NFL Team Honors III : LA Rams

500-Rams

En 1999, les Rams avaient déjà réussi l’un des plus beaux retournements de situation en un an, passant de 3-13 à 13-3 avec une attaque explosive, une défense sous-cotée et surtout le Super Bowl à la fin. 2017 n’aura pas été si faste, mais passer de 4-12 à 11-5 avec une attaque explosive et une défense qui dû se faire au changement en 3-4 n’est pas si mal, surtout quand la franchise casse une série de 13 saisons non-positives consécutives. Il était un peu trop tôt pour que l’équipe de Sean McVay n’aille plus loin en playoffs, mais ce qui est sûr c’est qu’elle en veut plus, et qu’elle ne va pas attendre longtemps pour cela.

À lire en marche.

 

LOS ANGELES RAMS
1er NFC West ~ 11-5 / 0-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2017

 

L’Emmanuel Macron de la NFL, Sean McVay, entamait sa première saison en tant que Head Coach chez les Rams avec un vaste chantier : donner les clés du garage à Wade Phillips pour transformer la défense en 3-4, et trouver où Jeff Fisher avait caché la boîte de vitesse de l’attaque qui était toujours coincée en première. Concernant ce dernier point, c’est l’offensive qui avait vu les arrivées les plus importantes avec deux vieux sujets récurrents : la ligne offensive et les cibles de passe. Si Jared Goff allait devoir faire sans la renaissance de Kenny Britt (ni Brian Quick ni le Tight End Lance Kendricks), il avait vu arriver les ex-Bills Sammy Watkins et Robert Woods, le deuxième tour Tight End Gerald Everett et le troisième tour receveur Cooper Kupp pour l’aider, rejoignant ainsi Tavon Austin ou le sophomore Tight End Tyler Higbee. Du côté de la ligne, le très solide ex-Bengal Tackle Andrew Whitworth arrivait pour solidifier une unité trop souvent à la rue qui s’était séparée du bust Greg Robinson ; l’ex-Redskin Centre John Sullivan l’avait accompagné pour mener le groupe. Cela allait peut-être aider Todd Gurley à mieux réussir et Goff à être un peu plus tranquille dans la poche.

Du côté de la défense, le plus gros chambardement était le passage en 3-4 et le questionnement de savoir si l’équipe avait les éléments pour le faire de suite : qui allait jouer Nose Tackle parmi les Defensive Tackles ? Michael Brockers semblait candidat (bien qu’un peu léger), mais il risquait de trouver le temps long si Aaron Donald ne mettait pas fin à son holdout rapidement. Il n’y avait eu qu’un seul départ avec le Safety T.J. McDonald, continuant la démolition de ce qui était une arrière-garde impressionnante jadis. Le troisième tour Safety John Johnson était arrivé pour aider Maurice Alexander et Lamarcus Joyner, alors que l’ex-Bill (encore) Nickell Robey-Coleman venait dans le slot aux côtés de Trumaine Johnson mais sans E.J. Gaines échangé à Buffalo ; l’unité avait été trop inconstante l’année précédente, et il fallait espérer que cela aille mieux. Un meilleur pass-rush pourrait l’aider, d’où la signature de l’ex-Eagle Defensive End Connor Barwin à l’opposé de Robert Quinn.

Wade Phillips venait avec assez de crédit pour qu’on soit sûr que la reconstruction de la défense serait bonne, même si elle ne serait peut-être pas à 100% de suite. Pour l’attaque, c’était la même chose depuis si longtemps qu’on attendait de voir, surtout au niveau de la protection d’un Jared Goff qui n’allait pas durer longtemps sinon. C’était donc une saison devant avant tout montrer une attaque en progression, ce dont on pouvait douter.

