NFL Team Honors II : Kansas City

500-Chiefs

Un petit tour et puis s’en va en playoffs pour une saison au goût d’inachevé et assez curieuse, notamment sur le plan offensif : rarement on aura vu les Chiefs aussi boom or bust dans leur attaque, capable de gagner des yards par camions de douze tonnes pendant quelques minutes puis d’être muette le reste du temps. La défense a fait le travail qu’on attendait d’elle (ou presque), mais elle a dû composer avec quelques blessures. Dans l’ensemble, il est indéniable que les Chiefs se sont bien remis de l’ère Scott Pioli (rappelons qu’ils ont fini 2-14 en 2012) avec trois voyages en playoffs en quatre ans… mais il va falloir passer le palier supérieur désormais.

A lire en faisant holding.

 

KANSAS CITY CHIEFS
1er AFC West ~ 12-4 / 0-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2016

 

Les Chiefs avaient mal commencé l’année en recevant une pénalité pour les négociations d’intersaison avec le receveur Jeremy Maclin ; même si la production de l’ex-Eagle valait bien un quatrième tour, ce n’était pas la meilleure manière de démarrer 2016. L’équipe avait récupéré ce tour perdu dans un échange en sortant du premier tour ; ils avaient jeté leur dévolu pour leur premier choix sur le Defensive Lineman Chris Jones afin de remplacer le toujours efficace Mike DeVito parti en retraite. Cela promettait une belle ligne défensive avec Allen Bailey, Jaye Howard et Dontari Poe. Dans le reste de la défense, c’est surtout l’arrière-garde qui avait connu le plus gros turnover avec la perte du Cornerback Sean Smith et des Safeties Husain Abdullah (retraite) et Tyvon Branch ; quand on rajoutait la bisbille avec Eric Berry pour son nouveau contrat, cela faisait beaucoup. Le départ de Smith plaçait de facto Marcus Peters en Cornerback #1, et l’équipe avait drafté pas moins de trois joueurs pour compléter l’unité, avec pour objectif de trouver deux titulaires (#2 et dans le slot). Mis à part cela, rien à signaler chez les Linebackers où le duo Justin Houston – Tamba Hali rempilait pour une saison de plus, entourant Derrick Johnson.

En attaque, l’équipe avait sûrement noté avec attention l’excellente saison de Charcandrick West et de Spencer Ware après la grave blessure de Jamaal Charles ; le cheval de travail revenant cette saison, il était peut-être idoine de répartir un peu plus la charge étant donné le talent au sol. Il y avait toujours la question des receveurs derrière Maclin, et l’équipe avait récupéré Rod Streater. La ligne offensive, qui avait été solide, avait perdu le Guard Ben Grubbs (retraite lui aussi) et le Tackle Donald Stephenson, remplacé par l’ex-Brown Mitchell Schwartz. Enfin, Nick Foles était venu jouer le rôle de remplaçant derrière Alex Smith.

Le Tight End Travis Kelce serait probablement encore le meilleur ami de Smith cette saison, car c’est cette profondeur de poste derrière Maclin qui était le plus gros point noir d’une équipe des Chiefs semblant solide et prête à lutter pour une nouvelle place en playoffs (et qui sait, la tête de l’AFC West).

 

La saison

 

  • Week 1 : San Diego, 33-27 (OT)
  • Week 2 : @Houston, 12-19
  • Week 3 : NY Jets, 24-3
  • Week 4 : @Pittsburgh, 14-43
  • Week 5 : BYE
  • Week 6 : @Oakland, 26-10
  • Week 7 : New Orleans, 27-21
  • Week 8 : @Indianapolis, 30-14
  • Week 9 : Jacksonville, 19-14
  • Week 10 : @Carolina, 20-17
  • Week 11 : Tampa Bay, 17-19
  • Week 12 : @Denver, 30-27 (OT)
  • Week 13 : @Atlanta, 29-28
  • Week 14 : Oakland, 21-13
  • Week 15 : Tennessee, 17-19
  • Week 16 : Denver, 33-10
  • Week 17 : @San Diego, 37-27

 

Le bilan

 

  • Global : 12-4.
    • Dans la division : 6-0.
    • Dans la conférence : 9-3.
    • Contre les équipes ayant terminé avec un bilan positif : 5-4.
    • Contre les équipes qualifiées en playoffs : 3-2.
  • Calendrier projeté (avec les bilans de 2015) : 127-129 (0.496, 16e).
  • Calendrier réel (avec les bilans de 2016) : 130-126 (0.508, 12e).
    • Écart entre les deux : 0.012 (15e).

