NFL Team Honors II : Miami

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Les années précédentes, Miami ne se serait peut-être pas remis d’un démarrage à 1-4. Et même si c’était le cas, la franchise aurait fini par plier sous le poids de l’absence de son Quarterback titulaire, et aurait subi les foudres des lignes défensives de l’AFC East pour terminer aux portes des playoffs. Mais pas cette année : les Dolphins ont réalisé un 9-2 par la suite pour accéder à leurs premiers playoffs depuis 2008, et même si les défenses de Buffalo et des Jets ne sont plus forcément ce qu’elles étaient, les floridiens ont fait le travail avec leur Quarterback remplaçant. La fin de saison aura été moins réjouissante, mais le pas en avant fait en 2016 n’est pas négligeable.

A lire en respectant le protocole de commotion.

 

MIAMI DOLPHINS
2e AFC East ~ 10-6 / 0-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2016

 

Les Dolphins avaient donc décidé de stopper la chute de l’Offensive Tackle Laremy Tunsil à la draft, suite à la publication de la fameuse vidéo compromettante ; un des événements les plus rocambolesques de l’histoire de la draft. On ne pouvait pas en vouloir à la franchise de tenter le coup pour obtenir un Offensive Lineman capable de devenir l’ancre de l’unité dans le futur, même s’il allait probablement démarrer comme Guard aux côtés de Branden Albert ; l’équipe avait également signé l’ex-Bear Offensive Tackle Jermon Bushrod. L’autre changement majeur dans l’attaque était le départ du coureur Lamar Miller, ce qui n’était pas plus mal puisque les Fins s’évertuaient à ne pas l’utiliser à la hauteur de son talent ; Arian Foster et Daniel Thomas avaient été signés, et Kenyon Drake drafté au deuxième tour, pour tenir compagnie à Jay Ajayi, le nouveau #1 de facto. Chez les cibles de passe, Greg Jennings et Rishard Matthews étaient partis ; ce n’était pas une surprise vu la pléthore d’armes à Miami entre Jarvis Landry, Kenny Stills, DeVante Parker, Jordan Cameron plus la draft de Leonte Carroo et la signature de Griff Whalen.

Les plus grosses modifications avaient été faites en défense : un échange massif avec Philadelphie avait eu lieu pour récupérer le Linebacker Kiko Alonso et le Cornerback Byron Maxwell ; des décisions discutables vu la production des deux en 2015 (Miami espérait avoir les versions pré-Philly). Une signature semblant plus solide était celle du Safety Isa Abdul-Quddus, bon sur équipes spéciales et en défense. Du côté des départs, le back-7 s’était séparé du Linebacker Kelvin Sheppard et des Cornerbacks Brent Grimes et Brice McCain ; le Safety Reshad Jones se sentait peut-être un peu seul du coup. Dans la ligne défensive, comment ne pas citer le départ de Olivier Vernon et l’arrivée de Mario Williams… encore un joueur dont les Fins ne voulaient pas voir la version de la saison précédente.

Ces changements pour la première saison d’Adam Gase comme Head Coach étaient nécessaires, car les problèmes de Miami étaient connus : ligne offensive toujours montrée du doigt, pass-rush ayant mis du temps à se trouver, back-7 insuffisant. Le tout était de savoir si les Fins avaient fait ce qu’il fallait pour les résoudre, sinon c’était encore une saison à se casser les dents dans la division.

 

La saison

 

  • Week 1 : @Seattle, 10-12
  • Week 2 : @New England, 24-31
  • Week 3 : Cleveland, 30-24 (OT)
  • Week 4 : @Cincinnati, 7-22
  • Week 5 : Tennessee, 17-30
  • Week 6 : Pittsburgh, 30-15
  • Week 7 : Buffalo, 28-25
  • Week 8 : BYE
  • Week 9 : NY Jets, 27-23
  • Week 10 : @San Diego, 31-24
  • Week 11 : @Los Angeles, 14-10
  • Week 12 : San Francisco, 31-24
  • Week 13 : @Baltimore, 6-38
  • Week 14 : Arizona, 26-23
  • Week 15 : @NY Jets, 34-13
  • Week 16 : @Buffalo, 34-31 (OT)
  • Week 17 : New England, 14-35

 

Le bilan

 

  • Global : 10-6.
    • Dans la division : 4-2.
    • Dans la conférence : 7-5.
    • Contre les équipes ayant terminé avec un bilan positif : 1-4.
    • Contre les équipes qualifiées en playoffs : 1-3.
  • Calendrier projeté (avec les bilans de 2015) : 132-124 (0.516, 11e).
  • Calendrier réel (avec les bilans de 2016) : 115-138-3 (0.455, 30e).
    • Écart entre les deux : -0.061 (28e).

