Fiche Franchise : Arizona Cardinals

500-Cardinals

 

Présentation

 

Généralités

 

Création 1898
Division NFC West
Stade State Farm Stadium
Propriétaire Bill Bidwill
Président Michael Bidwill
Manager Général Monti Ossenfort
Head Coach Jonathan Gannon
Titres 2 NFL (1925, 1947)
Site Internet http://www.azcardinals.com/

 

Introduction

 

Les Cardinals sont basés à Glendale, dans l’état d’Arizona. La franchise est historiquement la plus ancienne de la NFL, ayant ses origines dans une équipe semi-pro créée en 1898 à Chicago. Elle a ensuite déménagé à Saint-Louis puis à Phoenix et enfin à Glendale. Elle a appartenu à la NFL depuis sa naissance et s’est promenée entre les divisions au gré de ses déménagements. Elle a intégré la NFC West avec le réalignement des divisions en 2002.

Les Cardinals ont gagné deux titres NFL avant la fusion de 1970 (1925 et 1947), et ils ont participé à un Super Bowl perdu (2008).

 

Uniforme et Mascottes

 

Les Cardinals utilisent les couleurs rouge cardinal, blanc et noir.

  • Tenue couleur : maillot rouge – numéro blanc – pantalon rouge – socks rouge.
  • Tenue blanche : maillot blanc – numéro rouge – pantalon blanc – socks rouge.
  • Tenue alternative : maillot noir – numéro blanc – pantalon blanc – socks noir.

Les Cardinals ont une mascotte nommée « Big Red ». C’est un cardinal anthropomorphique, le cardinal étant un oiseau de la famille des passereaux.

 

Membres du Hall Of Fame

 

1963 – Ernie Nevers (Joueur/Coach)
1964 – Jimmy Conzelman (Coach)
1965 – John « Paddy » Driscoll
1967 – Charles W. Bidwill Senior (Propriétaire)
1968 – Charley Trippi
1972 – Ollie Matson
1974 – Dick « Night Train » Lane
1978 – Larry Wilson
1994 – Jackie Smith
1996 – Dan Dierdorf
2007 – Roger Wehrli
2014 – Aeneas Williams
2017 – Kurt Warner
2020 – Duke Slater
2023 – Don Coryell

 

Numéros retirés

 

8 – Larry Wilson
40 – Pat Tillman
77 – Stan Mauldin
88 – J.V. Cain
99 – Marshall Goldberg

 

Stade

 

Les Arizona Cardinals jouent au State Farm Stadium.
Il a été inauguré le 1er Août 2006.
Il contient 83.400 places.

 

L’histoire de la franchise

 

Sommaire

 

  1. Du Morgan Athletic Club aux Racine Cardinals (1898-1919)
  2. Les Cardinals en NFL, et un titre controversé (1920-1946)
  3. Un nouveau titre mais c’est tout (1947-1959)
  4. Les Saint-Louis Cardinals (1960-1972)
  5. Coryell amène le succès… juste pour un moment (1973-1987)
  6. Début des Cardinals dans l’Arizona (1988-1998)
  7. Arizona tente de survivre (1999-2004)
  8. La solution temporaire Kurt Warner (2005-2012)
  9. Bruce Arians réussit presque son coup (2013-2018)
  10. Kyler Murray prend la main (2019-2023)

 

Du Morgan Athletic Club aux Racine Cardinals (1898-1919)

 

A la fin du XIXe siècle le football n’est pas encore totalement professionnel, et les équipes dites « semi-pro » ne peuvent qu’organiser des tournois pour exister dans un sport écrasé par la popularité des universités. C’est le cas du Morgan Athletic Club, un club amateur basé dans la partie sud de la ville de Chicago en 1898. Ce club est créé par des voisins du quartier, et un peu plus tard un constructeur de bâtiments, Chris O’Brien, vient le racheter et le délocaliser dans Normal Park. Ce parc se trouvant sur Racine Avenue, le nom du club change immédiatement en Racine Normals.

En 1901, alors que le club joue quelques matchs, O’Brien veut donner une identité à son équipe. Il rachète des maillots marron à l’Université de Chicago, et quand O’Brien les inspecte, il remarque que le marron est délavé, et qu’il s’est transformé en rouge cardinal : il renomme alors l’équipe les Racine Cardinals.

Le club continue de faire des matchs dans la région, mais en 1906 la faible popularité du sport en dehors des universités provoque une disparition des équipes amateur ; les Racine Cardinals ne peuvent que suivre le mouvement en arrêtant la pratique du football. O’Brien a cependant de la suite dans les idées, car il reforme l’équipe en 1913 avec le même nom. Cette version de l’équipe a juste le temps de se remettre dans le bain que la Première Guerre Mondiale éclate, et la pandémie de grippe espagnole frappe à son tour en 1918. O’Brien interrompt l’existence de l’équipe et la reforme à la fin de la guerre, car elle a la chance de se trouver dans une ville de Chicago baignant dans une région propice : les Decatur Staleys, les Chicago Tigers ou les Hammond Pros sont autant d’équipes contre lesquelles les Cardinals peuvent organiser des matchs.

Et les Cardinals vont bien entendu être de la partie quand certains visionnaires vont décider de monter une vraie ligue professionnelle.

 

Les Cardinals en NFL, et un titre controversé (1920-1946)

 

En 1920, les Racine Cardinals sont présents aux meetings de formation d’une toute nouvelle ligue professionnelle, l’American Professional Football Association ou APFA. En payant la modique somme de 100$ (ce qui est cher pour l’époque), la franchise rejoint ainsi 10 autres équipes ; les Cardinals représentent donc une des deux seules franchises d’origine encore en activité aujourd’hui, avec les Decatur Staleys qui deviendront les Chicago Bears. D’ailleurs, une rivalité va se mettre en place entre Cardinals et Staleys/Bears lors des premières années : à chaque fois, un match de saison régulière entre les deux équipes décide du titre, qui est obtenu à l’époque grâce au record.

Cardinals-PaddyDriscollO’Brien parvient à faire venir aux Cardinals la superstar et futur Hall Of Famer John « Paddy » Driscoll qui sait tout faire sur un terrain. Ils le payent 3000$, ce qui est une somme astronomique, et Driscoll mène l’équipe à un record de 6-2-2 ; une victoire contre les Staleys empêche ces derniers de gagner le titre. En 1921, les Cardinals terminent à 3-3-2. L’année suivante, une équipe de la ville de Racine dans le Wisconsin intègre la ligue, et de ce fait les Cardinals doivent changer leur nom en Chicago Cardinals pour éviter la confusion. Ils déménagent de Normal Park à Comiskey Park, et ils battent les Staleys devenus Bears deux fois dans une saison à 8-3, empêchant à nouveau l’équipe de George Halas de gagner le titre. Les deux franchises de Chicago sont désormais de farouches rivales.