 

La saison

 

  • Week 1 : Indianapolis, 46-9
  • Week 2 : Washington, 20-27
  • Week 3 : @San Francisco, 41-39
  • Week 4 : @Dallas, 35-30
  • Week 5 : Seattle, 10-16
  • Week 6 : @Jacksonville, 27-17
  • Week 7 : Arizona, 33-0
  • Week 8 : BYE
  • Week 9 : @NY Giants, 51-17
  • Week 10 : Houston, 33-7
  • Week 11 : @Minnesota, 7-24
  • Week 12 : New Orleans, 26-20
  • Week 13 : @Arizona, 32-16
  • Week 14 : Philadelphia, 35-43
  • Week 15 : @Seattle, 42-7
  • Week 16 : @Tennessee, 27-23
  • Week 17 : San Francisco, 13-34

 

Le bilan

 

  • Global : 11-5.
    • Par demi-saison : 6-2, 5-3.
    • Par quart de saison : 3-1, 3-1, 3-1, 2-2.
    • À domicile : 4-4.
    • À l’extérieur : 7-1.
    • Dans la division : 4-2.
    • Dans la conférence : 7-5.
    • Contre les équipes ayant terminé avec un bilan positif : 5-3.
    • Contre les équipes qualifiées en playoffs : 3-2.
    • Dans les matchs à une possession d’écart : 4-3.
    • En dernier quart-temps (W-L-TT-TL) : 1-1-0-0.
    • En prolongation : 0-0.
  • Calendrier projeté (avec les bilans de 2016) : 121-129-6 (0.484, 17e).
  • Calendrier réel (avec les bilans de 2017) : 129-127 (0.504, 15e).
    • Écart entre les deux : 0.020 (15e).

Le calendrier a été à peu près celui attendu et (chose assez rare) exactement de la même difficulté qu’en 2016 ; de plus, on remarque que si les Rams n’avaient pas reposé une bonne partie des titulaires dans le dernier match, ils auraient pu être d’une belle constance avec 3-1 à chaque quart de saison. Sans surprise, on retrouve de gros bouleversements : à domicile (1-7 vs. 4-4), à l’extérieur (3-5 vs. 7-1), dans la division (2-4 vs. 4-2), dans la conférence (3-9 vs. 7-5), contre les équipes terminant en positif (2-6 vs. 5-3) ou contre les équipes qualifiées en playoffs (1-6 vs. 3-2) ; la plus petite différence a été dans les matchs à une possession d’écart (4-5 vs. 4-3). Les californiens ont bien mieux maîtrisé leur affaire avec sept victoires sans avoir été menés au score et seulement deux défaites sans jamais avoir menés. Ils ont également mis quelques mines puisqu’ils finissent avec une différence de points moyenne dans les victoires de +18.9 (2e).

 

Les playoffs

 

  • Wild Card : Atlanta, 13-26

 

La réalité

 

Faites place pour la meilleure équipe en terme de points marqués cette saison : 29.9, soit 1.3 de plus que la deuxième (New England) ; sa grande spécialité a été de démarrer en trombe avec 17.5 points en première mi-temps et 24.9 après trois quarts-temps, sans compter les 60 points scorés sur premier drive offensif, que des meilleures marques NFL. Elle a scoré 51 TDs (2e) dont 6 (4e) des autres escouades, sans compter les 40 Field Goals (2e) ; cela veut dire que tout le monde a mis la main à la pâte, mais personne ne va oser dire que l’attaque n’a pas fait sa part : 361.5 yards (10e), 5.8 yards par action (6e), 19.4 first downs (15e), 69 big plays (5e) dont 14 homeruns (6e), 68 voyages en redzone (2e) dont 55.1% terminant en TD (14e), 46.8% des actions dans le terrain adverse (4e) et 27 drives y démarrant (top NFL) ou 41.1% de 3e tentatives converties (9e). Tout cela a permis aux Rams d’être l’équipe qui a en moyenne passé le plus de temps devant au score avec 36:38 ; ironiquement, l’explosivité de l’attaque a néanmoins fait baisser le temps de possession qui est « seulement » de 30:06 (14e). Si on doit trouver un défaut, ce sont les 25 fumbles échappés (31e) ; et encore, heureusement que 14 soit 56% « seulement » (14e) ont été perdus, car c’est déjà la pire marque NFL.