Les mauvaises langues vont de suite pointer la chute drastique de difficulté du calendrier qui provient principalement de la dégringolade des Jets, d’Arizona et de Cincinnati, et le fait que les Steelers sont la seule équipe au record positif battue par Miami. Certes, mais rappelons que le calendrier de 2015 valait 0.469 (120-136), ce qui n’est pas si éloigné que cela de celui de cette année ; les Fins avaient fini 6-10.

 

Les playoffs

 

  • Wild Card : @Pittsburgh, 12-30

 

La réalité

 

La joie d’être enfin retourné en playoffs est compréhensible, mais rappelez-vous que le Season Review délivre la Vérité Vraie(tm) et que la réussite est loin d’avoir été présente à tous les niveaux. Commençons par les vrais bons points : +53 points marqués (10e), 89 big plays réussis (6e), un taux de conversion de 3e tentative autorisée de 36% (4e) et 25 ballons volés (12e). Du côté des vrais mauvais points : 382.6 yards encaissés par match (29e), 91 big plays encaissés (29e), un taux de conversion de 3e tentative réussie de 36.9% (25e), 47 voyages en redzone adverse (25e), 28.2% de drives terminant en 3&out (28e), 125 pénalités commises (29e) et un temps de possession largement sous l’équilibre à 28:41 (27e).

Tout le reste se situe dans une large fourchette autour de la moyenne, ce qui veut bien dire que s’il existe des motifs de satisfaction et de progression par rapport à 2015, il existe tout autant de points noirs à corriger qui auraient pu plomber la saison de Miami avec un peu moins de réussite.

Voici les récompenses de la saison :

Quand on regarde les meilleures saisons en yards au sol dans l’histoire des Dolphins, on remarque de suite que les deux premières places sont occupées par Ricky Williams en 2002 et 2003 ; il avait littéralement été usé jusqu’à la moelle en 2002 avec 383 courses pour 1853 yards (4.84) et 16 TDs, ce qui avait donné une année 2003 bien moins réussie à 392 courses pour 1372 yards (3.5). Si on prend tout cela en compte, le troisième sur la liste pourrait bien avoir réussi la deuxième meilleure année d’un coureur à Miami, et ce n’est nul autre que Jay Ajayi en 2016 avec 261 courses pour 1272 yards (4.87) et 8 TDs.

http://www3.pictures.zimbio.com/gi/Jay+Ajayi+Pittsburgh+Steelers+v+Miami+Dolphins+UgP_oaMJcTtl.jpgCela peut paraître étonnant de lui donner le titre de Most Valuable Player par rapport à d’autres joueurs, mais son émergence est une belle surprise dans un secteur qui connaît des hauts et des bas depuis un certain temps (la libération de Lamar Miller n’aidant pas), et il a énormément apporté à la saison de Miami. De plus, il est difficile de ne pas le nommer quand il devient le quatrième coureur de l’histoire de la NFL à réussir au moins trois matchs à 200+ yards dans l’année (Earl Campbell, O.J. Simpson et Tiki Barber étant les trois autres). Il devra néanmoins faire attention aux fumbles avec 4 commis même s’il n’en a perdu qu’un seul. Pour le reste du jeu au sol, après que les blessures aient mis Arian Foster sur le banc puis à la retraite, le rookie Kenyan Drake et Damien Williams ont fait quelques apparitions sympathiques à 58 courses pour 394 yards et 5 TDs dans un secteur qui a été important cette saison en attaque : 114 yards par match (9e), 14 TDs (15e) et 56 big plays (6e).

L’arrivée d’Adam Gase n’est probablement pas étrangère à cela : malgré la présence de Miller l’année dernière, les Dolphins n’avaient couru que 35.2% du temps (29e) ; cette saison ils ont couru 44.5% du temps (6e).

