NFL Team Honors II : Green Bay

500-Packers

On dit souvent que le mieux est l’ennemi du bien, mais pour Green Bay on a tendance à penser que c’est l’inverse : le bien (huit qualifications de suite en playoffs) est l’ennemi du mieux (une seule apparition au Super Bowl pour une victoire). Cette défaite en finale de conférence est moins dommageable qu’en 2014, car compte tenu de l’hécatombe que les Packers ont subie à certains postes, c’était déjà un miracle d’en arriver là. Le moins que l’on puisse dire est que les Green&Gold ont des saisons mouvementées ces derniers temps… et jouent avec un feu qui pourrait finir par les brûler.

#ToReadWhileRunningTheTable.

 

GREEN BAY PACKERS
1er NFC North ~ 10-6 / 2-1

 

Les prévisions de Madame Soleil 2016

 

Une défaite cruelle contre une équipe de NFC West, potentiellement en prolongations ? C’était malheureusement devenu une habitude pour les Packers : depuis 2009, cinq défaites en playoffs dont trois en prolongations contre la division maudite (Arizona et San Francisco deux fois, Seattle une fois) ; pas étonnant qu’en 2010 ils avaient gagné le titre, ils n’en avaient croisé aucune. Une autre habitude (plus saine celle-ci) était de faire peu de vagues pendant l’intersaison et surtout en Free Agency, avec l’occasionnelle exception de signer un joueur pour renforcer un poste : cette année, Ted Thompson avait décidé d’aller chercher l’ex-Ram Tight End Jared Cook pour amener de l’expérience et de la vitesse aux côtés de Richard Rodgers. Mais l’acquisition la plus importante était bien entendu le retour de blessure du receveur Jordy Nelson ; on attendait donc un retour en forme d’un corps de receveurs malmené en 2015 avec Randall Cobb, Davante Adams, Ty Montgomery ou le héros d’Arizona Jeff Janis. En attaque enfin, l’équipe espérait un autre retour, celui du coureur Eddie Lacy version 2013-2014 et non sa version en surpoids de 2015, mais la libération inattendue du Guard Josh Sitton avait rebattu toutes les cartes d’une ligne offensive qui avait vu l’arrivée du rookie de deuxième tour Jason Spriggs.

Du côté de la défense, deux pertes à signaler : le vétéran Defensive Lineman B.J. Raji (au moins pour un an) et le Cornerback Casey Hayward, si prometteur dans le slot mais limité sur les ailes ; l’absence de Raji avait été compensée par la draft du premier tour Kenny Clark, alors que Hayward avait subi les bons débuts du duo rookie Damarious Randall – Quinten Rollins. Mais si la ligne était à surveiller et que l’arrière-garde semblait le point fort, c’est encore l’unité des Linebackers qui allait être scrutée à la loupe : le retour de Clay Matthews à sa position de pass-rusher, l’intégration du rookie de troisième tour Kyler Fackrell, l’éclosion de Jake Ryan et du rookie Blake Martinez à l’intérieur ; les Packers avaient besoin d’une unité solide au sol et contre la passe.

Avec Aaron Rodgers, on attendait que les Packers redeviennent le rouleau-compresseur offensif que l’on a connu avec une défense sur la pente ascendante, et qu’ils soient de nouveau des candidats au Super Bowl, ni plus ni moins… reprendre le titre de division serait un bonus non-négligeable.

 

La saison

 

  • Week 1 : @Jacksonville, 27-23
  • Week 2 : @Minnesota, 14-17
  • Week 3 : Detroit, 34-27
  • Week 4 : BYE
  • Week 5 : NY Giants, 23-16
  • Week 6 : Dallas, 16-30
  • Week 7 : Chicago, 26-10
  • Week 8 : @Atlanta, 32-33
  • Week 9 : Indianapolis, 26-31
  • Week 10 : @Tennessee, 25-47
  • Week 11 : @Washington, 24-42
  • Week 12 : @Philadelphia, 27-13
  • Week 13 : Houston, 21-13
  • Week 14 : Seattle, 38-10
  • Week 15 : @Chicago, 30-27
  • Week 16 : Minnesota, 38-25
  • Week 17 : @Detroit, 31-24

 

Le bilan

 

  • Global : 10-6.
    • Dans la division : 5-1.
    • Dans la conférence : 8-4.
    • Contre les équipes ayant terminé avec un bilan positif : 5-4.
    • Contre les équipes qualifiées en playoffs : 5-2.
  • Calendrier projeté (avec les bilans de 2015) : 117-139 (0.457, 32e).
  • Calendrier réel (avec les bilans de 2016) : 129-125-2 (0.508, 12e).
    • Écart entre les deux : 0.051 (6e).

