Fiche Franchise : Carolina Panthers

500-Panthers

 

Présentation

 

Généralités

 

Création 1993
Division NFC South
Stade Bank Of America Stadium
Propriétaire David Tepper
Président Tom Glick
Manager Général Dan Morgan
Head Coach Dave Canales
Titres Aucun
Site Internet http://www.panthers.com/

 

Introduction

 

Les Carolina Panthers (surnommés aussi « Cats ») sont situés à Charlotte, dans l’état de Caroline du Nord. L’équipe est arrivée dans la ligue en même temps que les Jacksonville Jaguars pour la saison 1995. Elle a été versée dans la NFC West, jusqu’à ce que l’arrivée des Texans en 2002 la déplace dans la NFC South.

Les Panthers ont connu des résultats en dents de scie, mais ils ont déjà participé à deux Super Bowls en 2003 et 2015, malheureusement perdus.

 

Uniforme et Mascottes

 

Les Panthers utilisent les couleurs « Panther blue » (proche du turquoise), gris, blanc et noir.

  • Tenue couleur : maillot noir – épaules turquoise – numéro blanc – pantalon gris – socks noir.
  • Tenue blanche : maillot blanc – épaules turquoise – numéro noir – pantalon blanc – socks turquoise.
  • Tenue alternative : maillot turquoise – épaules noir – numéro blanc – pantalon gris – socks noir

Leur mascotte s’appelle « Sir Purr » : en anglais to purr veut dire « ronronner ». C’est une panthère noire anthropomorphique qui porte le maillot #00. À noter que Sir Purr a créé une controverse en 1996 contre les Steelers : lors d’un punt il a recouvert la balle pour célébrer alors qu’elle était toujours vivante, ce qui a donné un touchback.

 

Membres du Hall Of Fame

 

2022 – Sam Mills
2024 – Julius Peppers

 

Numéros retirés

 

51 – Sam Mills

 

Stade

 

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Les Carolina Panthers jouent au Bank Of America Stadium.
Il a été inauguré le 14 Septembre 1996.
Il peut contenir 74.455 places.

 

L’histoire de la franchise

 

Sommaire

 

  1. Arrivée du football professionnel à Charlotte (1993-1994)
  2. Démarrage en trombe et descente aux enfers (1995-2001)
  3. Les Cardiac Cats (2002-2003)
  4. Fox et les montagnes russes (2004-2010)
  5. « Cam »rolina (2011-2015)
  6. De Cam à CMC (2016-2022)
  7. Dans l’inconnu (2023)

 

Arrivée du football professionnel à Charlotte (1993-1994)

 

Suite à l’arrivée des Charlotte Hornets de la NBA dans la ville de Caroline du Nord en 1987, l’ancien joueur des Colts de Baltimore et propriétaire d’une chaîne de restaurants Jerry Richardson veut également y faire venir le football professionnel. Avec le soutien du gouverneur et après plusieurs expérimentations fructueuses de la NFL en pré-saison auprès du public de l’état, lorsque la ligue décide d’accorder deux franchises supplémentaires en 1993, elle donne la première à Charlotte (la seconde va à Jacksonville).

Panthers-JerryRichardsonRichardson en devient le propriétaire, et son fils Mark le président ; c’est lui qui décide de la nommer « Panthers », et qui crée également les couleurs de l’uniforme. Il faut ensuite trouver un stade, un General Manager, un Head Coach et les joueurs pour constituer l’équipe. Le stade sera celui du Memorial Stadium pendant la première saison en 1995, avant d’inaugurer la nouvelle enceinte l’année suivante. Le General Manager est le futur Hall Of Famer Bill Polian qui a déjà fait merveille avec les Bills des années 1990. Le Head Coach est le Coordinateur Défensif de Pittsburgh, Dom Capers.

En ce qui concerne les joueurs, la franchise d’expansion (ainsi que sa jumelle des Jaguars de Jacksonville) va bénéficier d’un avantage que n’avait pas les précédentes : la Free Agency. Ajoutée à la draft classique et la draft d’expansion, dans laquelle les Panthers choisissent parmi une liste des joueurs disponibles dans les autres équipes, elle permet au nouveau club de marier vétérans cherchant à rebondir avec rookies motivés à percer dans la NFL.