Les Cardinals continuent de bien jouer mais sans pouvoir remporter le titre à 8-4 en 1923 et 5-4-1 en 1924. Arrive alors l’année 1925 où, cette fois, la franchise a une réelle chance de glaner son premier titre de ce qui s’appelle désormais la NFL. Elle le fait de manière controversée dans une époque où le titre est décerné au meilleur record et la date de fin de calendrier une notion assez vague : elle rajoute deux matchs non-prévus initialement à la fin de la saison pour deux victoires faciles dont une 59-0 contre des Milwaukee Badgers qui avaient disparu pendant la saison ! Cela leur permet de passer devant les Pottsville Maroons, mais le commissioner de la ligue, Joe Carr, annule évidemment ce résultat. Cependant, le plus ironique c’est qu’en essayant de faire la même chose, les Maroons violent une loi de territorialité NFL et sont bannis, le titre revenant donc… à Chicago. Ce qui sera surnommé le Cardinals-Badgers Scandal permet au final à la franchise de remporter son premier titre NFL.

CardsBadgersScandal-CardinalsC’est malheureusement la dernière fois pendant 10 ans que l’équipe connaît un quelconque succès. Elle rétrograde lentement avec des records de 5-6-1 en 1926, 3-7-1 en 1927 puis 1-5 en 1928. Sentant l’équipe sur le déclin, O’Brien la vend en 1929 au Docteur David Jones ; le nouveau propriétaire tente un coup en poussant le futur Hall Of Famer Ernie Nevers à revenir au jeu après sa retraite, et c’est un coup réussi : la star marque tous les points d’une victoire 40-6 contre les Bears, et les Cards reviennent à un record honorable de 6-6-1. Cependant le retour de Nevers n’est pas suffisant pour pousser l’équipe plus haut dans la ligue, et elle réalise deux nouvelles saisons décevantes à 5-6-2 en 1930 et 5-4 en 1931.

En 1932 le Docteur Jones décide de céder la franchise à son tour… au vice-président des Bears lui-même, Charles Bidwill Senior ! Cependant ce n’est pas un rachat pour étouffer la concurrence, c’est une vraie volonté de Bidwill d’avoir sa propre franchise : il prend le contrôle des Cardinals pour la somme rondelette de 50.000$. Malheureusement cette première année se finit mal avec un record terrible de 2-6-2 et la seconde (et dernière) retraite de Nevers.

Un peu plus tard, si Nevers revient tout de même aux Cards, c’est en tant qu’entraîneur en 1939. Entre temps la franchise a toutes les peines du monde à réaliser une saison positive : 1-9-1 en 1933, 5-6 en 1934, 3-8-1 en 1936, 5-5-1 en 1937 et enfin 2-9 en 1938. La seule éclaircie est venue en 1935 avec l’arrivée d’un nouveau coach, Mike Creighton, et un record de 6-4-2. Mais l’embellie n’a duré qu’une saison, et Nevers doit revenir pour aider la franchise. Cette décision ne va cependant rien changer ; l’équipe termine même avec son pire record de l’histoire, 1-10. Nevers part sans demander son reste et il est remplacé par le futur Hall Of Famer Jimmy Conzelman.

Malgré la présence d’un bon coureur avec Marshall Goldberg (drafté l’année précédente), les années suivantes sont du même tonneau avec une équipe des Cardinals qui baigne dans la médiocrité. Conzelman part au bout de trois ans après des saisons à 2-7-2, 3-7-1 et 3-8, alors que le fond est touché pendant la Seconde Guerre Mondiale avec deux saisons successives à 0-10. Pour couronner le tout, en 1944 l’équipe est amputée d’une bonne partie de ses joueurs à cause du conflit, et elle doit fusionner pendant une saison avec les Steelers de Pittsburgh, devenant l’équipe de Card-Pitt (surnommés ironiquement Carpets – tapis, paillassons – vu qu’ils perdent tous leurs matchs et finissent à 0-10).

Les Cardinals reprennent leur indépendance lors de la saison 1945 avec la fin de la guerre, et après trois défaites ils enregistrent enfin une victoire contre les rivaux Bears, 16-7. Cela marque la fin d’une série de 29 défaites consécutives, même si c’est la seule réussite d’une nouvelle saison noire à 1-9. Pour information, la ligue ne comptabilise que 19 de ces 29 défaites consécutives pour les Cardinals car la saison mixte avec Pittsburgh « ne compte pas » dans la série ; si c’est un record NFL à l’époque, cela explique pourquoi les Buccaneers prendront leur place plus tard avec 26 défaites de suite.

Conzelman décide de revenir au poste de coach en 1946 pour essayer de sauver la franchise du gouffre dans lequel elle se trouve (deux saisons positives en 15 ans). Il remarque qu’il a un bon trio offensif constitué du Quarterback Paul Christman (drafté en 1941) et des coureurs Pat Harder (drafté en 1944) & Elmer Angsman (drafté en 1946). Il pense qu’il pourrait revigorer l’attaque en utilisant la « T-formation », une offensive basée avant tout sur la course. Le résultat est très intéressant et permet aux Cardinals de se hisser enfin à un record positif de 6-5.

Est-ce que la franchise va enfin connaître son heure de gloire avec un titre moins contesté que le premier ?

 

Un nouveau titre mais c’est tout (1947-1959)

 

En 1947, Bidwill décide de sortir le chéquier et se procure les services du coureur et futur Hall Of Famer Charley Trippi. Il débourse la somme indécente de 100.000$, mais il a raison : le quatuor Christman-Trippi-Harder-Angsman domine la ligue et ramène enfin les Cardinals sur le devant de la scène. Cependant, si la saison est une des meilleures nouvelles depuis longtemps, elle est frappée par plusieurs malheurs. Tout d’abord, le propriétaire lui-même ne peut pas assister à cette renaissance car il décède en avril ; c’est sa femme Violet Bidwill qui prend les rênes de la franchise. Ensuite, pendant la saison, le rookie Punter Jeff Burkett, qui a la meilleure moyenne de yards de la ligue, fait une crise d’appendicite après un match contre les Rams à Los Angeles. Il doit retarder son vol de retour vers Chicago pour subir l’opération, mais il ne reviendra jamais : son avion s’écrase dans l’Utah avec 52 personnes à bord.

Cardinals-BidwillTrippiConzelman
Bidwill, Trippi et Conzelman

Malgré toutes ces tragédies, les Cardinals gardent le cap et sont en passe de se qualifier pour la finale NFL à 8-3 ; ils doivent battre les ennemis Bears, eux aussi à 8-3, pour y parvenir. La défense intercepte Sid Luckman quatre fois et l’attaque fait le travail pour l’emporter 30-21, permettant à la franchise d’accéder à sa première finale NFL. Le match a lieu à domicile contre les Eagles de Philadelphie, et encore une fois, le quartet offensif fait le gros du travail en gagnant 281 yards. Les Chicago Cardinals emportent leur second titre NFL 28-21 et rappellent ainsi qu’ils existent également dans la ville du vent.

1948 est la consécration de la bonne période de l’équipe qui poste un record de 11-1, la seule défaite intervenant contre – qui d’autre – les Bears. Les Cardinals se qualifient facilement pour la même finale que l’année précédente contre les Eagles, mais cette fois ils doivent aller jouer à Philadelphie, ce qui change beaucoup de choses. En effet, une terrible tempête de neige s’abat sur la ville le jour du match, à tel point que les organisateurs proposent aux spectateurs de venir avec une pelle pour enlever la neige du terrain et ensuite rester pour regarder le match ! Une grande bâche a été tendue pour tenter de protéger le terrain, mais il y a tellement de neige dessus que les joueurs eux-mêmes doivent venir aider à l’enlever ; ainsi va la vie dans une NFL encore largement inconnue du grand public.

