NFL Team Honors IV : New York Giants

500-Giants

Que croire : le début de saison catastrophique à 1-7, ou le redressement à 4-4 ? Nous n’allons pas essayer de faire passer les Giants pour les victimes de la malchance, car les limitations sont bel et bien présentes, mais il ne faut pas non plus négliger les améliorations, ou le fait que Pat Shurmur a su tenir les joueurs jusqu’au bout. Sans en faire un problème qui ne se résume qu’au Quarterback, il est sûr que la franchise est actuellement les fesses entre deux chaises : entre continuité et reconstruction à partir de zéro, elle a décidé un peu entre les deux. Et risque de devoir se poser les mêmes questions en 2019 où, cette fois, il faudra voir de VRAIS progrès.

À lire en ne sachant pas trop quoi en penser.

 

NEW YORK GIANTS
4e NFC East ~ 5-11

 

Les prévisions de Madame Soleil 2018

 

Quel était le vrai niveau de cette équipe ? Après deux saisons drastiquement différentes (11-5 puis 3-13), le General Manager Jerry Reese avait fini par être renvoyé et remplacé par l’ex-Panther Dave Gettleman ; le Head Coach Ben McAdoo avait aussi été remplacé par l’ex-Coordinateur Offensif des Vikings Pat Shurmur.

Le duo devait répondre à deux questions. La première : le Quarterback Eli Manning a-t-il encore de l’essence dans le moteur ? Le retour de blessure du nouveau riche Odell Beckham Jr était une bonne nouvelle, mais pas la seule : Sterling Shepard et le Tight End Evan Engram avaient prouvé qu’on pouvait compter sur eux malgré le départ de Brandon Marshall ; sans oublier le rajout de l’ex-Bronco Cody Latimer et de l’autre Shepard, l’ex-Panther Russell. Cependant, les arrivées majeures en attaque avaient été dans les autres unités : la draft du deuxième choix et arme multi-carte Saquon Barkley ainsi que la signature de l’ex-Patriot Left Tackle Nate Solder. Avec le sophomore coureur Wayne Gallman et l’ajout du vétéran ex-Panther Jonathan Stewart pour remplacer Orleans Darkwa, Barkley promettait un jeu au sol qui pouvait devenir explosif… mais pour cela la ligne devait tenir le coup. L’arrivée de Solder décalait la déception Ereck Flowers à droite, celles du deuxième tour Guard Will Hernandez et de l’ex-Jaguar Guard Patrick Omameh poussaient John Jerry vers la sortie et celle du Centre Jon Halapio remplaçait Weston Richburg parti. Gettleman voulait reproduire le schéma de Carolina : une ligne qui imposait sa volonté à l’adversaire.

La deuxième question : la défense peut-elle revenir à son efficacité de 2016 ? Ce serait sous une autre forme : l’ex-Coordinateur des Cardinals James Bettcher aimait la 3-4 (avec un look néanmoins hybride). Et pour cela, il fallait des éléments qui collent dans le front-7 : le troisième tour Defensive End B.J. Hill arrivait sur la ligne où se trouvait l’énorme duo Damon Harrison – Dalvin Tomlinson ; l’ex-Cardinal Kareem Martin et l’ex-Eagle Connor Barwin venaient remplacer Jason Pierre-Paul à l’opposé d’Olivier Vernon pour presser le Quarterback ; l’ex-Ram Linebacker Alec Ogletree, récupéré dans un échange, palliait les départs de Devon Kennard – Keenan Robinson pour renforcer le coeur de la défense en partenariat avec B.J. Goodson. Chez les arrières, il fallait surtout que les esprits se calment pour se focaliser sur le terrain : le Cornerback Eli Apple devait s’améliorer à l’opposé de Janoris Jenkins, le Safety Landon Collins devait se reconcentrer pour aider le rookie Curtis Riley qui remplaçait le départ de Darian Thompson, et l’ex-Steeler William Gay allait boucher les trous (l’un créé par le départ de Dominique Rodgers-Cromartie).

