NFL Team Honors IV : Atlanta

500-Falcons

Mettez vos casques et regardez autour de vous en sortant, les faucons volent de plus en plus bas ces derniers temps. À 39 minutes de remporter le Super Bowl il y a deux ans, l’équipe se retrouve avec un bilan négatif, ravagée par les blessures ; mais il faut croire que cette explication ne suffit pas car tous les Coordinateurs ont changé. Ce qui reste remarquable, c’est que malgré une terrible série en troisième partie de saison, l’équipe n’a jamais lâché le morceau pour finir sur une série sympathique histoire de passer à autre chose avec un peu de positif. Récupérer les blessés ne suffira pas à renvoyer Atlanta en finale (les playoffs, peut-être), donc il y a un peu de travail pour Thomas Dimitroff et Dan Quinn.

À lire en évitant de voler dans une ligne électrique.

 

ATLANTA FALCONS
2e NFC South ~ 7-9

 

Les prévisions de Madame Soleil 2018

 

Steve Sarkisian était-il le seul frein au retour des Falcons au Super Bowl ? La question pouvait paraître un peu brutale, mais elle avait un double sens : si elle n’hésitait pas à placer (logiquement) le Coordinateur Offensif au centre du viseur en espérant qu’il s’était mieux acclimaté, en filigrane elle voulait également signifier qu’Atlanta avait un effectif jeune et plein de talent qui avait tout ce qu’il fallait pour refaire une grosse saison afin d’imiter Philadelphie et inscrire son nom sur le trophée Lombardi.

Cela n’avait jamais été aussi visible que pendant cette intersaison qui avait vu des prolongations de contrat pour nombre d’éléments : le General Manager Thomas Dimitroff, le Head Coach Dan Quinn, le Quarterback Matt Ryan, le Left Tackle Jake Matthews ou le Safety Ricardo Allen… sans oublier la petite renégociation « amicale » avec Julio Jones, bien sûr. Et au sujet des receveurs, parlons de l’ajout majeur en attaque : le rookie de premier tour Calvin Ridley ; si on additionnait le scoreur du Crimson Tide à « Houlio » et au toujours précieux Mohamed Sanu, il était possible que la pluie de touchdowns reprenne en Géorgie. Dans le reste des armes offensives, le duo Devonta Freeman – Tevin Coleman était toujours là au sol alors que le Tight End Austin Hooper devait encore passer un palier. L’excellente ligne avait vu le relatif point faible en Right Guard Wes Schweitzer renforcé par le solide vétéran Brandon Fusco, le quatuor Matthews – Andy Levitre – Alex Mack – Ryan Schraeder restant en place. Bref, sans vouloir donner l’impression d’insister lourdement et à moins que les blessures ne s’emparent de l’unité… le point d’interrogation était donc bel et bien sur la touche.

En défense, c’était surtout la ligne défensive qui allait être scrutée : aux côtés d’un Vic Beasley qui devait définitivement rester en Defensive End et du sous-coté Defensive Tackle Grady Jarrett, les départs du Defensive Tackle Dontari Poe et du Defensive End Adrian Clayborn allaient devoir être remplacés par l’ex-Cowboy Jack Crawford et le duo Brooks Reed – Derrick Shelby. Derrière, c’était déjà bien plus classique avec les Linebackers Deion Jones – De’Vondre Campbell ainsi que l’arrière-garde composée de Desmond Trufant, Robert Alford, Keanu Neal et Allen. Deux petites questions pouvaient néanmoins subsister : quid du niveau de Duke Riley en troisième Linebacker ? Quelle charge de travail pour le deuxième tour Cornerback Isaiah Oliver ? Rien de bien effrayant, mais des petites choses à garder à l’esprit, ce qui pouvait être le résumé de l’intersaison en Géorgie ; l’équipe avait été au Super Bowl récemment et continuait de se qualifier régulièrement en playoffs, ce qui était un bon signe.

Le talent était là, il ne demandait qu’à reprendre son envol. Atlanta était toujours une équipe sur le bon élan, mais la défense n’allait subitement pas devenir infranchissable, donc l’attaque détenait la clé de la saison, ce qui nous ramenait à… qui vous savez.

