Gameday : Matchs du Dimanche Week 8

Gameday 2015

 

Sommaire

 

Denver Broncos @ Kansas City Chiefs
Cleveland Browns @ Pittsburgh Steelers
Washington Redskins @ New York Giants
Seattle Seahawks @ Detroit Lions
Tampa Bay Buccaneers @ Cincinnati Bengals
New York Jets @ Chicago Bears
Baltimore Ravens @ Carolina Panthers
Indianapolis Colts @ Oakland Raiders
San Francisco 49ers @ Arizona Cardinals
Green Bay Packers @ Los Angeles Rams
New Orleans Saints @ Minnesota Vikings

 

Denver Broncos (3-4) @ Kansas City Chiefs (6-1)

 

Date et Heure Française Dimanche 28 Octobre, 18:00
Lieu Arrowhead Stadium
Titre Matchs retours, première
Prévision Météo Ciel dégagé
Match aller Week 4 : Kansas City, 27-23

 

Les Broncos ont filé une belle peur bleue aux Chiefs alors invaincus en Week 4 ; Denver va essayer de terminer le travail.

La défense des Chiefs a répondu face à Cincy, non ? : certes… mais on a quand même eu l’impression que, plus qu’une attaque à une dimension, c’était une attaque à une cible pour les Bengals ; ce n’est pas le cas chez les Broncos, avec Phillip Lindsay et le trio de receveurs Thomas – Sanders – Sutton (Royce Freeman ne sera pas là). N’oublions pas que Denver était à quelques centimètres de repasser devant sur le dernier drive du match. La défense bénéficie de la percée de Dee Ford qui pourra mettre la pression sur Case Keenum face à une ligne qui a souffert à l’aller (13 pressions). Il sera crucial pour Denver de faire bien mieux qu’en Week 5 (et toute la saison d’ailleurs) sur 3e tentative ; seulement 35.6% de conversion (27e) contre une défense qui en autorise 34.5% (7e)… ou alors de jouer long.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Kansas+City+Chiefs+v+Denver+Broncos+jOm0vrs2-W-l.jpgDenver peut-il contenir l’attaque jusqu’au bout cette fois ? : c’est toute la question avec ces hurluberlus en face ; cela avait tenu 3 QTs avant d’exploser en Week 4. Vance Joseph et Joe Woods avaient pourtant mis en place un gameplan vraiment efficace, confondant Patrick Mahomes, mais on a l’impression que la défense a fini par oublier la règle #1 : interdiction de le laisser sortir de la poche ; Von Miller et Bradley Chubb risquent d’avoir à courir encore un bon nombre de kilomètres dans ce match pour l’attraper. Bien entendu, il n’est pas la seule arme offensive ; Kareem Hunt avait fait un carnage lui aussi, et il faut absolument neutraliser les deux… et Travis Kelce (ce que les Broncos avaient plutôt bien fait d’ailleurs la plupart du match)… et Tyreek Hill… bref, vous connaissez la problématique : avec le Mad Morse aux manettes, il est tellement compliqué de les contenir pendant tout un match.

Peu ou prou, c’est le même match qu’à l’aller, mais à Arrowhead cette fois, ce qui veut dire que les Broncos devront être à 150% des deux côtés du ballon. Le meilleur moyen de battre KC, c’est défensivement de réussir à boucler le backfield avec 4 ou 5 joueurs (pour laisser le reste en couverture), et offensivement de manger le chrono via le sol.

 

Cleveland Browns (2-4-1) @ Pittsburgh Steelers (3-2-1)

 

Date et Heure Française Dimanche 28 Octobre, 18:00
Lieu Heinz Field
Titre Matchs retours, deuxième
Prévision Météo Nuageux
Match aller Week 1 : Match nul, 21-21 (OT)

 

Ce match nul en Week 1 n’a satisfait personne (même s’il a mis fin à la série de défaites de Cleveland), et cette fois il faudra un vainqueur… si possible avant les prolongations.

