Kent Cooke qui est en partie propriétaire des Washington Redskins) ; il est propriétaire du Dallas Tornado. En 1968, il fonde avec son neveu Al Hill Jr. le World Championship Tennis, un tour pour les joueurs professionnels de tennis avec ses tournois et son système de classement.

Toutes ces aventures sportives ne vont pas forcément être aussi réussies que l’AFL, mais elles vont toujours laisser leur trace : la WCT est un succès commercial qui étend la popularité du tennis avant sa disparition en 1990 au profit de l’ATP. L’USA fusionne avec la North Professional Soccer League pour devenir la North American Soccer League (NASL) un an après, et la ligue a du succès… ce qui dérange la NFL : une bataille juridique s’ensuit sur la possibilité pour un propriétaire de NFL d’être aussi propriétaire en NASL ; bataille remportée par la ligue de soccer. L’aventure de Hunt avec la NASL va jusqu’en 1983, un an avant que la ligue ne disparaisse, mais il remet le couvert en 1996 avec la fondation de l’actuelle Major League Soccer ; il en possède deux équipes (Columbus et Kansas City).

Malgré sa fortune, Hunt se comporte toujours comme un homme simple et affable, énormément apprécié autour de lui ; il insiste pour être appelé le « fondateur » de la franchise des Chiefs plutôt que son « propriétaire », même si les deux sont corrects. Néanmoins, cela ne veut pas dire qu’il n’est pas rattrapé par certaines décisions : bien qu’il joue un rôle plus modeste que ses deux frères Nelson Bunker et William Herbert, il est connecté à un achat massif d’argent (le métal – pas la monnaie) via des contrats futurs afin de se protéger de l’inflation galopante du dollar au début des années 1970.

Au lieu de revendre les contrats pour récupérer le profit accumulé (ce qui se passe en général), les frères Hunt les encaissent, allant jusqu’à récupérer physiquement le précieux métal et le transporter en Suisse afin de le stocker. Cela crée un manque de métal pour l’industrie, ce qui pousse les prix à la hausse : en 1979, le prix d’une « once troy » d’argent (environ 31.1 grammes) passe de 6.08$ à 49.45$. Des entreprises voient leurs coûts exploser, et certaines doivent même licencier : le joaillier Tiffany & Co. se paye une page dans le New York Times pour blâmer les Hunt sur leur comportement ; au passage, devinez le fabricant et la matière principale du trophée Vince Lombardi qui récompense le vainqueur du Super Bowl, cette finale symbole de la réussite de Lamar Hunt dans le football.

Quoi qu’il en soit, tout cela provoque une intervention du gouvernement et de la Réserve Fédérale qui stoppent les échanges sur l’argent. De plus, de l’argent « nouveau » commence à apparaître quand tout un chacun décide de récupérer les objets qui en contiennent pour les faire fondre. La combinaison de ces deux événements commence à faire chuter le prix, et provoque une panique chez les créanciers des Hunt chez qui les frères ont largement emprunté pour faire leurs acquisitions. Le 27 mars 1980, surnommé Silver Thursday, le prix de l’once troy d’argent tombe d’un tiers à 10.80$. Plus grave, cela réduit les fonds des Hunt qui ne peuvent plus payer leurs créanciers à hauteur de 1.1 milliard de dollars, menaçant la disparition de certaines sociétés de courtage, de banques et d’une partie du système financier américain.

Un groupe de banques prête la somme aux frères pour empêcher la catastrophe, mais les fonds familiaux sont mis en péril à tel point qu’ils doivent se placer en banqueroute pour éviter de tout perdre. En 1988, ils sont reconnus coupables de conspiration pour « corneriser le marché » (i.e. amasser une majeure partie d’une commodité pour manipuler les prix) et doivent notamment payer 134M$ de compensation à une industrie de minage péruvienne qui a tout perdu. Si Lamar n’est pas autant éclaboussé que Bunker et Herbert – les principaux accusés de cette affaire, il y a néanmoins participé.

Hunt se spécialise aussi dans l’immobilier, avec notamment la création d’un centre commercial sous-terrain et de deux parcs d’attraction. Il continue de diriger ses créations sportives, et tous ses efforts lui valent d’être intronisé dans trois Hall Of Fames différents : en 1972, il est le premier membre de l’AFL à entrer à Canton au Pro Football Hall Of Fame, en 1992 il rejoint le National Soccer Hall Of Fame, et en 1993 il est intronisé au Tennis Hall Of Fame. Ce n’est pas tout, car plusieurs trophées portent son nom : en NFL, à partir de 1984, le champion AFC se voit remettre le Lamar Hunt Trophy ; en 1999, la fédération américaine de soccer renomme son trophée le plus ancien, l’US Open Cup, en Lamar Hunt US Open Cup ; en 2007, la rivalité universitaire entre les équipes de football de Kansas et Missouri, surnommé The Border War parce que la ville de Kansas City est à cheval sur les deux états, voit l’attribution du Lamar Hunt Trophy.

Malheureusement, il ne voit pas cette dernière marque de reconnaissance : suite à un cancer de la prostate, Lamar Hunt disparaît en décembre 2006 à l’âge de 74 ans. C’est une grande perte pour la NFL moderne qui lui doit énormément, et il reçoit d’autres honneurs posthumes, comme une statue le représentant devant les stades de ses équipes (Arrowhead pour les Kansas City Chiefs – Pizza Hut Park futur Toyota Stadium pour le FC Dallas – Columbus Crew Stadium pour Columbus). Bien que sa femme et ses enfants héritent de ses franchises, c’est son fils Clark Hunt qui le représente dans les réunions pour faire perdurer la vision d’un homme qui aura laissé son empreinte dans ce sport qu’il adorait tant.