Le Quarterback Kerry Collins et le Cornerback Tyrone Poole arrivent par la draft, alors que le Quarterback Frank Reich, les receveurs Don Beebe & Mike Carrier, le Kicker John Kasay ou le futur Hall Of Famer Linebacker Sam Mills signent en Free Agency. Kerry Collins est nommé de suite comme titulaire, avec Reich en backup.

 

Démarrage en trombe et descente aux enfers (1995-2001)

 

L’équipe est versée dans la NFC West avec les 49ers de San Francisco, les Rams de Saint-Louis, les Saints de New Orleans et les Falcons d’Atlanta. Avec ce mélange de vétérans et de rookies, les Panthers finissent leur première saison NFL avec un record de 7-9, ce qui constitue un record de victoires pour une nouvelle équipe en NFL.

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Muhsin Muhammad

Et la ligue n’a encore rien vu, car les Panthers continuent de se renforcer en 1996 : la draft apporte le remuant receveur Muhsin Muhammad, alors que la Free Agency apporte le Quarterback Steve Beuerlein de Jacksonville, le Linebacker Kevin Greene de Pittsburgh, le Tight End Wesley Walls de New Orleans et le Cornerback Eric Davis de San Francisco. La franchise inaugure son tout nouveau Ericsson Stadium par une saison impressionnante : la défense est intraitable, et même si l’attaque n’est pas toujours au rendez-vous, elle fait le travail pour propulser Carolina à un record de 12-4, remportant son premier titre de division et accédant aux playoffs seulement dans sa deuxième année d’existence ! Cela permet à Capers d’être élu Coach Of The Year.

Leur premier match de playoffs n’est pas une sinécure : les Panthers reçoivent en Divisional Round la dynastie des années 1990, les Cowboys de Dallas. C’est un match entre deux défenses féroces dont aucune n’encaisse plus de 250 yards et qui tourne principalement au concours de Field Goals : c’est finalement la défense des Cats qui va faire le meilleur match avec trois interceptions du Quarterback Troy Aikman dans une victoire 26-17. Carolina accède à sa première finale NFC et doit se déplacer chez la meilleure équipe de la conférence, les Packers de Green Bay. Cette fois la défense ne va pas pouvoir stopper les Packers, notamment au sol, et les locaux l’emportent 30-13 sur la route du titre.

Les fans se disent que l’année 1997 peut être la bonne. La draft apporte deux Defensive Backs avec le Corner Rae Carruth et le Safety Mike Minter ; l’équipe signe aussi le coureur non-drafté Fred Lane. Mais les espoirs vont être douchés dès la pré-saison : sur un blitz, un coup de casque du Linebacker des Broncos Bill Romanowski fracture la mâchoire de Kerry Collins. Le Quarterback parvient à revenir tôt dans la saison, mais il est clairement gêné et fait une année terrible ; la franchise ne peut poster qu’un 7-9.

Ce qui n’arrange rien, Collins a également un gros problème avec l’alcool : alors qu’il est ivre il utilise des insultes racistes envers deux coéquipiers, ce qui l’isole du reste de l’équipe ; il finit par la quitter en cours de saison 1998. Steve Beuerlein prend sa place mais la franchise paye sa volonté de gagner tout de suite avec un mélange de vétérans et de rookies : malgré une attaque potable, la défense s’écroule et les Cats plongent à 4-12. Dom Capers est alors renvoyé et remplacé par l’ancien Head Coach des 49ers, George Seifert.