L’équipe était probablement un peu plus proche du 11-5 de 2016 que du 3-13 de 2017 ; si Eli était bien protégé il pouvait retrouver sa touche magique. Le remodelage de la défense était crucial, surtout l’état de la couverture qui devait faire mieux. Ces deux facteurs, dans une division jamais évidente et avec la NFC South au programme, allaient être testés mais pouvaient aider l’équipe à repasser en positif et, qui sait, se battre pour une place de playoffs (plus risquait d’être vraiment ardu mais avec eux…).

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 vs Jacksonville L 15-20 0-1 o
2 @ Dallas (0-1) L 13-20 0-2 dwpo
3 @ Houston (0-2) W 27-22 1-2 wpo
4 vs New Orleans (2-1) L 18-33 1-3 cwp
5 @ Carolina (2-1) L 31-33 1-4 co
6 vs Philadelphia (2-3) L 13-34 1-5 dwp
7 @ Atlanta (2-4) L 20-23 1-6 co
8 vs Washington (4-2) L 13-20 1-7 do
9 BYE
10 @ San Francisco (2-7) W 27-23 2-7 co/W
11 vs Tampa Bay (3-6) W 38-35 3-7 co
12 @ Philadelphia (4-6) L 22-25 3-8 dwpo/L
13 vs Chicago (8-3) W 30-27 (OT) 4-8 cwpo/TL
14 @ Washington (6-6) W 40-16 5-8 d
15 vs Tennessee (7-6) L 0-17 5-9 w
16 @ Indianapolis (8-6) L 27-28 5-10 wpo/L
17 vs Dallas (9-6) L 35-36 5-11 dwpo

 

Le bilan de saison régulière

 

  • Global : 5-11.
    • Par demi-saison : 1-7, 4-4.
    • Par quart de saison : 1-3, 0-4, 3-1, 1-3.
    • À domicile : 2-6.
    • À l’extérieur : 3-5.
    • Dans la division (d) : 1-5.
    • Dans la conférence (d+c) : 4-8.
    • Contre les équipes ayant terminé avec un bilan positif (w) : 2-7.
    • Contre les équipes qualifiées en playoffs (p) : 2-6.
    • Dans les matchs à une possession d’écart (o) : 4-8.
    • En dernier quart-temps (W-L-TT-TL) : 1-2-0-1.
    • En prolongation : 1-0.
  • Calendrier projeté (avec les bilans de 2017) : 133-123 (0.520, 8e).
  • Calendrier réel (avec les bilans de 2018) : 135-121 (0.527, 4e).
    • Écart entre les deux : 0.007 (12e).

Le plus étrange c’est que le 0-4 est venu dans le quart de saison le moins compliqué quand on regarde les bilans finaux des équipes. La bonne nouvelle, c’est qu’avec un calendrier quasiment aussi relevé qu’en 2017 (0.527 vs. 0.531), les Giants ont joué bien plus de matchs à une possession d’écart (12 vs. 7), et que l’écart moyen dans leurs défaites s’est amélioré, passant de -12.8 à -7.5 (7e) ; la mauvaise, c’est que le bilan est à peine mieux (0.333 vs. 0.286), et surtout que le fait d’avoir perdu autant de matchs serrés (8 – pire total NFL) est la preuve qu’il y a eu des manques. De plus, l’année dernière, huit défaites avaient vu les Giants mener au moins une fois au score dans le match ; cette année, il y en a eu seulement cinq. Encore une fois, il y a quelques motifs de satisfaction, mais aussi beaucoup de travail.