Attendez, c’est différent, il y a le Modhex à Cleveland maintenant ! : certes, mais voici les joueurs qui ont marqué les 3 TDs des Browns au match aller – Tyrod Taylor à la course, Carlos Hyde, Josh Gordon. Taylor est sur le banc, Hyde a été échangé à Jacksonville et Gordon a été libéré. À part cela, Baker Mayfield va toujours devoir faire des miracles avec Jarvis Landry et des jeunes receveurs, le jeu au sol a perdu son coureur #1 et Trent Jordan Watt continue d’avoir des matchs monstrueux contre Cleveland (Pittsburgh aimerait qu’il fasse la même chose contre tous les adversaires). On peut d’ailleurs élargir la réussite de Watt au pass-rush des Steelers, car la protection de Cleveland est vilaine avec 85 pressions dont 31 sacks ; Bud Dupree aussi avait fait un gros match à l’aller. Et les soucis de ligne s’étendent aussi parfois au jeu au sol, mais il se porte encore bien, et Mayfield en aura besoin.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/James+Conner+Pittsburgh+Steelers+vs+Cleveland+17BPxRbGFtql.jpgQu’est-ce que les Steelers peuvent faire de mieux dans ce match ? : perdre moins de 6 ballons, pour commencer, ce qui a bien aidé à démarrer la série des Browns qui en sont à 20 (top NFL). Sinon, pour le reste, Big Ben sait ce qu’il doit faire : se méfier avant tout de Myles Garrett et Denzel Ward qui l’avaient rendu fou à l’aller. La ligne devra faire un meilleur travail pour contenir le pass-rush (plus facile à dire qu’à faire), et les receveurs vont devoir trouver les espaces contre une couverture qui est bonne, mais pas sans failles pour autant. Il faudra également que James Conner continue d’être un vrai moteur à lui tout seul (192 yards en Week 1) mais sans perdre le cuir face à une défense au sol qui continue de souffrir avec 4.5 yards par course.

Le match aller ressemble beaucoup à un joli coup manqué par Cleveland ; les Steelers sont à domicile, ont récupéré la première place de la division après leur bye week et vont vouloir y rester.

 

Washington Redskins (4-2) @ New York Giants (1-6)

 

Date et Heure Française Dimanche 28 Octobre, 18:00
Lieu MetLife Stadium
Titre Washington à la place du conducteur
Prévision Météo Ciel dégagé

 

Après un départ un peu cahin-caha, les Reds trouvent leur vitesse de croisière sans être absolument géniaux, mais cela pourrait suffire dans une NFC East peu inspirée ; attention néanmoins aux rivalités dans la division, à commencer par un déplacement chez des Giants qui ne jouent plus pour grand-chose.

Les Reds vont-ils pouvoir profiter des départs en face ? : les Giants ont fait le ménage dans la défense en échangeant Damon Harrison et Eli Apple ; si on peut discuter de l’impact du deuxième, le premier reste un formidable défenseur qui retient toujours l’attention de la ligne offensive adverse. Le retour d’Olivier Vernon et l’émergence de Kerry Wynn ont fait du bien, mais on peut légitimement être circonspect sur les conséquences de la perte de « Snacks ». Washington continue d’avoir du mal à produire des yards (337.5) et des points (21.0), avec notamment des 3e QTs compliqués, mais Alex Smith pourrait récupérer des armes avec Chris Thompson et Paul Richardson ; si vous ajoutez Adrian Peterson et Jordan Reed et même sans Jamison Crowder, il y a de quoi faire pour attaquer la défense des Giants par plusieurs angles. C’est sympathique d’avoir un gros temps de possession (32:16 – 2e), une défense qui fait le travail et un peu de chance pour gagner les matchs, mais se mettre à l’abri et ne pas relâcher la pression sur l’adversaire, c’est bien aussi… n’est-ce pas, Jay Gruden.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Darian+Thompson+Washington+Redskins+v+New+EKwutRdm5Vul.jpgQuelle attaque des Giants va-t-on voir ? : elle a montré deux visages cette saison – celle qui grignote le terrain par du jeu cours, et la machine à big plays. Voilà comment on se retrouve avec des stats disparates comme 31 gains de 20+ yards (9e) et 9 de 40+ yards (top NFL) mais 360.4 yards (20e) et 19.6 points (27e) ; entre autres à cause d’un taux de TD par voyage en redzone catastrophique (42.9% – 27e). Et autant dire que la machine à gros gains va se heurter à une défense qui n’en a lâché que 18 (top NFL) ; comme dit plus haut, l’escouade de la capitale fait un travail qui va de sympathique à très solide. Elle a un peu de mal à mettre la pression de manière régulière, mais avec la protection d’en face cela pourrait vite se régler. Autre stat frappante : les Giants ont drafté Saquon Barkley en #2 et ont le playcall le plus déséquilibré avec 68.5% de passes ; voilà ce que c’est que d’être toujours derrière au score (40:58 en moyenne par match, pire marque NFL).