Bien entendu, les bonds de niveau de la NFC East et de Tennessee sont majoritairement responsables du bond de difficulté du calendrier de Green Bay. A noter, fait bizarre, que cela fait deux fois en quatre ans que les Packers ont la bye week la plus tôt dans la saison (Week 4).

 

Les playoffs

 

  • Wild Card : NY Giants, 38-13
  • Divisional Round : @Dallas, 34-31
  • Conference Championship : @Atlanta, 21-44

 

La réalité

 

Si les absences en attaque ont pu être compensées, cela n’a pas été le cas de celles en défense, ce qui fait qu’au final la saison 2016 ressemble assez à la saison 2015 quand on regarde les différences attaque-défense. En effet, malgré le jeu au sol moins efficace, l’attaque a en réalité fait une saison plus aboutie, parmi les meilleures du pays : 432 points (4e), 51 TDs (5e), 368.8 yards par match (8e), 84 big plays (9e), un taux de conversion de 3e tentative de 46.7% (2e), 66 voyages en redzone (2e) dont 60.6% terminant en TD (10e), 31:04 de possession (4e), 18.7% de drives terminant en 3&out (9e) et 17 ballons perdus (10e) ; dans la liste, seuls les big plays ont été inférieurs à 2015.

Et, à l’opposé, la défense a été bien plus poreuse : 388 points (21e), 45 TDs (24e), 363.9 yards par match (22e), 72 big plays (16e), un taux de conversion de 3e tentative autorisée de 41.2% (24e), 45 voyages en redzone (7e) mais 62.2% terminant en TD (28e) et 40.7% de drives adverses terminant en points (27e) ; la faute, comme nous allons le voir, principalement à la défense aérienne.

Voici les récompenses de la saison :

http://www3.pictures.zimbio.com/gi/Aaron+Rodgers+Houston+Texans+v+Green+Bay+Packers+BxyzSfYMSe_l.jpgComme en 2015, nous nous sommes demandés pendant une moitié de saison où était passé le Quarterback Aaron Rodgers que tout le monde connaît, celui qui dissèque les défenses à grands coups de lancers ridicules. Le #12 a semblé continuer sa traversée de tempête commencée pendant la deuxième moitié de la saison précédente, même s’il faut bien dire que l’offensive devait apprendre à jouer 1) avec un Quarterback touché aux deux jambes, 2) avec les absents de 2015 qui devaient revenir dans le rythme, et 3) sans les absents de 2016. Peut-être qu’être touché aux jambes a forcé Rodgers à avoir plus confiance en sa protection et ses receveurs, car c’est à ce moment que l’attaque a retrouvé le rythme, et une fois revenu à 100% il a recommencé à punir les défenses pour leurs moindres faiblesses.

Il a encore une fois montré son leadership par l’exemple avec sa fameuse déclaration #RunTheTable puis par une série de matchs de haute volée et de lancers improbables afin d’emmener Green Bay en finale NFC derrière lui. Sans surprise et avec un jeu au sol aussi inconstant, il termine 2016 en postant son record de passes tentées (610) et complétées (410), mais assez bizarrement c’est la première fois qu’il termine l’année en tête de la NFL au niveau des TDs : 65.7%, 4428 yards (7.3), 40 TDs, 7 INTs, 4 fumbles, 35 sacks et 104.2 de QB Rating.

