NFL Team Honors III : San Francisco

500-49ers

Il faudrait quasiment cloner les récompenses et les diviser en deux périodes vu la saison assez folle des californiens : une série pour le départ à 0-9, et une autre pour le finish à 6-1 ; c’est la première fois qu’une équipe commençant 0-9 termine à 6-10. Sacré renversement de situation à partir de l’échange et de la titularisation de Jimmy Garoppolo, même s’il est vrai qu’on avait vu quelques qualités ici ou là dans l’équipe avant. San Francisco n’est pas sorti d’affaire, mais le futur n’est déjà plus si sombre qu’il avait semblé au milieu de la saison.

À lire avec l’accent italien.

 

SAN FRANCISCO 49ERS
4e NFC West ~ 6-10

 

Les prévisions de Madame Soleil 2017

 

La nouvelle la plus surprenante de l’intersaison chez les 49ers était l’identité de son nouveau General Manager : John Lynch, l’ancien grand Safety des Buccaneers et Broncos qui avait ainsi suivi la route d’un ancien partenaire, John Elway. Et c’était peu dire qu’il avait enclenché le programme intégral de la machine à laver, avec en plus une frénésie de mouvements dans sa première draft pour essayer de reconstruire l’effectif du nouveau Head Coach Kyle Shanahan. En attaque, c’était la fin de l’ère Colin Kaepernick (et de Blaine Gabbert) avec l’arrivée de Brian Hoyer pour la transition. Grosse lessive chez les cibles de passe aussi avec notamment Quinton Patton, Torrey Smith ou le Tight End Vance McDonald (échange) en partance et un gros contrat pour attirer l’ex-Redskin Pierre Garçon (et l’ex-Bill Marquise Goodwin). Chez les gros et les coureurs, razzia sur les ex-Ravens avec le Centre Jeremy Zuttah et le Fullback Kyle Juszczyk, deux éléments qui seraient importants, entre autres, pour le jeu de course mené par Carlos Hyde.

La défense, elle, allait passer en 4-3 sous les ordres de Robert Saleh, et avait également été ciblée avec attention, à commencer par la draft avec les trois premiers choix à chacun des étages : pas moins de deux choix de premier tour, le Defensive End Solomon Thomas et le Linebacker Reuben Foster, ainsi que le Cornerback du troisième tour Ahkello Witherspoon. Thomas arrivait dans une unité qui possédait déjà le duo Arik Armstead – DeForest Buckner, et qui avait également vu arriver les vétérans précieux Defensive Tackle Earl Mitchell et Defensive End Elvis Dumervil. Malheureusement, une des arrivées notables pour pallier aux départs de Gerald Hodges et Michael Wilhoite, l’Inside Linebacker Malcolm Smith, avait dû tirer un trait suite à une blessure au pectoral, continuant la récente malédiction au poste à San Francisco ; cela allait sûrement propulser Foster sur le terrain plus tôt que prévu. Le départ de Tramaine Brock devait être surveillé dans l’arrière-garde, donnant un poste de Cornerback new look avec Dontae Johnson et Rashard Robinson devant les deux Safeties Eric Reid et Jimmie Ward.

Au vu de toutes les modifications (attaque aérienne, défense en 4-3), les 49ers étaient assez illisibles. Avec un calendrier qui comptait une AFC South sur la pente ascendante (ou du moins Houston et Tennessee) et la NFC East… quatre victoires semblaient un objectif réalisable, six commençait déjà à être un peu utopique mais représentait un énorme pas en avant pour un duo de rookies HC/GM.