 

La saison

 

Wk Loc. Adversaire Rés. Score Bilan Détails
1 @ Philadelphia L 12-18 0-1 cwpo
2 vs Carolina (1-0) W 31-24 1-1 do
3 vs New Orleans (1-1) L 37-43 (OT) 1-2 dwpo/TT
4 vs Cincinnati (2-1) L 36-37 1-3 o
5 @ Pittsburgh (1-2-1) L 17-41 1-4 w
6 vs Tampa Bay (2-2) W 34-29 2-4 do
7 vs NY Giants (1-5) W 23-20 3-4 co
8 BYE
9 @ Washington (5-2) W 38-14 4-4 c
10 @ Cleveland (2-6-1) L 16-28 4-5
11 vs Dallas (4-5) L 19-22 4-6 cwpo/L
12 @ New Orleans (9-1) L 17-31 4-7 dwp
13 vs Baltimore (6-5) L 16-26 4-8 wp
14 @ Green Bay (4-7-1) L 20-34 4-9 c
15 vs Arizona (3-10) W 40-14 5-9 c
16 @ Carolina (6-8) W 24-10 6-9 d
17 @ Tampa Bay (5-10) W 34-32 7-9 do

 

Le bilan de saison régulière

 

  • Global : 7-9.
    • Par demi-saison : 4-4, 3-5.
    • Par quart de saison : 1-3, 3-1, 0-4, 3-1.
    • À domicile : 4-4.
    • À l’extérieur : 3-5.
    • Dans la division (d) : 4-2.
    • Dans la conférence (d+c) : 7-5.
    • Contre les équipes ayant terminé avec un bilan positif (w) : 0-6.
    • Contre les équipes qualifiées en playoffs (p) : 0-5.
    • Dans les matchs à une possession d’écart (o) : 4-4.
    • En dernier quart-temps (W-L-TT-TL) : 0-1-1-0.
    • En prolongation : 0-1.
  • Calendrier projeté (avec les bilans de 2017) : 130-126 (0.508, 13e).
  • Calendrier réel (avec les bilans de 2018) : 122-131-3 (0.482, 23e).
    • Écart entre les deux : -0.026 (25e).

La différence entre 2017 et 2018 est simple : inversez les deux premiers quarts de saison, gardez le dernier, et surtout remplacez un bon 3-1 en troisième quart 2017 par ce crash à 0-4, et vous avez la saison 2018. Mais ce n’est pas tout : vous avez les bulles intégrales contre les équipes terminant en positif et les équipes qualifiées en playoffs, là où l’année dernière Atlanta avait au moins surnagé avec respectivement 5-5 et 2-5. Ajoutez moins de contrôle dans les matchs en général (Atlanta n’a gagné que deux matchs sans avoir été menés au score contre six l’année dernière), moins de contrôle dans les matchs à une possession (4-4 vs. 6-4) causée en partie par une chute de qualité en dernier quart-temps (une défaite et une prolongation forcée contre trois victoires et deux défaites en 2017), et vous comprenez la saison difficile des Falcons… même si le calendrier a été plus facile que prévu, et plus facile que l’année dernière (sans surprise, la division a baissé de niveau, et de plus il y a eu Philadelphie, Pittsburgh et Arizona au programme).

 

La réalité

 

Si vous vous attendez à Docteur Jekyll & Mister Hyde au niveau des stats attaque/défense, vous allez être servis. Autant commencer par la partie qui fait mal : +6.7 points encaissés par match à 26.4 (25e) avec +44 au total sur premier drive adverse à 67 (32e), +19 TDs à 52 (28e) dont +12 en dernier quart-temps à 19 (32e – ça n’aide pas à gagner des matchs serrés), +66.1 yards à 384.5 (28e), +0.9 yard par action à 6.0 (27e), +3.2 first downs à 23.4 (30e), +24.5% de voyages adverses en redzone terminant en TD à 70.4% (28e) ou +10.5% de 3e tentatives autorisées à 48.7% (31e) à cause d’une incapacité à empêcher les adversaires d’avancer sur 1e (2.3 yards en moyenne – 27e) et 2e tentatives (1.0 – 24e). Les big plays ont été plutôt limités (59 – 12e), et le nombre de voyages en redzone est semblable à 2017 (+2 à 57 – 20e), mais la défense des Falcons a failli de manière systématique comme le prouvent les deux terribles pourcentages précités en 3e tentative et en redzone. Enfin, il n’est même pas possible de se réjouir du fait qu’Atlanta est l’équipe qui a vu le moins de FGs tentés contre elle (22) car c’est aussi la seule qui a vu les adversaires TOUS les réussir (!) ; de plus, cela prouve surtout que les drives sont souvent allés au TD.