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Sam Mills

Pour revenir au premier plan, il faut passer par la draft, comme le fait Carolina en 1999 avec le Defensive End Mike Rucker. Malheureusement les Panthers n’en ont pas fini avec les problèmes extra-sportifs : Carruth est arrêté suite au meurtre de sa petite-amie enceinte, et il écope d’une peine de 18 à 24 ans de prison. L’équipe doit faire avec ce fait divers, et si la défense continue de plier malgré la présence de Mills, l’attaque devient performante grâce à un Beuerlein très prolifique : il profite du trio Patrick Jeffers-Muhammad-Walls pour lancer 4436 yards et 36 touchdowns ; cela permet à l’équipe de poster un record équilibré de 8-8 qui aurait presque pu leur permettre de retourner en playoffs.

La franchise veut bâtir sur ce renouveau en 2000 avec la draft du Safety Deon Grant, mais elle apprend avec tristesse la mort de Fred Lane, abattu par sa petite-amie lors d’une dispute ; Lane était parti à Indianapolis juste avant, mais c’est une nouvelle tragédie qui entoure un des anciens Cats. L’attaque est moins flamboyante que l’année précédente et la défense s’améliore lentement, ce qui fait stagner les Panthers pour une saison à 7-9.

L’organisation décide alors de faire un choix controversé : choisir le Quarterback Chris Weinke au quatrième tour de la draft 2001 et libérer Beuerlein. Cette décision catastrophique, le vieillissement de la génération 1996, le manque de qualité dans les drafts et les mauvaises acquisitions en Free Agency provoquent une saison abyssale : après une première victoire contre Minnesota, Carolina perd tous ses matchs pour finir 1-15.

Le passage de Seifert n’aura pas eu l’effet escompté (16-32 en trois ans), le temps de la finale NFC est loin, la franchise est au fond du trou, l’attaque produit peu et la défense est une passoire. Il faut relancer l’équipe, et pour cela Carolina va chercher le Coordinateur Défensif des Giants, John Fox.

 

Les Cardiac Cats (2002-2003)

 

Fox a des idées bien arrêtées sur la manière de revigorer les Panthers : il faut d’abord s’occuper de la défense et la ramener à la grande époque de 1996, puis s’occuper de l’attaque. Cela tombe bien, car la draft 2001, malgré cette saison catastrophique, recèle trois pépites qui vont l’aider dans sa reconstruction : le Linebacker Dan Morgan, le Defensive Tackle Kris Jenkins et le receveur Stevonne « Steve » Smith.

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Julius Peppers

Alors que la NFL se réorganise avec l’arrivée des Texans, ce qui envoie Carolina en NFC South avec New Orleans, Atlanta et Tampa Bay, les Panthers continuent leur série de choix judicieux à la draft 2002 : ils utilisent leur deuxième choix sur le futur Hall Of Famer Defensive End Julius Peppers, et sélectionnent également le coureur DeShaun Foster ainsi que le Linebacker Will Witherspoon. Peppers est un phénomène athlétique qui apporte de la vitesse et de la puissance à la défense : avec 12 sacks, cinq fumbles forcés et une interception, il remporte le titre de Defensive Rookie Of The Year. Si on ajoute l’arrivée de Witherspoon et l’émergence de Jenkins et Morgan, la défense reçoit un électrochoc immédiat, redevenant une unité crainte dans toute la ligue. Cela permet à Carolina de poster un record de 7-9 prometteur.

Fox s’attèle alors à améliorer l’attaque en 2003 : tout en draftant le Cornerback Ricky Manning Jr pour la défense, les Panthers sélectionnent le Tackle Jordan Gross et signent notamment trois joueurs – le Quarterback Jake Delhomme de New Orleans, le coureur Stephen Davis de Washington et le receveur Ricky Proehl de Saint-Louis. Delhomme est rapidement titularisé, et les Cardiac Cats sont nés ; c’est une référence aux Browns de 1980 surnommés les Kardiac Kids car ils gagnaient beaucoup de matchs à l’arrachée. En effet, malgré une attaque qui parfois a des ratés, la défense permet aux Panthers de rester à portée de la victoire : la franchise remporte six rencontres dans les deux dernières minutes ou en prolongations. Cela permet à Carolina de remporter le titre de la NFC South à 11-5 ; John Fox a achevé un retournement de situation impressionnant en deux ans seulement !