 

La saison

 

  • Week 1 : Carolina, 3-23
  • Week 2 : @Seattle, 9-12
  • Week 3 : LA Rams, 39-41
  • Week 4 : @Arizona, 15-18 (OT)
  • Week 5 : @Indianapolis, 23-26 (OT)
  • Week 6 : @Washington, 24-26
  • Week 7 : Dallas, 10-40
  • Week 8 : @Philadelphia, 10-33
  • Week 9 : Arizona, 10-20
  • Week 10 : NY Giants, 31-21
  • Week 11 : BYE
  • Week 12 : Seattle, 13-24
  • Week 13 : @Chicago, 15-14
  • Week 14 : @Houston, 26-16
  • Week 15 : Tennessee, 25-23
  • Week 16 : Jacksonville, 44-33
  • Week 17 : @LA Rams, 34-13

 

Le bilan

 

  • Global : 6-10.
    • Par demi-saison : 0-8, 6-2.
    • Par quart de saison : 0-4, 0-4, 2-2, 4-0.
    • À domicile : 3-5.
    • À l’extérieur : 3-5.
    • Dans la division : 1-5.
    • Dans la conférence : 3-9.
    • Contre les équipes ayant terminé avec un bilan positif : 3-6.
    • Contre les équipes qualifiées en playoffs : 3-3.
    • Dans les matchs à une possession d’écart : 2-5.
    • En dernier quart-temps (W-L-TT-TL) : 1-2-1-1.
    • En prolongation : 0-2.
  • Calendrier projeté (avec les bilans de 2016) : 119-132-5 (0.475, 20e).
  • Calendrier réel (avec les bilans de 2017) : 131-125 (0.512, 13e).
    • Écart entre les deux : 0.037 (7e).

Au moins, les 49ers sont constants : ils avaient fini 2-14 en 2016 en faisant 1-7 à domicile et à l’extérieur, ils finissent 6-10 cette saison en faisant 3-5 à domicile et à l’extérieur. La grosse différence a été faite dans les matchs contre les équipes terminant en positif (0-7 vs. 3-6) et les équipes qualifiées en playoffs (0-6 vs. 3-3 !) ; certains argumenteront à raison que les Rams avaient reposé leurs titulaires lors du dernier match. Néanmoins, ils ont toujours du mal en prolongation et manquent de contrôle sur le déroulement du match avec notamment deux défaites dans le dernier quart-temps (@Seattle, @Washington). C’est quand même assez fou de voir que les 49ers ont fait une série de neuf défaites ET une série de cinq victoires dans la même saison. Ils font aussi partie des deux seules équipes à 4-0 dans le sprint final avec Kansas City.

 

La réalité

 

Cette saison aux deux visages demandera évidemment confirmation en 2018, et il reste encore du travail. La défense partait de tellement bas que, si elle s’est améliorée, elle reste quand même en-dessous de la moyenne, voire dans les bas-fonds de la ligue : 23.9 points encaissés (25e), 42 TDs (22e), 66.6 actions (30e), 351.6 yards (24e), 21.4 first downs (29e), 60 big plays (20e) dont 11 homeruns (18e) ; elle a un gros souci dans les conversions autorisées de 3e (43% – 30e) ou 4e tentatives (83.3% – 32e) et peine toujours en redzone avec 61 voyages adverses (31e) dont 59.6% terminant en TD (29e). Même quand on trouve quelque chose de positif, comme les 21 fumbles forcés (2e), l’équipe n’en a récupéré que 10 (11e) soit un taux de 47.6% (23e).

L’attaque connaît un peu les mêmes affres : il y a du bon et du moins bon. 20.7 points marqués (20e), 31 TDs (24e), 66.1 actions (6e) dont 31.3 en terrain adverse (8e), 349.3 yards (12e), 20.1 first downs (11e), 57 big plays (18e) dont 15 homeruns (5e) – cela fait un très bon taux de 26.3% (top NFL), 54 voyages en redzone (11e) mais seulement 47.1% terminant en TD (27e), 38.9% de 3e tentatives converties (16e), seulement 8 drives démarrés dans le terrain adverse (32e) mais 30.49 yards par drive (13e) et 21% terminant en 3&out (8e). Cela prouve donc que l’offensive a progressé sur le terrain (surtout à la fin de la saison – quelle surprise), mais qu’elle a eu du mal à être constante et à finir ; si on couple avec le même constat du côté de la défense, il est logique d’avoir un temps de possession de 28:40 (26e).

