Fiche Légende : Randall McDaniel

#64 – Offensive Guard

 

 

Présentation

 

GENERALITÉS
Nom complet	Randall Cornell McDaniel
Date de Naissance	19 Décembre 1964
Lieu de Naissance	Phoenix, Arizona
Date de Décès	–
Lieu de Décès	–
CARRIÈRE
Lycée	Avondale Agua Fria, Arizona
Université	Arizona State
Draft	1er tour de 1988 (#19)
Equipes	Minnesota Vikings (1988-1999) Tampa Bay Buccaneers (2000-2001)
Statistiques	14 saisons 222 matchs – 220 comme titulaire 2 fumbles recouvrés
HONNEURS
Pro-Bowls	12 (1989-2000)
All-Pro	9 (1990-1998)
Performances notables	–
Récompenses	Membre de l’équipe NFL des années 1990 Membre du Vikings Ring Of Honor
Hall Of Fame	Classe de 2009

 

Biographie

 

Pour connaître Randall McDaniel, il faut surtout demander à ceux qui le connaissent : le Guard n’est pas du genre à s’étaler sur sa carrière ou sur sa vie. Athlète hors norme, il a connu beaucoup de succès sur le gridiron et autres terrains de sport, et pourtant, d’après lui, sa plus grande réussite est de n’avoir jamais raté un jour d’école jusqu’au lycée. C’est tout ce qu’il est besoin de savoir sur le Hall Of Famer, et sur l’homme : calme, silencieux, fiable et utilisant ses capacités au maximum pour aider son prochain, que ce soit ses partenaires de la ligne offensive, son coureur, son Quarterback… ou les enfants qu’il éduque.

Randall McDaniel naît en décembre 1964 dans la ville d’Avondale en Arizona. Il grandit très tôt et dépasse rapidement les autres enfants de son âge ; pendant que ceux-ci s’adonnent au joie du Pop Warner Football, le football pour les plus jeunes, lui doit se rabattre sur d’autres sports avec des enfants plus âgés, comme le basketball par exemple. C’est d’ailleurs pour cela que McDaniel, quand il entre au lycée d’Agua Fria, s’inscrit dans à peu près toutes les disciplines, sauf le football ; il intègre les équipes de basket, baseball et athlétisme.

Il lui faudra attendre sa deuxième année pour que les coaches de l’équipe de football l’incitent à les rejoindre. Il démarre comment Tight End remplaçant mais va également jouer en défense comme Defensive Lineman. Les capacités athlétiques du jeune garçon font fureur : non seulement il est un athlète redoutable, courant le 100 mètres en 10,64 secondes (record de l’établissement) et se démarquant dans les épreuves de lancer (poids, disque), mais c’est surtout au basket qu’il domine en position de Centre. Ses performances sur le parquet attirent l’attention, néanmoins il va décider d’opérer un changement de cap.

Étant né dans l’Arizona, McDaniel se dirige vers l’Université d’Arizona State pour continuer son cursus. C’est alors qu’il décide de laisser tomber l’athlétisme et le basket pour se tourner entièrement vers le football, un sport qui n’était pas son premier choix au lycée. De suite, les coachs de l’équipe s’aperçoivent des qualités énormes du jeune homme qui pourrait presque jouer à n’importe quelle position sur le terrain (sauf peut-être Quarterback). Ils décident de le placer à sa meilleure position, sur la ligne offensive ; ils ne se sont pas trompés : il fait partie d’une unité redoutable qui permet aux Sun Devils de participer à trois Bowls en quatre ans, dont la toute première victoire au Rose Bowl pour la saison 1986-1987. Reconnu par ses pairs, McDaniel est élu deux fois All-American et remporte le Morris Trophy du meilleur Lineman de la conférence Pac-10.

Après cette réussite universitaire, il va sans dire qu’il est sur les radars de toutes les franchises NFL quand il entre dans la draft de 1988. Il est choisi en 19e position par les Vikings du Minnesota et fait alors connaissance avec sa nouvelle équipe, coachée par Jerry Burns. Il gagne d’office sa place en tant que Guard, et il ne la lâchera plus jamais, ratant seulement deux matchs en 14 ans de carrière. Bien que les Quarterbacks (Wade Wilson, Rich Gannon, Jim McMahon, Warren Moon, Brad Johnson…) et les coureurs (Darrin Nelson, Herschel Walker, Terry Allen, Scottie Graham…) changent derrière lui, il continue de protéger et d’ouvrir des brèches en punissant littéralement les Defensive Linemen adverses, alors que ce devrait être l’inverse. Et tout cela, malgré une position de départ assez particulière, vestige d’une genouillère un peu gênante suite à une blessure (cf image-titre).

A part sa première année en tant que rookie (et sa dernière), il est élu chaque année au Pro-Bowl, et neuf années de suite comme All-Pro. Formant une aile gauche redoutable avec son coéquipier et futur Hall Of Famer Tackle Gary Zimmerman, il aide plusieurs coureurs à atteindre la barre des 1000 yards en saison, et plusieurs Quarterbacks à amasser 3000 yards. Malgré son âge avancé (35 ans), il aide à sécuriser une attaque qui atteint son apogée en 1999, quand le quatuor Randall Cunningham – Robert Smith – Randy Moss – Cris Carter écrabouille la ligue de son talent : les Vikes terminent 15-1 en marquant 554 points, record de l’époque. Malheureusement, Minnesota est cruellement éliminé en finale NFC et McDaniel rate sa chance de gagner une bague.

Cette année faste marque d’ailleurs la fin de sa collaboration avec la franchise du nord. Il est un temps pressenti pour boucler la boucle en venant jouer pour les Cardinals d’Arizona, mais il signe finalement à Tampa Bay où il fait deux années complètes de plus, en profitant pour scorer un touchdown à la réception. Il prend sa retraite en 2002, à 38 ans, avec le sentiment du devoir accompli : 222 matchs joués sur 224 possibles et une durabilité exceptionnelle. Lorsque son ancien partenaire Zimmerman accède au Hall Of Fame en 2008, il est déjà sûr que McDaniel n’attendra pas très longtemps pour l’y rejoindre, ce qui a lieu l’année suivante.

Entre temps, McDaniel est revenu à une autre passion : l’éducation. C’est un sacerdoce qui a commencé pour lui dès son entrée à l’Université, où il aidait des jeunes à lire et écrire. Dès la fin de sa carrière il reprend cette initiative et enseigne dans les écoles de l’état du Minnesota ; il a un statut de professeur remplaçant mais il utilise toutes les opportunités pour aider les jeunes enfants à bien grandir dans la vie et à faire une différence. Et si vous lui demandez de quelle carrière il est le plus fier, il vous répondra probablement celle-là.