Comme nous l’avions dit dans NFL Team Honors premiers du nom l’année dernière, le problème avec le contrat signé par le Cornerback Byron Maxwell à Philadelphie était surtout le montant du contrat en lui-même, et moins la qualité du joueur qui peut faire le travail si on le met dans les bonnes conditions. Cela n’a pas été le cas à Philly, et même le début de saison avec Miami a été compliqué (menant à sa mise sur le banc)… mais il semble avoir compris la leçon : il est revenu par la suite extrêmement motivé et concentré, terminant avec 53 plaquages, 15 passes défendues, 2 INTs et 4 fumbles forcés.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Byron+Maxwell+Miami+Dolphins+v+Seattle+Seahawks+rLvnzL-2wIEl.jpgL’arrière-garde de Miami avait les éléments pour être encore meilleure cette saison, mais elle n’a pas été épargnée par les blessures, à commencer par celle de son leader absolu, le Safety Reshad Jones. Il n’a joué que six matchs avant de partir sur IR, et le bonhomme avait déjà totalisé 51 plaquages, 0.5 sack, 4 passes défendues et 1 INT ; on a clairement vu la différence avec Michael Thomas ou Baccari Rambo à sa place (4 passes défendues, 1 INT et 3 fumbles forcés à eux deux). L’acquisition de l’ex-Lion Isa Abdul-Quddus a été très importante pour sécuriser l’autre poste car le joueur a confirmé tout le bien que l’on pensait de lui après la saison dernière ; il a été solide en couverture et contre la course avec 78 plaquages, 1 sack, 5 passes défendues et 2 INTs. Chez les autres Cornerbacks, le rookie Xavien Howard a également manqué une bonne partie de la saison sur blessure, mais Tony Lippett a été intéressant à l’opposé de Maxwell avec 10 passes défendues et 4 INTs ; Bobby McCain a été plus limite dans le slot (6 passes défendues, 1 INT).

La couverture a été meilleure que ce qu’on pouvait attendre vu les circonstances, mais il faut avouer qu’elle n’a pas été autant testée que cela ; les adversaires n’ont passé que 63.3% du temps (29e), préférant emprunter le chemin de moindre résistance (nous y reviendrons).

L’année dernière, le receveur Jarvis Landry était devenu le premier receveur de l’histoire des Dolphins à accumuler 100+ réceptions sur une saison, autant que cela puisse paraître surprenant dans la franchise des Mark Brothers. Cette année, il n’a pas réussi à répéter son exploit, mais il n’en a pas été loin : 94 réceptions pour 1136 yards et 4 TDs avec, comme d’habitude, un bon taux de réception (71.8%) et très peu de drops (2). Il a réussi à gagner quasiment autant de yards en 2015 avec 16 réceptions de moins, grâce notamment à 634 yards après réception (5e NFL) ; c’est à la fois la preuve de son efficacité mais aussi d’une hausse de qualité des armes à la réception autour de lui (plus sur le sujet dans une autre récompense).

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Ryan+Tannehill+Arizona+Cardinals+v+Miami+Dolphins+sOkSpbh9Iosl.jpgCette profusion d’armes aériennes, la solidité du jeu au sol et l’arrivée du gourou offensif Adam Gase ont permis au Quarterback Ryan Tannehill, malgré un lent démarrage, de trouver le rythme. La question n’est pas tant de savoir si Tannehill peut gagner des matchs avec sa seule volonté (il y a peu de Quarterbacks qui peuvent le faire), mais il est capable de ne pas les perdre s’il a ce qu’il faut autour de lui. Il est dommage que cette blessure au genou soit venue dérailler sa saison alors qu’il semblait sur une belle lancée, car nous restons sur notre faim. Il a posté son meilleur taux de complétion et sa meilleure moyenne de yards par passe tentée en carrière, ce qui est à la fois un produit du système, des receveurs et de sa propre progression. Il termine avec 67.1%, 2995 yards (7.7), 19 TDs, 12 INTs, 3 fumbles 29 sacks et 93.5 de QB Rating ; ce taux d’INT reste quand même toujours trop haut.

Enfin, on doit évidemment dire un mot du bon intérim de Matt Moore qui aura fait tout ce qu’il a pu avec ses moyens pour maintenir l’espoir de playoffs en vie avant de prendre la défense de Pittsburgh dans le menton : 63.2%, 721 yards (8.3), 8 TDs, 3 INTs, 1 sack et 105.6 de QB Rating. C’est l’avantage d’avoir un bon remplaçant qui est dans la franchise depuis longtemps (2011).

