Steelers : Création de la Chuck Noll Foundation

Dès que l’on parle de Chuck Noll dans la NFL et particulièrement à Pittsburgh, on parle d’une légende. Mais le Head Coach de la dynastie des années 1970 n’était pas seulement important sur la touche : il a été un des premiers membres de la NFL à questionner le corps médical sur l’impact des commotions chez les footballeurs.

Ce n’est donc pas une surprise de voir les Steelers annoncer la création de la Chuck Noll Foundation for Brain Injury Reseach, une fondation visant à aider la recherche pour la prévention, le diagnostic et le traitement des traumatismes au cerveau qu’entraîne la pratique du sport (quel qu’il soit, pas uniquement le football) ; le CTE est bien évidemment visé directement. La franchise a promis de verser un million pour son lancement.

Il est ironique de remarquer que cela intervient tout juste après la parution, sur SI.com, d’un article sur l’état du football aux États-Unis, avec entre autres la question de la violence actuelle dans le sport… ou pour être plus précis, du manque de violence. On entend souvent que le sport est devenu soft à cause de toutes les nouvelles règles par rapport à la sécurité des joueurs. Certains se demandent même s’il n’y aurait pas un marché pour une alternative revenant à un style de jeu old school (i.e. plus brutal). Il ne fait pas de doute que certains fans seraient largement pour.

Ce sont probablement les mêmes fans qui ont fait capoté la XFL en 2002, dont c’était exactement le credo, par manque d’affluence. Pourquoi ? Parce que la qualité de jeu était trop mauvaise. Il se trouve que les meilleurs talents iront quoi qu’il arrive en NFL, parce que c’est le must en football. Ceux qui pensent que ces fans old school veulent voir du football violent se mettent le doigt dans l’oeil (y compris ces fans eux-mêmes) : ils veulent avant tout voir du BON football.

Et, au passage, la NFL ne bannit pas les gros chocs, juste ceux à la tête ou portés avec le casque. Demandez à Earl Thomas et au Gronk’ : violent, spectaculaire et parfaitement légal. Et, encore une fois, on peut reparler des plaquages style rugby…