Tout commence devant pour les Giants : il faut rééquilibrer l’attaque, faire tourner le chronomètre, et marquer. Contre ces Reds-là qui ont du mal à tuer les matchs, il est possible de tenir bon et d’espérer un miracle d’OBJ, mais pour cela il faudra être toujours dans la rencontre.

 

Seattle Seahawks (3-3) @ Detroit Lions (3-3)

 

Date et Heure Française Dimanche 28 Octobre, 18:00
Lieu Ford Field
Titre Le point de bascule
Prévision Météo Stade couvert

 

Affrontement entre deux équipes à l’équilibre ; Seattle sort de sa bye week et veut basculer du bon côté en venant battre Detroit qui a enregistré un succès qui fait du bien à Miami.

Damon Harrison pourra-t-il avoir un impact immédiat ? : ce serait bien, car les Hawks sont sur la voie de la renaissance de leur jeu au sol. Les Lions ont été bien trop dominés dans ce secteur de jeu avec 5.3 yards encaissés par course et 3 coureurs adverses à 100+ yards (pires marques de la ligue) : c’est pour cela que l’échange de « Snacks » a été réalisé, car le pass-rush mené par Devon Kennard ne se porte pas si mal que cela avec 21 sacks. Autant dire que la ligne offensive des Hawks a intérêt à s’être reposée et à avoir rechargé les batteries parce que ce n’est pas forcément une promenade de santé. Néanmoins, si elle parvient à tenir (ou si Russell Wilson parvient à sortir de la poche), alors il y a danger pour la couverture : Detroit n’est pas assez décisif dans l’arrière-garde (2 INTs – 18 passes défendues – 107.1 de QB Rating adverse), ce qui pourrait permettre à Doug Baldwin ou Tyler Lockett d’en profiter.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Wild+Card+Round+Detroit+Lions+v+Seattle+Seahawks+hENbtrttPnUl.jpgLe jeu au sol des Lions peut-il continuer à avancer ? : malgré les pertes, les blessures et les sautes de concentration, la défense des Hawks continue d’être à un bon niveau avec 19.5 points encaissés (5e), 326.7 yards (6e) ou 79.9 de QB Rating adverse (3e). Là où elle a plus de mal, c’est pour mettre une pression constante sur le QB adverse (même si cela va bien mieux depuis un moment), et surtout pour stopper les coureurs adverses avec 4.7 yards encaissés par course. Kerryon Johnson porte enfin le cuir comme il le mérite, et la ligne offensive fait un meilleur travail dans l’ensemble ; Frank Clark ne va pas avoir la partie facile pour venir presser Matthew Stafford. Il devra le faire car la couverture peut souffrir contre le trio JTG (Jones – Tate – Golladay), sans oublier le marqueur de TDs Michael Roberts (4 réceptions pour 3 TDs !). Enfin, il va falloir également que Bobby Wagner et tout le front-7 travaillent pour stopper Johnson et faire descendre le temps de possession des locaux (31:08 – 8e).

L’attaque des Hawks a le dessus sur la défense des Lions, la question est de savoir si l’attaque des Lions a le dessus sur celle des Hawks. C’est ce qui rend ce match assez difficile à lire ; en tout cas, l’équipe qui installera le jeu au sol aura déjà fait un bon bout de chemin vers la victoire.

 

Tampa Bay Buccaneers (3-3) @ Cincinnati Bengals (4-3)

 

Date et Heure Française Dimanche 28 Octobre, 18:00
Lieu Paul Brown Stadium
Titre À la « meilleure » défense
Prévision Météo Risque de pluie fine

 

Titre un peu ironique tant les deux escouades ont du mal cette saison, mais justement : avec deux attaques compétentes, c’est probablement la défense qui se rebellera le plus qui aidera son équipe à l’emporter.