Lorsque les Packers ont libéré le Guard Josh Sitton, cela a été l’incompréhension totale : comment Green Bay pouvait-il se séparer d’un Pro-Bowler et pilier de la ligne offensive, surtout à quelques jours du début de la saison régulière et sans même chercher à l’échanger pour récupérer ce qui aurait été à coup sûr un tour de draft intéressant ? Que ce soit du côté sportif ou managérial, la décision semblait vraiment étrange. Une fois la saison terminée, si le second aspect reste douteux, le Guard Lane Taylor a calmé les craintes dans une solide saison.

Comme vous pouvez peut-être vous en douter, la ligne recevra une autre récompense un peu plus tard, mais Taylor a activement participé à la réussite de l’unité en étant à son image : excellent en protection, un peu limite à la course. Bien sûr il n’est pas question de le comparer à Sitton qui reste un des meilleurs Guards de la ligue (et meilleur au sol), mais vu le trou qu’il y avait à combler, l’ancien non-drafté de 2013 s’est très bien acquitté de sa tâche.

A quoi peut-on reconnaître un joueur capital pour son équipe ? Quand il est là, la machine tourne à plein régime. Quand il se blesse, la machine ne tourne plus aussi bien. Quand il revient et qu’on prédit qu’il va mettre un an de plus à s’en remettre complètement, il n’attend pas aussi longtemps et refait une saison fantastique pour mener la ligue en TDs. Le receveur Jordy Nelson est la raison #1 de la production de l’attaque aérienne en 2016 : 97 réceptions pour 1257 yards et 14 TDs sur 152 ciblages (6e NFL) avec seulement 2 drops dans le lot. S’il a semblé marquer un temps d’adaptation pour retrouver sa capacité de séparation et son rythme, le Comeback Player Of The Year a retrouvé la connexion avec Rodgers pour reformer un des duos QB-WR les plus terrifiants de la NFL.

http://www4.pictures.zimbio.com/gi/Jordy+Nelson+Minnesota+Vikings+v+Green+Bay+eSHNBlRzwHSl.jpgMais il n’a pas été le seul à permettre au jeu de passe de retrouver un niveau plus en adéquation avec ce qu’on pouvait attendre à 262.4 yards par match (8e), 40 TDs (1er) et 34 big plays (8e). Un autre élément a rappelé sa qualité entraperçue en 2014 qui avait disparu à cause de pépins physiques en 2015 : Davante Adams a récupéré son explosivité, notamment le premier pas sur ses routes, pour terminer l’année à 75 réceptions, 997 yards et 12 TDs ; certes il a commis 5 drops d’autant plus visibles qu’ils ont quasiment tous eu lieu dans l’endzone, mais il a également réussi son lot de réceptions incroyables. A ses côtés, Randall Cobb a joué le troisième larron à 60 réceptions pour 610 yards et 4 TDs, et il y a eu la découverte Geronimo Allison avec 12 réceptions pour 202 yards et  2 TDs.

Quant à la troisième raison de la renaissance de l’attaque aérienne… nous en reparlerons un peu plus tard.

Au risque de nous fâcher avec le Defensive End Mike Daniels, il est temps de placer un joueur à l’endroit qu’il mérite : pour tout le grief que l’arrière-garde va recevoir dans la suite de ce Season Review, les deux Safeties en sont totalement absous, à commencer par Morgan Burnett. Il est tellement important qu’il a dû dépanner au gré des blessures cette saison : non seulement il a dû patrouiller comme Safety, mais il a également dû jouer slot Cornerback et même Linebacker à la volée pendant certains matchs. Rien d’étonnant à ce qu’il termine en tête de l’équipe avec 93 plaquages pour aller avec ses 3 sacks, 9 passes défendues, 2 INTs et 1 fumble récupéré.

https://cdn0.vox-cdn.com/thumbor/Kavfdxf3iJuP-BT0mUEN02smcy0=/108x0:3825x2478/1310x873/cdn0.vox-cdn.com/uploads/chorus_image/image/46799376/usa-today-8325633.0.jpgEt il est impossible de parler de Burnett sans parler de l’homme de fer qui, avec Glover Quin, Alec Ogletree et Reggie Nelson, fait partie des quatre seuls joueurs à avoir joué 100% des snaps défensifs de son équipe en 2016 (1231 pour lui) ; Ha Ha Clinton-Dix a mérité sa nomination au Pro-Bowl avec une nouvelle saison exemplaire : 80 plaquages, 7 passes défendues, 5 INTs (top team) et 1 fumble forcé pour l’ancien d’Alabama qui continue de former une belle dernière ligne de défense pour les Packers. C’est heureux vu le capharnaüm qu’il y a eu devant eux.

