Gameday : Wild Card Round

Gameday 2015

 

Sommaire

 

Oakland Raiders @ Houston Texans
Detroit Lions @ Seattle Seahawks
Miami Dolphins @ Pittsburgh Steelers
New York Giants @ Green Bay Packers

 

#5 Oakland Raiders @ #4 Houston Texans

 

Auteur Supychou
Date et Heure Française Samedi 7 Janvier, 22:35
Lieu NRG Stadium
Titre Agréable surprise possible ?
Prévision Météo Stade couvert
Match saison régulière Oakland, 27-20 (Week 11)

 

C’est la question que l’on se pose déjà. L’affiche pourrait être alléchante mais chacune de ces deux équipes devra faire face à ses propres démons. Entre des Oakland Raiders qui vont devoir se passer de deux éléments importants et des Houston Texans qui sont aussi bons défensivement qu’ils sont mauvais offensivement, ce match s’annonce indécis au possible.

Les Raiders viennent de perdre deux de leurs plus importants joueurs offensifs sur blessure : Derek Carr et Donald Penn. Pour remplacer le QB, les Raiders vont réaliser quelque chose de nouveau en NFL : mettre un rookie qui n’a jamais été titulaire jusque-là en tant que chef d’orchestre. Connor Cook va donc être lancé dans le grand bain après un bout de match (1 TD, 1 INT). Autant dire que les Raiders seront en plein inconnu avec un joueur pouvant aussi bien s’affirmer devant des millions de (télé)spectateurs, que perdre tous ses moyens face à la pression. Son O-Line est très bonne mais la perte du Left Tackle pourrait faire très mal, surtout que les Texans ont un excellent pass-rush pouvant venir des deux côtés avec le duo Jadeveon Clowney – Whitney Mercilus (13,5 sacks pour eux deux).

Niveau receveurs, les Raiders ont des armes convaincantes pour marquer à tout va. Amari Cooper a une nouvelle fois réalisé une grosse saison (1153y, 5 TDs), de même que son comparse Michael Crabtree (1003y, 8 TDs). Si ces deux-là parviennent à limiter leurs drops, alors l’attaque aérienne pourrait fonctionner à merveille, surtout que derrière, Seth Roberts reste un danger potentiel en endzone (5 TDs). Mais la force des Texans vient bien de leur défense et notamment de leur secondary qui sera menée par le duo AJ Bouye – Quintin Demps (25 passes défendues, 7 INTs pour eux deux), véritables cauchemars pour les attaques adverses.

http://houstonnewsinfo.com/wp-content/uploads/2016/08/9493583-quintin-demps-a.j.-bouye-nfl-preseason-new-orleans-saints-houston-texans-846x560.jpgPour assister Cook, il faudra un Latavius Murray en excellente forme, sinon les Raiders semblent condamnés à exceller dans les airs. Bernardrick McKinney sera déterminé à ce que le RB ne fasse pas trop de dégâts, notamment sur des TDs courts (12 TDs pour Murray !). A priori, les Raiders sont mal embarqués offensivement à cause des blessures et de la qualité de la défense adverse.

Pour les Texans, la donne est un peu différente car les blessures ne sont pas trop présentes, même si l’attaque reste inquiétante. En effet, quoi de plus inquiétant qu’un QB payé des millions mais incapable de faire avancer/gagner son équipe ? Pire que ça, Brock Osweiler (15 TDs, 16 INTs) retrouvera sa place de titulaire un peu par défaut après avoir été mis sur le banc lors des derniers matchs. Son OL est très irrégulière et paye chèrement l’absence du Right Tackle Derek Newton ; cela place Chris Clark face au monstre qu’est Khalil Mack (11 sacks et une pression constante), autant dire que la moindre erreur pourrait coûter très cher.

