NFL Teams Honors III : Tampa Bay

500-Buccaneers

Depuis 2002 et leur accession au Super Bowl, voici le nombre de victoires des Bucs par saison : 7, 5, 11, 4, 9, 9, 3, 10, 4, 7, 4, 2, 6, 9 et 5. Le yo-yo entre surrégime, sous-régime, Head Coachs et talents fluctuants, blessures, bons et mauvais choix à la draft, bons et mauvais choix en Free Agency… cette année Tampa Bay n’a survécu que par le jeu de passe et un peu par un quatuor défensif redoutable, tout le reste n’a pas été au niveau. La franchise est bloquée dans un ascenseur aux portes impossibles à ouvrir dont les boutons décident eux-mêmes à quel étage il s’arrête, et on se demande ce qu’il faudra pour que ça change.

À lire en essayant de ne pas avoir la nausée.

 

TAMPA BAY BUCCANEERS
4e NFC South ~ 5-11

 

Les prévisions de Madame Soleil 2017

 

On sentait que les Buccaneers pouvaient constituer des outsiders pour les playoffs en 2017, mais pour cela il fallait que les playmakers offensifs soient plus présents aux côtés de Jameis Winston et Mike Evans, et que la défense continue sur la belle lancée de la deuxième moitié de 2016. Pour la première partie, autant dire que Tampa Bay n’avait pas fait dans la dentelle puisque la franchise floridienne était parvenue à attirer sur le bateau pirate l’ex-Redskin receveur DeSean Jackson pour remplacer un autre Jackson (Vincent) et former un duo hyper-dynamique avec Evans (plus le rookie de troisième tour Chris Godwin). L’équipe avait également bien noté l’émergence surprise du Tight End Cameron Brate, mais avait quand même dépensé son premier tour sur O.J. Howard pour former un autre duo très intéressant. Il y avait l’espoir que le coureur Doug Martin ait écarté ses problèmes extra-sportifs, ce qui laissait finalement les questions sur la ligne offensive, notamment les comportements de J.R. Sweezy (blessé en 2016) et Donovan Smith (en difficulté).

De l’autre côté du ballon, pas beaucoup de modifications ; preuve que l’organisation pensait être proche d’une unité très satisfaisante. Difficile de ne pas être d’accord sur la libération du vétéran Cornerback Alterraun Verner qui avait été décevant en 2016, laissant Brent Grimes et Vernon Hargreaves en titulaires sur les ailes ; la libération du Safety Bradley McDougald était un peu plus dommageable, mais contrebalancée par la draft du deuxième tour Justin Evans et surtout la belle occasion saisie d’acquérir l’ex-Bronco T.J. Ward à la fin de la présaison. Enfin, le front-7 voyait très peu de changements, avec juste le remplacement du Defensive Tackle Akeem Spence pour l’ex-Redskin Chris Baker. Continuité avant tout autour de Gerald McCoy, Robert Ayers, Lavonte David et Kwon Alexander avec la volonté d’être sans doute un peu plus proactif et moins dans la technique du roseau qui plie mais ne rompt pas ; il restait à voir si cela suffirait. Enfin, le choix surprenant du Kicker Roberto Aguayo était déjà gravement regretté avec sa libération après seulement une saison, remplacé par Nick Folk.

On espérait avant tout pour Winston de savoir protéger le cuir et de faire la saison complète étant donné que les Bucs avaient signé Ryan Fitzpatrick en titulaire, celui qui trouve toujours le moyen d’avoir du temps de jeu. Il avait reçu beaucoup d’armes pour cela, rendant la franchise vraiment intéressante à suivre si la défense pouvait continuer sur sa voie.