La montée d’Oakland a été en partie contrée par la chute de Denver, celle d’Atlanta par celle de Carolina ; la présence de l’AFC South explique un calendrier à peu près à l’équilibre et comme attendu malgré la poussée de fièvre en AFC West. A noter que les Chiefs ont perdu tous leurs matchs cette saison contre des équipes ayant terminé avec un bilan positif ; aucune vraie erreur de parcours donc.

 

Les playoffs

 

  • Wild Card : BYE
  • Divisional Round : Pittsburgh, 16-18

 

La réalité

 

Les Chiefs ont fini avec un meilleur record en 2016 qu’en 2015 mais cela ne veut pas dire qu’ils ont nécessairement fait une meilleure saison. En attaque, ce qui frappe de suite c’est que l’équipe a gagné plus de yards (+11.8 par match à 343.0 – 20e) mais a réussi moins de big plays (-15 à 70 – 21e) et a scoré moins de TDs (-3 à 42 – 15e) ou de points (-16 à 389 – 13e) par rapport à 2015 ; cela à cause d’une incapacité notoire à scorer une fois dans la redzone avec 45.4% de voyages terminant en TD (30e).

La défense n’est pas exempte de tout reproche non plus, ayant eu bien plus de mal au niveau des yards encaissés (+39.2 par match à 368.5 – 24e), du taux de sack réussi par action de passe (-2.3% à 4.5% – 31e) et du taux de conversion de 3e tentative autorisée (+8.7% à 43.2% – 27e) ; elle s’est néanmoins largement rattrapée en redzone où seulement 49.1% des voyages adverses se sont terminés en TD (5e). Alors, d’où vient exactement cette magnifique saison à 12-4 ? Une des explications est le meilleur turnover differential de NFL avec +16 : la défense a volé 33 ballons (1er), et l’attaque a bien protégé le cuir avec 17 pertes (8e).

Voici les récompenses de la saison :

L’histoire humaine de son retour est belle, mais ce sont surtout les qualités intrinsèques du Safety Eric Berry qui lui valent la récompense de meilleur joueur des Chiefs. Il avait déjà fait une saison 2015 exceptionnelle de retour de son cancer, mais il a placé la barre encore plus haut cette saison, à tel point qu’il est impensable de nommer qui que ce soit d’autre.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Eric+Berry+New+York+Jets+v+Kansas+City+Chiefs+Isb1CvMl9o6l.jpgIl a été partout sur le terrain, accumulant plaquages et INTs dans ce qui est une de ses meilleures années dans la NFL ; il a quasiment gagné le match contre Atlanta à lui tout seul avec un pick-6 et surtout le retour de conversion à deux points à la fin du match. Il a totalisé 77 plaquages, 9 passes défendues, 4 INTs dont 2 picks-6 et 1 fumble forcé tout en autorisant peu de yards en couverture. Ce n’est pas un hasard si l’équipe lui a apposé le Franchise Tag avant la saison, puis a accepté de lui donner son contrat mirobolant après.

Autant le dire de suite : l’augmentation des yards encaissés par la défense des Chiefs par rapport à l’année dernière provient de la défense contre la course avec 121.1 yards par match (26e). L’équipe a connu plusieurs blessures dans le front-7 qui n’ont vraiment pas facilité le travail du groupe, comme celles des Defensive Ends Allen Bailey et Jaye Howard (Most Underrated Players en 2015) ou celles des Inside Linebackers Josh Mauga (avant la saison) et Derrick Johnson (pendant). Néanmoins, deux jeunes joueurs sont apparus pour prendre le relais et on peut dire qu’ils ont su tirer leur épingle du jeu : le rookie deuxième tour Defensive End Chris Jones et le sophomore Inside Linebacker Ramik Wilson.