Au sujet des démarrages de match tonitruants, la défense a été un peu différente : elle n’a encaissé qu’un total de 9 points sur premier drive adverse (top NFL) mais elle a été en fait plus efficace en deuxième mi-temps (8.8 – 5e). De manière générale, on y voit un peu plus de failles, même si parfois elle a été épuisée par les autres escouades qui ont marqué trop vite : 20.6 points (12e), 339.6 yards (19e), 5.3 yards par action (19e), 66 big plays (23e) dont 10 homeruns (14e), 50 voyages en redzone (12e) dont 58.7% terminant en TD (24e), 37.9% de 3e tentatives autorisées (14e) et 18.9% des drives adverses terminant en 3&out (30e). Comme vous le voyez, ce n’est pas du même niveau que du côté offensif. Elle a souvent rattrapé le coup avec 28 ballons volés (5e), ce qui explique, avec le rendement des équipes spéciales, pourquoi l’attaque a si souvent redémarré dans le camp adverse.

Voici les récompenses de la saison :

343 touches (3e NFL) soit 44.3% de son équipe (3e), 2093 yards (top NFL) soit 35% de son équipe (top NFL), 19 TDs (top NFL) soit 42.2% de son équipe (top NFL), 763 yards après réception (top NFL) à 11.9 par réception (2e), 20 gains de 20+ yards (5e), 98 first downs (2e) et 6 matchs à 100+ yards au sol (top NFL). Juste pour éviter de le canoniser tout de suite, notons que c’est un pauvre pêcheur avec 5 fumbles commis dont 2 perdus, mais pour le reste, le coureur Todd Gurley II a été un monstre.

Il a été un des meilleurs coureurs de la ligue avec 279 courses (4e) pour 1305 yards (2e), 13 TDs (top NFL), 8 gains de 20+ yards (5e) et 66 first downs (2e), mais la vraie nouveauté c’est son utilisation comme receveur : ses 64 réceptions sont en fait top team, avec 788 yards et 6 TDs. Il a logiquement vampirisé le jeu de course, même si Tavon Austin et Malcolm Brown ont fait des apparitions avec 122 courses pour 516 yards et 2 TDs en cumulé.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Todd+Gurley+Los+Angeles+Rams+v+Arizona+Cardinals+765fcl7Pu9Nl.jpgDe fait, la question suivante est : qu’est-il arrivé à Gurley dans l’intersaison pour être aussi destructeur au sol, lui qui avait peiné en 2016 ? Pas quoi, mais qui surtout : le Left Tackle Andrew Whitworth et le Centre John Sullivan. En combinant l’arrivée de ces deux joueurs talentueux via la Free Agency et une remarquable disponibilité des titulaires (le « moins disponible » a joué 927 snaps !), la ligne offensive est devenue une force bien plus stabilisante et tout le jeu offensif des Rams s’est éclairé. Certes, tout n’est pas parfait : elle a été un peu trop dominée en puissance parfois, ce qui a amené par exemple 13.2% des courses en run stuffs adverses (20e), un taux un peu trop haut.

Mais c’est quand même bien mieux que l’année dernière en protection avec seulement 103 pressions autorisées (7e) dont 28 sacks (9e), et le talent de Gurley a fait le reste au sol. L’ajout de Whitworth a construit un côté gauche ultra-solide avec le Guard Rodger Saffold, et le trio formé avec Sullivan au Centre a été très bon ; en Right Tackle, Rob Havenstein a, sans faire de bruit, fait une saison solide à bien des égards (attention aux pénalités avec 9 dont 7 acceptées). Le maillon faible (il y en a toujours un) a été le Right Guard Jamon Brown, mais il n’a pas toujours été dépassé par les événements.

