Gameday : Conference Championship

Gameday 2015

 

#4 Green Bay Packers @ #2 Atlanta Falcons

 

Auteur P.G.
Date et Heure Française Dimanche 22 Janvier, 21:05
Lieu Georgia Dome
Titre Quelle défense tiendra le mieux ?
Prévision Météo Stade couvert
Match saison régulière Atlanta, 33-32 (Week 8)

 

C’est en effet la question que l’on peut se poser lorsqu’on se rappelle, non seulement du match de saison régulière, mais de la confrontation précédente en saison régulière (43-37 en 2014) et de la dernière confrontation en playoffs (48-21 en 2010). Vous pouvez être sûrs que les Falcons présents en 2010 n’ont pas oublié ce Divisional Round : Atlanta avait terminé #1 de la NFC et se présentait comme le favori contre Green Bay passé par un trou de souris en playoffs… avant de subir la foudre d’un certain #12 en route pour le Super Bowl.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Aaron+Rodgers+Green+Bay+Packers+v+Atlanta+TFsGzb5MXazl.jpgCe sera la mission principale de la défense des Falcons pour le dernier match au Georgia Dome : freiner au maximum Aaron Rodgers qui l’a souvent pris pour son terrain de jeu personnel (75%, 338 yards par match, 10 TDs et 0 INT) même s’il est vrai qu’il n’est qu’à deux victoires sur quatre matchs. Toujours sur sa lancée même s’il a été intercepté contre Dallas, Rodgers va encore être la menace #1 pour les locaux qui devront tenter de lui mettre la pression sans Adrian Clayborn ; c’est dommageable car il était le deuxième meilleur sackeur de l’équipe. C’est donc à Vic Beasley, Brooks Reed et peut-être un bon blitz bien senti de venir battre une ligne offensive des Packers toujours aussi solide avec David Bakhtiari et Bryan Bulaga pour contrer les deux précités.

Le doute commence à s’installer pour l’attaque de Green Bay quand on voit les dégâts d’une saison déjà très longue avec la bye week en Week 4 et un Wild Card à jouer : Jordy Nelson (WR#1), Davante Adams (WR#2) et Geronimo Allison (WR#4) sont incertains pour le match ; et même s’ils jouent, à quelle capacité seront-ils ? Randall Cobb, Ty Montgomery et le Tight End Jared Cook n’en seront que plus importants dans le jeu de passe, surtout que les trois n’étaient pas là lors du match de saison régulière, mais on ne peut s’empêcher de penser que cela risque de peser lourd. De plus, si la couverture d’Atlanta manque évidemment Desmond Trufant et qu’elle peut être prise à défaut, il faut reconnaître qu’elle fait un travail vraiment intéressant avec le quatuor formé de Jalen Collins, Robert Alford, Keanu Neal et Ricardo Allen. Neal notamment sera important pour bloquer Cook qui transforme le jeu aérien de Green Bay par sa présence.

Comme souvent, les Packers devraient utiliser le jeu au sol comme complément, ce qui risque d’être encore plus accentué avec l’incertitude de la participation de Christine Michael, et l’emploi de Montgomery comme receveur s’il y a trop d’absents chez les cibles de passe ; cela laisserait Aaron Ripkowski comme seul coureur « de formation ». Néanmoins, Grady Jarrett, Paul Worrilow et l’excellent rookie Deion Jones devront faire attention à ne pas être pris de court, car si le jeu au sol de Green Bay avance, cela permettra d’avancer inexorablement en laissant le meilleur candidat au MVP sur le banc.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Matt+Ryan+Atlanta+Falcons+v+Green+Bay+Packers+X1Ikhhd2qz1l.jpgCar on a peut-être tendance à l’oublier en listant les QBs du Final Four vu son manque de titres et d’expérience en playoffs, mais Matt Ryan fait une saison époustouflante à bien des égards et devrait enlever le titre de meilleur joueur. Et contrairement à Rodgers, il aura pour sûr le maximum d’armes offensives à sa disposition. Cela commence par sa ligne offensive qui a passé un palier avec l’acquisition du Centre Alex Mack pour en faire une unité d’une grande solidité. Un des duels qu’il faudra suivre, bien entendu, est celui des cousins Matthews avec Clay le pass-rusher contre Jake le Left Tackle, mais il ne faut pas oublier les autres : Matthews et Ryan Schraeder devront contenir un Nick Perry redoutable malgré son plâtre et un Julius Peppers pour qui c’est peut-être la dernière chance d’avoir une bague.