 

La saison

 

  • Week 1 : BYE
  • Week 2 : Chicago, 29-7
  • Week 3 : @Minnesota, 17-34
  • Week 4 : NY Giants, 25-23
  • Week 5 : New England, 14-19
  • Week 6 : @Arizona, 33-38
  • Week 7 : @Buffalo, 27-30
  • Week 8 : Carolina, 3-17
  • Week 9 : @New Orleans, 10-30
  • Week 10 : NY Jets, 15-10
  • Week 11 : @Miami, 30-20
  • Week 12 : @Atlanta, 20-34
  • Week 13 : @Green Bay, 20-26 (OT)
  • Week 14 : Detroit, 21-24
  • Week 15 : Atlanta, 21-24
  • Week 16 : @Carolina, 19-22
  • Week 17 : New Orleans, 31-24

 

Le bilan

 

  • Global : 5-11.
    • Par demi-saison : 2-6, 3-5.
    • Par quart de saison : 2-2, 0-4, 2-2, 1-3.
    • À domicile : 4-4.
    • À l’extérieur : 1-7.
    • Dans la division : 1-5.
    • Dans la conférence : 3-9.
    • Contre les équipes ayant terminé avec un bilan positif : 1-9.
    • Contre les équipes qualifiées en playoffs : 1-8.
    • Dans les matchs à une possession d’écart : 3-7.
    • En dernier quart-temps (W-L-TT-TL) : 2-1-1-0.
    • En prolongation : 0-1.
  • Calendrier projeté (avec les bilans de 2016) : 131-122-3 (0.518, 14e).
  • Calendrier réel (avec les bilans de 2017) : 142-114 (0.555, 2e).
    • Écart entre les deux : 0.037 (7e).

C’est Tampa Bay qui a pris de plein fouet le renforcement de la division cette année. L’équipe est passée d’un bilan en NFC South de 4-2 à 1-5, et ce n’est que le début de la dégringolade : bilan à l’extérieur (5-3 vs. 1-7), bilan dans la conférence (7-5 vs. 3-9), bilan contre les équipes ayant terminé en positif (3-4 vs. 1-9), bilan contre les équipes en playoffs (3-3 vs. 1-8) ou bilan dans les matchs à une possession (6-4 vs. 3-7). Pourtant l’équipe a montré une certaine résilience avec deux victoires arrachées en dernier quart-temps et une prolongation forcée, mais l’équipe n’a gagné que deux matchs sans jamais être menés (Chicago et les Jets), contre six perdus sans jamais mener (@Minnesota, @Arizona, Carolina, @New Orleans, Detroit, Atlanta) ; elle n’a pas eu assez de talent pour remonter les déficits créés.

 

La réalité

 

Les Bucs ont scoré seulement un point de moins en moyenne par rapport à 2016 (22.1 vs. 20.9), et ils en ont encaissé un de plus (23.1 vs. 23.9) ; mais ils ont été bien plus déséquilibrés : ils ont marqué en moyenne plus dans le dernier quart-temps (8.9 – top NFL) que sur toute la première mi-temps (8.5 – 26e). Il y a -3 TDs marqués (41 vs. 38) et +3 TDs encaissés (41 vs. 44) ; en résumé, ils proviennent des couvertures sur équipes spéciales (2 kick returns, 1 punt return). Cela ne paraît pas être suffisant pour expliquer quatre défaites de différence. Certains pointeront vers la blessure de Jameis Winston, nous leur répondrons que c’était un fait établi bien avant la saison : Madame Soleil l’a vu venir à des kilomètres avec la signature de Ryan « Highlander » Fitzpatrick.

Quand on regarde ailleurs, on voit les problèmes réguliers qui expliquent, par exemple, le crash dans les matchs à une possession d’écart. Comme dit juste au-dessus, les Bucs étaient en moyenne bien plus en retard à l’orée de la dernière période : -1.4 points d’écart en 2016, -5.6 en 2017. La défense a été la pire de la ligue avec 378.1 yards encaissés par match, 6 yards par action ou 48.1% de conversion de 3e tentatives autorisées (notamment à moyenne et longue distance). Elle navigue dans les bas-fonds aussi avec 71 big plays (31e), 19.2% de drives adverses terminant en 3&out (29e) ou 20.6 first downs (26e) dont seulement 7% offerts sur pénalité (top NFL), ce qui signifie que c’est bien un problème de talent et non de mental. Elle a vu moins de drives adverses (179 vs. 167) mais elle a encaissé plus de points par drive (1.98 vs. 2.14). Elle a survécu en volant 26 ballons (7e), mais comme l’attaque en a perdu 27 (26e), cela annule la seule chose qu’elle a bien faite cette saison. Impossible pour Tampa de refaire un bilan positif dans ces conditions.