Les Panthers retournent en playoffs sept ans après, et ironiquement ils démarrent par le même adversaire qu’en 1996, les Cowboys ; la défense fait un nouveau très bon match, permettant aux Cats de l’emporter facilement 29-10. Le Divisional Round est un match complètement fou contre les Rams de Saint-Louis : la rencontre va en prolongations à 23-23, et les deux équipes ratent le Field Goal de la victoire chacune à leur tour. Il faut attendre une interception de Manning Jr. à la fin de la première période de prolongation pour redonner la balle à Carolina ; au début de la seconde période Delhomme trouve Steve Smith qui score un touchdown de 69 yards pour l’emporter 29-23. Cette victoire envoie Carolina en finale de conférence contre les Eagles de Philadelphie : la défense va de nouveau être impériale avec un Ricky Manning Jr en feu qui réussit trois interceptions. Carolina l’emporte 14-3 et accède enfin à son premier Super Bowl !

Panthers-FoxDelhomme
John Fox et Jake Delhomme

Super Bowl XXXVIII se déroule dans le stade des nouveaux Texans de Houston, et oppose Carolina aux Patriots de New England. Fidèles à leur réputation les Cardiac Cats vont encore livrer une bataille homérique contre les champions 2001. Après un premier quart-temps très défensif, New England mène 14-10 à la pause. Tout juste le temps d’avoir un scandale pendant le concert de la mi-temps avec le fameux Nipplegate de Janet Jackson, et le match reprend sur un troisième quart-temps sans points. La dernière période est l’une des plus folles jamais vues en finale, avec notamment la plus longue passe réussie de l’histoire du Super Bowl (Delhomme à Muhammad, 85 yards pour un touchdown). Le score est de 29-29 à une minute de la fin et on se dirige vers les prolongations, mais John Kasay commet l’erreur de trop en envoyant l’engagement en touche ; c’est une pénalité qui donne la balle aux Patriots sur leur ligne des 40 yards. Brady mène un dernier drive pour le Field Goal de la victoire 32-29, et les Panthers quittent la finale avec des regrets plein la tête.

D’autant plus qu’ils ne retrouveront pas un tel succès de sitôt.

 

Fox et les montagnes russes (2004-2010)

 

Dès le début de la saison 2004, les espoirs sont grands pour les Panthers, d’autant plus avec la draft du Cornerback Chris Gamble et du Tackle Travelle Wharton. Néanmoins, le rêve se brise assez vite avec les blessures graves de Steve Smith (fracture de la jambe en Week 1), Steven Davis (blessé au genou en Week 2) et Kris Jenkins qui a des problèmes d’épaule récurrents. La belle mécanique s’enraye, et les Panthers finissent avec un record de 7-9.

San Francisco 49ers v Carolina Panthers
Steve Smith

En 2005, les Panthers récupèrent leurs blessés et draftent le Linebacker Thomas Davis ; on retrouve logiquement les Panthers de 2003 avec leur défense de fer et leur attaque où domine la boule de nerfs Steve Smith : le receveur mène la ligue dans les trois catégories avec 103 réceptions pour 1563 yards et 12 touchdowns. Les Cats terminent la saison 11-5 et se qualifient de nouveau pour les playoffs. La défense force cinq pertes de balle des Giants en Wild Card Round pour une victoire facile 23-0, et même si le Divisional Round contre Chicago est un peu plus serré, Carolina prend l’avantage rapidement et le maintient jusqu’au bout pour l’emporter 29-21. La finale NFC à lieu à Seattle, mais cette fois c’est l’attaque qui cale avec deux interceptions en première mi-temps : les Seahawks prennent le large et l’emportent 31-14.