Qu’est-ce qui peut empêcher les Bucs de produire ? : pas grand-chose ; Tampa mène la ligue avec 449.5 yards gagnés, Cincy est avant-dernier avec 429.4 yards concédés. Cela ne se termine pas toujours en points pour les visiteurs à cause des pertes de balle (15 – 27e), mais on sait que l’attaque de Floride peut faire du grabuge… et qu’elle aura une défense permissive face à elle. Attention quand même : la ligne offensive n’est pas forcément homogène, et les locaux ont Carl Lawson, Carlos Dunlap ou Geno Atkins ; il faudra s’assurer que Jameis Winston est protégé. De plus, si le fameux Six Dix est toujours là (six cibles à 10+ yards par réception) et peut faire un carton, il faut être sûr que les ballons leur arrivent ; Winston devra prendre garde à une défense qui a déjà marqué 3 TDs. Il est également possible que Peyton Barber profite de l’absence de Vontaze Burfict, mais il faudrait que la ligne soit plus conquérante là aussi.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Tyler+Boyd+Cincinnati+Bengals+vs+Carolina+oRi5pZeSzR_l.jpgAttaque compétente… pas celle de Cincinnati en Week 7 alors : en effet, Andy Dalton n’a semblé chercher que A.J. Green sans regarder vraiment ailleurs. Il ne va pas être aidé dans ce match puisqu’il va manquer Gio Bernard, John Ross et Tyler Kroft ; Green, Joe Mixon, Tyler Boyd et C.J. Uzomah vont encore être ses meilleurs alliés pour essayer de profiter d’une défense des Bucs qui a perdu deux Middle Linebackers dont Kwon Alexander, et qui n’aura pas Gerald McCoy. Il faut que les locaux retrouvent un peu d’allant en attaque, notamment contre une couverture qui continue d’avoir énormément de mal : 18 TDs encaissés, 125.8 de QB Rating adverse, 7 receveurs adverses à 100+ yards ou 1 INT seulement. Avec Jason Pierre-Paul et Carl Nassib, le pass-rush va un peu mieux et il faudra que la ligne reprenne un peu de couleurs après le match face à Kansas City pour les arrêter. Si cela arrive, Cincy pourra atteindre la redzone où l’écart entre les deux escouades est irrémédiable : l’attaque des Bengals score 72.7% de TD (2e), la défense des Bucs en concède 85.7% (pire marque).

Comme dit plus haut, il va falloir qu’une des deux défenses se réveille pour aider son équipe à gagner. Cincy est légèrement favori avec le meilleur bilan et à domicile, mais il n’y a pas la ligne droite de Longchamp.

 

New York Jets (3-4) @ Chicago Bears (3-3)

 

Date et Heure Française Dimanche 28 Octobre, 18:00
Lieu Soldier Field
Titre Le Biscuit vs. The Darnold
Prévision Météo Couvert

 

Vous voulez du jeune Quarterback top-3 de la draft ? En voici, avec le #2 de 2017 face au #3 de 2018 ; les deux ont besoin d’une victoire pour rebondir après une défaite en Week 7 alors que les Jets n’ont plus battu les Bears depuis 2000.

Sam Darnold arrive avec une attaque qui boîte : Quincy Enunwa ne sera pas disponible et Bilal Powell a été mis sur IR ; autant dire que le jeune lanceur risque en effet de trouver le temps un peu long à Soldier Field. Certes, la défense des Bears jadis redoutable a perdu un peu de son lustre avant la bye week (ce qui n’est pas totalement étranger au fait que Khalil Mack joue avec une cheville endolorie), mais on peut compter sur Vic Fangio pour avoir compris que l’attaque des locaux n’est pas à 100%. Le jeu au sol pourrait payer l’absence de la moitié du duo Well Well, et donc mettre plus de pression sur Darnold ; c’est ici que le pass-rush et la couverture menée par Kyle Fuller et Prince Amukamara peuvent être dangereux. Darnold en est déjà à 10 INTs (29e) et les Bears en ont réussi 11 (top NFL) ; même avec une attaque au complet ce n’était pas une partie de plaisir, donc dans ces conditions, les visiteurs partent vraiment avec un handicap.