 

La réalité

 

Vous savez ce qui n’aide pas à gagner des matchs serrés ? Être derniers de la ligue avec 10.6 points par match et 19 TDs en tout encaissés dans le dernier quart-temps, en plus de 41 points dans les deux dernières minutes. C’est dommage car en termes de points encaissés, les Giants ont fait « pire » mais « mieux » qu’en 2017 : tel est l’effet du désormais mondialement célèbre GOB2018 (+1.6 à 25.8 mais une progression de 4 places – 23e). Pour continuer avec la défense, elle a encaissé autant de TDs qu’en 2017 (42) mais elle a fait un échange entre la couverture (-8) et la défense au sol (+8). Elle a drastiquement réduit les points encaissés suite aux pertes de balle (-32 à 40 – 7e) alors que l’attaque en a perdu seulement 3 de moins (19 – 11e), et elle a aussi su démarrer les matchs avec 23 points encaissés sur premier drive adverse (6e)… mais elle a trop craqué sur la fin comme vous le savez déjà. Le GOB2018 se voit aussi sur les yards encaissés (-1.8 à 371.4 mais une progression de 7 places – 24e), les big plays (+5 à 72 mais une progression de 2 places – 24e) ou le taux voyage adverse en redzone terminant en TD (+2.2% à 56.9% mais une progression de 5 places – 12e). Néanmoins, ce qui n’est pas acceptable, c’est l’augmentation du taux de 3e tentatives autorisées (+2.6% à 42.2% – 27e).

Et justement, l’attaque a-t-elle profité du GOB2018 ? +7.7 points marqués à 23.1 (16e), ce n’est pas mal, mais l’équipe reste trop inefficace en première mi-temps (10.6 – 19e) ; malgré des retours en deuxième mi-temps (12.3 – 11e), cela l’a trop souvent mise loin au score, menant aux fameuses défaites d’une possession. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir fait mieux sur les premiers drives avec 34 points (16e), mais les Giants ont scoré 87 points dans les deux dernières minutes des mi-temps dont 42 à la fin de la deuxième, les meilleures marques de la ligue ; encore du déséquilibre. Autre marque du GOB2018, même si l’attaque est à +41.9 yards par match à 356.1, elle ne gagne que 4 places (17e) ; beaucoup plus significatif est le progrès de +0.9 dans la moyenne de yards par action à 5.8 (11e). Cela est venu grâce à une explosion de big plays (+35 à 76 – 4e !) dont les homeruns (+11 à 19 – top NFL !), ce qui ne vous surprendra peut-être pas. Autre bon point, plus de voyages en redzone (+21 à 59 – 10e), mais le taux de TD est toujours bien trop faible (50% – 27e). Bref, histoire de se répéter : tout n’est pas noir, mais il y a des manques criants à combler.

Voici les récompenses de la saison :

352 touches (2e NFL) soit 47.8% de l’attaque (3e), 2028 yards cumulés (top NFL) soit 33.5% de l’attaque (2e) et 126.8 yards par match (4e), 15 TDs cumulés (3e) soit 41.7% de l’attaque (top NFL). De quoi mériter le NFL Offensive Rookie Of The Year et le New York Giants Football Team Team Honors IV Most Valuable Player (NYGFTTHIVMVP en « abrégé ») pour le coureur Saquon Barkley.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Saquon+Barkley+Jacksonville+Jaguars+vs+New+BWmWsMOmrfsl.jpgLe sujet de débat lors de la sélection de Barkley en #2 à la draft n’était pas le nom du joueur, mais son poste et le fait que les Giants décidaient d’attendre avant de prendre le Quarterback du futur ; pour le reste, il était attendu que l’ex-Nittany Lion trouve le même succès au niveau professionnel qu’au niveau universitaire. Et il a probablement fait encore plus, regardez sa ligne de stat complète : 261 courses (2e NFL) pour 1307 yards (2e) et 11 TDs (5e) dont 16 big plays (top NFL) et 7 matchs à 100+ yards (top NFL) + 91 réceptions (top team et record NFL pour un rookie coureur) pour 721 yards dont 754 après réception (3e) et 4 TDs. Il a été le moteur principal de l’attaque cette saison, et quel moteur, mais ses statistiques renferment aussi les limitations offensives de l’équipe dont nous reparlerons plus tard.