C’était probablement trop même pour une attaque à plein régime, alors une escouade elle aussi touchée par les blessures, pensez. Elle s’est quand même bien battue avec +3.8 points marqués à 25.9 (9e) grâce, entre autres, à +28 points marqués dans les deux dernières minutes à 68 (10e) et une efficacité accrue à marquer suite aux ballons volés : +36 points à 63 (12e) sur 19 turnovers (20e), soit +1.6 point par ballon volé à 3.3 (5e). Il y a également +13 TDs à 49 (10e), +24.3 yards à 389.1 (6e), 6.2 yards par action (4e), 70 big plays (9e) dont 12 homeruns (10e), +14% de voyages en redzone terminant en TD à 64% (9e – même si le nombre de voyages a un peu baissé de -4 à 52 – 16e), et enfin l’équipe protège toujours bien la balle avec 18 ballons perdus (7e). Effet ironique du GOB2018, les Falcons ont même amélioré leur taux de conversion de 3e tentative à 45.3%… mais ils ne sont que 4e cette année alors qu’ils étaient top NFL en 2017. Tout n’a pas été beau offensivement pour autant, mais franchement, il est louable d’avoir une telle production avec 15 drives démarrés dans le camp adverse (25e), une des pires positions moyennes de départ (sur ses 26.30 yards – 30e) et un temps de possession moyen de 29:36 (21e).

Voici les récompenses de la saison :

En général à Atlanta, on oscille entre le Quarterback et le receveur ; cette année il est impossible de ne pas hablar español y dar el primo a Houlio, même s’il a mis du temps à trouver l’endzone.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Julio+Jones+Cincinnati+Bengals+vs+Atlanta+-H-JmY-3coPl.jpgVoici les stats de Julio Jones : 170 ciblages (top NFL), 113 réceptions (4e), 1677 yards (top NFL), 66.5% de réception, 14.8 yards par réception, 8 TDs, 24 big plays (3e), 80 first downs (2e) et 10 matchs à 100+ yards (top NFL). Il est toujours possible de pinailler sur les 9 drops et les 2 fumbles perdus, et il y a eu cette bisbille avant la saison à propos de son contrat, mais errare humanum est, et combien d’autres langues voulez-vous que nous utilisions dans ce paragraphe ? Ich bin ein Quintorris Ventilator… non pardon, Ich bin ein Quintorris Fan (si vous l’ignoriez, le vrai prénom de Houlio est Quintorris).

À toute chose malheur est bon : si les Falcons ont été décimés par les blessures, notamment en défense, cela a permis de découvrir de jeunes talents qui poussent pour avoir plus de temps de jeu même quand les titulaires vont revenir. Chez les Falcons, c’est le Safety Damontae Kazee qui a joué ce rôle : la dernière ligne de défense a été rayée de la carte dans le premier mois de compétition avec les mises sur IR de Keanu Neal et Ricardo Allen ; il était logique de tirer un trait sur la saison 2018 des Safeties.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Alvin+Kamara+Damontae+Kazee+New+Orleans+Saints+DBC834iNDzsl.jpgArrive le sophomore Kazee : spécialiste des équipes spéciales son année rookie, il a continué à y participer tout en jouant 90.7% des snaps défensifs, devenant le deuxième joueur le plus utilisé de l’équipe à 1077 snaps. Il n’a pas chômé : 82 plaquages dont 1 run stuff, 10 passes défendues, 7 INTs (top NFL) et 1 fumble forcé, faisant de lui un redoutable Free Safety ; à lui tout seul il représente la différence dans le nombre d’INTs entre l’année dernière et cette année (+7 à 15 – 9e), et il a amené une qualité de playmaker qui manquait. Il faudra lui trouver une place sur le terrain en 2019, mais il devra faire attention à ne pas se laisser déborder par son énergie comme lors de son éjection pour son coup à retardement sur Cam Newton.