Des deux côtés du ballon, le jeu aérien a vu du mouvement pendant l’intersaison. Nous allons rapidement venir à ce qu’il s’est passé dans l’escouade offensive, mais arrêtons-nous sur l’escouade défensive, car le résultat a été probant : 58.4% de complétion (4e), 217.2 yards (13e) dont 100.5 après réception (12e), 6.3 yards par passe tentée (10e), 21 TDs (7e), 18 INTs (6e) dont 3 picks-6 (top NFL), 78.4 de QB Rating (5e), 54 big plays (24e) dont 6 homeruns (7e), 94 passes défendues (2e), 56.2% de réceptions donnant un first down (24e) et 6 matchs d’un receveur adverse à 100+ yards (24e). Vous le remarquez, il y a eu quelques petits couacs ici ou là, mais vu la reconstruction opérée et l’état de l’autre défense, c’est quand même une belle performance. Une des raisons de cette modification réussie de l’arrière-garde est le Cornerback-devenu-Safety Lamarcus Joyner.

Nous avions l’habitude que Jeff Fisher soit incompétent en attaque, mais il était censé être spécialiste de la défense. Il a refusé de faire jouer Joyner davantage, quitte à le changer de poste ; la détresse du joueur avait été capturée par Hard Knocks en 2016. Il faut croire que le jeune défenseur avait raison : Wade Phillips arrive, il le met en Safety, et Joyner casse la baraque malgré une saison tronquée par une blessure avec 49 plaquages, 9 passes défendues, 3 INTs dont 1 pick-6 et 1 fumble forcé.

À ses côtés, une autre révélation : le rookie de troisième tour au nom « peu commun » John Johnson s’est de suite installé comme s’il avait toujours joué à L.A. ; 75 plaquages, 11 passes défendues et 1 INT. Chez les Cornerbacks, Trumaine Johnson a été égal à lui-même avec 65 plaquages, 14 passes défendues, 2 INTs dont 1 pick-6, 1 fumble forcé et 1 fumble récupéré. Kayvon Webster a été plus discret avec 7 passes défendues et 1 INT, alors que Nickell Robey-Coleman a occupé son slot habituel avec talent via 9 passes défendues, 2 INTs, 1 fumble forcé et 1 fumble récupéré. C’était un pari risqué, mais la redistribution des cartes a marché.

Si Gurley a crevé l’écran cette saison, la plus grosse progression provient bien entendu du Quarterback Jared Goff. Nous avions dit, l’année dernière, qu’il était impossible de le juger avec aussi peu de matchs et de talent autour de lui. L’équipe a fait ce qu’il fallait pour renforcer son entourage : le Head Coach et son staff mettant en place un playcall plus adapté (lectures plus faciles et 45.4% de courses – 8e NFL), plus de talent sur la ligne offensive et chez les cibles de passe.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Jared+Goff+Los+Angeles+Rams+v+New+York+Giants+YrfUOmjqVW6l.jpgLe résultat a été une vraie réussite : Goff a semblé bien plus confortable et aux commandes de l’attaque, délivrant les passes avec calme et assurance dans la poche, prenant soin de protéger le cuir ; et ce même s’il a encore quelques hésitations coupables. Il est intéressant de voir que Goff reste vraiment un Quarterback traditionnel – les Rams sont l’équipe ayant le moins joué en shotgun à 34.9% – mais qu’il a déjà une bonne maîtrise du playbook – 12.9% de no-huddle (4e) ; la question est de savoir s’il a été simplifié et s’il va pouvoir se compliquer. En attendant, nous allons scruter une confirmation de cette belle saison : 62.1%, 3804 yards à 8.0 par passe tentée (4e NFL), 28 TDs (5e), 7 INTs, 3 fumbles, 25 sacks et 100.5 de QB Rating (6e).