Ce sont dans ces conditions dantesques que la « rencontre » a lieu, si on peut l’appeler ainsi : les lignes ne sont pas visibles et les arbitres ne peuvent qu’estimer la progression des joueurs sur le terrain. Le coureur des Eagles Steve Van Buren marque les seuls points du match sur un touchdown et les Eagles l’emportent 7-0, privant les Cardinals d’un second titre consécutif.

Cardinals-Eagles-1948ChampionshipEt malheureusement pour la franchise, il va falloir attendre la bagatelle de 60 ans pour qu’elle se retrouve aussi proche du titre NFL.

Conzelman se retire, remplacé par Buddy Parker, et l’équipe a du mal à réitérer la bonne formule des années précédentes, terminant à 6-5-1. Parker a été remplacé par Phil Handler en cours de saison, ce qui présage de la grande instabilité du club : les années 1950 vont en effet voir 6 coachs différents et une franchise des Cardinals qui retombe dans les bas-fonds de la NFL avec seulement une seule saison positive.

Et pourtant l’équipe ajoute des talents à la draft, comme le Tackle Bill Fischer, le Linebacker Bill Svoboda ou le Defensive Back Don Paul. En plus, les Bidwill font appel à la légende vivante Earl « Curly » Lambeau, le fondateur des Packers de Green Bay, pour relancer le succès de l’équipe. Mais rien n’y fait : les Cardinals postent deux saisons à 5-7 et 3-9, alors que la seconde saison voit Lambeau, Cecil Isbell et même Handler revenir faire une pige comme coach. Joe Kuharich prend le poste en 1952 et la draft apporte le futur Hall Of Famer coureur Ollie Matson, mais la spirale négative continue avec une saison à 4-8.

Kuharich laisse sa place à Joe Stydahar en 1953 mais c’est encore pire : la saison se termine sur un terrible 1-10-1. Les Cardinals cherchent l’élément qui peut renverser la vapeur, et ils pensent l’obtenir en signant le futur Hall Of Famer Defensive Back Dick « Night Train » Lane. Avec les ajouts du Defensive Tackle Ed Husman, des Defensive Ends Leo Sugar & Don Joyce et du Linebacker Leo Sanford, la défense commence à redresser la tête petit à petit, même si la saison 1954 est un nouveau four à 2-10-1.

Stydahar est remplacé à son tour par Ray Richards à la tête de l’équipe, alors que 1955 voit l’arrivée du Defensive Back Lindon Crow qui forme avec Lane un redoutable duo de Cornerbacks. La défense continue sa progression alors que l’attaque se repose sur le duo de coureur Ollie Matson-Johnny Olszewski. Les Cardinals semblent alors reprendre lentement des couleurs avec un record de 4-7-1. La maturation est atteinte en 1956, et les joueurs de l’Illinois parviennent enfin à terminer une saison avec un record positif de 7-5.

Ce n’est cependant qu’une embellie passagère, car l’équipe retombe dans ses travers immédiatement : 1957 se conclut sur un pauvre 3-9 et Richards prend la porte à son tour, supplanté par Pop Ivy. Violet Bidwill ne peut que constater que sa franchise n’est jamais parvenue à un quelconque succès pérenne ; de plus, avec une fréquentation du stade qui décroit continuellement, elle se rend bien compte que les Cardinals resteront toujours dans l’ombre des voisins et rivaux Bears. Alors que l’équipe poste deux nouveaux records anémiques à 2-9-1 et 2-10, les comptes de la franchise sont très fragiles et il est temps de changer d’air.

Les Bidwill désirent déménager, et la ligue a eu de bons échos de la ville de Saint-Louis lors d’une étude sur une possible expansion. Ce serait la destination idéale mais la ligue demande un prix important pour autoriser ce déménagement, ce que la famille ne peut ou ne veut pas payer. Plusieurs offres sont étudiées pour renflouer les caisses, mais à chaque fois l’investisseur désire prendre le contrôle de la franchise, ce que les Bidwill refusent. Ironiquement, tous ces investisseurs rebutés vont aller former une ligue concurrente, l’AFL (quatrième version), ce qui va pousser la NFL à accepter le déménagement des Cardinals à Saint-Louis pour empêcher la franchise de « passer à l’ennemi » et occuper le marché dans l’état du Missouri.

C’est ainsi qu’après la saison 1959, les Cardinals sont autorisés à délocaliser. Par un hasard du Destin, la ville se retrouve alors avec deux équipes des Cardinals : celle de football et celle de baseball.

 

Les Saint-Louis Cardinals (1960-1972)

 

Larry_WilsonLes débuts des Cardinals de Saint-Louis sont quelque peu compliqués, car ils sont obligés de partager le stade de baseball, de s’entraîner dans un parc de la ville et surtout les ventes de billets ne sont pas totalement rentables. Cependant le plus important est de savoir où en est la franchise sportivement, car ce genre de choses se règlent avec le succès sur le terrain. L’équipe va sembler se réveiller à l’aube des années 1960, avec plusieurs joueurs de talent comme le coureur John David Crow, le receveur Sonny Randle et les Defensive Backs Jimmy Hill, Jerry Norton & Bill Stacy. C’est néanmoins la draft qui amène, en 1960, une des pièces maîtresses de la défense, le futur Hall Of Famer Safety Larry Wilson. Toutes ces armes permettent aux Cardinals de poster leur première saison positive depuis 1956 avec un record de 6-5-1. Malheureusement l’année suivante est moins réussie à 7-7, et plusieurs coachs se succèdent rapidement sans trouver la solution.

1962 démarre avec une mauvaise nouvelle pour Saint-Louis : la propriétaire Violet Bidwill s’éteint en janvier, laissant l’équipe à la charge de ses fils Charles W. Junior et William. La franchise semble marquer le coup, et même si le nouveau coach Wally Lemm tente un coup de poker en donnant les clés de l’attaque au Quarterback Charley Johnson drafté en 1960, l’année se termine sur un médiocre 4-9-1.

Cependant, cette fois ce n’est pas une nouvelle descente dans les bas-fonds de la NFL, car non seulement le talent est là, mais en plus les Cardinals en rajoutent à la draft en choisissant le futur Hall Of Famer Tight End Jackie Smith. Tout cela explique qu’en 1963, Saint-Louis revient à un meilleur niveau des deux côtés du ballon : Johnson poste une très belle saison à 3280 yards et 28 touchdowns, et de l’autre côté le Defensive Back Pat Fischer complète une arrière-garde talentueuse. L’équipe bat même les Giants favoris dans l’Eastern Division, mais deux défaites en fin d’exercice la repoussent trop loin des playoffs à 9-5. C’est une année très encourageante si les Cards parviennent enfin à maintenir un succès sur plusieurs saisons.

Néanmoins, le football à Saint-Louis n’est toujours pas rentable. De plus, le nouveau stade promis par la ville prend du retard, ce qui pousse les Bidwill à se demander s’ils ne devraient pas déménager à Atlanta qui, elle aussi, construit un stade. Lorsque le bruit parvient que les Cards pourraient déménager de nouveau, la ville de Saint-Louis revient à la charge en promettant d’accélérer les choses, et les propriétaires décident de rester dans la cité du Missouri.