Voici les récompenses de la saison :

Après cette introduction assassine pour la défense, il est évident que le meilleur joueur des Buccaneers cette saison a été… le Linebacker Lavonte David. Il n’y a guère que quatre éléments constants dans la défense des Bucs et il a été le meilleur d’entre eux (sans faire injure au Defensive Player Of The Year) : il mène l’équipe avec 101 plaquages dont 8 run stuffs mais surtout il mène la ligue avec 5 fumbles forcés et 5 fumbles récupérés dont un strip-6… et tout cela en ratant trois matchs. Si la défense contre la course a encaissé 117.5 yards par match (23e), 4.3 yards par course (24e), 17 TDs (30e) et 14 big plays (29e), qu’elle n’a réussi que 48 run stuffs (26e) avec un taux de 10.9% par course (27e), on ne peut pas dire que ce soit à cause de lui.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Tampa+Bay+Buccaneers+v+Atlanta+Falcons+YMrgWVZueYTl.jpgÀ côté, Kwon Alexander s’est fait suffisamment remarquer pour être élu au Pro-Bowl ; le Middle Linebacker a été actif, postant des stats très similaires à David : 97 plaquages dont 7 run stuffs, mais là où il a manqué d’impact sur les fumbles (seulement un forcé) il s’est repris en couverture avec 4 passes déviées et 3 INTs ! Il est juste dommage qu’il ait été touché, comme pas mal de ses partenaires défensifs, par le virus de la blessure. Le troisième larron a été le rookie Kendall Beckwith qui a été bougé un peu partout à cause des pépins physiques justement ; un peu de stabilité ne fera pas de mal au troisième tour 2017. Il a été sympathique avec 73 plaquages dont 6 run stuffs, 1 sack, 1 fumble forcé et 2 passes déviées, mais on attend d’en voir plus.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Demar+Dotson+Tampa+Bay+Buccaneers+v+Dallas+EZMd0iV6Mu9l.jpgLa ligne offensive des Buccaneers reste une bête curieuse. Elle marche, elle ne marche plus, elle remarche, elle bricole, elle change, et cahin-caha l’unité n’est pas dénuée de talent ni de réussite. Elle le doit avant tout au travail du Right Tackle Demar Dotson. Il est vraiment dommage qu’il ait raté la fin de la saison ; un thème récurrent pour l’unité qui a aussi perdu le bon Centre Ali Marpet sur blessure. Cela a créé des soucis à l’intérieur entre Dotson et le Left Tackle Donovan Smith qui progresse, et une inconstance parfois frustrante. On sait qu’avec le Guard Evan Smith, il y a là un quatuor sympathique.

Certes, comme nous le verrons plus bas, les stats du jeu au sol ne sont pas jolies à voir, mais on peut remarquer les 37 run stuffs adverses (2e) qui indique que l’unité n’a pas fait que roupiller pendant ces phases-là. Certes, elle a lâché 150 pressions (24e) dont 40 sacks (19e), mais les gros soucis de performance des coureurs ont poussé Dirk Koetter à un des playcalls les plus déséquilibrés vers la passe (62.4% – 3e) ; de fait, on se retrouve avec un taux de sack par passe tentée de 6.2% (15e), ce qui n’est pas si mal. Il est possible de trouver des lignes offensives plus catastrophiques en NFL, mais elle a besoin de renforts.