Quand Dave Gettleman a décidé de se séparer de Damon Harrison via un échange en cours d’année, alors que Snacks avait déjà réussi 5.5 run stuffs soit 17.7% de ses plaquages (!), on pouvait craindre que la ligne en souffre. Cela n’a pas été si catastrophique que prévu au niveau statistique ; en fait les Giants se sont même améliorés depuis l’année dernière, bien qu’il y ait encore des larges efforts à faire. C’est grâce au travail de la ligne défensive représentée par le trio Dalvin Tomlinson – B.J. Hill – Kerry Wynn.

Le premier ne vous est pas inconnu car vous lisez les Season Reviews : Tomlinson est un excellent joueur qui a, en 2018, eu un rôle un peu particulier puisqu’il a pris la place de Harrison en Nose Tackle, ce qui lui a demandé un temps d’adaptation ; mais il continue de démontrer de vraies qualités, menant l’équipe avec 7.5 run stuffs soit 12.7% de ses plaquages. Le rookie du troisième tour Hill a été une belle surprise capable d’être présent contre la course et dans le pass-rush, mais c’est dans ce dernier registre qu’il a été remarquable avec 13.5 pressions dont 5.5 sacks ; cependant il va falloir qu’il réduise son problème de pénalités avec 9 sifflées contre lui. Wynn a fait le complément avec 2.5 run stuffs, 1.5 sack, 2 passes déviées et 2 fumbles forcés, et on peut même rajouter Josh Mauro et ses 5.5 run stuffs, soit 19.6% de ses plaquages, dans une unité qui comprend du talent (mais qui manque de profondeur dans la rotation).

Néanmoins, le problème de pass-rush est chronique chez les Giants, même s’il n’est pas aussi abyssal qu’en 2017 : +20 pressions à 115 (26e) mais seulement +3 sacks à 30 (30e), soit un taux de « conversion » toujours aussi faible à 26.1% (28e). Olivier Vernon a vu sa saison freinée par une blessure, et il n’a jamais vraiment réussi à exploser : il termine avec 28 pressions dont 7 sacks (6 sur trois matchs), 1 passe déviée, 1 fumble forcé et 1 fumble récupéré ; un peu court vu qu’il a côuté 17M$. L’autre vétéran, Connor Barwin, a été invisible, poussant sur le terrain le rookie du troisième tour Lorenzo Carter qui a forcément dû apprendre sur le tas ; le jeunot s’est plutôt bien débrouillé, montrant une polyvalence intéressante avec 3 run stuffs, 14 pressions dont 4 sacks et 4 passes défendues.

La question ici est de savoir si Saquon Barkley va pouvoir rentrer chez lui ; avec autant de ferrailles (le Rookie Of The Year arrive encore après), il ne va jamais passer le portique de l’aéroport. Bon, tant pis, il ira faire un tour de bus avec John Madden ou Deshaun Watson. Ou alors, coupons la poire en deux : donnons-le conjointement au seul joueur offensif qui a survécu la vampirisation Saquonesque, le receveur Odell Beckham Jr..

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Sterling+Shepard+Philadelphia+Eagles+v+New+nEdBYBI3nDql.jpgMême s’il a vu sa saison amputée à cause d’une fracture de la cheville, OBJ a encore été le receveur #1 des Giants avec 77 réceptions pour 1052 yards et 6 TDs, sans oublier 17 big plays, 51 first downs, 5 matchs à 100+ yards et 5 DPIs subies. Il a même étoffé sa palette avec deux passes de TDs ! Le troisième larron est le sympathique Sterling Shepard qui a été un des receveurs les plus utilisés en NFL (91.1% des snaps – 5e), et pour une bonne raison : sa grande qualité de bloqueur a été utile pour ouvrir des routes à Barkley ; dans son rôle plus traditionnel de joueur apte à attraper des ballons, il a été baladé sur le front de l’attaque et a accumulé 66 réceptions pour 872 yards et 4 TDs avec notamment 47 first downs (pas très loin d’OBJ, mais avec 4 matchs en plus cependant). C’est derrière eux que le groupe des receveurs est plus flou avec 4 TDs – dont 2 pour Russell Shepard – et aucun ne se détache vraiment. Evan Engram a été le meilleur Tight End (sans surprise), mais les blessures et une saison en demi-teinte le laissent à 45 réceptions pour 577 yards et 3 TDs ; il a déjà fait mieux.