L’équipe continue sur sa lancée positive avec une nouvelle bonne saison à 9-3-2 en 1964, mais une dernière victoire des Browns contre les Giants donne le titre de la division à Cleveland à 10-3-1 (pour un demi-match). Les Cards doivent se contenter d’une « petite finale » contre les Packers qu’ils remportent 24-17 ; ce n’est pas le titre, mais mine de rien cela prouve la progression de l’équipe.

Cardinals-SaintLouisSaint-Louis connaît la double peine en 1965 : le futur Hall Of Famer Quarterback Joe Namath leur est soufflé par les Jets de l’AFL à grands renforts de dollars, et malgré un bon départ à 4-1 la saison explose en vol pour finir à 5-9. Cette contre-performance pousse Wally Lemm vers la sortie, et la franchise espère que le nom de son remplaçant sera prémonitoire : Charley Winner. La première saison des Cardinals avec Winner en Coach dans leur flambant neuf Busch Stadium démarre bien, mais une blessure de Charley Johnson plombe leurs espoirs d’accéder à la finale avec un record de 8-5-1.

Johnson connaît de nouveaux problèmes en 1967 et il doit être remplacé par le Quarterback non-drafté Jim Hart. C’est l’histoire des trois prochaines années, alors que Hart prend peu à peu la place de Johnson. La transition est un peu difficile en 1967 d’où un record moyen de 5-6-1, mais en 1968 Hart rentre dans son rôle et la franchise poste un bon 9-4-1, même si ce n’est toujours pas suffisant pour aller en playoffs. Le Quarterback titulaire revient enfin pour une saison complète en 1969, mais il est moins précis ; de plus, malgré la draft du futur Hall Of Famer Defensive Back Roger Werhli, la défense donne des signes de faiblesse, et c’est une saison blanche à 4-9-1.

1970 voit la fusion entre la NFL et l’AFL, et la plus ancienne franchise de la ligue, qui était jadis dans l’Eastern Division, se trouve logiquement reversée dans la NFC East avec les Cowboys de Dallas, les Eagles de Philadelphie, les Redskins de Washington et les Giants de New York. Sur le terrain, le club décide d’officialiser la titularisation de Hart en Quarterback en envoyant Johnson aux Oilers. Le coureur McArthur Lane drafté en 1968 fait une très bonne saison alors que l’ajout de Wehrli commence à porter ses fruits, et les Cards terminent à 8-5-1, même si c’est encore une fois trop court pour les playoffs. Malgré quelques bonnes saisons à son actif, Winner paie ce manque de qualification pour l’étape suivante et doit laisser sa place à Bob Hollway.

Les propriétaires vont vite se rendre compte que l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs, car Hollway poste deux saisons catastrophiques à 4-9-1 en 1971 et 1972. L’équipe s’écroule des deux côtés du ballon, et pour ne rien arranger Larry Wilson prend sa retraite à la fin de la saison 1972. William « Bill » Bidwill devient le seul propriétaire et il remplace Hollway par Don Coryell.

 

Coryell amène le succès… juste pour un moment (1973-1987)

 

Si Coryell ne va pas connaître la réussite dans sa première année en essuyant un troisième record consécutif à 4-9-1 en 1973, il sait qu’il a une équipe de qualité. En effet, les Cards ont notamment une ligne offensive redoutable avec le Centre Tom Banks drafté en 1970, le futur Hall Of Famer Tackle Dan Dierdorf drafté en 1971 et le Guard Conrad Dobler drafté en 1972. De plus ils ont choisi le receveur Mel Gray en 1971, le coureur Terry Metcalf en 1973 et ils ont signé le coureur Jim Otis. En défense le Linebacker Mark Arneson est choisi en 1972 et le Defensive Tackle Dave Butz en 1973. En 1974, quand tout ce petit monde joue ensemble sous la houlette de Coryell, les Cardinals prennent enfin leur envol pour poster leur première saison à dix victoires depuis 1948 avec un record de 10-4 ; c’est le premier titre de la NFC East pour Saint-Louis et surtout l’accession en playoffs ! Et même si les Cardinals se heurtent aux terribles Purple People Eaters des Minnesota Vikings en perdant assez sèchement 30-14, la franchise est sur la voie du succès et semble enfin avoir passer un palier.

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Dierdorf, Dobler, Banks et Bob Young

Une des raisons du succès des Cardinals est le jeu aérien prôné par Coryell qui deviendra plus tard le fameux Air Coryell surtout mis en valeur par les Chargers. Mais c’est à Saint-Louis que le coach commence à mettre ses préceptes en place : avec Hart en Quarterback, un bon trio de receveurs Gray-Ahmad Rashad-J.V. Cain et le jeu de course d’Otis et Metcalf, l’équipe n’attend pas pour enchaîner par une deuxième saison consécutive en playoffs à 11-3. Un nouveau titre de division et une nouvelle qualification en poche, les Cardinals espèrent bien faire mieux que l’année précédente au premier tour… malheureusement pour Saint-Louis, cette fois ils rencontrent le terrible Fearsome Foursome des Rams de Los Angeles, une autre défense rugueuse de la NFC. C’est elle qui va dominer la plupart du match, éteignant l’attaque des Cardinals ; l’équipe est menée 28-9 à la mi-temps et doit s’incliner 35-23.

La saison 1976 est une série de matchs serrés qui donne le surnom de Cardiac Cards à l’équipe : dix matchs se jouent à sept points d’écarts ou moins. Huit de ces rencontres sont des victoires, mais ce sont deux défaites controversées contre Washington (avec un touchdown annulé par les arbitres) et Dallas (avec une faute non sifflée contre les Cowboys à la fin) qui empêchent Saint-Louis d’aller en playoffs à 10-4. En 1977, malgré l’ajout du receveur Pat Tilley à la draft, c’est surtout la défense qui lève le pied et après un départ à 7-3 la franchise termine à 7-7. Don Coryell quitte alors l’équipe pour aller coacher les Chargers de San Diego et passer au niveau supérieur de Air Coryell ; il est remplacé par Bud Wilkinson.

https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/236x/41/19/22/41192277b7fe5b14e5283d105cc1948a.jpgWilkinson ne va durer que deux ans, le temps de poster deux records de 6-10 en 1978 et 5-11 en 1979. De plus la franchise est de nouveau frappée par la tragédie quand J.V. Cain décède d’une crise cardiaque due à une malformation congénitale lors des camps d’entraînement de 1979, ce qui plombe encore un peu plus l’équipe. La seule bonne note de cette saison est la draft du remuant coureur Ottis Anderson qui devient Offensive Rookie Of The Year avec 1609 yards.

C’est d’ailleurs en partie sur Anderson que le prochain coach Jim Hanifan va se baser pour essayer de reconstruire l’équipe. Les Cards ont également drafté le receveur Roy Green, mais il faut bien dire que les autres joueurs draftés ou signés ne sont pas du même acabit ; de plus la guigne continue de poursuivre Saint-Louis quand leur Kicker drafté au 1er tour de 1978 Steve Little est paralysé suite à un accident de la route. La franchise connaît donc une autre année médiocre à 5-11 en 1980.