La saison du Quarterback Matt Ryan a été d’autant plus réussie qu’il est parvenu à garder un haut niveau de performance malgré tous les problèmes défensifs qui ont forcé l’équipe à passer plus de temps derrière au score (+6:44 par match par rapport à 2017), d’où un playcall complètement inversé et bien plus tourné vers la passe (65.3% du temps – 3e), tout cela avec une ligne offensive bien moins solide : +33 pressions autorisées à 146 (22e) dont +18 sacks à 42 (20e). Précisons que ce n’est pas juste un produit du playcall, puisque les taux par passe tentée ont aussi gonflé : +2.3% en pression à 23.7% (17e) et +2.0% en sack à 6.4% (16e).

Cela explique aussi les stats finales : 608 passes tentées (3e), 422 passes complétées (4e), 69.4% (5e), 4924 yards (3e), 8.1 yards par passe tentée (8e), 35 TDs (3e), 7 INTs (soit un taux de 1.2% – 4e), 5 fumbles, 42 sacks, 108.1 de QB Rating (4e) et 8 matchs à 100+ yards (2e). Ce n’est pas si éloigné de la performance qui lui a valu le titre de NFL Most Valuable Player en 2016 (la différence majeure est dans la moyenne par passe tentée qui était à 9.3). Le débat fera peut-être rage à sa retraite pour son appartenance au Hall Of Fame vu certains de ses contemporains, mais il est sûrement au moins dans la classe juste en-dessous (qu’on appelle parfois le Hall Of Very Good).

Nous avions prévenu l’année dernière, et si les blessures derrière lui ont un peu facilité la chose, le Defensive Tackle Grady Jarrett n’est sûrement pas un Defensive Player Of The Year par défaut. Il a gravi les échelons un par un pour finir par cimenter sa place dans la cour des playmakers bien qu’il joue à une position moins glamour que les autres (du moins quand on ne s’appelle pas Aaron Donald et qu’on réécrit les livres des records quasiment à chaque saison). Avec Jarrett, il se passe souvent quelque chose, que ce soit contre la course ou dans le pass-rush : il mène son équipe en run stuffs (6) et en pressions (23), en ajoutant 52 plaquages, 6 sacks et 3 fumbles forcés. Et cela alors qu’il a été parfois gêné par des pépins physiques. Il est sympathique d’avoir suivi son ascension pour devenir un des meilleurs Defensive Tackles de la ligue, et il devrait y rester pendant un petit moment.

http://www3.pictures.zimbio.com/gi/Grady+Jarrett+New+York+Giants+v+Atlanta+Falcons+nNHt4LQV_-vl.jpgCependant, dans la logique absolue (et en écartant Donald qui est hors-norme), un 4-3 DT n’a rien à faire en tête des pressions… et cela se complique quand on se rend compte que le troisième dans la liste est un autre Defensive Tackle, Jack Crawford, avec ses 15 pressions et 6 sacks ; d’ailleurs, lui aussi a fait une saison pleine, ajoutant 35 plaquages dont 3.5 run stuffs, 1 passe défendue, 1 INT et 1 fumble forcé. Les Defensive Tackles d’Atlanta font tout et même plus, organisant aussi sorties en groupe, mariages, anniversaires, gardes d’enfants et accompagnements de seniors.

Plus sérieusement, le pass-rush des Falcons a été largement insuffisant avec 113 pressions (29e) dont 37 sacks (22e) ; les taux suivent les mêmes chutes par rapport à 2017 : -3.1% en pression (27e) et -0.6% en sack (25e), ce qui est très significatif comme le prouvent les classements. Où sont passés les Defensive Ends ? Le sophomore Takkarist McKinley n’a pas cassé la baraque, mais il a fait le travail en général avec 22 pressions dont 7 sacks (top team). Bruce Irvin est venu compléter dans un rôle de soutien, et si on prend cela en compte sa production de 10.5 pressions dont 3.5 sacks n’est pas si mal. Le souci vient surtout de l’ancien premier tour Vic Beasley dont le titre de Sackmaster(tm) 2016 semble un lointain souvenir : il n’a pas réussi à être assez régulier, postant 13 pressions dont 5 sacks. Derrick Shelby est surtout présent contre la course mais a encore fini sur IR. Brooks Reed a réussi 5 pressions dont 1 sack. Et nous n’avons même pas parlé de l’unité contre la course (nous y reviendrons) ; bref, la ligne défensive a été bien trop décevante cette saison.