Et le pass-rush des Packers a intérêt à arriver, ou du moins à dérégler le bras de Ryan, sinon le duel le plus inquiétant pour les visiteurs pourrait se matérialiser : les receveurs d’Atlanta contre les arrières de Green Bay. Julio Jones avait été rapidement blessé en Week 8, et s’il est vrai que sa blessure est toujours présente et peut s’aggraver, il a les armes pour dominer un LaDarius Gunter Cornerback-#1-par-la-force-des-choses. Il est possible que le Safety Ha Ha Clinton-Dix vienne aider Gunter sur Houlio, mais dans ce cas cela pourrait laisser Mohamed Sanu et le remuant Taylor Gabriel dans des situations favorables contre Damarious Randall et Micah Hyde. Sans oublier Aldrick Robinson, Justin Hardy ou le Tight End Levine Toilolo pour mixer un peu les choses ; les Packers ne sont pas totalement démunis (ils ont failli réussir plusieurs INTs lors du match de saison régulière), mais si jamais le patron de l’arrière-garde Morgan Burnett est indisponible, une tâche déjà compliquée pourrait virer à l’impossible sans mettre la pression sur Ryan ou capitaliser sur la moindre erreur.

Sachant qu’en plus, les visiteurs ne devront pas être obnubilés par le jeu aérien : trop de ressources concentrées sur la couverture vont ouvrir les portes au fantastique duo de coureurs Tevin ColemanDevonta Freeman. Capables de gagner des yards au sol, ils peuvent également recevoir le cas échéant, ce qui rend l’attaque d’Atlanta quasiment indéfendable. Mike Daniels et Letroy Guion vont devoir essayer de casser la ligne offensive pour freiner l’attaque terrestre, alors que Jake Ryan et Joe Thomas vont devoir plaquer et couvrir les deux énergumènes.

http://www2.pictures.zimbio.com/gi/Green+Bay+Packers+v+Atlanta+Falcons+LiufeX34Fogl.jpgIl y a une très forte possibilité que ce match, comme celui de Week 8, soit à celui qui aura la balle en dernier. Néanmoins, il est logique de voir Atlanta comme favori : l’équipe est quasiment à 100% (à part Trufant et Clayborn), l’attaque est plus explosive et la défense semble passer à un niveau supérieur. Néanmoins, les Packers sont spécialistes pour s’adapter à un adversaire déjà rencontré pendant la saison, et ils ont démontré qu’il ne fallait jamais les enterrer ; les Falcons savent que cela demandera toute leur capacité pour accéder à leur deuxième Super Bowl. Les pertes de balle seront cruciales, et un stop en redzone pourrait faire toute la différence.

 

#3 Pittsburgh Steelers @ #1 New England Patriots

 

Auteur Supychou
Date et Heure Française Lundi 23 Janvier, 00:40
Lieu Foxboro Stadium
Titre Habituelle habitude
Prévision Météo Couvert
Match saison régulière New England, 27-16 (Week 7)

 

Cela ne surprendra personne, on retrouvera une nouvelle fois un QB familier au Super Bowl du côté de l’AFC. Si les New England Patriots ont un avantage psychologique certain sur leur adversaire (un certain #12 n’a jamais perdu contre Pittsburgh à Foxboro en quatre matchs), les Steelers ont montré qu’ils avaient retrouvé une bonne défense pour aider leur attaque flamboyante. Quoiqu’il en soit, cette finale de conférence devrait tenir toutes ses promesses.

https://s3media.247sports.com/Uploads/Assets/829/65/6_5065829.pngLes Steelers semblent monter en puissance petit à petit et vont espérer faire tomber l’ogre de l’AFC pour aller chercher une nouvelle place au Super Bowl. Cela pourrait sembler ahurissant mais c’est bien la forme de Ben Roethlisberger qui laisse planer quelques doutes. Si le QB est toujours capable de performer à un très haut niveau, ses dernières prestations lors de ces playoffs (2 TDs, 3 INTs) font craindre le pire. Il devra limiter les turnovers lors de ce match, bien protégé par une O-Line parmi les meilleures de NFL. Et à moins que Trey Flowers ne continue son ascension, le pass-rush des Patriots pourrait être assez limité.