Les difficultés continuent en 1981 avec un record de 7-9, mais les Cards font deux acquisitions importantes avec le Linebacker E.J. Junior et surtout le Quarterback Neil Lomax qui remplace un Jim Hart sur la fin de carrière. Lomax prend les rênes de l’attaque en 1982, et il profite de la saison raccourcie par la grève pour permettre aux Cards de poster enfin un record positif à 5-4. Ce record leur permet d’aller en playoffs, mais sans surprise ils prennent une correction contre les Packers 41-16.

Néanmoins, le quatuor Lomax-Anderson-Green-Tilley rebooste l’attaque et les Cardinals se portent un peu mieux en 1983, postant un record de 8-7-1. La progression continue en 1984 : même si la défense a beaucoup de mal à suivre, l’attaque tire la franchise vers le haut et Saint-Louis se retrouve à 9-6 avant d’affronter Washington dans une rencontre qui équivaut à une finale pour les playoffs. Les Redskins prennent un large avantage 23-7 en première mi-temps, mais les Cards reviennent lentement dans le match puis passent devant 27-26 ; le kicker de Washington Mark Moseley donne l’avantage aux siens tard dans le 4e quart-temps 29-27. Lomax continue d’arroser (il finit avec 467 yards) et mène un nouveau drive pour la victoire mais il n’a plus de temps mort quand Saint-Louis est à portée de Field Goal. Le kicker Neil O’Donoghue doit se mettre en place précipitamment et il rate son kick de 50 yards, entérinant la victoire de Washington et l’élimination des Cards.

Cette défaite va enclencher une nouvelle série de saisons négatives pour Saint-Louis qui replonge dans ses travers. La saison 1985 est une dégringolade à 5-11 qui coûte sa place à Hanifan, remplacé par Gene Stallings. Le coach ne va pas avoir la vie facile car il a une franchise en plein changement qui décide d’envoyer Ottis Anderson aux Giants, et la saison 1986 se termine par un catastrophique 4-11-1.

Les rumeurs de déménagement se font alors de plus en plus pressantes avec les problèmes de vétusté du stade et de pauvre affluence. En 1987 Saint-Louis drafte le Defensive Back Tim McDonald et la seconde grève des joueurs intervient. Dans cette saison tronquée, l’équipe voit ses espoirs de playoffs disparaître à la fin de la saison avec un 7-8. La seule note intéressante est le comeback furieux de l’équipe contre les Buccaneers : menés 28-3 au dernier quart-temps, les Cardinals vont marquer 28 points pour l’emporter 31-28, ce qui reste aujourd’hui le plus grand comeback au dernier quart-temps de l’histoire. Mais à part ça, l’ambiance est délétère à Saint-Louis : Bill Bidwill ne peut pas assister aux matchs de la franchise dans leur stade à cause de menaces de mort reçues par rapport aux rumeurs de déménagement.

Il a ciblé trois villes pouvant convenir : Baltimore, Jacksonville et Phoenix. C’est finalement la dernière qui sera choisie et en 1988, les Cardinals déménagent dans l’Arizona.

 

Début des Cardinals dans l’Arizona (1988-1998)

 

Une crise financière à cette époque empêche les Phoenix Cardinals d’avoir un nouveau stade, et ils doivent se contenter de jouer dans le Sun Devil Stadium de l’Université d’Arizona State. Malgré la draft du Linebacker Ken Harvey, la saison 1988 fait les montagnes russes : après un mauvais départ, Phoenix relève la tête à 7-4 mais un nouveau plongeon en fin de saison donne un 7-9 décevant. C’est la meilleure saison de l’ère Stallings qui se termine en 1989 en queue de poisson : le coach part au milieu de l’année pour prendre le poste à l’Université d’Alabama, et l’équipe termine à 5-11. C’est Joe Bugel qui devient le Head Coach.

A la fin de la saison, Neil Lomax est forcé de prendre sa retraite à cause de blessures à sa hanche, et cela créé un trou au poste de Quarterback ; c’est dommageable, car en 1990 Phoenix drafte deux armes offensives, le coureur Larry Centers et le receveur Ricky Proehl. La franchise ne peut que poster un nouveau 5-11 indigent, et les choses ne sont pas plus roses en 1990 et 1991 qui finissent toutes les deux à 4-12. Les talents sont trop peu nombreux à la draft si on excepte le futur Hall Of Famer Defensive Back Aeneas Williams, et l’équipe a la malchance de se trouver dans la division des trois champions en titre : les Giants en 1990, les Redskins en 1991 et les Cowboys en 1992.

CARDS/COWBOYS AENEAS WILLIAMS
Aeneas Williams

En 1993 c’est le coureur Garrison Hearst qui est trouvé par la franchise, et après un mauvais départ à 3-8 le Quarterback Steve Beuerlein redresse la barre et permet à l’équipe de finir sur un 7-9 moins catastrophique. Cependant ce n’est pas suffisant pour sauver Bugel qui est remplacé par le maître de la défense, Buddy Ryan.

En mars 1994, Bidwill décide de changer le nom de l’équipe en Arizona Cardinals pour représenter l’état tout entier, ce qui est plutôt rare en NFL (seuls les Minnesota Vikings l’ont fait avant eux, alors que les Carolina Panthers et les Tennessee Titans le feront par la suite ; les Patriots, eux, ont pris le nom d’un ensemble d’état avec New England). Les fans espèrent que les changements de nom et de coach vont démarrer une nouvelle ère de réussite pour les Cardinals, et la saison à 8-8 semble pointer dans cette direction. Le problème c’est que Ryan est connu pour n’avoir que faire de l’attaque, et la défense ne tient pas la cadence : c’est une nouvelle désillusion à 4-12 en 1995. Ryan se retire et laisse sa place à Vince Tobin.

Arizona drafte le receveur Franck Sanders et signe le Quarterback Boomer Esiason pour remonter la pente en attaque, alors que la défense voit arriver le Defensive End Simeon Rice. Le souci c’est qu’ils n’ont pas vraiment trouvé de vrai coureur depuis le départ d’Ottis Anderson, et la défense laisse à désirer. Esiason fait tout de même une très bonne fin de saison, Rice est nommé Defensive Rookie Of The Year et les Cardinals, après leur mauvais départ habituel, terminent à 7-9. Mais il faut vraiment que la franchise se trouve un Quarterback du futur et non une solution de rechange signée à l’intersaison. Ils ont de la chance, car le choix est facile à la draft 1997 : Arizona State, l’Université dont les Cards squattent le terrain, est presque menée au titre NCAA par Jake « The Snake » Plummer. Il est donc logique qu’Arizona choisisse Plummer pour être leur franchise Quarterback.

Plummer va avoir des difficultés pour sa première saison, les Cards postant de nouveau 4-12 comme en 1995. En 1998 la franchise drafte le coureur Michael Pittman ainsi que le Defensive Back Pat Tillman, et les Cardiac Cards sont de retour. Sous l’impulsion de Plummer et du Kicker Chris Jacke, Arizona remporte sept matchs sur huit se terminant à trois points d’écart ou moins, dont une série de trois à la suite qui leur permet d’accrocher miraculeusement les playoffs à 9-7. C’est inespéré pour l’équipe qui n’avait plus connu une qualification en playoffs depuis 1982… et encore, vu que la saison ’82 a été écourtée par la grève et que seize équipes ont accédé aux playoffs, on peut même remonter à 1975.