Nonobstant les pépins physiques, tout cela a contribué au relatif retour de l’attaque aérienne avec +35.5 yards par match à 252.9 yards (11e), +1.2 yard par passe tentée à 6.9 (15e), +3 TDs à 23 (21e), +26 big plays à 59 (8e) ou +24.8 yards après réception par match à 132.9 (6e). Ce qui nous amène logiquement à la performance d’un certain Eli Manning : 66%, 4299 yards (7.5), 21 TDs, 11 INTs, 4 fumbles, 47 sacks et 92.4 de QB Rating. Plusieurs marques constituent des records de carrière, sachant que le playcall des Giants a été sacrément déséquilibré avec 64% de passes (5e) ; cela peut sembler délirant quand on a un coureur comme Barkley, et moins quand on se rappelle qu’il a attrapé 91 passes. Maintenant, qu’est-ce que cela prouve sur Manning ? Peu importe, chacun a déjà son opinion : il est soit une victime collatérale soit la raison de tous les maux. Le seul avis qui importe est celui de l’organisation, surtout si elle ne trouve pas de solutions pour mieux le protéger (oui, nous y arrivons, patience).

Entre ceux qui n’ont pas énormément joué, ceux qui se sont blessés, ceux qui ont eu un petit coup de moins bien et ceux qui sont partis en cours de saison… la sélection est un peu compliquée. Tomlinson pourrait être un candidat, mais à son poste c’est vraiment complexe. Vernon aurait pu l’être mais son ratio qualité/prix a été un peu faiblard. Il reste le candidat habituel chez les arrières, et même s’il a été blessé et que pour ses standards, sa saison a été un peu moins tranchante, ce n’est pas forcément de sa faute.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/New+York+Giants+v+Atlanta+Falcons+6li7fqzz9fjl.jpgLe Safety Landon Collins a dû s’arrêter avant la fin à cause d’une blessure à l’épaule, donc il n’a joué que 12 matchs, mais il arrive quand même à finir en tête des plaqueurs avec 96 dont 6 run stuffs, tout en ajoutant 4 passes défendues et 1 fumble forcé. Les Quarterbacks ont préféré viser ailleurs que dans sa direction, et il y avait une cible toute trouvée avec l’autre Safety, Curtis Riley. Il a joué quasiment tous les snaps défensifs : savez-vous comment il a raté les 4.6% qui lui manquent pour atteindre 100% ? En finissant sur le banc en Week 17 à cause de sa performance générale. Collins a dû être au four et au moulin car Riley a eu de grandes difficultés, même si cela peut se comprendre : Cornerback de formation, il a dû apprendre le travail de Safety à la volée, et cela n’a pas été beau à voir. Bien sûr, il serait facile de pointer les 4 INTs réussies dont un pick-6, mais cela ne couvre pas les réceptions autorisées, les plaquages ratés ou les mauvais angles de poursuite, que ce soit contre les coureurs ou les receveurs.

Bon, Saquon, il te reste de la place pour une troisième récompense ? Sans surprise, Barkley est également le meilleur rookie du lot, même si nous avons déjà parlé de quelques ajouts qui semble très intéressants pour le futur, comme Carter ou Hill du côté défensif du ballon. Il y a également le sujet du choix du deuxième tour qui s’est amélioré au fur et à mesure de la saison ; encore un peu de patience.

Tiens, puisque nous parlions de draft, pourquoi ne pas rester sur le sujet, mais pas sur celle de 2018 ; plutôt, sur les choix de premier tour ratés. Entre l’Offensive Tackle Ereck Flowers qui a été déplacé de gauche à droite et finalement libéré ou le Cornerback Eli Apple qui a été échangé à New Orleans, Dave Gettleman a quasiment nettoyé la fin des choix majeurs de son prédécesseur (OBJ et Collins étaient les derniers au moment de la rédaction de ce Season Review et… yep, vous savez ce qu’il s’est passé depuis). On ne peut pas forcément en vouloir au nouveau General Manager : Flowers a été un bust que ce soit d’un côté ou de l’autre de la ligne, alors qu’Apple n’a jamais réussi à être constant dans la qualité, sans oublier ses incartades.