Historiquement, les Packers ont besoin de rookies capables de s’intégrer rapidement ; la saison 2016 en a encore été un bon exemple. Si toute la classe a joué à part le septième tour Offensive Lineman Kyle Murphy, deux joueurs se sont fait remarquer : le premier tour Defensive Tackle Kenny Clark et le quatrième tour Linebacker Blake Martinez. Les deux font partie d’un front-7 qui a soufflé le chaud et le froid cette saison.

Sur la ligne défensive, Clark a progressé toute la saison, prenant sa place dans la rotation en Nose Tackle avec une capacité à réussir des coups contre la course ou la passe (2 passes déviées et 2 fumbles récupérés). Il faut dire qu’il avait de l’expérience autour de lui avec un Mike Daniels encore superstar : 33 plaquages dont 4 à perte, 4 sacks, 20 hurries, 1 passe déviée et 1 fumble récupéré pour le meilleur Defensive Lineman de Green Bay. Letroy Guion a été très solide comme à son habitude contre la course (30 plaquages dont 7 à perte) alors que le quatrième tour rookie Dean Lowry a fait des apparitions intéressantes (2 sacks et 1 passe déviée). Si Green Bay a bien amélioré sa défense contre la course pour finir à 94.7 yards encaissés par match (8e), 11 TDs (11e) et 37 big plays (7e), c’est avant tout grâce au travail des gros qui ont joué les poteaux inamovibles, voire qui sont allés plaquer eux-mêmes.

Et pour les Linebackers… le problème est toujours le même : à mettre des tours intermédiaires de draft (ou des non-draftés) à l’intérieur, est-ce suffisant ? Personne ne met en doute le fait que le sophomore Jake Ryan a de bons instincts avec 82 plaquages dont 8 à perte et qu’il est précieux en couverture avec 3 passes défendues. Le rookie Martinez a fait une année vraiment prometteuse, que ce soit contre la course (69 plaquages dont 3 à perte) ou contre la passe (1 sack, 4 passes défendues et 1 INT). Joe Thomas a bien progressé, mais est-ce que ce groupe peut dépasser cela et avoir un vrai impact ?

Il faut également poser la question de l’Outside Linebacker Clay Matthews qui n’a pas été aussi visible avec 24 plaquages, 5 sacks, 15 hurries, 3 passes défendues et 1 fumble forcé ; même s’il est vrai qu’il a été blessé à l’épaule. Il s’est fait voler la vedette par Nick Perry qui, malgré un plâtre énorme en fin de saison, a fait sa meilleure année à 52 plaquages dont 5 à perte, 11 sacks, 17 hurries, 4 passes défendues et 1 INT ; le souci avec lui a toujours été sa disponibilité. Julius Peppers est toujours utile quand il est ménagé avec 7.5 sacks, 12 hurries, 3 passes défendues, 2 fumbles forcés et 1 fumble récupéré, mais il a 37 ans. Datone Jones a fait quelques apparitions (2 sacks et 14 hurries) mais pour un premier tour, il en faut plus. Bref, la situation au poste de Linebackers n’est pas forcément encourageante.

L’année dernière, deux joueurs avaient été nommés : l’un (Adams) avait vu une année pourrie par les blessures, l’autre (Lacy) par son incapacité à gérer son poids. Le premier a prouvé que la qualité n’était allée nulle part une fois en bonne santé, l’autre était bien parti avant de se blesser. Ce qui est arrivé à Adams est tout ce que l’on souhaite au Cornerback Damarious Randall : le premier tour de 2015 avait été prometteur comme rookie mais il a connu une deuxième saison cauchemar avec blessures et mauvaises performances. A l’image du poste cette année, Randall n’a jamais été en mesure de jouer à son potentiel et a été un problème, qu’il soit sur le terrain ou non. Les Packers espèrent qu’il suivra la voie de Davante Adams et que, libéré des pépins physiques, il explosera en 2017.