En tout cas ce qui est sûr c’est que les Cardinals n’ont pas gagné un match en playoff depuis la finale NFL de 1947. Ils se déplacent chez les Cowboys de Dallas qui ont perdu de leur superbe depuis le début des années 1990, mais qui restent favoris par rapport à Arizona. Les Cards ne vont pas laisser Dallas respirer, étouffant l’attaque des Cowboys et marquant à plusieurs reprises. Ils vont mener jusqu’à 20-0 au dernier quart-temps pour l’emporter finalement 20-7. 51 ans de disette disparaissent d’un coup, et on se prend à rêver à un incroyable exploit. Malheureusement le Divisional Round va être une autre histoire car ce sont les Vikings rois de la NFL à 15-1 et leur attaque de feu qui se présentent. La défense ne va pas pouvoir contenir Minnesota très longtemps et Plummer ne peut pas suivre la cadence ; Arizona s’incline 41-21.

Et la suite va être un peu moins rose malheureusement.

 

Arizona tente de survivre (1999-2004)

 

L’espoir renaît parmi les fans de voir enfin la franchise enchaîner les bons résultats, mais une série de blessures va précipiter la rechute de l’équipe à 6-10 en 1999. C’est même une dégringolade de plus car malgré la draft du coureur Thomas Jones, l’équipe s’écroule complètement à 3-13 en 2000. Tobin est débarqué en milieu de saison, remplacé par son Coordinateur Défensif Dave McGinnis. Cependant, la franchise remporte une plus grande victoire ailleurs : un nouveau stade sera construit, avec un toit et un terrain rétractables, ce qui ne forcera pas les Cardinals à déménager de nouveau.

McGinnis reste en place pour la saison 2001 alors que l’équipe rajoute le Tackle Leonard Davis, le Defensive End Kyle Vanden Bosch et le Defensive Back Adrian Wilson à la draft. Ils choisissent également le K Bill Gramatica qui va rapidement devenir célèbre malgré lui en se déchirant un ligament du genou… lors d’un saut de célébration suite à un Field Goal réussi. C’est un peu le résumé de la saison d’Arizona d’ailleurs : quelques bonnes choses mais au final les choses ne tournent pas à leur avantage. Le résultat est un 7-9 encourageant vu les récentes saisons, mais avec Arizona, les éclaircies sont souvent courtes dans un ciel en général maussade voire orageux parfois.

En 2002, la NFL refonte son système de division avec la venue de Houston, et Arizona quitte la NFC East pour joindre la NFC West avec Seattle, San Francisco et Saint-Louis. Mais le chambardement le plus surprenant intervient dans l’équipe elle-même, lorsque Pat Tillman décide, suite aux attaques du 11 Septembre, de refuser un contrat des Cardinals pour s’engager dans l’armée.

Pat Tillman TributeSur le terrain, les Cardinals ne vont pas connaître de meilleure fortune sous McGinnis, plongeant lentement d’année en année. Malgré l’ajout du receveur Anquan Boldin qui gagne le titre de Offensive Rookie Of The Year en 2003, la draft de 2002 est vide de talent et l’équipe poste 5-11 puis 4-12. Le seul petit réconfort pour Arizona se trouve dans le dernier match de la saison 2003, joué contre les Vikings, ceux qui les avaient éliminés des playoffs en 1998 : Minnesota mène 17-6 à sept minutes de la fin avant que le Quarterback Josh McCown mène deux drives pour des touchdowns ; le second en 4e&25 trouve le receveur Nathan Poole dans le coin de l’en-but pour le touchdown de la victoire 18-17 qui élimine les Vikings des playoffs.

Évidemment ce n’est qu’une petite victoire morale et ça ne sera pas suffisant pour sauver le poste de McGinnis, qui est remplacé par l’ancien Head Coach des Vikings justement, Dennis Green. Green doit redresser une franchise qui a marqué le moins de points et en a encaissé le plus en 2003.

L’intersaison 2004 apporte une terrible nouvelle : le 22 avril, Pat Tillman est mort au combat en Afghanistan. Pendant longtemps l’armée tente de cacher la vérité, avant qu’une enquête poussée ne les force à admettre qu’il a succombé à un tir allié. C’est le premier joueur à mourir à la guerre depuis celle du Vietnam, et son #40 est retiré au début de la saison ; ce n’est malheureusement pas nouveau pour la franchise, car le numéro de Tillman rejoint celui de J.V. Cain.

Quelques jours plus tard, lors de la draft, Arizona sélectionne le receveur Larry Fitzgerald, le Linebacker Karlos Dansby et le Defensive Tackle Darnell Dockett. Les trois joueurs solidifient les deux escouades, notamment « Fitz » et Boldin qui forment une belle paire de receveurs. Les Cards terminent la saison à 6-10 et le niveau de l’équipe est en progrès. Le problème c’est que Josh McCown n’a pas l’étoffe d’un Quarterback NFL, c’est pourquoi Arizona décide de tenter un coup.

 

La solution temporaire Kurt Warner (2005-2012)

 

La franchise signe le Quarterback et futur Hall Of Famer Kurt Warner, double MVP et MVP du Super Bowl XXXIV avec – ironie du sort – les Rams de Saint-Louis qui sont venus en 1995 prendre la place laissée par les Cardinals en 1988. Warner a été étincelant à l’époque du Greatest Show On Turf, mais il a un peu disparu de la circulation depuis et on s’interroge sur ce qu’il peut encore faire. La première année du vétéran va être compliquée avec une blessure, et l’absence de jeu de course efficace va provoquer une année médiocre à 5-11.

Afin de régler ces deux problèmes offensifs en 2006, la franchise signe le coureur et futur Hall Of Famer Edgerrin James des Colts et drafte le Quarterback d’USC Matt Leinart, vainqueur du Heisman Trophy. Cette saison marque également un autre changement pour les Cardinals : ils investissent enfin leur propre stade, l’University of Phoenix Stadium à Glendale. Malheureusement ils ne vont pas inaugurer leur nouvelle enceinte en fanfare avec une nouvelle mauvaise saison à 5-11, ponctuée par ce match totalement improbable contre Chicago en week 8. Arizona mène 23-3 à 17 minutes de la fin sous la conduite d’un bon Leinart… jusqu’à une autodestruction aussi soudaine qu’inattendue ; malgré la bagatelle de six pertes de balle par le Quarterback des Bears Rex Grossman, la défense de Chicago marque trois touchdowns : deux sur retours de fumbles et un sur retour de punt. Chicago l’emporte 24-23 et Dennis Green explose dans une mémorable conférence de presse où il martèle que « les Bears sont ce qu’on pensait qu’ils étaient ». Le coach est d’ailleurs débarqué à la fin de la saison, remplacé par le Coordinateur Offensif des Steelers Ken Whisenhunt.

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Kurt Warner et Ken Whisenhunt

« Whiz » a du pain sur la planche en 2007 pour redresser la franchise. Il hésite entre Leinart et Warner, pour finalement décider de garder Leinart comme titulaire. La fracture de la clavicule de ce dernier va remettre Warner sur le terrain, et comme en 1999 avec les Rams le Quarterback va très bien jouer, trouvant enfin son rythme avec Fitz, Boldin et Steve Breaston. Le jeu de course n’est pas mauvais et l’attaque tourne de manière assez satisfaisante pour hisser Arizona à son premier record non-négatif depuis neuf ans (8-8).