Pas taper, Aaron Donald, pas taper ; tu as été NFL Team Honors Most Valuable Player deux ans de suite, laisse un peu la place aux autres, surtout quand on parle d’un autre comme le Gurley édition 2017. Nul besoin d’expliquer 107 ans pourquoi Donald est nommé NFL Team Honors Defensive Player Of The Year : il a fallu que les Rams gagnent pour que la NFL lui rende ENFIN le même hommage. Le Defensive Tackle termine une nouvelle saison hallucinante à 41 plaquages dont 7 run stuffs (top team), 38 pressions (7e NFL) dont 11 sacks, 1 passe déviée, 5 fumbles forcés (2e) et 1 fumble récupéré. Il a été le fer de lance d’un pass-rush qui a été efficace avec 151 pressions (7e) dont 48 sacks (4e) et qui a bien assisté les arrières… mais qui a dû demander la contribution de plusieurs joueurs (12).

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Aaron+Donald+Los+Angeles+Rams+v+Seattle+Seahawks+H6UcJdnbzQAl.jpgC’est surtout au niveau qualitatif qu’il y a quelques regrets : replacé en Outside Linebacker, Robert Quinn a totalisé 22.5 pressions dont 8.5 sacks, mais dépasser la dizaine n’aurait pas coûté plus cher. Une belle surprise a été, à l’opposé, Matt Longacre : le non-drafté de 2015 gagne du temps de jeu depuis son arrivée dans la ligue, mais c’est cette année qu’il a été vraiment utilisé ; il a été très intéressant avec 18.5 pressions dont 5.5 sacks. Juste derrière lui, le vétéran Connor Barwin a manqué un peu d’impact à 18 pressions dont 5 sacks – on l’attend plus au niveau de Quinn – alors qu’Ethan Westbrooks a, comme Longacre, montré des choses avec 9 pressions dont 4 sacks. Dans cette nouvelle 3-4, Michael Brockers a été repositionné en Defensive End et il a été présent avec 12.5 pressions dont 4.5 sacks. Dans l’ensemble, on aurait aimé un peu plus de punch de la part de certains vétérans, mais les jeunes pousses ont été là pour pallier autour de Donald, ce qui donne une production somme toute probante.

La classe de 2017, même sans premier tour, a été très prometteuse. Nous avons déjà parlé du mystérieusement nommé John Johnson (entre John Johnson et Ozamataz Buckshank il doit y avoir un juste milieu), mais il mérite de partager le titre avec son compère du troisième tour, le receveur Cooper Kupp ; les deux ont eu une contribution importante de chaque côté du ballon.

Kupp a été une révélation et la cible préférée de Goff cette année avec 95 ciblages ; il totalise 62 réceptions pour 869 yards (top team) et 5 TDs ainsi que 42 first downs (top team aussi). Il est un peu plus que le prototype du slot receiver agile et explosif, ce qui se voit dans ses 65.3% de réceptions ; c’est un taux un peu faible à ce poste spécifique parce qu’il a eu un éventail plus vaste que le slot WR classique. Il doit améliorer ses mains avec 5 drops et un fumble – et ce même si le débat peut être ouvert sur les responsabilités pour le fameux TD raté contre Seattle.

Profitons-en pour nous pencher sur le reste des armes offensives qui ont donné un jeu aérien à hauteur de 239.4 yards par match (10e) dont 129.1 après réception (4e), 57 big plays (7e) dont 13 homeruns (5e), seulement 14 drops (3e), 57.8% de réceptions donnant un first down (8e) et 6 matchs d’un receveur à 100+ yards (4e). Dans cette dernière liste, pour démarrer avec le bémol, il n’y a pas assez souvent eu Sammy Watkins (une seule fois contre San Francisco à l’aller) : bien qu’il finisse en tête de l’équipe avec 8 TDs et en tête de la NFL avec 84.6% de ses réceptions donnant un first down (33/39), il n’a jamais semblé trouver sa place dans l’attaque des Rams, terminant avec 593 yards (15.2 par réception).