Cette récompense est donc surtout un début d’explication du niveau actuel de l’équipe et un espoir que les choses s’améliorent de ce côté-là, plus qu’une critique de l’organisation actuelle. Au boulot Dave, parce que si une saison compliquée est compréhensible quand il y a du ménage à faire, il faut une amélioration au bout de la deuxième.

Le Season Review est amour, il aime tous les joueurs, toutes les escouades, autant les uns que les autres. L’année dernière, les équipes spéciales étaient la Foire à Nawak ; cette année, les Giants ont eu une des meilleures escouades de la ligue (tout ce qui a manqué c’est un petit TD).

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Aldrick+Rosas+New+York+Giants+v+Detroit+Lions+LAdPZ2ECX5Kl.jpgLe Kicker Aldrick Rosas a rebondi après une première saison compliquée pour poster une année quasi-parfaite à 32/33 sur FGs (97%, 2e NFL) et 31/32 sur XPs ; son seul FG raté a été de 52 yards. Son taux de touchback sur kickoff de 60% n’est pas délirant (18e), mais c’est bien mieux que les 41.9% de 2017, et la couverture a fait un excellent travail pour limiter les adversaires à 20.4 yards par retour (2e). L’ex-Bronco Punter Riley Dixon et ses partenaires ont été efficaces avec 45.4 yards bruts et 41.8 yards nets (7e). Du côté des retours de kickoff et de punt effectués par l’équipe, elle a un moment cherché la bonne combinaison ; celle formée de Corey ColemanQuadree Henderson semble solide (ce dernier a malheureusement fini sur IR).

Vous vous rappelez des stats de Barkley ? Un coureur qui attrape 91 passes, c’est que le Quarterback passe son temps à viser court car il n’a pas d’autres cibles potables ou pas le temps de viser ailleurs. Plus de yards après réception (754) que de yards tout court (721) ? C’est parce que le coureur attrape la balle derrière la ligne de scrimmage, mais aussi parce qu’il a parfois été plaqué à perte. Et justement : +17 run stuffs à 62 (30e). +6.1% des courses finissant en run stuffs à 17.5% (31e). +42 pressions autorisées à 147 (23e) dont +13 sacks à 47 (22e) ; et avant que vous ne pointiez le playcall très déséquilibré vers la passe, les taux par action de passe ont fluctué de +8.3% au niveau des pressions à 25.2% (21e) et +2.2% au niveau des sacks à 7.5% (20e).

Vous l’avez compris : la ligne offensive n’a pas donné satisfaction cette saison. Nous avons déjà cité le problème Flowers dont le déplacement à droite n’a pas suffi à le relancer ; son remplaçant Chad Wheeler a eu des difficultés aussi. En Right Guard, Patrick Omameh a été libéré en cours de saison et remplacé, après un intérim, par Jamon Brown récupéré des Rams (et le plus fou c’est que Omameh et Flowers ont fini titulaires ensemble à Jacksonville !). Sur le côté gauche, la signature très onéreuse du Left Tackle Nate Solder a ressemblé à un bust intégral en première moitié de saison avant qu’il ne se reprenne et qu’il finisse à un niveau plus proche de son vrai talent. À ses côtés, le rookie du deuxième tour Guard Will Hernandez a eu du mal à démarrer mais il a fini lui aussi par des performances prometteuses. Enfin, au milieu coule une rivière qui a emporté les cadavres de plusieurs Centres : Jon Halapio s’est blessé, John Greco a fait l’intérim et Spencer Pulley a fini la saison.