http://www.pressdemocrat.com/csp/mediapool/sites/dt.common.streams.StreamServer.cls?STREAMOID=fD53gcFGczOMR0OK0GpPU8$daE2N3K4ZzOUsqbU5sYu37q4l2ddZJwLe$xIy7vhvWCsjLu883Ygn4B49Lvm9bPe2QeMKQdVeZmXF$9l$4uCZ8QDXhaHEp3rvzXRJFdy0KqPHLoMevcTLo3h8xh70Y6N_U_CryOsw6FTOdKL_jpQ-&CONTENTTYPE=image/jpegPour la défense d’Osweiler, le corps de receveurs pourtant prometteur a été loin de tenir ses promesses. Si DeAndre Hopkins est toujours capable d’éclairs de génie (954y, 4 TDs), son irrégularité tout au long de la saison laisse planer de gros doutes. Un peu dans la même idée, Will Fuller avait commencé sur les chapeaux de roues avant de se blesser et de disparaître petit à petit (635y, 2 TDs). Au final, c’est peut-être le duo de Tight Ends CJ Fiedorowicz – Ryan Griffin (6 TDs à eux deux) qui pourrait être le plus dangereux. Mais même si la défense des Raiders est loin de rassurer, le duo David Amerson – Sean Smith (27 passes défendues, 4 INTs) fait des merveilles du côté de la secondary.

C’est sûrement au sol que les Texans sont les plus incisifs avec un Lamar Miller qui confirme un peu plus son talent (1073y, 5 TDs). Outre Malcolm Smith, la seule chose qui pourrait l’arrêter est sa faible résistance physique qui le rend trop sujet aux blessures. Les Texans sont inquiétants offensivement et face à une défense des Raiders qui provoque autant de turnovers, cela pourrait mettre fin à leur rêve.

http://bloximages.newyork1.vip.townnews.com/theadvocate.com/content/tncms/assets/v3/editorial/9/d9/9d99b0c1-3b11-56bd-a30d-b23281eac148/586e942fd3dd4.image.jpgBien malin celui qui pourra prévoir le vainqueur de cette rencontre. Les Texans ont un petit avantage car ils jouent à domicile et ils n’ont pas trop de blessés… ou ils ont appris à jouer sans eux plus longtemps. Les Raiders ont montré à plusieurs reprises que le talent était bien présent dans leur équipe et que leur retour sur le devant de la scène est réel. Ce match ne sera sûrement pas beau offensivement et les défenses pourraient voler la vedette afin de rendre ce match intéressant et imprévisible.

 

#6 Detroit Lions @ #3 Seattle Seahawks

 

Auteur P.G.
Date et Heure Française Dimanche 8 Janvier, 02:15
Lieu CenturyLink Field
Titre Stafford peut-il sortir un nouveau miracle ?
Prévision Météo Couvert, 0°C

 

Voici la seule rencontre du Wild Card Round pour laquelle on ne peut pas se baser sur un résultat lors de la saison régulière : les Seahawks et les Lions ne se sont pas rencontrés en 2016. C’est même la première fois que ces équipes vont s’affronter en playoffs de leur histoire, et ce duel est plus incertain qu’on ne pourrait l’imaginer entre une équipe qui est entrée en playoffs en crabe (Seattle) et une en marche arrière (Detroit).

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Miami+Dolphins+v+Detroit+Lions+Xo7YpcWvfPYl.jpgEn effet, si la défaite des Redskins contre les Giants avait garanti une place de playoffs pour les Lions, ces derniers ont raté le coche d’un premier titre de division depuis 1993 contre les Packers ; Detroit arrive à Seattle sur une série de trois défaites consécutives. On se pose des questions sur la véritable nature de la blessure au doigt de Matthew Stafford dont l’efficacité a diminué depuis un début de saison enchaînant miracle sur miracle. Il devra encore une fois composer sans son Centre titulaire Travis Swanson et il y a un risque que le Right Tackle Riley Reiff ne soit pas disponible ; c’est un gros risque face à une DL des Seahawks qui a connu un petit coup de mou avant de repartir récemment : elle poste le 2e taux de sack réussi par action de passe (7.25%). Cliff Avril et Frank Clark sont à 10+ sacks et le revenant Michael Bennett s’est remis dans le bain ; une cause de souci pour Stafford.