Ce n’est pas le cas de l’autre transfuge de Buffalo, Robert Woods : il a été de suite à l’aise avec 56 réceptions pour 781 yards et 5 TDs ; en fait, on en attendait plus de Watkins et moins de lui. Les Tight Ends ont été beaucoup plus (trop) discrets : le sophomore Tyler Higbee et le rookie de deuxième tour Gerald Everett n’ont que 41 réceptions, 539 yards et 3 TDs à eux deux (avec en plus 4 drops pour Everett). En tout cas, si aucune cible n’est à 1000+ yards sur la saison, elles aussi forment un « Six Dix » comme à Tampa Bay : les six sont à 10+ yards par réception.

Après avoir longtemps cherché, nous préférons mettre un dernier petit taquet avant de définitivement passer à autre chose à Jeff Fisher, surtout après la confirmation du talent de Joyner en Safety. Cependant, ne nous leurrons pas : le succès de l’équipe vaut autant par l’arrivée de Sean McVay (Head Coach mais surtout en attaque) que par celle de Wade Phillips (en défense) ; si cette dernière a semblé ne pas complètement digérer le changement de système, ce qui arrive souvent, on peut parier que connaissant le pedigree du fils-de-Bum c’est plus un problème de joueurs. Ce qui veut dire que cela devrait se régler assez vite.

Le Season Review veut aimer les équipes spéciales, il veut promouvoir les équipes spéciales, il note au passage que c’est la seule escouade qui n’a pas bougé par rapport à 2016 (tant mieux !), et vous pensez bien que s’il a osé placer celles de Chiefs comme meilleure unité devant l’attaque qu’ils avaient, il ne va pas hésiter à rééditer cela avec une MEILLEURE escouade encore qui a placé ni un, ni deux mais TROIS All-Pro !

En effet, les équipes spéciales des Rams ont encore fait une superbe saison. Si c’est l’attaque qui a été le principal catalyseur du changement, elle a été rassurée par la présence de la troisième escouade qui a été là pour lui offrir de bonnes positions, scorer des Field Goals ou inverser la position du terrain quand elle n’avançait plus, voire aller dans l’en-but elle-même ; c’est pourquoi ce trou en Wild Card contre Atlanta a fait si mal.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Johnny+Hekker+Houston+Texans+v+Los+Angeles+tN_QKJ--4Vgl.jpgGreg Zuerlein a été le meilleur marqueur de NFL avec 158 points via 38/40 (95%) en FGs et 44/46 (95.7%) en PATs ; en face, les adversaires ont eu toutes les peines du monde à scorer avec seulement 67.6% en FGs et 91.4% en PATs, à cause notamment d’un block sur chaque exercice. Sur kickoff, les adversaires ont eu peu de chances de retourner avec 73.8% de touchback (4e), et quand ils ont essayé, c’est seulement 22.6 yards de moyenne (23e) ; à l’inverse, Pharoh Cooper a été étincelant sur retour de kickoff avec 27.4 yards de moyenne (8e) et 1 TD. Demandez aux Rams si la perte de Zuerlein, mis sur IR vers la fin de la saison, n’a pas fait du mal mentalement à l’équipe

Johnny Hekker continue d’être un métronome sur punt avec 47.9 yards bruts (4e) dont 46.2% dans les 20 yards adverses (3e). Sur les retours, Cooper a été actif avec 12.5 yards de moyenne (6e), sans compter les DEUX TDs sur punt bloqué ; les adversaires n’ont pu réussir que 6.1 yards (9e). Mention spéciale au Linebacker Cory Littleton qui été une machine à contrer avec 2 des 4 blocks cités précédemment.

