Fiche Légende : Orlando Pace

#76 – Offensive Tackle

 

OrlandoPace

 

Présentation

 

GENERALITÉS
Nom complet Orlando Lamar Pace
Date de Naissance 4 Novembre 1975
Lieu de Naissance Sandusky, Ohio
Date de Décès
Lieu de Décès
CARRIÈRE
Lycée Sandusky, Ohio
Université Ohio State
Draft 1er tour de 1997 (#1)
Equipes Saint-Louis Rams (1997-2008)
Chicago Bears (2009)
Statistiques 13 saisons
169 matchs – 165 comme titulaire
7 fumbles recouvrés
HONNEURS
Pro-Bowls 7 (1999-2005)
All-Pro 4 (1999-2001, 2003)
Performances notables
Récompenses 1 bague de champion (1999)
Membre de l’équipe NFL des années 2000
Hall Of Fame Classe de 2016

 

Biographie

 

En 1996, l’Université d’Ohio State a une chance de réaliser ce que personne n’a jamais fait : avoir un Offensive Lineman vainqueur du prestigieux Heisman Trophy. Elle décide de mettre le paquet sur l’opération marketing dans un style très particulier : son joueur, Orlando Pace, est un monstre qui domine physiquement et techniquement tous ses adversaires ; son mouvement favori est le pancake block qui porte bien son nom : il attrape l’adversaire et le repousse jusqu’à le mettre sur le dos, le retournant comme une crêpe. L’Université décide alors d’éditer un magnet Pace Pancake et même de produire une vidéo dans laquelle le jeune homme explique comment faire des crêpes ; dans une cuisine et sur un terrain. Pace ne finira que quatrième, mais l’essentiel est ailleurs puisque c’est la première fois depuis 1972 qu’un Offensive Lineman se place aussi haut.

OrlandoPacePancakeOrlando Pace naît en novembre 1975 à Sandusky, dans l’état d’Ohio. Rapidement le jeune garçon grandit et possède un gabarit supérieur à la moyenne ; ses qualités athlétiques le poussent à essayer plusieurs sports. Lorsqu’il entre au lycée de Sandusky, il s’inscrit en basketball et football, même si sa mère ne veut pas le voir y jouer par peur des chocs. Pace démontre rapidement que s’il est grand, il sait également être rapide et agile : il malmène ses adversaires sur le gridiron où il joue sur les deux lignes (offensive et défensive), et il accumule les points sur les parquets comme Centre. Il est alors remarqué par les Universités pour sa combinaison de capacités très intéressantes.

Le gentil géant reçoit plusieurs offres, mais étant de l’Ohio, il y a une destination qui s’impose d’elle-même : l’Université d’Ohio State. Pace rejoint les Buckeyes en 1994 et devient un titulaire immédiat comme Left Tackle alors qu’il n’est qu’en première année, ce qui arrive très rarement à OSU. Il progresse à vue d’oeil dans sa technique et impressionne tous les spécialistes : on n’avait encore jamais vu un jeune homme de sa corpulence (2m00 et 150 kilos) avoir un tel mélange de puissance, vitesse et agilité (il court le 40 yards en moins 5 secondes). Il est voté deux fois All-American (1995 et 1996), devient le premier sophomore à remporter le Lombardi Award du meilleur Lineman ou Linebacker et devient également le premier à le remporter deux fois (1995 et 1996) ; il rafle également l’Outland Trophy du meilleur Lineman en 1996. Comme dit en introduction, il est donc également en lice pour le Heisman mais ne finit que quatrième, même si c’est un exploit pour un joueur à son poste.