Sur une ligne défensive qui a donc dû faire sans Bailey et Howard, Jones s’est retrouvé avec le deuxième nombre de snaps : il a été de suite actif contre la course et dans le pass-rush avec 28 plaquages dont 4 à perte, 2 sacks, 13 hurries et 4 passes déviées. Sa production a été essentielle pour aider à boucher les trous aux côtés d’un Dontari Poe un ton en-dessous cette saison avec 27 plaquages, 1.5 sack, 13 hurries, 3 passes déviées et 1 fumble forcé. Le reste de l’unité a suivi la même courbe que Poe, manquant clairement ses fidèles lieutenants pour être un mur plus compact contre la course ou mettre la pression sur le Quarterback adverse. L’émergence de Jones a été nécessaire mais non suffisante.

Quant à Wilson, son histoire est assez folle puisqu’il a été libéré… au début de la saison avant d’être resigné quelques semaines plus tard suite aux blessure de Mauga et Justin March, son remplaçant. Il a alors pris place aux côtés de Derrick Johnson avant de prendre les rênes de la défense lorsque ce dernier s’est blessé. Vu les circonstances, Wilson a vraiment été intéressant au coeur de l’unité avec 76 plaquages, 3 passes défendues, 1 INT, 1 fumble forcé et 2 fumbles récupérés. Johnson a fait sa saison habituelle avec 90 plaquages, 1 sack, 3 passes défendues et 1 pick-6, mais l’âge commence peut-être un peu à le rattraper (et dans quelle forme ressortira-t-il de cette blessure ?).

Un thème se dégage des Chiefs 2016 : en attaque comme en défense, le jeu au sol aura été décevant. Nous venons de parler de la défense contre la course dans la récompense précédente, et nous reparlerons de l’attaque terrestre plus tard, mais c’est ce qui explique que le meilleur joueur offensif cette saison n’a pas été un coureur, mais le Tight End Travis Kelce… avec deux astérisques.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Travis+Kelce+Kansas+City+Chiefs+v+Denver+Broncos+Yjzh5c3ai-pl.jpgLe #87 a monté un beau dossier de candidature : 85 réceptions, 1125 yards et 4 TDs, avec 653 yards après la réception ; cette dernière statistique le place en 3e position dans la ligue, ce qui est complètement délirant puisqu’on parle d’un Tight End alors que les membres du top-10 NFL sont des receveurs ou des coureurs (Le’Veon Bell, David Johnson, Golden Tate, Jarvis Landry, James White, Odell Beckham, Julian Edelman, Michael Thomas et Tyrell Williams). Il faut même attendre d’arriver en #20 pour trouver le deuxième Tight End, Martellus Bennett (410). Cela devrait vous donner une idée de la superbe saison de Kelce qui a corrigé son problème de fumbles (aucun perdu). Néanmoins, nous parlions de deux astérisques : la première est technique avec 6 drops, la seconde est mentale avec son incapacité à maîtriser ses nerfs sur et en dehors du terrain ; cela lui a coûté une éjection et une pénalité stupide contre Pittsburgh.