Donnée qui pourrait surprendre : si les Seahawks ont une valise de passes défendues (Richard Sherman et DeShawn Shead sont à 14 et 13 resp.), la défense n’a intercepté que 11 passes. Mais surtout, c’est la perte d’Earl Thomas qui semble avoir déréglé la belle mécanique, même s’il faut toujours s’employer pour trouver des espaces. Golden Tate (1000+ yards) va retrouver ses anciens partenaires alors que Marvin Big Play Jones (16.7 yards par réception) et Anquan Boldin (8 TDs) ont de quoi offrir des cibles, mais le duel ne va pas être évident, surtout si l’OL ne tient pas. Eric Ebron sera important pour offrir une soupape de sécurité à Stafford…

… qui en aura bien besoin car il risque de devoir encore faire des miracles tout seul : le jeu au sol continue d’être un énorme problème pour Detroit ; le meilleur coureur de l’équipe en yards est… Theo Riddick, sur IR (ce qui supprime aussi une belle cible à la réception). Les exploits de Zach Zenner sont sympathiques à regarder, mais avec Bobby Wagner, K.J. Wright et Kam Chancellor en face, il y a fort à parier que la défense des Hawks rende l’attaque des visiteurs complètement unidimensionnelle, permettant aux pass-rushers de ne penser qu’à sacker le QB.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Doug+Baldwin+Seattle+Seahawks+v+Arizona+Cardinals+zSKzomHihdwl.jpgA Seattle, si les Hawks ont réussi à préserver un semblant d’élan en battant San Francisco en Week 17, on sent bien que cette équipe est gênée aux entournures à cause de plusieurs méformes ou absence ; ce n’est plus l’équipe dominatrice en décembre et qui arrive en playoffs en mode tractopelle. Cela n’est jamais plus visible que dans les stats de Russell Wilson qui n’ont rien à voir avec la saison dernière : il a établi son record de passes tentées en carrière (546) avec une moyenne de yards par tentative en baisse (8.33 -> 7.73) et surtout 21 TDs pour 11 INTs (contre 34 TDs pour 8 INTs en 2015 !). Ses blessures en début de saison expliquent en partie cela (même si elles expliquent surtout son manque de production au sol), mais il a aussi dû courir pour sa vie derrière une OL particulièrement indigente. Ce point serait une bonne nouvelle pour Detroit… si les Lions avaient un pass-rush digne de ce nom, ce qui n’est pas le cas : personne n’est à 10+ sacks (Kerry Hyder est à 8).

Autre explication de cette attaque un peu plus moribonde qu’à l’habitude : mis à part le toujours précieux Doug Baldwin (1128y, 7 TDs) et à la rigueur Jimmy Graham (6 TDs), il manque une vraie troisième solution constante au niveau des receveurs ; Jermaine Kearse a un peu disparu des écrans et la blessure de Tyler Lockett enlève une solution. C’est dommage, car les Lions ont prouvé que dès qu’on regarde derrière Darius Slay et Nevin Lawson, la blessure de Quandre Diggs a fait des gros dégâts. La couverture des Lions, peu aidée par le pass-rush déficient, continue de lâcher des yards par paquets de 100 ; Graham notamment a une carte à jouer dans ce match. Il FAUT que les Lions trouvent le moyen de mettre la pression sur Wilson, mais la manière dont ils ont « géré » Aaron Rodgers en Week 17 n’incite pas à l’optimisme.

Pour terminer avec le QB des Seahawks, le record de carrière en passes tentées décrit un univers nouveau pour lui : la vie sans Marshawn Lynch et un jeu au sol qui marche ; son meilleur coureur est… Christine Michael, qui est à Green Bay, 120 yards devant Thomas Rawls ! Ce dernier, blessé une bonne partie de la saison, n’est pas encore revenu à son meilleur niveau (et l’OL n’aide vraiment pas). Tahir Whitehead et Tavon Wilson vont devoir augmenter leur niveau pour faire en sorte que cela continue dans le même sens.

http://www.rantsports.com/nfl/files/2015/10/Predicting-the-Final-Score-of-Seahawks-vs.-Lions-in-NFL-Week-4.jpgDans l’absolu, même avec des Hawks qui tirent un peu la patte (ou l’aile), les soucis des Lions dans le pass-rush, la couverture et le jeu au sol sont très embêtants. Certes l’OL de Seattle est une vraie passoire, mais Wilson a les armes pour s’échapper et trouver ses receveurs. Detroit risque de devoir encore demander à Staffie de faire un miracle, mais c’est le souci : la magie a disparu dès que les Lions ont affronté les équipes qualifiées en playoffs cette année (Houston, Dallas, les Giants, Green Bay) ; ce n’est pas un hasard.