En 2006, les Panthers font de bonnes acquisitions à la draft avec le coureur DeAngelo Williams, mais les blessures continuent d’embêter les Panthers qui perdent temporairement Steve Smith et Jake Delhomme ; l’équipe ne peut poster mieux qu’un record de 8-8. En 2007, Carolina rajoute trois jeunes talentueux à la draft avec le Linebacker Jon Beason, le Defensive End Charles Johnson et le Centre Ryan Kalil, mais ils font un four complet sur le receveur Dwayne Jarrett au second tour. Delhomme se blesse au coude, ratant la moitié de la saison, ce qui pousse son remplaçant David Carr à jouer. Ce dernier se blesse dans son deuxième match contre les Saints et ne se rétablit jamais tout à fait pendant le reste de la saison ; les Panthers sont forcés de finir avec Vinny Testaverde (44 ans) et Matt Moore en Quarterback. C’est une nouvelle saison moyenne à 7-9.

En 2008, Carolina drafte le coureur Jonathan Stewart puis envoie son premier tour de 2009 pour remonter dans le premier tour et choisir le Tackle Jeff Otah. Les Panthers sont enfin épargnés par les blessures, tandis que Delhomme mène une attaque de feu avec le duo Smith-Muhammad en l’air et le duo Williams-Stewart au sol. Les Panthers finissent à 12-4 et remportent un nouveau titre de NFC South. Mais c’est le début de la fin pour le Quarterback cajun : est-ce les restes de sa blessure au coude, toujours est-il qu’il fait un match de Wild Card Round catastrophique contre les Cardinals d’Arizona avec cinq interceptions et un fumble perdu ; Carolina s’incline 33-13.

Delhomme ne se remettra pas de cette débâcle et rendra une mauvaise copie en 2009, étant remplacé par Matt Moore pour les cinq derniers matchs. Moore va permettre à l’équipe de finir sur un record équilibré à 8-8 avec quatre victoires, et ce grâce à un duo Williams-Stewart qui devient le premier de l’histoire de la NFL où chacun accumule 1100+ yards au sol. Mais Delhomme est devenu plus le problème que la solution, et il y a un autre souci qui couve : après avoir perdu le premier tour de 2009 pour pouvoir choisir Otah, les Cats ont perdu le premier tour de 2010 pour remonter au deuxième tour et choisir un autre four, le Defensive End Everette Brown.

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DeAngelo Williams et Jonathan Stewart

En 2010, les Panthers libèrent finalement Delhomme, donnant les rênes de l’équipe à Matt Moore et draftant le rookie Jimmy Clausen comme remplaçant ; le Defensive End Greg Hardy fait également partie des rookies. Mais la franchise est retombée dans ses travers : avec des drafts trop médiocres et sans premier tour, une Free Agency sans saveur, la perte de Peppers parti aux Bears et la retraite de Muhammad, les incertitudes aux postes clés en attaque font plonger une équipe pourtant bonne défensivement dans une saison cauchemar à 2-14.

John Fox étant dans sa dernière année de contrat, Richardson choisit de ne pas le resigner ; le Head Coach part à Denver. C’est le Coordinateur Défensif des Chargers Ron Rivera qui le remplace, espérant donner le coup de fouet que John Fox avait amené en 2002… et pour cela il va également drafter un phénomène.

 

« Cam »rolina (2011-2015)

 

Les Panthers ont un problème de Quarterback à résoudre, car Jimmy Clausen n’est pas la solution ; l’idéal serait d’attendre le super-prospect Andrew Luck lors de la draft 2012, mais le General Manager Marty Hurney et Rivera décident qu’il ne faut pas attendre aussi longtemps. Avec le premier choix de la draft 2011, ils décident de sélectionner l’athlétique Quarterback d’Auburn, Cameron « Cam » Newton. Le pari est risqué car personne ne sait si ce spécimen particulier spécialiste de l’option read va être capable de s’adapter à la NFL.

Cam NewtonLa réponse est rapidement apporté par Cam sur le terrain : Rivera et le Coordinateur Offensif Rob Chudzinski montent un playbook taillé pour leur pépite, et Cam prouve qu’il n’est pas juste un feu follet qui ne fait que courir. Il termine la saison en battant deux records : le nombre de yards à la passe pour un rookie Quarterback de Peyton Manning avec 4051 yards, et le nombre de touchdowns marqués à la course pour un Quarterback de Steve Grogan avec 14. Derrière l’Offensive Rookie Of The Year, c’est toute l’attaque qui semble remise d’aplomb, dont Steve Smith qui semble trouver une nouvelle jeunesse. Les Panthers souffrent cependant de problèmes défensifs qui les plombent toute l’année, et ils terminent à un record de 6-10… mais comparé à l’année précédente, c’est très encourageant.