Cela risque d’être un leitmotiv de ce Season Review dans le reste des récompenses « positives » : l’attaque aérienne a tenu la franchise à bout de bras pendant toute la saison. Et pourtant, tout n’a pas été parfait : malgré 272.9 yards par match (4e), les cibles de Tampa ont eu un mal fou à accumuler des yards après réception avec seulement 97.4 (21e) soit 35.7% de leur production, le pire taux de la ligue. C’est donc assez révélateur de voir que, malgré cela, nous avons « Les Six Dix », SIX cibles qui ont dépassé 10 yards de moyenne par réception. Mieux : Tampa mène la ligue avec 64.3% de réceptions donnant un first down (quatre des Six Dix sont à 70+% et le cinquième les frôle), et les 4 matchs à 100+ yards ont été réalisés par un receveur différent à chaque fois. Ce sont les preuves de la qualité du groupe pour attraper la balle (faible nombre de drops avec 16 – 8e), mais également d’un certain problème pour trouver des cibles à courte distance, rendant leur jeu un peu trop prévisible et pas forcément en adéquation avec l’épaule de Winston ; d’où le passage par l’infirmerie (nous reviendrons sur le Quarterback un peu plus loin).

Quoi qu’il en soit, si les fans peuvent se raccrocher à quelque chose pour le futur, c’est ce groupe : Mike Evans, DeSean Jackson, Adam Humphries, Chris Godwin, Cameron Brate, O.J. Howard. Evans, Jackson et Brate sont les leaders à leurs postes, avec Humphries le lieutenant, Godwin le rookie surprenant et Howard le premier tour qui doit encore travailler. Evans n’a pas été aussi dominateur que d’habitude : ciblé 135 fois (11e NFL), il termine à 71 réceptions pour 1001 yards (14.1) et 5 TDs ; sans surprise il a un mauvais taux de réception (52.2%) mais un excellent taux de first downs (77.5% – 7e NFL). Jackson a été un bon #2 avec 50 réceptions pour 668 yards (13.4) et 3 TDs avec aucun drop et 72% de first downs… mais on peut noter que c’est sa plus faible moyenne de yards par réception en carrière. Humphries a été le meilleur pour transformer une petite passe en gros gain, ce qui explique son haut taux de réception (73.5%), mais il n’a accumulé que 61 réceptions pour 631 yards (10.3) et 1 TD ; attention aux drops (3). Brate a continué sur sa lancée de 2016 avec 48 réceptions pour 591 yards (12.3) et 6 TDs, mais il a aussi 3 drops. Nous évoquerons les rookies un peu plus bas, mais dans l’ensemble : bravo aux cibles… tout en avouant qu’il y a des petites choses à travailler.

Avec David ils sont quasiment interchangeables entre Most Valuable Player et Defensive Player Of The Year : le Defensive Tackle Gerald McCoy a encore réalisé une saison en tout point remarquable au coeur de la ligne défensive. L’un des deux McMaousses a été partout, comme à son habitude : 47 plaquages dont 9 run stuffs, 30 pressions dont 6 sacks (ses 24 QB Hits sont 12e NFL – rappelez-vous qu’on parle d’un Tackle) et il a dévié une passe. On aurait aimé la même activité de la part du reste de la ligne défensive qui a été perturbée par les blessures et les mauvaises performances : l’autre McMaousse, Clinton McDonald n’a pas eu d’impact contre la course (1 run stuff) malgré une bonne présence dans le pass-rush (15 pressions dont 5 sacks). Chris Baker a été un bust de la Free Agency. Le Defensive End Noah Spence est rapidement parti sur IR. William Gholston a été invisible (sauf pour bloquer un FG et un PAT). Robert Ayers n’a jamais réussi à finir ses actions avant de finir lui aussi à l’infirmerie (19 pressions mais seulement 2 petits sacks).

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Gerald+McCoy+New+Orleans+Saints+v+Tampa+Bay+Hg4bWatF61Fl.jpgLes McMaousses sont les deux meilleurs sackeurs, suivis par Will Clark à 2.5. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant de voir que le pass-rush des Buccaneers a été le pire de la ligue (ou proche) : il n’a réussi que 102 pressions (29e) et possède le pire taux de conversion de ces pressions en sacks (21.6%), ce qui vous donne logiquement un total famélique de 22 sacks répartis sur 10 joueurs (30e), soit un taux de sack par passe tentée de 3.9%. Par comparaison, si l’année dernière ce n’était pas beaucoup plus glorieux avec 121 pressions (20e), au moins ils en avaient converti 31.4% en sacks (5e) pour un total de 38 (9e).