Puisque nous étions sur le sujet de la ligne défensive et que nous abordons les rookies, notons la contribution encourageante du troisième tour Defensive Tackle Deadrin Senat et ses 30 plaquages dont 2.5 run stuffs ; avec Jarrett et Crawford déjà en place, l’intérieur de la ligne est le point fort de l’unité. Mais il doit évidemment s’incliner pour la récompense devant le premier tour receveur Calvin Ridley.

C’est lui le vilain pas beau qui a piqué les TDs de Houlio, ce qui explique qu’il termine premier de l’équipe (et 6e NFL) avec 10 TDs ; tout cela sur 64 réceptions pour 821 yards. Il a immédiatement confirmé qu’il allait être un vrai poison avec son explosivité (11 big plays), mais il va devoir faire attention à ne pas être un poison pour sa propre équipe aussi avec le total beaucoup trop élevé de DIX (10) drops ; avec Houlio, ça fait 19 drops pour deux joueurs, et une raison de plus d’applaudir la saison de Matt Ryan qui a vu 37 drops de ses receveurs (pire marque). Au passage, c’était déjà le cas l’année dernière (30), donc il serait bon que les Falcons règlent un peu le problème.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Carolina+Panthers+v+Atlanta+Falcons+18ct_cPUfkWl.jpgDans le reste de l’actualité (des cibles de passe), Mohamed Sanu continue d’être la soupape de sécurité que l’on trouve dans le slot, l’homme aux mains sûres et aux réceptions décisives : 66 réceptions à 70.2% pour 838 yards, 4 TDs, 41 first downs et seulement 3 drops ; c’est d’ailleurs la meilleure saison de sa carrière, comme quoi tout arrive après sept saisons. De plus, comme toujours, il peut servir de coureur ou de passeur d’appoint, ayant accumulé 7 courses pour 44 yards et 1 passe de TD. Justin Hardy a fait quelques apparitions pour 2 TDs. Le Tight End Austin Hooper continue de trouver toujours plus de place dans l’attaque : le troisième année a accumulé 71 réceptions à 80.7% (!) pour 660 yards et 4 TDs, tout en s’étant également amélioré en block. Logan Paulsen a fait un complément sympathique (100% de réceptions sur 9 ciblages et 1 TD). Il y a bien sûr aussi eu la contribution des coureurs, mais nous en parlerons un peu plus bas.

Plutôt que de cibler un coupable, autant nominer les blessures en défense qui, malgré plusieurs intérims très intéressants, ont quand même vidé l’unité de son efficacité (d’autant plus qu’elle avait prouvé sa qualité les deux années précédentes). Pour cette récompense, focalisons-nous sur celles qui ont fait mal à la défense contre la course : +20.8 yards encaissés par match à 124.9 (25e), +0.8 yard par course à 4.9 (28e), +7 TDs à 16 (21e), +7 big plays à 13 (21e), +3 matchs d’un coureur adverse à 100+ yards à 4 (19e) et -18 run stuffs réussis à 31 (31e). Nous avons déjà déblayé un peu le sujet des run stuffs largement insuffisant avec la ligne défensive, mais derrière aussi cela a pêché.

Et ce n’est pas très étonnant quand vous perdez celui qui est devenu le patron de votre défense, le Middle Linebacker Deion Jones, sur blessure ; on a vu la différence quand il est revenu et qu’il a évolué à son niveau habituel – peut-être encore plus décisif d’ailleurs. En six petits matchs, il a réussi à accumuler 53 plaquages (mais aucun run stuff), 1 sack, 6 passes défendues, 2 INTs dont un pick-6 et 1 fumble forcé. Son absence a poussé son partenaire de la draft 2016 De’Vondre Campbell dans le rôle de leader : s’il a fait de son mieux, il n’est pas surprenant qu’il ait lutté pour maintenir un certain niveau, et qu’il ait été bien plus à l’aise une fois Jones de retour ; il termine comme meilleur plaqueur avec 94 dont 3.5 run stuffs et 1.5 sack, mais rien d’autre.

Quand Jones n’était pas là, il fallait un « troisième » larron de l’unité : son nom aurait dû être Duke Riley, mais le sophomore a connu une saisons très compliquée avec des plaquages ratés et des problèmes en couverture (2.5 run stuffs, 2 passes défendues). La surprise est venue du rookie de sixième tour Foyesade Oluokun qui a pris la place de Riley et qui ne l’a pas lâchée : il est le deuxième meilleur plaqueur de l’équipe à 91 dont 2 run stuffs, 1 passe défendue et 1 fumble forcé ; il n’a pas de spécialité mais s’est révélé adéquat dans tous les compartiments.