http://www3.pictures.zimbio.com/gi/Sam+Darnold+Miami+Dolphins+vs+New+York+Jets+2IIBmWK4uNWl.jpgMitch Trubisky va-t-il pouvoir être un peu plus constant ? : c’est le plus grand reproche qu’on puisse faire au sophomore – s’il est dangereux avec ses jambes et qu’il a des moments de fulgurance, il est encore inconstant dans le placement de ses passes, ce qui mène à des incomplétions ou des INTs. C’est un peu à l’image de l’attaque entière : si elle est parfaitement capable d’avancer la plupart du temps, avec des passages brillants, il lui arrive encore de caler, ce qui l’empêche (pour l’instant) d’être un rouleau-compresseur ; cela peut arriver avec un nouveau Head Coach et un jeune QB. Il sera important que la ligne offensive, sympathique mais manquant un poil d’homogénéïté, puisse maîtriser Leonard Williams, Avery Williamson et leurs partenaires pour protéger le Biscuit et ouvrir les voies à un jeu au sol qui, lui aussi, gagnerait à être plus constant. Si la couverture des visiteurs limite les yards par passe tentée (6.6), elle reste exploitable, notamment sur les big plays ; un Taylor Gabriel peut faire du grabuge, mais pour cela il faut que le Biscuit soit précis.

Les Bears sont à domicile, sortent de leur bye week avec une équipe en relative bonne santé, donc ils sont logiquement favoris. Une victoire des Jets passera avant tout par la défense, le jeu au sol… et gardez un oeil sur les équipes spéciales : celles de Chicago souffrent, celles de New York sont excellentes.

 

Baltimore Ravens (4-3) @ Carolina Panthers (4-2)

 

Date et Heure Française Dimanche 28 Octobre, 18:00
Lieu Bank Of America Stadium
Titre Les Compagnons de l’Improbable
Prévision Météo Ciel dégagé

 

Retour furtif mais bien mérité de l’appellation : les Ravens sortent d’une défaite improbable face aux Saints alors que les Panthers ont arraché une victoire improbable face aux Eagles. Les deux équipes visent les playoffs et cet affrontement inter-conférence va être nécessaire pour y arriver.

Les Ravens peuvent-ils s’en sortir sans jeu au sol ? : il va y avoir une belle foire d’empoignes entre les deux lignes en ce qui concerne la course ; il n’avance pas assez à Baltimore (même si on peut critiquer les coureurs – parfois il faut savoir « rentrer dans la viande » pour avancer) et il n’est pas totalement maîtrisé par la défense de Carolina, même s’il y a plus facile que d’affronter Kawann Short, Luke Kuechly et le front-7. Elle n’empile pas les stats délirantes, mais elle reste solide et une menace pour toute ligne qui ne ferait pas attention, et celle des Ravs peut être inconstante ; il faudra un gameplan solide pour ouvrir les brèches et protéger Joe Flacco. Le QB a une vraie chance de réaliser une bonne performance contre une couverture des locaux qui souffle le chaud et le froid : Michael Crabtree devrait se retrouver face à un James Bradberry inconstant et il va y avoir duel de dragsters entre John Brown et le rookie Donte Jackson ; pendant ce temps, il n’est pas impossible que les TEs des visiteurs puissent tirer leur épingle du jeu.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Cam+Newton+Carolina+Panthers+v+Baltimore+Ravens+XCl280W6DOdl.jpgLes Panthers peuvent-ils s’en sortir sans jeu aérien ? : ils n’auront pas Torrey Smith, mais les Ravens n’auront pas Marlon Humphrey qui est, aujourd’hui, probablement le CB#1 de l’équipe. Pour autant, Brandon Carr est toujours là, Tavon Young et Jimmy Smith aussi (même si on peut arguer que les deux ont un peu plus de mal) ; il va falloir de bons Devin Funchess, D.J. Moore et un Greg Olsen dominateur pou rpasser outre. La ligne offensive fait un travail satisfaisant et va affronter un pass-rush mené par un Za’Darius Smith qui a enfin explosé pour remplacer un Matt Judon bien plus discret. Le duel entre les deux lignes sera très important, mais surtout pour ce qui est du jeu au sol : la manière d’avancer préférée des Cats est aussi la voie la moins facile contre cette défense. Cam Newton et Run CMC vont devoir contourner Brandon Williams et battre C.J. Mosley pour conserver le cuir et marquer des points.

Malgré la différence dans les bilans et le fait que Carolina est à domicile, il n’est pas surprenant de voir les visiteurs légèrement favoris : ils sont théoriquement au-dessus dans les deux escouades. À eux de le confirmer.

 

Indianapolis Colts (2-5) @ Oakland Raiders (1-5)

 

Date et Heure Française Dimanche 28 Octobre, 21:05
Lieu Oakland-Alameda County Coliseum
Titre Décoller du fond
Prévision Météo Quelques nuages

 

Indy sort d’un match maîtrisé de bout en bout, mais d’autres adversaires de Buffalo ont réussi la même chose ; ils vont essayer de confirmer cela contre une équipe d’Oakland qui vient encore d’envoyer un talent voir ailleurs.