C’est le moment de terminer le fameux Six Dix avec le premier tour O.J. Howard et le troisième tour Chris Godwin ; mais ce sont en réalité Godwin et Beckwith qui partagent le titre de Rookie Of The Year. Le Tight End a été plus souvent utilisé comme bloqueur que comme receveur, mais cela ne lui a pas empêché d’être explosif (16.6 yards de moyenne !) et efficace avec 6 TDs sur 26 réceptions (!). Il a, lui aussi, participé à la foire aux first downs avec 73.1% de réceptions donnant une nouvelle série, ce qui est prometteur. Néanmoins, il va devoir faire attention avec 3 fumbles dont 2 perdus, et son travail au block doit progresser. Godwin, de son côté, a été une belle surprise quand on lui a donné sa chance : 34 réceptions pour 525 yards (15.4) et 1 TD, aucun drop et il est même devant Mike Evans en taux de first down par réception (79.4% – 4e NFL). Certes, nous n’allons pas comparer vu la charge de travail, mais cela reste intéressant pour la suite.

Un joueur symbolise les difficultés qu’on peut rencontrer à espérer qu’un élément saisisse une nouvelle chance, les deux autres le carnage qu’une simple mauvaise décision de draft peut laisser (sans que ce soit à 100% de leur faute).

Dans le premier cas, le coureur Doug Martin avait donné visiblement assez de garanties à l’équipe pour ne pas avoir une grosse concurrence. C’était une erreur, car quand il est revenu de suspension, il a pataugé à 138 courses pour 406 yards (2.9) même s’il a marqué 3 TDs (et il a perdu un fumble). Il a été la raison #1 de la faillite du jeu au sol qui a poussé le playcall déséquilibré vers la passe précité : 90.6 yards par match (27e), 3.7 yards par course (27e), 8 TDs (25e), 5 big plays (30e) dont aucun homerun et un seul match d’un coureur à 100+ yards. Celui-ci a été l’oeuvre d’un joueur qui a empêché que les stats soient encore plus mauvaises : le sophomore non-drafté Peyton Barber a pris la place de Martin comme coureur principal, et il a tenté de relever le défi avec 108 courses pour 423 yards (3.9) et 3 TDs ; sa moyenne est proche de celle de Jacquizz Rodgers. Barber sera plutôt intéressant à surveiller pour la suite si la ligne et lui peuvent progresser de concert.

Dans le deuxième cas, les Kickers Patrick Murray et Nick Folk sont venus pour réparer la bourde du choix de Roberto Aguayo, et ils n’y sont pas parvenus : si l’attaque a avancé mais n’a pas toujours conclu par des points, c’est aussi à cause d’un taux de réussite de 73.5% sur les Field Goals (28e) et de 90.3% sur les PATs (26e). Quant au taux de touchback sur kickoff, c’est la bérézina : les Bucs ont le plus faible à 35.1% et leurs adversaires ont le plus haut à 75%, à croire que Tampa ne jouait pas dans le même stade que ses adversaires. Le Punter Bryan Anger a vu sa production de yards bruts (44.0 – 27e) et nets (40.1 – 23e) baisser, ce qui n’a pas arrangé les affaires des équipes spéciales qui ont été assez terribles dans les phases de coup de pied (les retours ont été un peu mieux, mais pas beaucoup plus).

Surprise ! La meilleure unité a été l’attaque aérienne, ce qui est une bonne chose avec son utilisation soutenue : 37.8 passes tentées par match (3e), 62.5% de complétion (4e), 272.9 yards (4e), 7.2 yards par passe tentée (9e), 26 TDs (10e), 14 INTs (20e) et 90.6 de QB Rating (13e). Cela a manqué un peu d’explosivité avec 47 big plays (17e) dont 6 homeruns, mais cela va avec les 80 passes défendues par l’adversaire (26e) et le manque de yards après réception.

https://usatbuccaneerswire.files.wordpress.com/2017/12/gettyimages-8951847262.jpg?w=1000&h=600&crop=1Dans l’ensemble cela reste une bonne production quand on se rappelle que Jameis Winston a manqué trois matchs, remplacé par Ryan Fitzpatrick. Rappelons aussi que la protection et le playcall ont parfois été douteux, faisant reposer le jeu sur le QB plus que de raison ; quand on sait qu’il a déjà un sérieux problème avec les pertes de balle, cela ne va rien arranger : il termine à 11 INTs + 7 fumbles (pire total de la ligue), ce qui lui fait un total de 59 ballons perdus en trois ans.