Malgré cela, il a tout de même été le meilleur ami de son Quarterback Alex Smith qui… a… fait… une saison à la Alex Smith, avec peut-être un peu plus d’inconstance. Plutôt bien aidé par la protection, il n’a pas toujours eu le support souhaité de la part de ses receveurs ni du jeu au sol, et il a encore réussi à bien protéger la balle. Que dire de plus ? Alex Smith ne va pas gagner des matchs à lui tout seul en passant outre les limitations de l’attaque (pénalités, drops) car il n’est pas ce genre de Quarterback, mais cela est connu depuis quelques années déjà. Il termine à 67.1%, 3502 yards (7.2), 15 TDs, 8 INTs, 4 fumbles, 28 sacks et 91.2 de QB Rating ; il y a ajouté 48 courses pour 134 yards et 5 TDs (!). Nick Foles a fait un intérim plutôt sympathique quand Smith a été blessé avec 65.5%, 410 yards (7.5), 3 TDs et 4 sacks.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Marcus+Peters+New+York+Jets+v+Kansas+City+VYQ1M1uDsgUl.jpgVous pouvez commencer à imaginer où nous allons nous diriger pour cette récompense, avec Eric Berry déjà cité et les blessures chez les Outside Linebackers. En effet, c’est encore dans l’arrière-garde que nous nous rendons pour un joueur qui a totalement confirmé le talent qu’il avait montré dans sa saison de rookie : le Cornerback Marcus Peters. Le sophomore a remplacé Sean Smith en #1 (parti à Oakland) et a encore réussi une année fantastique alors qu’il a vu bien moins de ciblages que l’année dernière ; les Quarterbacks adverses ont logiquement testé le petit nouveau en 2015, et ils ont appris leur leçon. Cela ne veut pas dire que Peters n’a pas fait des étincelles avec 45 plaquages, 20 passes défendues (3e NFL), 6 INTs (2e NFL), 1 fumble forcé et 3 fumbles recouvrés.

Il a fait partie d’une couverture qui a lâché un tout petit peu de lest en 2016 avec 247.4 yards encaissés par match (18e), mais qui a stabilisé le nombre de TDs (23 – 15e) et le nombre de big plays (26 – 9e). Cela vient du fait que, si Peters a pris la place de Smith, personne n’a vraiment pris la place de Peters au niveau de la qualité : Phillip Gaines était le titulaire au début de saison mais a connu plusieurs blessures et n’a pas réussi à se hisser au niveau (7 passes défendues, 1 INT et 2 fumbles forcés). Le sophomore Steven Nelson a été un élément très sympathique et disponible dans le slot, bon contre la course et la passe en terminant avec 65 plaquages, 16 passes défendues et 2 fumbles récupérés. Terrance Mitchell a été une vraie découverte dans un temps de jeu réduit à la fin de la saison avec 6 passes défendues ; peut-être deviendra-t-il CB#2 l’année prochaine. Chez les Safeties, Ron Parker a été un solide alter-ego à Berry avec 61 plaquages, 12 passes défendues, 1 INT et 2 fumbles forcés alors que Daniel Sorensen a été une machine à voler la balle en défense et sur équipes spéciales : 6 passes défendues, 3 INTs dont 1 pick-6, 2 fumbles forcés et 3 fumbles récupérés.

Celui qui devait jouer la saison ne l’a pas terminée (le quatrième tour Offensive Tackle Parker Ehinger), celui qui ne devait probablement pas autant jouer en a tiré le maximum (Chris Jones), et le troisième a dynamité les défenses et les équipes spéciales (le cinquième tour receveur Tyreek Hill). Jones et Hill ont été des éléments extrêmement importants des Chiefs cette saison, mais le feu follet l’emporte d’un chouïa sur le maousse à cause de son impact totalement délirant sur la capacité de Kansas City à scorer.

Hill a été le meilleur scoreur de TD de l’équipe cette saison, et il l’a fait de quatre façons différentes : 24 courses pour 267 yards et 3 TDs, 61 réceptions pour 593 yards et 6 TDs, 14 retours de kickoff pour 384 yards et 1 TD, 39 retours de punt pour 592 yards et 2 TDs. Total de la facture : 138 touches pour 1836 yards et 12 TDs TYC (tous yards compris) ; il a également posté la meilleure moyenne de yards par retour de punt de la saison avec 15.2. Kansas City n’a plus eu de joueur aussi explosif depuis Dante « X-Factor » Hall et Tamarick Vanover, ce qui promet de faire très mal les prochaines années.