Pour que le QB limite les erreurs, Antonio Brown devra encore faire son show en prenant la plupart des réceptions et yards de l’attaque (232y, 2 TDs en playoffs). La mauvaise nouvelle, c’est que Ladarius Green a une nouvelle fois peu de chances de jouer. La bonne, c’est que le rookie Jesse James fait une saison correcte et se montre de plus en plus durant ces playoffs. Avec un Eli Rogers qui est l’élément à ne pas oublier, les Steelers ont de quoi faire pour avancer par les airs. Mais en face, il faudra réussir à passer une des meilleures secondaries de NFL avec l’habituel Devin McCourty (5 plaquages, 1 passe défendue, 1 INT) et un Logan Ryan qui est parti sur des bases phénoménales lors de ces playoffs (3 passes défendues, 1 INT, 1 sack). Un vrai défi pour Pittsburgh.

C’est là que le matchup du jour arrive : Le’Veon Bell vs Dont’a Hightower. On n’est plus surpris, mais Bell nous fait des matchs extraordinaires dans ces playoffs ; à tel point qu’il est le premier joueur à courir pour 150+y lors de deux matchs consécutifs (337y, 2 TDs !). Mais les Patriots ont sûrement un des joueurs les plus capables de limiter le RB avec Hightower. Outre sa capacité à arrêter les courses, le LB est aussi capable de couvrir les RBs adverses afin de les éliminer rapidement de l’équation offensive. Une grosse attaque face à une bonne défense sous-côtée, le mélange parfait pour faire des étincelles.

https://cbsboston.files.wordpress.com/2016/10/625-tom-brady-patriots-steelers1.jpg?w=625Les Patriots ont gagné leur premier match de playoffs assez facilement mais devront faire bien mieux face à une vraie attaque. Pour y parvenir, il faudra tout d’abord avoir un Tom Brady de saison régulière et non à celui du Wild Card Round (2 TDs, 2 INTs). Mais l’espoir est de mise pour les Patriots, car Brady propose des stats folles face aux Steelers de Tomlin (19 TDs, 0 INTs en 6 matchs !!!) et l’OL devrait bien le protéger. Mais attention au vieux renard James Harrison qui ne manque jamais une occasion pour se montrer (2,5 sacks) et qui mène un pass-rush retrouvé à Pittsburgh.

Pour les receveurs, les Patriots ont le choix des cibles, Brady ne faisant (presque) pas de préférence. Que ce soit Julian Edelman (137y), Chris Hogan ou un autre, ce ne sont pas les atouts qui manquent, surtout que Martellus Bennett et Malcolm Mitchell ne se sont pas encore montrés lors de ces playoffs. C’est là que les Steelers pourraient pêcher car, bien que la secondary soit en nette progression, cela reste encore trop juste face aux grands QBs. Artie Burns et William Gay vont devoir s’assurer que les Patriots ne s’enflamment pas trop vite.

Au sol, les Patriots menacent toujours un peu plus. Déjà parce que LeGarrette Blount est un bulldozer pouvant écraser une défense à tout moment, mais surtout parce que le retour de Dion Lewis a été remarqué, le joueur enchaînant les phases de jeu intéressantes (1 TD en réception, 1 TD au sol et 1 TD sur retour de kickoff contre Houston). Le duo de LBs Lawrence Timmons – Ryan Shazier a montré qu’il est parfaitement complémentaire, ayant redonné des couleurs à un front-7 qui semblait perdu depuis un bon moment. Finalement, les Patriots ont une super arme et plein de petites armes, alors que les Steelers feront marcher le concept d’arme « ensemble » avec une défense ayant faim de reconnaissance.

http://www.patriots.com/sites/patriots.com/files/styles/borealis_no_limit_respondmedium/public/assets/images/2013/500x305-thumbnails/380-20131103-pats-steelers-lineup.jpg?itok=G5vm-Mi_&timestamp=1440762011Les Patriots semblent un poil au dessus grâce à une équipe quasiment sans point faible, et jouant à domicile face à leur « ennemi » favori. Mais les Steelers veulent retourner au Super Bowl et voudront montrer que leur attaque peut vaincre n’importe quelle équipe. En tout cas, l’AFC sera représentée par un QB ayant l’habitude de l’événement : depuis 2001, Brady, Big Ben et Peyton Manning ont trusté les titres AFC avec 14 sur 16 (en comptant celui-ci) ; seul Rich Gannon (2002) et Joe Flacco (2012) ont joué les intrus.