Orlando PaceSa saison 1996 est tellement dominatrice que Pace décide de ne pas attendre son année de senior pour se déclarer éligible à la draft NFL ; il entre en 1997 comme un des prospects les plus attendus. Il devient même le #1 lorsqu’un certain Quarterback de Tennessee décide, lui, de rester faire son année senior (nul autre que Peyton Manning). Se pose alors une question pour l’équipe qui drafte en premier cette année-là, les New York Jets : prennent-ils Pace alors qu’ils ont déjà un Left Tackle favori (Jumbo Elliott), ou en profitent-ils pour échanger et récupérer des choix supplémentaires ? Le choix est fait la veille de la draft : les Jets échangent le #1 avec les Rams contre le premier, troisième, quatrième et septième tour de draft de Saint-Louis. La franchise du Missouri, qui vient de nommer Dick Vermeil comme Head Coach, a besoin de talent un peu partout et ne peut laisser passer Pace qu’elle choisit ; c’est la première fois depuis 1968 et le Hall Of Famer Ron Yary qu’un Offensive Lineman est sélectionné en premier.

Pace devient rapidement titulaire sa première saison, même si l’équipe continue de décliner en 1997 (5-11) et 1998 (4-12). Mais tout cela va changer dès 1999 avec notamment les arrivées du coureur Marshall Faulk ou du receveur Torry Holt. A la surprise générale, et grâce à une ligne offensive redoutable dans laquelle le Left Tackle est étincelant, le Quarterback remplaçant Kurt Warner mène une attaque de jeu vidéo renommée le Greatest Show On Turf qui réécrit ce qu’il est possible de faire en termes de yards et points. Pace est le protecteur de cette escouade qui va produire trois MVPs consécutifs (Warner 1999 et 2001, Faulk 2000), imposant sa force, son agilité et sa technique aux Defensive Linemen adverses ; il n’est pas surprenant qu’il commence une moisson de votes Pro-Bowl et All-Pro.

Grâce à cette collection de talents, les Rams réussissent un retournement spectaculaire en 1999, passant de 4-12 à 13-3 et remportant la victoire finale au Super Bowl XXXIV contre les Titans. Deux ans plus tard la franchise retourne au Super Bowl, mais cette fois elle est défaite par les Patriots qui démarrent leur dynastie. 2002 marque la première année où Pace rate des matchs sur blessure, mais il revient rapidement à son poste en 2003 et fait toutes les saisons jusqu’en 2005, bien qu’il rate la majorité de la présaison pour des holdouts en 2003 et 2004. S’il continue de récolter les accolades personnelles, il ne retrouve plus la même réussite collective alors que l’équipe retombe lentement dans la médiocrité.

OrlandoPaceGSOTPace connaît sa première blessure grave (avec mise sur IR) au milieu de la saison 2006, puis il rate toute la saison 2007 suite à une blessure lors du match d’ouverture. S’il revient en 2008 et fait une bonne saison, ses blessures et son poids dans le Salary Cap finissent par être rédhibitoires pour les Rams qui le libèrent. Il signe un an à Chicago mais ne fait qu’une partie de la saison, mis sur la touche pour un problème à l’aine. A la fin de l’exercice, il décide de prendre sa retraite à 34 ans.

Le #76 aura joué 13 saisons en NFL et protégé une des attaques les plus explosives de l’histoire de la ligue. Il aura permis à sept Quarterbacks d’atteindre 3000+ yards sur une saison, dont trois 4000+ yards, et sept coureurs d’atteindre 1000+ yards sur une saison. Nominé dans l’équipe des années 2000 de la NFL, il n’était qu’une question de temps avant qu’il ne soit intronisé au Hall Of Fame : il aura chuté une seule année comme finaliste, en 2015, avant d’être élu en 2016.

Il profite désormais de sa retraite pour continuer de signer des autographes, lire à des élèves et être un assistant coach d’une équipe de basket de Little League (9-13 ans). Le meilleur compliment est sans doute donné par son ancien partenaire receveur Isaac Bruce :

Big O était le seul joueur qu’on ne pouvait pas remplacer. On pouvait probablement remplacer T-Holt (Torry Holt) pour quelques matchs, moi, Kurt (Warner) ou Marshall (Faulk) pour quelques matchs. Mais si Big O tombait, c’était dur. Comment faisait-on pour jouer notre jeu offensif ? C’était impossible.