Nous l’avons dit en introduction : le pass-rush des Chiefs a disparu cette saison, tombant d’un taux de sack réussi par action de passe de 6.8% (10e) en 2015 à 4.5% (31e) en 2016. Cela provient directement des blessures de l’Outside Linebacker Justin Houston qui a eu du mal à rester sur le terrain, terminant avec un maigre total de 4 sacks (dont 3 sont arrivés dans le match contre Denver en Week 12) et 7 hurries. Et la saison a prouvé que si Houston disparaît, le pass-rush le suit ; peu de choses peuvent être reprochées à Tamba Hali qui a également fait sa part du travail, mais il n’a pas vu le maximum de snaps non plus, postant 3.5 sacks, 22 hurries et 1 fumble récupéré.

La bonne nouvelle de 2016, c’est que le troisième année Dee Ford a enfin répondu présent en l’absence de Houston : avec 10 sacks et 19 hurries il a été l’unique fer de lance du pass-rush. La progression de Ford est un signe positif car l’ancien premier tour de 2014 a eu du mal à sortir de sa coquille… mais Hali ne rajeunit pas et Houston a du mal à rester sur le terrain, ce qui ne résout pas le problème.

Avec Berry et Peters récompensés, on pourrait penser que les arrières vont rafler une nouvelle récompense. Mais nous avons parlé des doutes qui subsistent au poste de CB#2, et il y a une unité qui a été encore plus performante, étant capable de retourner des matchs entiers à elle toute seule : les équipes spéciales. Certes, c’est tricher un peu puisque c’est une escouade complète, mais elles constituent la partie la plus constante de l’équipe de Kansas City cette saison.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Tyreek+Hill+Kansas+City+Chiefs+v+San+Diego+wlZUWDk45yZl.jpgUne grosse partie de ce fait vient bien évidemment de Tyreek Hill dont nous avons déjà parlé, mais il n’a pas été seul à l’image de D.J. Alexander qui a été au Pro-Bowl grâce à son travail. Les couvertures de kickoff ont été bonnes (24.1 yards par retour) et celles de punt ont été excellentes (5.2 yards par retour) ; sans oublier quelques fumbles forcés ici ou là par Sorensen ou le Fullback Anthony Sherman qui a été une machine à arracher la balle (4). Dustin Colquitt est toujours un excellent Punter avec 45.1 yards et 43 yards net (avec les retours) de moyenne ; lui aussi est allé au Pro-Bowl avec notamment 38 punts dans les 20 yards adverses (2e NFL). Le Kicker Cairo Santos devra faire attention aux transformations (36/39) mais il a été précieux en Field Goals (31/35).

Si une partie du blâme offensif repose sur les épaules d’Alex Smith, on ne peut pas dire qu’il ait été aidé par ses receveurs ; et nous parlons ici des receveurs écartés hors Tyreek Hill (donc ni Kelce ni les coureurs). Jeremy Maclin a été embêté par les blessures pendant la saison, terminant seulement avec 44 réceptions pour 536 yards et 2 TDs ; bien loin de ce qu’il a déjà fait pour les Chiefs. Chris Conley a parfois su se montrer avec 44 réceptions pour 530 yards, mais il n’a pas trouvé l’endzone. Albert Wilson et De’Anthony Thomas sont trop peu ou mal utilisés, totalisant 38 réceptions pour 314 yards et 2 TDs. Demetrius Harris est parvenu à faire 6 drops en 31 ciblages (!). L’apparition de Hill est une véritable bénédiction pour le groupe cette saison, sinon on aurait atteint des niveaux proches de la fameuse saison 2014 où les receveurs écartés de Kansas City n’avaient pas marqué un seul TD.