Revenir d’une rupture du tendon d’Achille est déjà compliqué pour n’importe quel joueur, alors imaginez à 34 ans dans un poste aussi demandeur physiquement que Defensive End. Non seulement Cameron Wake a réussi cet exploit, mais il l’a fait en terminant comme le meilleur pass-rusher de Miami et un des plus efficaces de la ligue. Il a été réintégré petit à petit au début de la saison, mais une fois qu’il a trouvé son rythme il a été le joueur dominateur que l’on a toujours connu avec 11.5 sacks et 24 hurries, auxquels il faut ajouter 2 passes déviées, 1 INT et 5 fumbles forcés.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Cameron+Wake+Miami+Dolphins+v+New+York+Jets+51CRvhe424xl.jpgLes Dolphins sont sûrement contents de l’avoir récupéré, car la perte d’Olivier Vernon a fait quelques dégâts dans le pass-rush… et dans la ligne défensive. Commençons par les bons points : l’ex-Jaguar Defensive End Andre Branch pointe sa tête derrière Wake avec 5.5 sacks et 20 hurries, des totaux respectables mais un peu limités. Autre acquisition, Mario Williams a surtout été présent contre la course mais n’a pas eu d’impact dans le rush avec 1.5 sack et 11 hurries. Au centre de l’unité, Ndamukong Suh a été un monstre absolu avec 72 plaquages dont 8 à perte, 5 sacks, 21 hurries, 6 passes déviées et 1 fumble récupéré ; rappelez-vous que nous parlons d’un DEFENSIVE TACKLE. Malheureusement, derrière lui, il n’y a pas de vrai lieutenant : le sophomore Jordan Phillips (0.5 sack mais 15 hurries + 1 INT) et Earl Mitchell (5 hurries) n’ont pas fait assez contre la course, un leitmotiv que vous allez retrouver plus loin.

Avec la blessure du deuxième tour Xavien Howard et le peu de snaps du troisième tour Kenyan Drake, tous les yeux étaient tournés vers le premier tour Offensive Lineman Laremy Tunsil : replacé en Left Guard, le joueur a eu des hauts et des bas mais ce qu’il a montré sur la saison est très encourageant pour la suite. Néanmoins, il a fait partie d’une unité qui a vécu une saison très mouvementée : le Centre Mike Pouncey a raté le premier mois de compétition à cause d’un problème de hanche qui est revenu le hanter, le forçant à aller sur IR. Le Left Tackle Branden Albert a également raté quelques matchs sur blessure. L’organisation s’est débarrassée manu militari des Guards Dallas Thomas et Billy Turner après un début de saison complètement raté ; une décision salutaire qui a aidé à modifier le destin de la franchise.

Quand les blessures ont laissé la ligne tranquille, l’unité a réussi des matchs dominateurs, que ce soit en protection de Tannehill ou pour ouvrir des brèches à Ajayi. C’est juste que cela n’est pas arrivé souvent, sans compter les niveaux de certains comme Albert ou le Right Guard Jermon Bushrod ; le Right Tackle Ja’Wuan James montre du potentiel mais est inconstant et ne parvient pas encore à répondre complètement aux attentes de son premier tour en 2014. Actuellement, Pouncey et une partie de James sont les piliers expérimentés de l’unité, mais quid si Tunsil se retrouve exilé en Left Tackle pour de bon en remplacement d’Albert ? Qui pour jouer en Guard ? James va-t-il réussir à passer un palier ? L’unité se trouve face à des questions importantes pour 2017.

Plus haut, nous évoquions le fait que la couverture n’avait pas été énormément testée car les adversaires avaient préféré passer par le chemin de moindre résistance ; en effet, ils ont couru 36.7% du temps (4e) contre une défense au sol qui a été catastrophique. 140.4 yards par match (30e) et 64 big plays encaissés (30e) pour un problème qui commence à devenir un peu trop récurrent à Miami ; au moins elle a limité la casse avec seulement 12 TDs concédés (14e). Nous avons déjà parlé des problèmes au niveau de la ligne défensive qui manquaient de gros capables de boucher les trous ou de pénétrer dans le backfield pour plaquer les coureurs, mais ils ne sont pas les seuls ; nous y revenons dans un petit instant.