L’attaque des Colts prend forme, lentement mais sûrement : cela aide quand on récupère des Offensive Linemen et un receveur compétents. Si on ajoute un côté droit de la ligne qui relève aussi la tête, on a enfin un Andrew Luck qui se rappelle qu’il peut être aidé, notamment par une chose qu’on appelle des « coureurs » ; Marlon Mack en profite crânement. L’équipe manque encore d’explosivité mais elle est toujours en tête en conversion de 3e tentative (50%), ce qui aide à marquer 27 points par match (10e). La défense des Raiders a du mal, surtout dans le pass-rush malgré le rookie Arden Key et en couverture : les Colts vont espérer que la ligne confirme et que le reste des armes de Luck attrape les ballons, car il y a largement de quoi faire.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Marlon+Mack+Houston+Texans+v+Indianapolis+cpfKW1RtUykl.jpgLa vie sans Cooper ni Lynch commence : cela fait une certaine puissance de feu en moins ; d’aucuns diront que ce Cooper-là n’est pas une perte faramineuse non plus (22r/280y/1TD), ce qui n’est pas totalement faux, mais si vous demandez à Derek Carr je suis sûr qu’il préfèrerait l’avoir. En tout cas, Darius Leonard et les Cornerbacks des Colts doivent être un peu soulagés de ne pas avoir Lynch et Cooper en face ; même s’ils vont devoir se frotter à Jordy Nelson et Jared Cook (avec possiblement Martavis Bryant et non son fantôme). Il sera important pour les locaux de protéger Carr et d’ouvrir la voie à Jalen Richard, ce qui risque d’être compliqué face à un front-7 des visiteurs qui aime froncer les sourcils et dire « non » ; Margus Hunt et Jabaal Sheard sont solides et peuvent causer des misères à une ligne offensive qui paye les blessures et absences, surtout avec deux rookies Tackles.

Le duel des lignes va être primordial dans ce match – c’est pourquoi les Colts sont légèrement favoris – et les Raiders vont devoir faire très attention à cette défense opportuniste d’Indy qui a déjà volé 15 ballons (3e).

 

San Francisco 49ers (1-6) @ Arizona Cardinals (1-6)

 

Date et Heure Française Dimanche 28 Octobre, 21:25
Lieu State Farm Stadium
Titre Matchs retours, troisième
Prévision Météo Stade couvert
Match aller Week 5 : Arizona, 28-18

 

Les 49ers ont « offert » la seule victoire des Cardinals cette saison pour continuer la série de victoires d’Arizona sur San Francisco (7) ; il reste à voir si les californiens vont prendre leur revanche dans ce qui s’apparente à une bataille pour le top-5 de la draft.

Force contre force : si on doit choisir de chaque côté, il est clair qu’on va plutôt prendre l’attaque des 49ers et la défense des Cardinals… mais les deux restent inconstantes, ce qui est plus une critique des autres escouades qu’un compliment sur celles-ci. Les 49ers arrivent à Arizona en espérant que l’Homme qui Valait 1.67 Millions Matt Breida va pouvoir se rafistoler avec des bouts de scotch pour aider à alimenter un jeu au sol qui est la force des californiens, et la faiblesse de la défense d’Arizona. À l’aller, c’est Chandler Jones et cette dernière qui avait gagné le match, avec notamment un TD défensif ; il y a fort à parier qu’elle devra encore le faire en mettant la pression sur C.J. Beathard, et en se méfiant de la capacité des receveurs des visiteurs à gagner des yards après réception.

http://www3.pictures.zimbio.com/gi/C+J+Beathard+Arizona+Cardinals+vs+San+Francisco+p3trqyybmDzl.jpgFaiblesse contre faiblesse : cela paraît un peu dur quand on se rappelle du match aller et le fait qu’aucune des attaques n’a flambé, mais si on prend l’attaque des Cards et la défense des 49ers, au secours. Il faut espérer que la ligne offensive va tenir un peu mieux (ce qui n’est pas gagné) pour permettre à David Johnson de faire le travail, et à Josh Rosen de faire ce qu’il peut pour être un peu plus constant sur un match complet. Cela ne sera pas impossible, car les visiteurs sont touchés en attaque mais aussi en défense, même si Richard Sherman sera là.