Cependant la défense continue d’être à la rue, et pour cela les Cards draftent le Defensive Back Dominique Rodgers-Cromartie et le Defensive End Calais Campbell en 2008. Les rookies ne pouvant avoir un impact aussi énorme de suite, la défense ne voit pas vraiment d’amélioration ; c’est même plutôt l’attaque qui enclenche la vitesse supérieure et qui devient une machine à marquer. C’est heureux, car ils en ont vraiment besoin : Arizona est la troisème meilleure attaque en points marqués (427) mais la cinquième pire défense en points encaissés (426) ce qui leur donne une différence de… un petit point. Néanmoins, ils profitent d’une NFC West faiblarde pour arracher un record à 9-7 et surtout le titre de division, ce qui veut dire une place en playoffs, dix ans après la dernière.

Et Arizona compte bien profiter de l’aubaine. En Wild Card ils reçoivent les Falcons d’Atlanta : dans un match serré, le tournant est un fumble provoqué par Dockett et retourné pour un touchdown par Antrel Rolle. La défense fait enfin son boulot et l’attaque marque les points nécessaires pour une victoire 30-24, la première dans un match à domicile des Cardinals depuis… le titre de 1947 ! Le Divisional Round se déroule à Charlotte, contre les Panthers de Carolina, et cette fois la défense va définitivement prendre corps : elle force six pertes de balle et Arizona aligne 33 points pour une victoire facile 33-13. C’est le branle-bas de combat dans la NFC et plus personne n’ose dire qu’Arizona est le champion à l’arrache d’une division faible. Les bonnes nouvelles s’accumulent (enfin) : dans l’autre Divisional Round, les Eagles ont surpris les Giants favoris, ce qui veut dire que les Cards vont pouvoir recevoir la finale NFC. Comme pendant le reste des playoffs, Arizona prend l’avantage, menant 24-6 à la mi-temps, mais les Eagles reviennent et passent même devant 25-24 grâce à trois passes de touchdown de Donovan McNabb. Warner répond par un nouveau touchdown avec une transformation à deux points, et la défense ferme la boutique, 32-25 ; cette victoire offre le titre de champion NFC aux Cardinals, et surtout leur première accession à la grande finale sous sa forme actuelle.

Super Bowl XLIII a lieu à Tampa Bay et voit s’affronter les surprenants Cardinals et les Steelers de Pittsburgh. Arizona devient la seconde équipe de l’histoire à atteindre la grande finale avec un record de 9-7, rejoignant les Los Angeles Rams de 1979. Encore une fois on va les donner perdants, et encore une fois ils vont se battre avec tout ce qu’ils ont. Les Steelers prennent l’avantage 10-0 en deuxième quart-temps, mais grâce à Warner Arizona revient à 10-7. Une interception de la défense permet au Quarterback de mener un nouveau drive profondément dans le terrain juste avant la mi-temps, mais il se fait intercepter sur la ligne d’en-but par James Harrison ; le Linebacker fait une course folle en retour pour inscrire un touchdown mémorable de 100 yards qui donne l’avantage 17-7 à Pittsburgh à la pause.

Arizona Cardinals v San Francisco 49ers
Larry Fitzgerald

Les Cards semblent accusent le coup alors que les Steelers ajoutent 3 points au retour des vestiaires, mais la défense stoppe les champions de l’AFC par deux fois et Warner repart à l’assaut ; cette fois son drive se conclut par un touchdown qui ramène Arizona à 20-14. La défense des Cards réussit un nouveau coup d’éclat en provoquant une pénalité offensive dans la endzone des Steelers ce qui donne un safety et un score de 20-16. Puisque c’est un safety, Arizona récupère la balle ensuite, et Warner va en profiter rapidement en trouvant Fitzgerald sur un parcours au milieu ; le receveur sprinte alors 64 yards pour un touchdown incroyable qui donne l’avantage 23-20 aux Cardinals avec 2:47 à jouer !

Le Quarterback des Steelers Ben Roethlisberger ne panique pas et monte un drive qui amène Pittsburgh sur les 6 yards d’Arizona avec 42 secondes à jouer. Il prend le snap, court sur sa droite, et lance une passe au cordeau pour Santonio Holmes qui réussit la réception à la limite de la endzone en pleine extension… assez similairement à Nate Poole en 2003 contre Minnesota. Cette passe millimétrée rentre dans l’histoire du Super Bowl et donne l’avantage 27-23 à Pittsburgh. Warner ne pourra rien faire pour revenir au score ; les Steelers remportent leur sixième trophée Lombardi et les Cardinals payent leur première mi-temps manquée.

Après cette cruelle déconvenue, Arizona doit prouver que 2008 n’était pas un hasard. L’équipe garde la même ossature, en rajoutant à la draft les coureurs Chris Wells & LaRod Stephens-Howling et les Defensive Backs Rashad Johnson & Greg Toler. Warner reprend du service et l’équipe aligne une saison similaire à la précédente, en remportant la division avec un record de 10-6 et en s’assurant une nouvelle place en playoffs. Cela faisait depuis 1974-1975 qu’Arizona n’avait pas enchaîné deux années de suite au tour suivant. S’il y avait encore des doutes sur la puissance offensive de la franchise, le Wild Card Round contre les Packers de Green Bay va enlever tout doute. Le vétéran Kurt Warner et le jeune Aaron Rodgers vont participer à un duel homérique où les défenses vont être débordées de toute part : une large avance de 17-0 puis 31-10 pour Arizona est réduite comme peau de chagrin pour terminer à 45-45, avec un Field Goal de la victoire manquée par Neil Rackers qui envoie le match en prolongations. Ironiquement c’est une action défensive qui scelle le match : Michael Adams blitze Rodgers, le sacke et force un fumble récupéré par Dansby qui le remonte pour le touchdown de la victoire 51-45. Malheureusement la franchise n’aura pas le même jus pour le Divisional Round à New Orleans, car l’équipe est balayée 45-14 par les futurs champions.

C’est la fin d’une courte époque de succès pour Arizona car Warner prend sa retraite, alors que Boldin, Rolle et Dansby décident d’aller signer ailleurs (Baltimore, les Giants et Miami).

C’est la perte de Warner qui va faire le plus de mal à l’équipe car elle ne va pas trouver son remplaçant de suite. Leinart est libéré en présaison, et c’est le Free Agent Derek Anderson des Browns qui prend le poste. Ce n’est pas du tout convaincant, au point que le rookie John Skelton est lancé dans le grand bain. La défense a récupéré le Linebacker Daryl Washington à la draft, mais les pertes sont difficiles à remplacer, et Arizona retourne au fond de la NFC avec un record de 5-11. En 2011 la franchise drafte le Defensive Back Patrick Peterson, et elle échange Rodgers-Cromartie pour le Quarterback des Eagles Kevin Kolb. La franchise démarre mal et Skelton remplace Kolb blessé ; Arizona remporte un record de quatre victoires en prolongations et parvient à poster un 8-8 équilibré.