Dans un renversement par rapport à la stratégie de Fox, après avoir pris son playmaker en attaque, Carolina va sélectionner son playmaker en défense à la draft de 2012 : le Linebacker Luke Kuechly. Il rejoint un miraculé : Thomas Davis, qui a subi trois ruptures d’ACL au même genou en trois ans, veut revenir sur le terrain et prouver qu’il est toujours compétent. Malheureusement, l’année va être pourrie par des blessures en attaque, notamment chez les coureurs ; c’est d’ailleurs Cam Newton qui finit meilleur coureur en yards de l’équipe ! Malgré un Kuechly Defensive Rookie Of The Year, le retour impressionnant de Davis et l’émergence du Free Agent Tight End Greg Olsen signé l’année précédente, la franchise démarre très mal à 2-8 ; cela coûte sa place à Marty Hurney, coupable selon Richardson d’avoir choisi les mauvais joueurs et de leur avoir donné des contrats délirants. La franchise fait néanmoins une meilleure fin de saison pour terminer à 7-9.

Luke Kuechly
Luke Kuechly

Hurney est remplacé par Dave Gettleman, et l’équipe fait une draft intéressante en 2013 avec le duo de Defensive Tackles Star Lotulelei et Kawann Short ; ils viennent constituer un front défensif terrifiant avec Johnson, Hardy, Davis et Kuechly qui cette fois est élu Defensive Player Of The Year. La défense des Cats redevient crainte dans toute la ligue, alors que l’attaque continue de s’appuyer beaucoup sur Newton, Smith et Olsen ; c’est néanmoins suffisant pour poster une belle saison à 12-4 et un titre de champion de NFC South. Malheureusement, l’équipe va gâcher trop de munitions en Divisional Round contre les 49ers de San Francisco dans un duel de grosses défenses : les californiens se qualifient 23-10.

2014 est un coup de tonnerre dans l’organisation : le fidèle Steve Smith ne va pas être resigné par sa franchise de toujours ; il part aux Ravens en promettant que leurs retrouvailles pendant la saison seront sanglantes (à l’image du bonhomme). L’équipe décide d’ailleurs de faire un gigantesque ménage dans le corps de receveurs, et drafte au premier tour Kelvin Benjamin. Mais surtout, elle ne fait rien pour améliorer une ligne offensive qui voit partir Gross et Wharton en retraite. Newton, blessé à la cheville, connaît une saison très compliquée, et la défense est méconnaissable suite à la perte de Greg Hardy, suspendu puis libéré pour une sombre histoire de violences domestiques. Mais Carolina finit par se reprendre, et la faiblesse de la NFC South lui permet d’être la seconde équipe à remporter sa division avec un record négatif à 7-8-1. Si la franchise a la « réussite » de tomber sur des Cardinals criblés de blessures au Wild Card Round pour une victoire 27-16, le Divisional Round contre Seattle sera impitoyable avec une défaite 31-17.

Les Panthers démarrent la saison 2015 avec une mauvaise nouvelle : l’attaque devra faire sans Benjamin, blessé pour la saison ; elle devra également évoluer sans DeAngelo Williams, libéré. L’équipe doit donc compter sur Stewart, Olsen et un groupe de receveurs menés par les vétérans Ted Ginn Jr et Jerricho Cotchery ainsi que le rookie David Funchess. En défense, le premier tour Shaq Thompson et les Free Agents Charles Tillman et Kurt Coleman sont les nouveaux venus. Mais la star de la saison est sans conteste Newton : bien protégé par une ligne sous-estimée, il atteint un niveau de jeu exceptionnel avec 4573 yards et 45 touchdowns en cumulé entre ses passes et ses courses ; il est nommé à la fois MVP et Offensive Player Of The Year. De l’autre côté, le Cornerback Josh Norman drafté en 2012 explose en devenant un des meilleurs à son poste dans une défense exceptionnelle. Les Panthers marchent sur la ligue et ne trébuchent que contre Atlanta, postant le meilleur record à 15-1 ; les playoffs sont une formalité avec deux victoires convaincantes 31-24 contre Seattle (en menant 31-0 à la mi-temps) et surtout 49-15 contre Arizona en finale NFC.