Voici les récompenses de la saison :

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Joe+Staley+New+Orleans+Saints+v+San+Francisco+tFlL6zTGNs4l.jpgDans une année avec tant de changements sur la touche et sur le terrain, il faut trouver une pierre angulaire, constante dans l’effort et dans la qualité, quelqu’un sur qui on peut toujours compter, quelqu’un de solide. Un par escouade, pas de jaloux : le Left Tackle Joe Staley et le Defensive Tackle DeForest Buckner méritent de partager le titre car ils ont été cela pour leur ligne (et escouade) respectives.

Et pourtant, on peut dire que la ligne offensive des 49ers a eu de sérieux problèmes en 2017 : Staley continue d’être un pilier et le Right Tackle Trent Brown en est devenu un, mais au milieu cela a été bien moins solide. L’unité a lâché 166 pressions (27e) dont 43 sacks (22e) ; une partie est probablement imputable à la présence de C.J. Beathard qui a parfois tenu trop longtemps le ballon, mais pas seulement. Elle a été un peu plus potable contre la course (51 run stuffs autorisés – 13e) mais il y a quand même des choses à changer si l’équipe veut progresser offensivement.

La ligne défensive, elle, a été dans l’ensemble bien plus efficace (ce qui semble un peu normal quand on voit les choix de premier tour dépensés pour elle). Buckner en a été la figure de proue, rebondissant sur son excellente saison rookie : le sophomore a terminé avec 61 plaquages dont 4 run stuffs, 25 pressions (top team) dont 3 sacks, 5 passes déviées et 1 fumble forcé. Il a emmené avec lui la meilleure unité de l’équipe cette saison, ce qui vous indique que nous en reparlerons plus tard, mais il est clair que le choix de Buckner s’avère plus que payant pour la franchise de Californie.

Il a été la belle surprise du jeu offensif car personne ne l’attendait vraiment là. Le coureur non-drafté Matt Breida a fait une forte impression quand on lui a donné la balle cette saison : 105 courses pour 465 yards (4.4) et 21 réceptions pour 180 yards avec 3 TDs cumulés. Les stats ne sautent peut-être pas aux yeux, mais quand on prend en compte les difficultés sur la ligne offensive et le fait qu’il a mangé peu à peu des snaps à un certain vétéran, c’est plutôt de bonne augure pour la suite de sa carrière. Et puisque nous parlons du jeu de course…

… parlons de Carlos Hyde. Certes, c’est loin d’avoir été sa meilleure saison, puisque pour la première fois il termine sous les 4 yards par course avec 40 courses pour 940 yards (3.9). Mais il y a ajouté 59 réceptions pour 350 yards, soit une saison à 1290 yards, et surtout il a été une machine à scorer avec 8 TDs (6e NFL) ; en d’autres termes, il a été l’arme offensive #1 cette saison. Ce nouveau talent exhibé à la réception a été très important quand on voit que les 49ers version Kyle Shanahan ont totalement renversé leur playcall : il est passé de 54% orienté vers le jeu aérien (29e) à 61.4% (6e) ! Cela peut paraître un peu bizarre avec une ligne meilleure au sol et un combo de Quarterbacks moyens et/ou inexpérimentés, mais toujours est-il que Hyde a été important… s’il pouvait seulement faire attention à ses mains : 6 drops et 1 fumble.

Dans l’ensemble, le jeu au sol s’en est plutôt bien tiré avec 4.1 yards par course (17e) et 15 TDs (7e), mais il a manqué d’explosivité avec seulement 8 big plays (20e) et un match d’un coureur à 100+ yards (Hyde avec 124 yards contre Seattle à l’aller).

Ce qui est rageant dans la défense des 49ers, c’est que si on met Buckner de côté, il y a des noms qui auraient pu s’imposer pour recevoir le titre de Defensive Player Of The Year, mais ils ont tous connu des blessures qui ont réduit leur temps de jeu, ce qui devient un peu compliqué pour une telle récompense.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/DeForest+Buckner+San+Francisco+49ers+v+Philadelphia+27xFgOLAcFVl.jpgDonc, contentons-nous de donner un deuxième bibelot à ramener pour DeForest Buckner, et passons de suite à la prochaine récompense qui va nous permettre de parler d’un de ces joueurs maudits par les pépins physiques.