Les 49ers sont derniers de la ligue en ballons perdus (18) et ballons volés (3), ce qui ne peut pas aider à gagner des matchs ; cela risque encore d’être une des clés.

 

Green Bay Packers (3-2-1) @ Los Angeles Rams (7-0)

 

Date et Heure Française Dimanche 28 Octobre, 21:25
Lieu Los Angeles Memorial Coliseum
Titre La fin de série semble proche
Prévision Météo Quelques nuages

 

Non, nous ne parlons pas de l’invincibilité des Rams, mais de la série de 5 victoires de Green Bay sur eux : les Packers n’ont jamais semblé aussi près de la voir s’arrêter pour la première fois depuis 2006 tant Los Angeles domine son sujet.

Quel est le meilleur gameplan pour les Packers ? : lâcher Aaron Jones derrière la ligne offensive dans une défense des Rams qui a toujours du mal à défendre la course, utiliser ces fameuses passes rapides de la West Coast Offense comme extension de la course pour protéger Aaron Rodgers d’Aaron Donald, manger l’horloge et tenter quelques big plays ici ou là (26 encaissés par la couverture – 22e). La ligne offensive va devoir prendre les commandes, ce qu’elle a eu beaucoup de mal à faire contre San Francisco. Il y a des failles à exploiter dans l’arrière-garde de L.A., mais pour cela, il va falloir le retour de Randall Cobb (et de Geronimo Allison) aux côtés de Davante Adams. Dans l’absolu, cette attaque a les armes pour mettre des points… la vraie question va venir ailleurs.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Todd+Gurley+St+Louis+Rams+v+Green+Bay+Packers+rt_aI0D4Al6l.jpgQuel danger principal doit éviter Sean McVay ? : les Rams sont favoris, et logiquement ; attention à une équipe de Green Bay qui sort de bye week, a récupéré quelques blessés et sait qu’elle a pris du retard sur son plan de marche, surtout vu la brutalité de son calendrier. L.A. a besoin de faire ce que L.A. fait de mieux… peu ou prou le même plan que les Packers. Le meilleur jeu au sol de la ligue mené par Todd Gurley va affronter une défense au sol qui se bat derrière Kenny Clark et Blake Martinez mais qui n’est pas assez solide autour d’eux. La ligne offensive devra faire attention au pass-rush protéiforme de Green Bay via les blitz, et Jared Goff devra encore faire sans Cooper Kupp, mais il a largement les armes ; le retour de Jaire Alexander en face devrait faire du bien, mais d’ici à ce que ce soit suffisant pour stopper l’armada des californiens, c’est une autre paire de manches.

Les Rams ont l’opportunité de démarrer 8-0 pour la première fois depuis 1969, et l’empecher semble très compliqué pour la version 2018 de Green Bay… mais attention à ne pas être trop confiant. L’attaque des visiteurs peut faire son maximum en écoulant le temps et en scorant, mais il faudra aller dans l’en-but un maximum.

 

New Orleans Saints (5-1) @ Minnesota Vikings (4-2-1)

 

Auteur K.C.
Date et Heure Française Lundi 29 Octobre, 01:20
Lieu U.S. Bank Stadium
Titre De la revanche dans l’air
Prévision Météo Stade couvert

 

Cette semaine, le SNF a été choisi de façon méthodique. Pour cela, prenez une des meilleures équipes de la saison, les New Orleans Saints, face à une équipe en forme et qui a beaucoup à prouver. On rajoute un peu de rivalité et de revanche, avec encore dans le coin de la tête ce « miracle » de l’an passé en Playoffs qui avait vu les Vikings battre les Saints sur un dernier TD improbable, et on a la recette parfaite pour avoir un bon match en primetime.

https://media.profootballfocus.com/2018/06/USATSI_10550651.jpg?w=916&h=720Les Saints sortent d’une victoire convaincante face à la meilleure défense de NFL et voudront se venger de leur adversaire du jour. Pour les mener à une victoire cette fois-ci, ils pourront compter sur un Drew Brees qui est bien parti pour améliorer son propre record en taux de complétion sur une saison (77% après 6 matchs). Et vu qu’en plus, il parvient à marquer des TDs sans faire aucune erreur (13 TDs et 0 INT), la tâche s’annonce encore plus difficile pour les Vikings. Son OL fait un excellent travail pour lui laisser le temps, mais elle devra faire attention à la puissance du pass-rush adverse avec un Danielle Hunter au sommet (8 sacks) et le retour d’Everson Griffen après une absence de 5 matchs.