D’un côté à l’autre : il y a eu pas mal de secteurs défaillants cette saison, mais le manque terrible de pass-rush a, sans surprise, rejailli sur la couverture ; et cela en dit beaucoup quand vous avez un Brent Grimes qui a encore fait son maximum avec 11 passes défendues et 3 INTs ainsi qu’un fumble récupéré. Vernon Hargreaves (5 passes défendues), les Safeties Chris Conte (8 passes défendues – 1 INT) et T.J. Ward ont essayé de surnager, mais dans l’ensemble cela a été catastrophique. Voici la ligne de stat d’un QB vs Tampa : 67.6% de complétion (29e), 260.6 yards (32e) dont 106.9 après réception (19e), 7.6 yards par passe tentée (31e), 22 TDs (12e), 13 INTs (15e) et 94.6 de QB Rating (27e). Ajoutez à cela un taux de réception adverse de 69% (31e), 57 big plays (28e) dont 12 homeruns (26e), et le « tableau » est complet (si le tableau en question est le Cri de Munch).

Celui qui a eu le plus d’impact est le receveur DeSean Jackson… mais il faudra surveiller cette moyenne de yards par réception qui tombe, même s’il n’est pas le seul fautif.

Il aurait dû être une ancre de plus au milieu d’une ligne défensive talentueuse, mais il est probable que la signature de Chris Baker était un mauvais mariage dans un mauvais système. Baker n’aura rien montré de ce qu’on avait vu à Washington, sa transition dans la 4-3 de Mike Smith étant catastrophique, et il a même commis un offside donnant un TD gratuit à Carolina en Week 16 ; sa réaction nonchalante n’a visiblement pas plu à quelques partenaires. Sa libération n’a pas été surprenante après seulement un an d’un contrat à 3 ans et 15M$ ; 33 plaquages dont 1 run stuff et 5.5 pressions plus tard, il n’aura pas été assez visible.

La victoire 31-24 en Week 17 contre New Orleans. Elle n’a pas changé grand-chose dans la division puisque Carolina a perdu face à Atlanta, mais cela rappelle le genre de matchs que les Bucs faisaient en 2016 : ils s’accrochent, ils survivent, et ils explosent à la fin avec 18 points en dernier quart-temps pour l’emporter.

La défaite 19-14 en Week 4 contre New England. Il y a eu d’autres défaites plus cinglantes, mais celle-ci fait particulièrement mal parce qu’elle résume la différence entre les deux dernières saisons de Tampa. Les Bucs sont vus comme des outsiders dans la NFC et démarrent 2-1 (le premier match à Miami étant décalé à cause de l’ouragan Irma). Ils font jeu égal avec les champions en titre… et Folk manque TROIS FGs dans une défaite 19-14. Derrière, au lieu d’être 3-1 sur un nuage, l’équipe démarre une série qui les laisse à 2-6 après la Week 9.

Winston vs la NFC South. C’est peu dire que le QB s’est fait remarquer de plusieurs façons contre ses adversaires habituels : son pétage de câble sur un fumble contre Carolina et la bagarre qu’il débute en tapant le casque du Saint Marcus Lattimore (alors qu’il est blessé à l’épaule et SUR LE BANC).

 

Le futur

 

Domicile : Atlanta, Carolina, Cleveland, New Orleans, Philadelphia, Pittsburgh, San Francisco, Washington.
Extérieur : Atlanta, Baltimore, Carolina, Chicago, Cincinnati, Dallas, New Orleans, NY Giants.
Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2017 : 10.
Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2017 : 8.
Bilan cumulé en 2017 : 136-120 (0.531, 4e).

Il va falloir se renforcer vu le calendrier qui arrive avec une NFC South très forte et les champions en titre.