 

#6 Miami Dolphins @ #3 Pittsburgh Steelers

 

Auteur Supychou
Date et Heure Française Dimanche 8 Janvier, 19:05
Lieu Heinz Field
Titre Prêts pour impressionner
Prévision Météo Nuageux, < 0°C
Match saison régulière Miami, 30-15 (Week 6)

 

Ce troisième match du Wild Card Round nous offre une rencontre assez intéressante avec une nouvelle revanche de la saison régulière : les Miami Dolphins avaient dominé les Pittsburgh Steelers. Mais cette fois, la donne est un peu différente car les Steelers seront à domicile et surtout, ils seront quasi au complet contrairement à leur adversaire du jour.

http://www.miamiherald.com/sports/nfl/xw3bqz-320DOLPHINSvsPittsburgSteelers101716.JPG/alternates/LANDSCAPE_768/320%2BDOLPHINS%2Bvs%2BPittsburg%2BSteelers%2B101716.JPGLes Dolphins sont passés par toutes les émotions pour parvenir à accrocher une place en playoffs bien méritée. Tout d’abord, ils ont vu leur titulaire Ryan Tannehill se blesser (le joueur étant encore absent pour ce match), de suite remplacé par un des meilleurs QBs remplaçants de NFL en la personne de Matt Moore. Et le vétéran n’a pas déçu, montrant qu’il avait les qualités pour assurer un travail d’intérim suffisamment bon (8 TDs, 3 INTs) afin de faire gagner son équipe. Son O-Line fait un gros boulot cette saison, et sera mise à l’épreuve face à un pass-rush des Steelers qui est monté en puissance au cours de la saison derrière James Harrison.

Du côté des receveurs, les Dolphins ont les armes pour faire mal avec notamment un des meilleurs WRs de NFL, Jarvis Landry (1136y, 4 TDs). Le joueur est tout simplement un des WRs ayant attrapé le plus de balles lors de ses trois premières années dans l’histoire de la ligue. Pour l’épauler, les Dolphins peuvent compter sur Kenny Stills (9 TDs) et DeVante Parker pour attirer le reste de la secondary. D’ailleurs, cette dernière pourrait jouer un rôle clé dans la réussite (ou non) des Steelers ; une fois encore, le duo de rookies Artie Burns – Sean Davis sera le danger principal pour Miami.

Au sol, on risque d’assister à un match entre deux des meilleurs RBs de la saison. Jay Ajayi avait fait mal aux Steelers pendant la saison (et d’autres équipes) ; il voudra continuer sa saison pleine (1272y, 8 TDs) pour emmener son équipe au tour suivant. Mais le duo Ryan Shazier – Lawrence Timmons veillera au grain et fera tout pour limiter le jeune RB. Les Dolphins ont ce qu’il faut pour réussir offensivement, à condition de ne pas sous-estimer la défense adverse.

http://www3.pictures.zimbio.com/gi/Cleveland+Browns+v+Pittsburgh+Steelers+FyIKWSO77ZIx.jpgPour les Steelers, la qualification et le seed #3 étaient assurés depuis déjà deux semaines, leur permettant de reposer leurs cadres. La bonne nouvelle pour eux vient du fait que pour la première fois depuis plusieurs années en playoffs, les Steelers pourront compter sur les 3B pour faire le show. Le premier nommé est évidemment Ben Roethlisberger qui, fidèle à ses habitudes, a réalisé une grosse saison (29 TDs, 13 INTs) et sera encore plus dangereux en playoffs. Si son OL continue de le protéger aussi bien, le QB prendra encore plus confiance et fera encore plus mal. Mais les Dolphins ont le pass-rush nécessaire pour faire plier cette OL grâce à un petit « inconnu » du nom de Cameron Wake (11,5 sacks).