Et une petite mention aux retours, de toute sorte : aucun TD sur retour cette saison, que ce soit INT, fumble, kickoff ou punt.

La statistique ne paraît pas sauter aux yeux avec un taux de sack concédé par action de passe de 5.3% (13e), mais il faut se rappeler qu’il était de 7% en 2015 (23e) et qu’avec Aaron Rodgers aux manettes, il faut être capable de bloquer parfois pendant 8 ou 9 secondes. Et c’est justement ce que la ligne offensive est parvenue à faire la majorité du temps, « bloquant à l’infini » comme ils le disent. L’unité a été d’une solidité remarquable en protection de passe, à commencer par les ailes : David Bakhtiari et Bryan Bulaga forment une des meilleures paires de Tackles du pays dans l’exercice. Comme dit plus haut, Taylor a rempli sa tâche avec sérieux, alors que T.J. Lang a enfin été récompensé de ses performances avec un vote Pro-Bowl. Au centre, Corey Linsley et J.C. Tretter continuent de confirmer que, si l’un est blessé, l’autre peut prendre le relais sans baisse de qualité, ce qui est rare (mais ce serait bien si l’un des deux pouvait faire une saison complète).

http://www.packers.com/assets/images/imported/GB/photos/article_images/2016/10-october/161022-offensive-line-feature-950.jpgIl faut également admettre que l’unité, si elle est une des meilleures en protection, doit encore travailler au sol… mais cette année elle n’a vraiment pas été aidée par toutes les blessures au poste. Eddie Lacy est parti sur IR très rapidement alors qu’il semblait avoir compris la leçon (5.1 yards par course) après sa saison 2015 indigne, et James Starks est arrivé au bout de ce qu’il pouvait faire avant de se blesser lui aussi. Cela a créé un flou dans le jeu de course (court passage de Knile Davis, arrivée de Christine Michael) qui a au moins eu le mérite de révéler la conversion surprenante du receveur Ty Montgomery : 77 courses pour 457 yards et 3 TDs + 44 réceptions pour 348 yards dans une saison qui devrait n’être que le début de ses performances hybrides. Rodgers est le deuxième coureur de l’équipe avec 67 courses pour 369 yards et 4 TDs, alors qu’Aaron Ripkowski semble lentement prendre la place de John Kuhn : excellent bloqueur et arme importante (3 TDs). C’est presque un miracle, avec tout cela, que Green Bay dépasse 100 yards par match au sol (106.3 – 20e).

Nous y voilà : +41.6 yards encaissés par match (32e) et +12 TDs (32e) ; la couverture aérienne des Packers est celle qui s’est le plus écrasée depuis la saison dernière. Les Cornerbacks ont connu une saison catastrophique avec des blessures à la pelle qui ont poussé non seulement des vétérans dans des positions inattendues, mais aussi des jeunes sans expérience sur le terrain. La première d’entre elles est la plus importante, avec une nouvelle commotion pour le leader Sam Shields dès la Week 1 et qui l’a définitivement écarté des terrains pour 2016 ; c’était sa deuxième en moins d’un an et sa quatrième en six ans, poussant les Packers à le libérer. Nous avons déjà parlé de Randall qui a sérieusement lutté ne serait-ce que pour être disponible avec 9 passes défendues et 3 INTs. L’autre rookie, Quinten Rollins, a lui aussi connu des blessures et une année pourrie à 8 passes défendues et 1 INT. C’est donc le trio principal qui n’a pas, peu ou mal joué, sans oublier Demetri Goodson qui a aussi fini sur IR avec une blessure au genou horrible.

Tout cela a forcé des plans de contingence : le premier a été la titularisation du sophomore non-drafté LaDarius Gunter, qui a montré des choses vraiment intéressantes vu la situation, mais c’était bien trop lui en demander que de couvrir de suite les WR#1 adverses ; il a totalisé 54 plaquages, 12 passes défendues et 2 fumbles forcés. Le deuxième plan a été d’utiliser au maximum le joker Micah Hyde qui a prouvé toute sa polyvalence dans une saison vraiment solide de sa part contre la course et la passe : 58 plaquages, 1 sack, 9 passes défendues et 3 INTs. Le dernier a été de bouger également Burnett comme déjà décrit. Il était impossible d’attendre des miracles de l’unité avec tout ce qui lui est tombé dessus.