Parfois, les signatures en Free Agency sont de vraies aventures : le joueur sera-t-il aussi bon dans sa nouvelle équipe que dans son ancienne ? Et il y a des joueurs comme l’Offensive Tackle Mitchell Schwartz dont on sait qu’à moins d’une grosse catastrophe, il sera toujours aussi performant. Confirmation : Schwartz a été la plus coûteuse et la meilleure signature pour Kansas City. Il a de suite pris sa place en Right Tackle et a fait son habituelle saison au haut niveau.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Mitchell+Schwartz+Kansas+City+Chiefs+v+Pittsburgh+G2Pu4Xouawyl.jpgDans l’ensemble, la ligne offensive peut être résumée ainsi : bonne en protection, plus limite pour ouvrir les brèches aux coureurs. Elle a dû faire avec la rapide blessure du rookie Left Guard Parker Ehinger, remplacé par Zach Fulton qui a lutté au début mais qui a bien fini l’année. Le Right Guard Laurent Duvernay-Tardif a été solide en protection, alors que le Left Tackle Eric Fisher s’est amélioré mais commet encore trop de pénalités : 11 au total entre la saison régulière et les playoffs, dont la plus importante à la fin du Divisional Round. Le Centre Mitch Morse est toujours le meilleur joueur de l’unité, à l’aise dans toutes les situations.

La ligne offensive a donc une part de responsabilité dans la relative chute de production du jeu au sol : -18.6 yards à 109.2 par match (15e), -4 TDs à 19 (25e), -11 big plays à 42 (20e) ; cela ne semble rien comme cela, mais si on ajoute l’attaque aérienne qui a été le Kelce&Hill Show et rien d’autre à côté, cela fait beaucoup. Jamaal Charles a juste eu le temps de revenir trois semaines pour repartir aussitôt sur IR. Charcandrick West est un #2 sympathique mais rien de plus avec 116 touches pour 481 yards et 3 TDs au total. Knile Davis a fait la navette, libéré puis resigné. Spencer Ware a dû se débrouiller presque tout seul avec une saison solide à 247 touches pour 1368 yards et 5 TDs, mais nous en attendions plus de ce groupe de joueurs.

Le seul gros contrat est celui de Schwartz et aucune signature n’a été un gros raté.

La victoire 21-13 contre Oakland en Week 14. C’était loin d’être la victoire la plus belle de la saison et les Chiefs ont buté contre les Titans par la suite, ayant besoin que les Raiders perdent eux aussi, mais c’était la victoire la plus importante : celle qui a assuré le tie-break favorable sur Oakland et qui a été cruciale au final pour remporter la division. Dès le coup de sifflet final on savait qu’elle était importante.

Les deux matchs contre Pittsburgh. Le  premier match en Week 4 a été le pire match technique et tactique des Chiefs (surclassés dans tous les compartiments), le deuxième en Divisional Round a été le pire match mental (pénalités, drops). Les deux défaites ont mis Kansas City face à leurs propres limitations pour aller plus loin ; les Chiefs sont désormais 1-9 en playoffs dont 0-5 à domicile depuis 1993 (la seule victoire étant à Houston en Wild Card l’année dernière).

Dontari Poe, Quarterback de 157 kgs. Il faut le voir pour le croire : Poe lançant une passe de TD en sautant à Demetrius Harris (qui ne l’a pas laissée tomber). Seul souci : c’était à 27-10 à deux minutes de la fin d’un match de Week 16 déjà gagné contre les Broncos qui risquent de ne pas l’oublier… d’autant plus qu’il les a éliminés des playoffs.

 

Les besoins

 

Le poste de receveur semble évident. Derrick Johnson ne rajeunit pas et va devoir revenir d’une blessure très gênante, ce qui met Inside Linebacker sur la liste. Cornerback #2 et ligne offensive sont à surveiller de près si les solutions présentes ne suffisent pas.

 

Le futur

 

Domicile : Denver, Oakland, LA Chargers, Buffalo, Miami, Pittsburgh, Philadelphia, Washington.
Extérieur : Denver, Oakland, LA Chargers, New England, NY Jets, Houston, NY Giants, Dallas.
Bilan cumulé en 2016 : 147-108-1 (0.576, 2e).

Les Chiefs vont rencontrer le tableau entier des playoffs AFC 2016 (Oakland, New England, Miami, Houston et Pittsburgh) et la plus forte division NFC. Cela va leur donner une moitié de calendrier complète contre des équipes de playoffs, et dans ces huit matchs, cinq seront à l’extérieur.