La classe de rookies de San Francisco a déjà donné de bons retours, et si elle peut continuer elle va permettre de reconstruire l’équipe plus vite que prévu. À sa tête se trouve le premier tour Linebacker Reuben Foster qui aurait largement pu prétendre à être élu DPOY sans cette fichue blessure à la cheville (sans oublier celle aux côtes).

C’était déjà la grande question sur Foster avant la draft : son talent est connu, mais avec son style de jeu à l’abandon absolu, peut-il durer ? En tout cas, il a eu un énorme impact et cela ne se dément pas : 72 plaquages (deuxième de l’équipe en ayant raté 7 matchs !!!) dont 7 run stuffs, 5 pressions et 1 passe défendue. Il peut tout faire, de plaquer contre la course à couvrir les Tight Ends ou coureurs, quelque chose que les rookies Linebackers ont parfois du mal à réussir de suite. Il a connu bien plus de succès que son partenaire du premier tour, le Defensive End Solomon Thomas, qui a certes montré des flashs de son potentiel, mais qui a connu une saison faite de hauts et de bas ; point positif, il a mené l’équipe avec 9 plaquages à perte (3 sacks parmi 14 pressions et 6 run stuffs). Il faudra qu’il se libère de cette étiquette de top-3 de draft et il pourra faire des merveilles.

On trouve d’autres joueurs intéressants dans cette draft : le troisième tour Cornerback Ahkello Witherspoon a profité de la méforme de Rashard Robinson (finalement échangé) pour démarrer, et vers la fin de la saison il semblait avoir pris le pli de la NFL (7 passes défendues, 2 INTs et 1 fumble forcé) ; son partenaire de l’arrière-garde, le septième tour Safety Adrian Colbert a profité des blessures pour délivrer quelques parpaings mémorables dans un bon travail de couverture (5 passes défendues, 2 fumbles forcés, 1 fumble récupéré). Les deux choix de cinquième tour, le receveur Trent Taylor et le Tight End George Kittle, ont semblé bien profiter du changement de Quarterback, cumulant 86 réceptions pour 945 yards et 4 TDs, dont un match à 100+ yards de Kittle contre les Rams ; il doit néanmoins faire très attention aux drops (5) alors que Taylor a un bon taux de réception (71.7%). Tout cela est très encourageant.

OK, nous y arrivons, arrêtez de trépigner. La situation au poste de Quarterback a été longtemps le problème #1 des 49ers, entre la signature de Brian Hoyer et la titularisation du troisième tour C.J. Beathard. À la décharge du second, il a semblé un moment apporter quelque chose de différent avant que le niveau de la ligue ne le rattrape. Mais fort heureusement, John Lynch a activé la machine à transfert pour faire venir Jimmy Garoppolo et l’équipe en a été transfigurée.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Jacksonville+Jaguars+v+San+Francisco+49ers+RX0JgOi2g0lx.jpgContentons-nous de faire des comparaisons simples (Hoyer – Beathard – Garoppolo) : complétion – 58%, 54.9%, 67.4% ; yards et moyenne – 1245 (6.1), 1430 (6.4), 1560 (8.8) ; TDs:INTs – 4:4, 4:6, 7:5 ; sacks – 16, 19, 8 ; QB Rating – 74.1, 69.2, 96.2. Les stats de Garo sont assez exceptionnelles (le rapport TD:INT reste un peu faible), surtout quand on prend en compte qu’il les a réussies aussi bien en restant dans la poche à soutenir la pression, qu’en improvisant en mouvement. Au final, le début de saison plombe les stats du jeu de passe avec 59.6% (25e) ou 15 TDs (28e), mais cela ne veut pas dire qu’il n’a pas été explosif avec 49 big plays (16e) dont 14 homeruns (3e). San Francisco espère que leur nouveau franchise Quarterback va confirmer ; nous allons voir ce qu’il peut faire sur une saison complète avec les Coordinateurs Défensifs prévenus.