Après avoir effleuré le sujet avec Landry et Tannehill, il est temps de récompenser l’ensemble des receveurs, mais seulement les écartés. L’échange de Rishard Matthews à Tennessee a permis d’ouvrir la porte à DeVante Parker et Kenny Stills pour plus de ciblages ; les deux ont su en profiter pour accumuler les réceptions. Parker est le #2 qui est capable d’évoluer à tous les niveaux de la défense avec 56 réceptions pour 744 yards et 4 TDs. Stills a été la machine à gros gain et à scorer avec 42 réceptions pour 726 yards (17.3 yards par réception !) et 9 TDs (top team). Ce trio est redoutable une fois qu’il arrive à être en rythme avec Tannehill. De plus, il y a une autre raison pour laquelle les receveurs méritent le titre de meilleure unité de l’année : ils ont participé à la belle saison de Jay Ajayi en étant efficace dans leurs blocks, menant la charge jusque loin dans le terrain.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Jarvis+Landry+Miami+Dolphins+v+Los+Angeles+FTnKakvZGtil.jpgOn ne peut pas en dire autant des Tight Ends, décevants cette saison. Jordan Cameron risque de ne pas poursuivre sa carrière longtemps, ayant fini sur IR suite à une énième commotion. Dion Sims s’est retrouvé à faire la majorité du travail au poste, que ce soit en block ou en réception avec 26 pour 256 yards et 4 TDs.

Si vous êtes fan des Dolphins, vous avez probablement senti le vent du boulet arriver car c’est un serpent de mer : les Linebackers ont encore été un problème, que ce soit contre la course ou en couverture. Pour autant, on ne peut pas dire que Kiko Alonso, le transfuge des Eagles, ait fait une mauvaise saison : il a essayé de surnager avec 115 plaquages dont 6 à perte, 4 passes défendues, 2 INTs dont 1 pick-6, 1 fumble forcé et 4 fumbles récupérés. L’unité a connu un gros turnover à cause des blessures, Koa Misi ou Jelani Jenkins ratant plusieurs matchs, mais la qualité est déjà critiquable de base. Alors vous pouvez imaginer quand la défense se retrouve à aligner Spencer Paysinger, Neville Hewitt ou Donald Butler : des résultats largement insuffisants.

Le Defensive End Andre Branch a été une petite signature sympathique, mais ce sont l’échange pour Byron Maxwell et la signature d’Isa Abdul-Quddus qui remportent la récompense, surtout quand on se rappelle de l’hécatombe autour d’eux.

Bust est forcément un gros terme puisque les Dolphins ont signé toute une valise de contrats d’un an, même si Mario Williams aurait sans doute pu faire un peu plus pour 6.5M.

La victoire 30-15 contre Pittsburgh en Week 6. Miami a démarré 1-4 et se retrouvait face à Pittsburgh, le genre de match où la saison peut basculer dans les oubliettes. Mais l’attaque a enfin trouvé l’interrupteur, et au contraire, la saison a basculé dans l’espoir avec une victoire éclatante qui a propulsé les Dolphins vers leur série de 9-2.

La défaite 38-6 contre Baltimore en Week 13. Ce que l’AFC North donne, l’AFC North peut le reprendre aussi vite. La défaite chez les Ravens a été une claque énorme qui a rappelé aux Dolphins ce qui leur manque encore pour être au plus haut niveau ; les Steelers leur ont rappelé à nouveau en Wild Card. Mais concernant ce match de Week 13, là encore l’équipe aurait pu plonger ensuite, mais ne l’a pas fait.

La fameuse vidéo de Laremy Tunsil dévoilée pendant le premier tour de la draft. Difficile de savoir si Baltimore et Tennessee, qui ont choisi un Offensive Lineman avant Miami, auraient pris Tunsil sans cette vidéo ; de plus, la saison a prouvé que les choix de Ronnie Stanley et Jack Conklin étaient tout à fait judicieux. Mais on ne risque pas d’oublier cet épisode totalement improbable de si tôt, ni le fait que les Dolphins ont passé outre pour le choisir.

 

Les besoins

 

Deux postes semblent cruciaux pour 2017 à Miami : Linebacker et Tight End ; le premier l’est encore plus pour booster le front-7, alors que TE peut « attendre » avec la pléthore d’armes autour de Tannehill (Ajayi, Landry, Parker, Stills). Il y a aussi un manque de pass-rush à l’opposé de Wake (qui n’est plus tout jeune non plus), et il faudra aussi surveiller l’intérieur des deux lignes (Guard, Defensive Tackle).

 

Le futur

 

Domicile : Buffalo, NY Jets, New England, Oakland, Denver, Tennessee, Tampa Bay, New Orleans (Londres).
Extérieur : Buffalo, NY Jets, New England, LA Chargers, Kansas City, Baltimore, Carolina, Atlanta.
Record cumulé en 2016 : 140-116 (0.547, 6e).

C’est l’effet AFC West, sans compter que Miami va également devoir affronter des Titans sur la pente ascendante et des Ravens qui vont vouloir retourner en playoffs. Ce calendrier est truffé de matchs piège et va vraiment tester le succès retrouvé des Dolphins.