Ryan, Houlio, Ridley… l’attaque aérienne, n’est-ce pas ? Inutile de présenter les stats puisque ce sont celles du Quarterback qui a joué 98.9% des snaps. Mais nous avions promis de parler de la contribution des coureurs… ce qui va permettre d’expliquer pourquoi la passe a été si proéminente à Atlanta cette saison. Commençons déjà par chiffrer l’apport de Tevin Coleman en réception : 32 réceptions pour 276 yards et 5 TDs ; il a été accompagné par le rookie de quatrième tour Ito Smith avec 27 réceptions pour 152 yards. Si vous remarquez un nom qui manque, c’est normal : la saison de Devonta Freeman a été totalement pourrie par les blessures : il s’est blessé dès le premier match, a tenté un retour, puis a fini sur IR au bout de 67 petits snaps joués. Nous évoquerons un peu plus bas le jeu au sol car il a aussi pâti d’une ligne offensive moins solide.

Il est très compliqué de départager la défense contre la course de la couverture, donc nous avons séparé entre Goat Of The Year et Worst Unit Of The Year, mais c’est kif-kif. Même si le pass-rush est largement responsable d’avoir exposé les arrières, même si les blessures des Linebackers et des Safeties ont aussi impacté la couverture et même si Kazee a fait une super saison inattendue, on ne peut pas dire que la défense aérienne ait fait son travail de base, ce qui est symbolisé par la saison catastrophe de Robert Alford : lui qui avait été si solide en 2017 a autorisé bien trop de réceptions malgré 11 passes défendues, a commis trop d’erreurs mentales et a été une machine à pénalités (12 – 6e pire total NFL – dont 8 acceptées).

Chez les Cornerbacks, Brian Poole aussi a connu une année un peu moins qualitative dans l’ensemble, mais il a chuté bien moins lourdement qu’Alford, et il a même réussi à voler quelques ballons : 1 run stuff, 3 sacks, 6 passes défendues, 3 INTs et 2 fumbles récupérés. Devant eux, Desmond Trufant a été le défenseur le plus utilisé (97.1% des snaps) et a fait une saison à la Trufant avec 12 passes défendues et une solidité générale… mais a-t-il été dominateur pour autant ? C’est débattable. Le rookie de deuxième tour Isaiah Oliver a joué un temps limité mais s’est fait remarquer avec 7 passes défendues et 1 INT. Enfin, aux côtés de Kazee en Safety et après les blessures des titulaires, le temps de jeu a été divisé entre Jordan Richards et Sharrod Neasman : le premier a démarré mais a lentement été remplacé par le deuxième qui s’est un peu mieux débrouillé ; Richards totalise 3 passes défendues, Neasman 2.5 run stuffs et 4 passes défendues.

De fait, il n’est pas surprenant de retrouver des stats adverses pareilles : 68% de complétion (30e), 259.6 yards (27e), 7.1 yards par passe tentée (22e), 33 TDs (29e), 15 INTs (9e – merci Kazee), 98.3 de QB Rating adverse (24e), 56.8% de réceptions donnant un first down (25e), 7 matchs d’un QB à 300+ yards (pire marque NFL) et 10 matchs d’un receveur à 100+ yards (pire marque aussi).

Fidèles à leur tradition, les Falcons n’ont pas été de gros acteurs sur le marché des transferts ; leur seul contrat multi-annuel a été pour le Guard Brandon Fusco qui n’a joué qu’une demi-saison, et les autres sont loin d’avoir apporté satisfaction avec le Defensive Tackle Terrell McClain (qui n’a pas laissé un souvenir impérissable) ou le Safety Ron Parker (libéré avant le début de la saison). Donc nous remisons la récompense au placard.