C’est alors que le second B apparaît : Antonio Brown (1284y, 12 TDs). Lui aussi fait partie des tous meilleurs WRs de NFL par sa capacité à tout attraper et à se défaire aisément de son vis-à-vis. Mais pour l’épauler, les Steelers ne disposent pas d’un corps de receveurs très profond… ou disons que plusieurs d’entre eux sont blessés. D’ailleurs, le TE Ladarius Green devrait être lui aussi absent, laissant ainsi le WR Eli Rogers et le TE Jesse James comme cibles potentielles. Sans être horrible, cela reste loin d’être rassurant. La bonne nouvelle pour Pittsburgh, c’est que le meilleur CB des Dolphins, Byron Maxwell, devrait être absent, ce qui laissera à Tony Lippett le plus gros du boulot.

Et enfin, le dernier B arrive avec Le’Veon Bell, RB aussi incroyable qu’imprévisible. C’est simple, le RB sait tout faire (1884y et 9 TDs cumulés, malgré 4 matchs manqués !!), étant un modèle de RB moderne. Pour l’arrêter, il faudra bien plus qu’un ou 2 joueurs, même si le duo Kiko Alonso – Ndamukong Suh sera la principale chance de succès. Les Steelers semblent surpuissants offensivement mais les Dolphins ont un joueur par ligne pour faire mal et provoquer des turnovers.

http://cdn.fansided.com/wp-content/blogs.dir/62/files/2017/01/9612844-adam-gase-mike-tomlin-nfl-pittsburgh-steelers-miami-dolphins-850x560.jpgA priori, les Steelers ont un avantage grâce notamment à une des meilleures attaques de NFL. Mais leur défense pourrait leur coûter cher face à une équipe des Dolphins qui n’a rien à perdre et qui pourrait frapper un grand coup en gagnant chez un des favoris d’AFC. En tout cas, ce match devrait être passionnant et nous offrir le spectacle rêvé.

 

#5 New York Giants @ #4 Green Bay Packers

 

Auteur P.G.
Date et Heure Française Dimanche 8 Janvier, 22:40
Lieu Lambeau Field
Titre Comme on se retrouve
Prévision Météo Nuageux, < 0°C
Match saison régulière Green Bay, 23-16 (Week 5)

 

Avant de lire ce Gameday, vous aurez probablement entendu parlé ad nauseam des deux dernières rencontres entre les deux équipes en playoffs : en 2007 et 2011, sur la route des deux derniers Super Bowls des Giants. Les deux équipes sont bien différentes de ces époques… en fait elles sont déjà bien différentes du match de saison régulière gagné par les Packers en Week 5.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Eli+Manning+New+York+Giants+v+Green+Bay+Packers+_6q-G7yvYTPl.jpgLes Giants se déplacent de nouveau à Lambeau avec une attaque qui est loin d’être au fait de sa forme, ce qui a été un peu le leitmotiv depuis le début de la saison. On peut trouver la première explication dans une OL qui, certes, lâche très peu de sacks (22 seulement !), mais c’est parce que la balle part vite… que ce soit sur un receveur ou ailleurs. Ereck Flowers et Marshall Newhouse sont loin d’être des assurances tout risque, ce dont pourrait profiter Julius Peppers, Clay Matthews ou Nick Perry (11 sacks) qui continue de sacker malgré le gros marteau protégeant sa main fracturée. Eli Manning ne fait pas une saison dantesque (6.7 yards par passe tentée, 26 TDs pour 16 INTs), et les Packers savent après le match aller que s’ils peuvent mettre la pression sur lui, ils le forceront à sortir mentalement du match ; ratant des lancers ou pire, perdant des ballons que le playmaker Safety Ha Ha Clinton-Dix sera ravi de récupérer.

Les Packers ont d’ailleurs tout intérêt à venir presser le QB car on touche à leur plus gros problème : l’arrière-garde décimée par les blessures. Avec Odell Beckham Junior (1367y, 10 TDs) et Sterling Shepard  (8 TDs), surtout si Victor Cruz peut enfin réémerger, les Giants ont des armes pour faire mal à une couverture de Green Bay qui ne sait plus où donner de la tête avec les blessures. Damarious Randall est incertain (comme son niveau) et Quinten Rollins est absent ; derrière un LaDarius Gunter belle surprise de la saison, Micah Hyde et le couteau suisse Morgan Burnett pourraient de nouveau se retrouver à dépanner. Gunter avait d’ailleurs fait un bon match contre OBJ pendant la saison régulière, mais le receveur reste une menace énorme à surveiller pendant toute la rencontre.