Nous avons parlé de l’excellente couverture sur kickoffs et punts : elle était le fait principal des deux spécialistes Nate Stupar et du Free Agent Michael Thomas. Ce dernier a fait des piges en Safety pour 59 plaquages dont 1.5 run stuff, 1 sack, 6 passes défendues, 2 INTs et 2 fumbles forcés, mais c’est surtout sur équipes spéciales qu’il a été important avec 9 plaquages.

Cela nous permet de finir sur la couverture avec les Cornerbacks : ils ont perdu Sam Beal, le rookie récupéré dans la draft supplémentaire, ce qui n’a pas aidé. Janoris Jenkins a été le défenseur le plus utilisé (99.2% des snaps) : il a été gêné par une blessure et peu assisté par le pass-rush, connaissant une saison un peu compliquée malgré 15 passes défendues et 2 INTs ; il a commis 9 pénalités et on sait qu’il peut faire mieux. Le départ d’Apple a mis B.W. Webb et le rookie non-drafté Grant Haley sur le gril, et ils ont eu du mal : Webb a 6 passes défendues et 1 INT mais 10 pénalités dont 9 acceptées, Haley a 2 passes défendues mais a été souvent visé par les Quarterbacks. Ce groupe n’est pas assez solide, et le manque de pression devant n’a rien arrangé.

Omameh + une moitié de Solder. Les acquisitions sur la ligne offensive ont contribué aux problèmes de l’unité, et il est heureux que l’ex-Patriot se soit réveillé.

Pardon ? Et la traditionnelle tentative de boucher le trou chez les Linebackers ? Ah oui. Cette saison, elle est venue par l’échange d’Alec Ogletree, et le niveau du joueur est déjà connu : il va être partout, réussissant 93 plaquages dont 6.5 run stuffs, 5 pressions dont 1 sack, 8 passes défendues, 5 INTs (top team !) dont DEUX picks-6 (top NFL) ; néanmoins il reste toujours les mauvais angles contre la course et les soucis en couverture parfois. Ce qui est sûr, c’est qu’il amène la vitesse et les qualités athlétiques qu’il faut au poste, mais il ne doit pas être le seul. B.J. Goodson a été un compagnon sympathique avec 5 run stuffs, 0.5 sack, 4 passes défendues, 2 INTs et 1 fumble récupéré ; néanmoins on sent qu’il y a encore du travail pour que ce secteur devienne une force (et ne prenne pas 18 TDs au sol – 28e). Positif néanmoins négatif, un bon résumé des Giants cette saison.

La tôle 40-16 passée en Week 14 à Washington. Un des deux seuls matchs dans lesquels les Giants ont mené du début à la fin (et bien mené puisque c’était un 40-0). Barkley explose, les deux Shepard marquent, la défense marque, Rosas fait le job.

Les Giants se noient dans la boue des Titans 17-0 en Week 15. La plus large défaite sous la pluie de Tennessee.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut
1 @ Dallas 10-6 DivChamp
2 vs Buffalo 6-10 Négative
3 @ Tampa Bay 5-11 Négative
4 vs Washington 7-9 Négative
5 vs Minnesota 8-7-1 Positive
6 TNF @ New England 11-5 Champ
7 vs Arizona 3-13 Négative
8 @ Detroit 6-10 Négative
9 MNF vs Dallas 10-6 DivChamp
10 @ NY Jets 4-12 Négative
11 BYE
12 @ Chicago 12-4 DivChamp
13 vs Green Bay 6-9-1 Négative
14 MNF @ Philadelphia 9-7 Playoffs
15 vs Miami 7-9 Négative
16 @ Washington 7-9 Négative
17 vs Philadelphia 9-7 Playoffs

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2018 : 7.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2018 : 6.
  • Bilan cumulé total en 2018 : 120-134-2 (0.473, 27e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2018 : 56-70-2 (0.445, 28e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2018 : 64-64 (0.500, 15e).
    • Écart entre domicile et extérieur : -0.055 (24e).

Aucune surprise : les deux divisions East ont eu un bilan général négatif en 2018 et ça se voit. Attention quand même aux réveils possibles de Green Bay et Minnesota.