Nous avons quand même envie de mettre un petit accent sur les signatures de ligne offensive car l’unité a été touchée par les blessures et les ajouts n’ont pas toujours fait ce qu’il fallait pour l’empêcher de plonger. Commençons déjà par les deux seuls éléments stables et excellents : le Left Tackle Jake Matthews et le Centre Alex Mack ont fait une saison pleine (99.7% des snaps) et remarquable, même si Matthews continue d’être meilleur en protection et Mack a eu un peu plus de trous d’air que d’habitude ; difficile de vraiment les critiquer vu leur niveau général et ce qu’il s’est passé à côté, d’autant plus que Matthews a été le joueur le plus utilisé à 1128 snaps.

La plus grosse déception est venue du Right Tackle Ryan Schraeder qui est tombé dans un trou, régulièrement en difficulté et commettant 9 pénalités, au point d’être mis sur le banc pour Ty Sambrailo ; les fans des Broncos vous diront à quel point il a dû tomber bas, mais en fait Sambrailo a fait un intérim plutôt sympathique. En Guard, Andy Levitre et Fusco sont sur un bateau, les deux tombent à l’eau, il vous reste Wes Schweitzer et le combo improbable Ben Garland – Zane Beadles pour faire le reste de la saison. Fusco n’a pas convaincu, Dr. Schweitzer a fait une meilleure saison que 2017 alors que Garland et Beadles ont chacun leur spécialité (run block / protection) mais aucun n’a été assez bon dans les deux.

Si Ryan est parvenu bon an mal an à s’en sortir, le jeu au sol a cependant pris la foudre avec 64 run stuffs concédés (pire marque NFL). C’est assez miraculeux qu’il ait réussi à maintenir le niveau de 2017 : +0.2 yard par course à 4.5 (14e), -1 TD à 11 (23e), +3 big plays à 14 (11e) ou +1 match d’un coureur à 100+ yards à 3 (15e). Coleman a pris la charge à son compte, terminant avec 167 courses pour 800 yards (4.8), 4 TDs et 8 big plays… mais il est fait pour évoluer avec Freeman car il est boom or bust. Ito Smith est plus dans le moule de Freeman : il a fait une saison intéressante au sol avec 90 courses pour 315 yards et 4 TDs, étant capable de gagner les yards difficiles dans le tas.

La victoire 38-14 en Week 9 à Washington. Le match le plus complet d’Atlanta cette saison contre un adversaire avec un meilleur bilan, à l’extérieur, et avec Houlio qui marque enfin (si vous voulez savoir à quel point il compte pour son équipe, revoyez la célébration collective de son TD). Tout d’un coup, l’espoir renaît…

Week 10-14 … et comme toujours dans ces cas-là, c’est le calme avant la tempête : cinq défaites de suite, dont trois contre des équipes au bilan inférieur ou égal au moment des matchs, et une saison perdue.

 

Le futur

 

Wk Type Loc. Adversaire Bilan Statut
1 @ Minnesota 8-7-1 Positive
2 SNF vs Philadelphia 9-7 Playoffs
3 @ Indianapolis 10-6 Playoffs
4 vs Tennessee 9-7 Positive
5 @ Houston 11-5 DivChamp
6 @ Arizona 3-13 Négative
7 vs LA Rams 13-3 DivChamp
8 vs Seattle 10-6 Playoffs
9 BYE
10 @ New Orleans 13-3 DivChamp
11 @ Carolina 7-9 Négative
12 vs Tampa Bay 5-11 Négative
13 TG vs New Orleans 13-3 DivChamp
14 vs Carolina 7-9 Négative
15 @ San Francisco 4-12 Négative
16 vs Jacksonville 5-11 Négative
17 @ Tampa Bay 5-11 Négative

 

  • Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2018 : 9.
  • Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2018 : 7.
  • Bilan cumulé total en 2018 : 132-123-1 (0.518, 7e).
    • Bilan cumulé à domicile en 2018 : 71-57 (0.555, 4e).
    • Bilan cumulé à l’extérieur 2018 : 61-66-1 (0.480, 18e).
    • Écart entre domicile et extérieur : 0.075 (7e).

Attendez… pardon ? Laissez-nous une minute pour relire le calendrier.

… OK il est logique qu’il soit aussi compliqué avec New Orleans, la NFC West et l’AFC South au programme… mais par le Saint Casque en Cuir de Sammy Baugh qu’est-ce que c’est que ce programme cauchemardapocalypsesque ?!!! Tous les matchs compliqués hors division sont avant la bye week, et tous les matchs intra-division après avec une période de CINQ semaines consécutives et un TNF en plein milieu.