Une des inconnues de ce match sera le jeu de course des Giants. Il a été absent la grande majorité de la saison, mais il a reçu un petit coup de fouet à la fin grâce à l’acclimatation du rookie Paul Perkins aux côtés de Rashad Jennings. Il est sûr que New York voudrait avancer au sol pour manger le chronomètre à l’extérieur, et pour cela il va falloir créer des trous au sein d’un front-7 de Green Bay qui est un peu retombé depuis son début de saison en boulet de canon, mais qui reste efficace malgré tout. Jethro Pugh, Weston Richburg et John Jerry devront déplacer Mike Daniels, Letroy Guion et bloquer Jake Ryan pour permettre à l’offensive terrestre de gagner des yards.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Aaron+Rodgers+New+York+Giants+v+Green+Bay+1vOTl-qpxSLl.jpgCependant, bien évidemment, le duel qui va attirer tous les regards lors de ce match est celui entre l’attaque des Packers et la défense des Giants. Green Bay est redevenu une machine à avancer (2e taux de conversion de 3e tentative, 4e en temps de possession) et à marquer (5e en TDs, 10e en redzone). En face, New York est 2e en points encaissés, 1er en TDs encaissés, 3e en taux de conversion de 3e tentative autorisée et 1ère en redzone ! La tâche s’annonce donc ardue pour un Aaron Rodgers qui a remis la quatrième vitesse, terminant à 4428 yards et 40 TDs pour 7 INTs. Il est parfaitement assisté par une OL excellente en protection, menée par les deux Tackles David Bakhtiari et Bryan Bulaga, ce qui pourrait poser quelques problèmes à un pass-rush des Giants sous-dimensionné et qui n’aura pas JPP ; Olivier Vernon devra mener la charge pour, sinon sacker Rodgers, le contenir absolument dans la poche et l’empêcher de prolonger les actions ou de courir lui-même.

D’autant plus que le pass-rush pourrait avoir la possibilité de sacker le #12 car l’arrière-garde fait un énorme travail cette saison. Le duo Janoris Jenkins – Dominique Rodgers-Cromartie est redoutable (39 passes défendues, 11 INTs à eux deux), le rookie Eli Apple progresse et Landon Collins fait une saison stratosphérique (125 plaquags, 4 sacks, 13 passes défendues, 5 INTs) ; ils promettent d’en faire voir de toutes les couleurs aux receveurs de Green Bay. Jenkins va devoir éteindre un Jordy Nelson retrouvé (1257y, 14 TDs), surtout aux abords de l’endzone, alors que Davante Adams et Randall Cobb ou le surprenant Geronimo Allison vont chercher à se démarquer pour leur QB. Néanmoins, les Giants devront surtout se méfier de celui qui pourrait être la plus grande menace : le Tight End Jared Cook ; New York n’est pas à l’aise en couverture des TEs cette saison et c’est exactement pour ce genre de match que Green Bay l’a signé.

Les visiteurs savent également que si Eddie Lacy n’est plus là, ce n’est pas pour autant qu’il faut sous-estimer le jeu au sol des Packers. Aaron Ripkowski sort de son meilleur match contre Detroit, Ty Montgomery reste toujours dangereux, et Aaron Rodgers peut y aller de son scramble personnel. En face, le Defensive Tackle Damon Harrison a également été une sacrée pioche en offseason, et avec Johnathan Hankins ils devront batailler contre l’intérieur de l’OL mené par T.J. Lang pour empêcher les locaux de mettre en place cette composante de leur jeu qui leur permet de grignoter le temps inexorablement, surtout quand ils sont devant au score.

http://www.bigblueunited.com/wp-content/uploads/2015/10/Giants-Packers-NFC-Champ.jpgTout va reposer littéralement sur les deux défenses : celle des Giants peut-elle harasser Rodgers comme elle l’avait fait en 2011 pour le faire redescendre de son nuage, ou au pire se reposer sur son excellente solidité en redzone pour limiter la casse ? Celle des Packers peut-elle tenir suffisamment avec une arrière-garde patchwork pour ne pas mettre l’attaque dans un trop grand trou ? Il va sans dire que les turnovers seront cruciaux, surtout que Green Bay n’a commis aucune perte de balle depuis sa série de victoires.