122.4 yards (28e), 4.7 yards par course (30e), 15 TDs (27e), 12 big plays (21e) dont 4 homeruns (30e), 39 run stuffs (29e), et ce même si un seul coureur a dépassé 100+ yards sur un match (Leonard Fournette) : j’accuse, la défense au sol. La question est posée : comment peut-on être aussi terrible avec Donald et Brockers au milieu pour boucher les trous ? La réponse : le reste n’a pas été au niveau. Sur la ligne défensive, après le phénomène et son lieutenant, il y a eu un manque d’impact à part Westbrooks qui a fait des efforts (23 plaquages dont 3 run stuffs) ; l’équipe, sans surprise, a longtemps cherché un Nose Tackle potable, ce qui arrive quand vous changez de 4-3 en 3-4, et elle ne l’a pas forcément trouvé.

Et si on passe au niveau suivant… c’est brutal. Alec Ogletree termine avec 95 plaquages mais seulement 2 run stuffs ; de plus il a été régulièrement visé en couverture avec 10 passes défendues (!) et un pick-6 pour aller avec son fumble forcé et son fumble récupéré. Mark Barron a été un peu plus solide au sol mais pas beaucoup avec 86 plaquages dont 6 run stuffs ; il a cependant été bon en couverture avec 4 passes défendues et 3 INTs. Quinn et Barwin n’ont pas forcément été brillants non plus au sol avec 6 run stuffs à eux deux. Les Safeties se sont retrouvés à devoir boucher les trous.

Il faut clairement repenser un peu la défense au sol, et c’est pourquoi il n’est pas surprenant d’avoir appris la libération d’Ogletree car il a toujours eu du mal à se faire à son rôle de capitaine de la défense, surtout dans ce domaine.

Ce n’est pas le choix qui manque ! Avec l’importance de stabiliser la ligne offensive ainsi que de supporter la refonte de l’arrière-garde et des receveurs, il y avait des décisions à prendre, et en général les Rams ont été très judicieux.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Andrew+Whitworth+Indianapolis+Colts+v+Los+BueA0OcICGHl.jpgLa Free Agency entière de l’équipe mérite d’être récompensée… à une exception.

Sammy Watkins a été la plus grosse déception, à tel point qu’il est déjà reparti. Heureusement pour L.A., les autres arrivées dans le corps de receveurs ont été probantes et la perte d’E.J. Gaines dans l’échange n’a pas été perçue grâce aux remplacements, donc c’est un mini-bust.

La période entre les Weeks 12 et 15. La seule défaite vient à la fin d’un match improbable contre les futurs champions en titre, et le reste est constitué d’une victoire sans jamais avoir été mené contre des Saints étouffés, une victoire à l’extérieur contre des Cardinals jamais faciles à manipuler chez eux, ainsi que la plus grosse tôle jamais prise par les Hawks sous Pete Carroll.

La défaite 26-13 en Wild Card. C’est le match dans lequel les Rams sont finalement apparus pour ce qu’ils sont : une équipe inexpérimentée au plus haut niveau. Le match contre Minnesota avait déjà montré des tendances à plier sous la pression, mais ce match à domicile contre Atlanta a été encore plus flagrant : la défense a fait son travail au maximum, ce sont surtout les deux autres escouades qui ont craqué.

Peut-on nominer la saison entière ? Entre le match de folie contre San Francisco, celui contre Philly, les tôles inattendues à l’extérieur contre les Giants et Seattle, il y a le choix. Mais quand même, une spéciale dédicace au TD de 52 yards de Robert Woods sur une screen en 3e&33 contre les Giants.

 

Le futur

 

Domicile : Arizona, Green Bay, Kansas City (MX), LA Chargers, Minnesota, Philadelphia, San Francisco, Seattle.
Extérieur : Arizona, Chicago, Denver, Detroit, New Orleans, Oakland, San Francisco, Seattle.
Matchs contre des équipes avec un bilan positif en 2017 : 8.
Matchs contre des équipes qualifiées en playoffs en 2017 : 4.
Bilan cumulé en 2017 : 134-122 (0.523, 5e).

Un programme de premier de division avec Kansas City, Philly et New Orleans, sans oublier Minnesota dans la NFC North et le reste de la NFC West.