Comme nous l’avons suggéré plus haut, la ligne défensive a été la meilleure unité de l’équipe, mais nous allons étendre à la défense contre la course. Buckner a été le fer de lance et Foster aurait pu l’être à la même hauteur s’il avait joué plus que 50% des snaps, mais le résultat est là. C’est la deuxième année consécutive que les adversaires ont eu un playcall vraiment tourné vers la course (49.7% – top NFL l’année dernière, 46.1% – 2e cette année), ce qui explique la moyenne de 30.7 courses par match. Pourtant, l’équipe est parvenue à limiter à 3.8 yards par course (7e) et n’a encaissé que 10 big plays. Certes tout n’est pas rose, car 13 TDs (18e) est un total un peu trop élevé ; parfois le front-7 a été bougé par la puissance adverse (seulement 12% des courses ont résulté en des run stuffs – 23e).

Néanmoins, dans l’ensemble, cela a été un bon travail : aux côtés de Buckner et Foster, Arik Armstead est toujours solide (même s’il a été un peu plus effacé à cause du changement de schéma tactique, du changement de position et des blessures) et Thomas a apporté. Derrière, cela a été un peu plus compliqué avec Eli Harold, Ray-Ray Armstrong (malgré 2 INTs) ou Brock Croyle qui ont parfois lutté, mais on trouve pire, et n’oublions pas que Malcolm Smith a été perdu avant même le début de la saison. Avec Smith et Foster à 100%, ce pourrait être un corps de Linebackers encore meilleur.

À l’inverse de la défense contre la course qui a tenu à peu près la baraque, la couverture a eu beaucoup plus de mal. Comme souvent, cela démarre devant : pour tout le bien que l’on a dit de la ligne défensive, elle a dû s’en remettre à Elvis Dumervil pour mener les troupes dans le pass-rush avec 24.5 pressions dont 6.5 sacks. C’est un peu le résumé de l’équipe dans cet exercice : le problème ne provient pas du fait de montrer au Quarterback qu’on s’intéresse à lui, mais plutôt de le planter dans le gazon ; sur 132 pressions (15e), les 49ers en ont seulement converti 22.7% (30e) pour un total de 30 sacks (26e). Quand on voit qu’en plus il a fallu 17 joueurs pour un rendement aussi faible à 1.8 sack par joueur (32e), cela n’arrange pas les choses. Derrière Dumervil, Buckner et Thomas, c’est un peu Waterloo morne plaine avec aucun joueur à 6+ pressions ou 2+ sacks.

Forcément, cela se répercute sur le jeu des arrières, surtout quand vous n’avez déjà pas vraiment de top Cornerbacks. Aucun arrière n’a réussi plus de 10 interventions (passes défendues + INTs), le précité Witherspoon étant en tête avec 9. Nous avons évoqué Rashard Robinson qui a été échangé en milieu de saison. K’Waun Williams a plutôt surnagé en étant actif partout : 54 plaquages dont 4 run stuffs, 5 passes défendues, 1 INT, 2 fumbles forcés et 1 fumble récupéré. Dontae Johnson a eu du mal même s’il termine en tête des plaqueurs (!) avec 77 plaquages, 7 passes défendues et 1 pick-6.

Chez les Safeties, Jaquiski Tartt aurait pu prétendre à une récompense s’il ne s’était pas fracturé le bras, et Eric Reid a dû jouer plusieurs rôles suite aux blessures ; les deux s’en sont quand même bien tirés avec 152 plaquages dont 7 run stuffs, 7 passes défendues, 3 INTs et 1 fumble récupéré en cumulé. Ce n’est pas vraiment de ce côté qu’il manque du talent, c’est plus sur les ailes, et surtout devant ; la couverture a tout de même autorisé SEPT matchs de receveurs adverses à 100+ yards (28e) et 59.1% des réceptions adverses ont donné un first down (28e).