Super Bowl 50 propose une affiche alléchante entre deux énormes défenses : celle de Carolina contre celle de Denver ; l’avantage est donné aux Panthers qui ont une attaque bien plus efficace que celle des Broncos. Néanmoins, cette deuxième finale pour les hommes de Caroline ne va pas tourner en leur faveur : une des rares failles en attaque, le poste d’Offensive Tackle, va être la vraie faiblesse de l’équipe ; Von Miller force deux fumbles de Newton dont un directement remonté pour un touchdown. Les Panthers ne vont jamais trouver la clé de cette défense : ils encaissent sept sacks et perdent quatre ballons dans une piteuse défaite 24-10.

 

De Cam à CMC (2016-2022)

 

La franchise espère repartir pour une fin meilleure, mais l’année démarre avec un conflit entre l’organisation et Josh Norman : elle applique le Franchise Tag sur le Cornerback avant de le retirer et de le laisser partir en Free Agency ! Carolina drafte James Bradberry et Daryl Worley derrière le premier tour Defensive Tackle Vernon Butler pour remplir une arrière-garde qui n’a plus son shutdown corner. Mais 2016 ne sera pas une redite de 2015 : malgré le retour de Benjamin, les blessures sur la ligne offensive dérèglent l’attaque et l’absence sur commotion de Luke Kuechly plombe la défense dans une année perdue à 6-10. Les Panthers deviennent la première équipe depuis les Bears de 2006 à finir avec un record négatif la saison suivant une défaite au Super Bowl, la première équipe depuis Philadelphie en 2004 à finir avec six victoires ou moins la saison suivant une défaite au Super Bowl, et surtout la première équipe à finir à moins de dix victoires la saison suivant un record de 15-1.

Christian McCaffrey

Alors, surrégime en 2015 ou sous-régime en 2016 ? La réponse est probablement quelque part au milieu, et pour essayer de la trouver l’équipe décide de donner une arme de plus à Cam avec la draft du premier tour Christian McCaffrey, tout en lui retirant une avec l’échange de Benjamin aux Bills. Néanmoins, c’est surtout la défense qui s’améliore pour aider la franchise à faire une bien meilleure année 2017 : elle termine 11-5. Cependant, elle n’est que deuxième dans une NFC South très forte qui envoie trois équipes en playoffs ; d’ailleurs, les Cats doivent se déplacer chez les Saints en Wild Card, contre qui ils ont perdu deux fois en saison régulière. La logique est respectée : New Orleans prend le large puis tient bon dans une défaite 31-26 de Carolina.

Les fans espèrent du progrès en 2018, mais comme souvent avec les Panthers le résultat d’une saison diffère de celui de la précédente : malgré un Run CMC qui devient enfin la pièce centrale de l’attaque avec 326 touches (dont 107 réceptions – record NFL) pour 1965 yards et 13 touchdowns, il est un peu trop esseulé malgré la draft du premier tour receveur DJ Moore ; les pépins physiques rattrapent Greg Olsen alors que Newton se blesse à l’épaule et tente de finir la saison malgré cela. Ajoutez à cela une défense qui n’arrive pas à reproduire le même niveau qu’en 2017, et Carolina termine hors des playoffs à 7-9.