Ah, la traditionnelle double récompense à Green Bay qui, au pire, finit dans le placard à prendre la poussière et, au mieux, constitue juste un jugement sur un joueur. Donc jugeons le joueur en question : le Tight End Jared Cook. Il est impossible de savoir ce que Cook aurait donné sur une année complète car il a été éloigné des terrains un moment sur blessure, ce qui donne des stats un peu insuffisantes à 30 réceptions pour 377 yards et 1 TD… mais il constitue la troisième raison de la renaissance de l’attaque aérienne : en deuxième partie de saison, quand les espaces ont commencé à s’ouvrir dans les défenses, c’était aussi à cause de la présence du TE qui accapare les Safeties. Et, accessoirement, il a attrapé LA passe.

http://www.wltx.com/img/resize/content.wltx.com/photo/2017/01/15/USATSI_9812706_1484531381143_7689749_ver1.0.jpg?preset=534-401Au poste de Tight End, si Richard Rodgers est sympathique avec 30 réceptions pour 271 yards et 2 TDs, il n’a pas la vitesse ni le gabarit de Cook ; c’est une des différences majeures entre 2015 et 2016, et une des raisons pour lesquelles l’attaque a survécu même avec un jeu de course au mieux sur courant alternatif.

Comme nous le disons parfois, le pire mouvement que vous pouvez faire n’est pas de signer mais de laisser partir : il est facile de juger a posteriori alors que le joueur était souvent blessé et totalement inefficace ailleurs que dans le slot, mais la saison du Cornerback Casey Hayward à San Diego alors que Green Bay pataugeait dans les problèmes au poste n’a pas fait que du bien. Au moins a-t-il ramené un choix de draft compensatoire.

#RunTheTable. 4-6, deux matchs de retard sur la tête de la division, Rodgers dit que l’équipe peut remporter tous les matchs restants ; champions de NFC North à 10-6 et en finale NFC. Et le Quarterback de rappeler de temps en temps qu’il sait gagner des matchs quand on lui donne l’opportunité. Et pourtant on ne peut pas dire que l’optimisme était de mise avec…

La double tôle contre Tennessee et Washington. Au crédit du #12, il était palpable que l’attaque allait bien mieux dans ces deux matchs, c’est juste que la défense arrivait au bout de ce qu’elle pouvait faire avec des bouts de ficelle. Néanmoins, autant nous nous attendions à ce qu’elle souffre contre l’attaque explosive de Washington, mais cette tôle à Tennessee est vraiment venue de nulle part.

La Hail Mary à la fin de la première mi-temps contre les Giants. Il y a eu une valise de moments WTF cette année à Green Bay, de la déclaration de Rodgers aux passes contre Jacksonville, Chicago, Dallas… mais une NOUVELLE Hail Mary ? Une troisième en presque un an ?

 

Les besoins

 

Avec les Free Agents à venir en Outside Linebacker, un pass-rusher pourrait rapidement monter dans les priorités. Il faudra également voir ce qu’il se passera avec Lacy, auquel cas coureur pourrait aussi être de mise. Cornerback semble indispensable même si les blessures lâchent l’unité en 2016.

 

Le futur

 

Domicile : Chicago, Detroit, Minnesota, New Orleans, Tampa Bay, Seattle, Baltimore, Cincinnati.
Extérieur : Chicago, Detroit, Minnesota, Atlanta, Carolina, Cleveland, Pittsburgh, Dallas.
Bilan cumulé en 2016 : 122-132-2 (0.480, 18e).

Les deux Norths vont s’écharper la saison prochaine, ce qui pourrait (encore) durcir le calendrier final si l’AFC North se réveille. De plus, on ne peut pas dire que les Packers aient un calendrier facile à l’extérieur avec toute la NFC North, Atlanta, Pittsburgh et Dallas.