Si Brees continue de régaler, ses receveurs continuent également de se régaler. Michael Thomas aspire tout sur son passage (53 réceptions sur 58 ciblages !!!) et s’affirme de plus en plus comme un des meilleurs WRs de NFL. Benjamin Watson offre une sûreté non négligeable pour le QB, tandis qu’Alvin Kamara est ultra polyvalent (362y reçus). Si Tre’Quan Smith peut continuer de s’améliorer, alors les Saints resteront difficiles à ralentir pendant un bon bout de temps. Mais la défense des Vikings aura son mot à dire, elle qui a eu un peu de mal à confirmer son niveau récemment ; Xavier Rhodes et Harrison Smith feront tout pour intercepter le QB.

Au sol, si Kamara était parti sur d’excellentes bases (6 TDs), le retour de Mark Ingram semble lui avoir fait un peu mal. Au final, les 2 RBs forment tout de même une excellente paire capable de tout faire, et le front-7 des Vikings devra donner le meilleur de soi, sans Anthony Barr, mais avec Eric Kendricks et Linval Joseph. La défense des Vikings n’a pas été irréprochable pour le moment, et ce test face à Brees et compagnie pourrait être un déclic… ou une malédiction.

https://www.twincities.com/wp-content/uploads/2018/09/Vikings-49ers-FINAL002.jpg?w=620Pour les Vikings, il s’agit de continuer sur leur lancée (3 victoires consécutives) afin de se rapprocher un peu plus de la tête en NFC. Pour parvenir à atteindre leur but (le Super Bowl), les Vikings ont tout misé sur Kirk Cousins. Si le QB montre certaines limites par moment, son arrivée semble être une vraie réussite : précis (70%), faisant souvent les bons choix (14 TDs et 3 INTs), et permettant à son équipe d’avancer et de gagner, il mérite son contrat pour le moment. Son OL le protège assez bien, mais l’absence de son Left Tackle Riley Reiff pourrait lui être préjudiciable ; surtout qu’en face, il aura fort à faire avec un Cameron Jordan toujours aussi excellent (5 sacks).

Mais sa réussite, le QB la doit aussi à son duo de receveurs, sans aucun doute le meilleur de NFL. Adam Thielen est extraordinaire (822y avec 7 matchs à 100y+) et Stefon Diggs est toujours aussi dangereux (468y et 3 TDs) ; à cette allure, le duo devrait battre quelques records. En plus, les Vikings ont également un très bon TE en la personne de Kyle Rudolph et cela vous donne un trio de feu capable de marquer contre n’importe qui. La défense des Saints est elle aussi en amélioration, et Marshon Lattimore ne laisse toujours rien passer… mais le poste de CB#2 reste dans le flou, d’où l’échange pour Eli Apple.

Au sol, les Vikings avaient beaucoup d’espoirs en Dalvin Cook après sa saison rookie manquée. Mais le jeune coureur s’est une nouvelle fois blessé et c’est Latavius Murray qui s’occupera de porter la balle ; heureusement pour les Vikings, il fait un super boulot (330y à 4.8y par course et 3 TDs), ce qui pourrait bien aider les Vikings à avancer. Néanmoins, le front-7 des Saints est excellent, un des meilleurs contre la course en NFL ; Demario Davis et ses collègues vont chercher à garder ce niveau. La défense des Saints a eu pas mal de difficultés depuis le début d’année mais elle semble bien revenir. Malheureusement pour eux, affronter une attaque aérienne de ce calibre pourrait les faire retomber dans leurs travers.

https://www.twincities.com/wp-content/uploads/2018/01/vikings-saints-final045.jpg?w=494Ce SNF s’annonce palpitant. Deux excellentes attaques, composées de receveurs incroyables, pour nous offrir une revanche du Divisional Round de l’an passé. Elles semblent être promises à un nouveau grand jour, mais il ne faudra pas sous-estimer ces deux défenses capables d’être au top lorsqu’elles sont dans un bon jour. Quoiqu’il en soit, il y a des chances que ces deux équipes se retrouvent un peu plus tard dans la saison.