La bonne nouvelle en 2019, c’est que le yo-yo s’arrête là ; la mauvaise nouvelle, c’est donc que l’équipe reste du mauvais côté de l’équilibre avec un bilan de 5-11. Pourtant elle démarre bien la saison malgré la blessure au pied de Newton qui doit laisser sa place à Kyle Allen : il tient la baraque et peut s’appuyer sur un CMC inarrêtable qui cumule 404 touches (dont 116 réceptions – nouveau record NFL !) pour 2392 yards et 19 touchdowns ; il devient le troisième membre du club très fermé des joueurs avec une année à 1000+ yards au sol (1387) et 1000+ yards en réception (1005). En parallèle, DJ Moore fait une belle saison, mais Allen finit par retomber de son nuage et la défense cède de partout.

Cet échec est un vrai tournant dans l’histoire de la franchise qui se sépare de deux figures emblématiques des années 2010 : Luke Kuechly annonce sa retraite suite à ses blessures, et Cam Newton est finalement libéré, remplacé par Teddy Bridgewater qui a brillé à New Orleans après être revenu de sa terrible blessure au genou en 2016. Ron Rivera est également renvoyé et l’ex-Head Coach de Baylor, Matt Rhule doit ramener Carolina aux sommets.

La première saison de Rhule ne voit pas de progrès au niveau comptable avec un nouveau bilan de 5-11, mais les circonstances donnent de l’espoir : au départ des cadres des deux côtés et à la saison de CMC pourrie par plusieurs blessures s’opposent la confirmation de certaines talents présents (DJ Moore, l’Offensive Tackle Taylor Moton), les bonnes signatures (le coureur Mike Davis ou le receveur Robby Anderson) et l’arrivée de jeunes prometteurs (les rookies premier tour Defensive Tackle Derrick Brown et deuxième tour Safety Jeremy Chinn). Cela n’est néanmoins pas suffisant pour sauver Marty Hurney qui est débarqué une deuxième fois : il est remplacé comme General Manager par Scott Fitterer.

Carolina continue néanmoins de flotter dans l’inconnu : Bridgewater est remplacé par l’ex-Jet Sam Darnold qui se blesse derrière une ligne offensive trop faible, le retour du héros Cam ne change rien, CMC voit une nouvelle saison tronquée par les problèmes physiques, le premier tour Cornerback Jaycee Horn ne joue que quelques matchs avant de se blesser, et la défense ne peut sauver la baraque dans une saison médiocre à 5-12. En 2022, c’est l’ex-Brown Baker Mayfield qui prend la tête de l’attaque, mais le vrai changement arrive en milieu de saison avec l’échange de CMC à San Francisco ! On pourrait penser que les Panthers ont jeté la saison à la poubelle, surtout quand Matt Rhule est débarqué au bout de cinq matchs, mais une NFC South serrée comme jamais permet à Carolina de se battre pour le titre de la saison quasiment jusqu’à la fin : le bilan final de 7-10 paraît assez miraculeux.

Après l’intérim de Steve Wilks pour finir l’exercice, c’est l’ex-Head Coach des Colts Frank Reich qui doit trouver enfin une solution offensive pour les Cats. Et pour cela la franchise frappe un grand coup…

 

Dans l’inconnu (2023)

 

Carolina réalise un trade up avec Chicago, qui tient le top choix de la draft : la franchise envoie pour cela Moore, le premier tour de 2023, le premier tour de 2024, le deuxième tour de 2023 et le deuxième tour de 2025. Le Quarterback d’Alabama Bryce Young est alors sélectionné pour tenter de redresser la franchise. C’est peu dire que les débuts sont très compliqués puisque la première saison du duo Reich – Young est également la dernière : le jeune lanceur lutte derrière une ligne médiocre, le jeu au sol pâtit de la perte de CMC malgré l’arrivée de l’ex-Eagle Miles Sanders, les receveurs pâtissent du départ de Moore malgré l’arrivée de l’ex-Viking Adam Thielen, et la défense ne peut réaliser de miracles. Reich ne termine même pas la saison, débarqué après seulement 11 matchs, Carolina finit avec le pire bilan de la ligue à 2-15, et ne peut donc même pas profiter du top choix de la draft 2024. Tepper fait le ménage de suite, limogeant par la même occasion Fitterer pour installer le nouveau duo Dan MorganDave Canales.