Mais enregistrer autant de victoires à l’arrachée ne peut pas se reproduire d’année en année, et avec un tourniquet infernal au poste de Quarterback entre Kolb, Skelton et autres Ron Bartell ou Ryan Lindley, tous très mal protégés par une OL aux abonnées absentes, Arizona replonge dans la médiocrité à 5-11 en 2012. Cela sonne le glas de Whisenhunt qui doit céder sa place à l’ancien Coordinateur Offensif des Colts Bruce Arians.

 

Bruce Arians réussit presque son coup (2013-2018)

 

NFL: Arizona Cardinals-Bruce Arians Press ConferenceEncore une fois, les Cardinals ne peuvent pas faire mieux que de chercher un Quarterback ailleurs, et ils décident de signer Carson Palmer, l’ancien Bengal et Raider. Mais c’est surtout la défense qui commence à pointer le bout de son nez, recevant les dividendes des investissements à la draft ; pendant ce temps, le sophomore Michael Floyd prend la place de meilleur receveur, et Arizona fait une fin de saison en boulet de canon dans une NFC West très forte ; malgré un record de 10-6 ils manquent les playoffs. De manière assez ironique, la saison 2014 est à l’opposée : les Cardinals démarrent sur les chapeaux de roues mais finissent sur les rotules avec des blessures à répétition au poste de Quarterback ; à 11-5 ils accèdent quand même en playoffs mais ils sont défaits 27-16 à Carolina dans le pire match offensif de l’histoire des playoffs (1.66 yard par action).

Palmer revient en grande forme en 2015 et reçoit l’aide d’une défense dans laquelle excelle Tyrann Mathieu ; les Cards postent un excellent record de 13-3, remportent un titre de NFC West et semblent bien plus équilibrés. Néanmoins la belle mécanique va s’enrayer quelque peu en playoffs, des deux côtés du ballon. En Divisional Round contre Green Bay, l’attaque est moins dominatrice et la défense laisse revenir les Packers à la fin du match sur deux passes longues improbables ; heureusement, Larry Fitzgerald va être le héros avec un gain de 75 yards puis le touchdown de la victoire en prolongations. Mais Arizona aura moins de chance lors de la finale NFC : Palmer perd six ballons (quatre interceptions et deux fumbles) contre Carolina, la défense n’arrive pas à arrêter Cam Newton et les Panthers l’emportent aisément 49-15.

2016 va plus ressembler aux playoffs qu’à la saison régulière 2015 : l’équipe connaît plusieurs pertes en attaque et se retrouve à dépendre du fantastique rookie coureur David Johnson et de l’inusable Larry Fitzgerald. Si la défense répond majoritairement présent, la passe longue a disparu du playbook ; Arizona retombe sous l’équilibre avec un mauvais 7-8-1 dont un match nul totalement improbable 6-6 contre Seattle. Malheureusement, le pire arrive en 2017 : David Johnson se blesse rapidement et finit sur IR ; Carson Palmer se blesse également avant de revenir, mais l’attaque a perdu de sa superbe. La signature d’Adrian Peterson ne fait illusion qu’un temps, et il faut un gros effort de Fitz et de la défense qui parvient à survivre aux pertes de Campbell ou du Safety Tony Jefferson notamment grâce à un fantastique Chandler Jones arrivé des Patriots l’année précédente ; l’équipe termine à 8-8 dans une saison moyenne.

C’est le signal qu’une page se tourne dans la franchise du désert : Bruce Arians et Carson Palmer prennent leur retraite. Il est donc non seulement temps pour l’équipe de se trouver un nouveau Head Coach, l’ancien Coordinateur Défensif des Panthers Steve Wilks, mais également un franchise Quarterback au premier tour de la draft, Josh Rosen. Malheureusement, cela ne va pas durer : tous les changements dans l’organisation et dans l’effectif provoquent une terrible saison 2018 à 3-13 où l’attaque manque cruellement de talent et la défense ne peut pas tout faire ; Rosen, devenu titulaire après l’essai avorté Sam Bradford, est très mal protégé et subit les foudres du pass-rush adverse.

Arizona se retrouve alors en tête de la draft pour la première fois de son histoire… et ne va pas avoir d’états d’âme, faisant une rapide remise à zéro.

 

Kyler Murray prend la main (2019-2023)

 

En effet, Wilks ET Rosen font les frais de cette terrible année : le Head Coach est débarqué et remplacé par l’entraîneur de Texas Tech Kliff Kingsbury, alors que les Cardinals décident de sélectionner #1 le Quarterback d’Oklahoma Kyler Murray ; Josh Rosen est échangé à Miami pendant la draft. Menée par l’Offensive Rookie Of The Year, l’équipe redresse un peu la tête avec une saison à 5-11 où c’est cette fois la défense qui plie trop souvent.

L’intersaison 2020 est marquée par un gros coup : Arizona échange avec Houston pour faire venir la superstar receveur DeAndre Hopkins contre David Johnson ; un des échanges les plus surprenants de ces dernières années. Le néo-Cardinal se fait rapidement remarquer avec une réception miraculeuse de la victoire au milieu de trois défenseurs sur une Hail Murray contre Buffalo, et l’équipe progresse avec un bilan de 8-8 ; cependant elle s’essouffle en cours de saison et manque encore de quelques éléments pour lutter avec les meilleurs.

La franchise continue de récupérer les gloires de Houston : en 2021, c’est le Defensive End J.J. Watt qui pose ses valises à Glendale. Cependant, la saison va ressembler à la précédente : après un départ canon (dernière franchise invaincue à 7-0) grâce notamment aux performances du coureur James Conner, la deuxième moitié est bien moins réussie avec une absence de Murray sur blessure. Les Rams (12-5) finissent par griller la politesse aux Cardinals (11-6) pour remporter le titre de division ; cela force un déplacement d’Arizona à Los Angeles pour le Wild Card qui tourne rapidement au cauchemar : l’équipe est menée 21-0 à la mi-temps et s’incline 34-11.

Et en ce qui concerne les cauchemars, ce n’est pas terminé. Cela démarre normalement avec l’ajout de l’ex-Raven receveur Hollywood Brown pour remplacer Kirk parti à Jacksonville ; en défense par contre, Chandler Jones s’envole vers Las Vegas. Mais les choses vont aller de mal en pis : Murray crée le doute pendant l’intersaison avec une étrange façon de demander une extension ; il l’obtient mais cela amène à la découverte d’une étrange clause de « travail indépendant », comme si on parlait de devoir à la maison. L’équipe doit gérer la mort de Jeff Gladney dans un accident de voiture, Keim se met en retrait pour raison de santé et un assistant est renvoyé suite à une accusation de harcèlement sexuel lors du déplacement à Mexico City ; sur le terrain, les blessures s’empilent dont Murray lui-même qui subit une rupture d’ACL en Week 14. La saison était déjà perdue à ce moment : c’est un four à 4-13 ; Keim se retire pour de bon et Kingsbury est renvoyé. L’ex-Titan Monti Ossenfort est nommé General Manager alors que le Coordinateur Défensif des Eagles Jonathan Gannon est le nouveau Head Coach.

Et l’exercice 2023 ne va pas ramener le sourire chez les fans, car c’est un nouveau bilan de 4-13 : l’ex-Brown Quarterback Josh Dobbs fait ce qu’il peut pour remplacer Murray le temps que celui-ci ne revienne et Conner dépasse 1000 yards au sol (malgré un passage sur IR), mais les Cards ont trop de limitations des deux côtés du ballon.