Ce qui aide quand on a une équipe à reconstruire, c’est de réussir la draft et la Free Agency. Les 49ers ont réussi les deux : du côté des vétérans, nous avons déjà cité Elvis qui a été une addition salvatrice dans le pass-rush, mais il n’a pas été le seul. En attaque, le receveur Marquise Goodwin a terminé en tête des cibles avec 56 réceptions pour 962 yards et 2 TDs ; le dragster (17.2 de moyenne) continue d’avoir un taux de réception logiquement bas (53.3%) mais il a démontré plus que cela cette saison avec un taux hallucinant de réceptions donnant un first down à 82.1% (3e NFL) ! Et l’équipe en a eu besoin avec la blessure de Pierre Garçon qui n’a pu totaliser que 40 réceptions pour 500 yards.

Nous avons parlé des rookies Kittle et Taylor qui ont profité de l’arrivée de Garoppolo, mais il y a un autre Free Agent qui a été solide en attaque : le Fullback/Tight End Kyle Juszczyk. Important pour bloquer dans le jeu au sol, il a aussi été sympathique en réception avec 33 pour 315 yards et 1 TD. Néanmoins, il n’y a pas eu de miracle non plus : avec un taux de réception de 60.8% (6e) ou 29 drops (30e), le jeu aérien a encore du travail ; il n’a vraiment pris son envol que lorsque Jimmy G a pris les commandes.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Tennessee+Titans+v+San+Francisco+49ers+yiC19jGQEWkl.jpgGoodwin n’est cependant pas le seul à mériter le titre de FA Signing Of The Year. Si les 49ers ont scoré plus cette saison qu’en 2016 (+1.4 point par match), ils ont pourtant été moins souvent dans l’en-but (-5 TDs). Cet écart a été comblé par la très belle saison du Kicker Robbie Gould qui termine à 145 points inscrits (3e NFL). Avec une attaque qui a un peu plus avancé mais également sa botte savante, San Francisco a bondi de +20 en FGs tentés et surtout +21 en FGs réussis pour terminer à 39/41 (95.1% – 2e NFL) ; même en prenant en compte la baisse des PATs causée par la baisse des TDs (-5), on arrive quand même à un bénéfice de 58 points soit 3.6 par match. « Garo & Gould » est le sitcom au coeur du retour des 49ers en fin de saison.

C’est toujours compliqué de tirer sur un joueur blessé, mais il est sûr que les 49ers espéraient mieux qu’une mise sur IR sans un seul snap de saison régulière vu le contrat de Malcolm Smith. À lui de rebondir l’année prochaine.

La victoire 44-33 contre Jacksonville en Week 16. Certes, ce n’était pas le match défensif de l’année pour San Francisco et certains diront que les Jaguars sont arrivés en décompression, assurés du titre de division par la défaite des Titans… mais il y a des limites. L’attaque a passé 5 TDs à une défense infernale (plus un pick-6 et un FG) avec un Jimmy G sûr de lui et un jeu de course puissant. Une vision de l’attaque 2018 ?

Les défaites 40-10 contre Dallas et 33-10 contre Philly en Weeks 7 & 8. Après la défaite inaugurale de 20 points, les 49ers ont joué de malchance avec des défaites de 3, 2, 3 (OT), 3 (OT) et 2 points… avant la débandade ; l’équipe a touché le fond contre la moitié de la NFC East, prenant un 73-20 cumulé pour tomber à 0-8, le pire début de saison de l’histoire des 49ers. Mais c’est parfois dans la plus profonde obscurité que jaillit la lumière : deux jours après la défaite à Philly, l’échange pour Garoppolo a été acté.

Le match de Week 3 contre les Rams. On craignait de s’endormir, et on a eu 41-39, 51 first downs, 839 yards totaux, 10 TDs, 4 ballons perdus et un scénario improbable qui a rappelé que, parfois, les Thursday Night Football, c’est fun.

 

Le futur

 

Domicile : Arizona, Chicago, Denver, Detroit, LA Rams, NY Giants, Oakland, Seattle.
Extérieur : Arizona, Green Bay, Kansas City, LA Chargers, LA Rams, Minnesota, Seattle, Tampa Bay.
Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2017 : 8.
Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2017 : 4.
Bilan cumulé en 2017 : 128-128 (0.500, 15e).

Un calendrier ni trop difficile ni trop facile, mais attention quand même à des déplacements peu évidents à Kansas City, chez les Chargers ou à Minnesota.