Fiche Légende : Tim Brown

#81 – Wide Receiver

 

 

Présentation

 

GENERALITÉS
Nom complet	Timothy Donell « Tim » Brown
Date de Naissance	22 Juillet 1966
Lieu de Naissance	Dallas, Texas
Date de Décès	–
Lieu de Décès	–
CARRIÈRE
Lycée	Woodrow Wilson, Dallas
Université	Notre Dame
Draft	1er tour de 1988 (#6)
Equipes	Oakland Raiders (1988-2003) Tampa Bay Buccaneers (2004)
Statistiques	17 saisons 255 matchs – 202 comme titulaire 1094 réceptions / 14934 yards 13.7 yards par réception 105 touchdowns cumulés
HONNEURS
Pro-Bowls	9 (1988, 1991, 1993-1997, 1999, 2001)
All-Pro	1 (1997)
Performances notables	6e receveur de l’histoire en yards (14934) 5e receveur de l’histoire en réceptions (1094) 5e joueur de l’histoire en yards cumulés (19683)
Récompenses	1987 Heisman Trophy Membre de l’équipe NFL des années 1990
Hall Of Fame	Classe de 2015

 

Biographie

 

Lorsque Tim Brown intègre le lycée de Woodrow Wilson à Dallas, il a envie de faire partie de l’équipe de football américain. Sa mère, Joséphine, refuse catégoriquement qu’il joue à ce sport, préférant qu’il soit percussionniste dans la fanfare de l’école. Brown tient son poste la première année, mais il finit par « sécher » la fanfare l’année suivante pour jouer dans l’équipe ; quand il doit faire signer quelque chose à ses parents, c’est à son père Eugene qu’il demande. Joséphine découvre le pot aux roses quand le leader de la fanfare l’appelle pour savoir où est son fils, mais quand on lui raconte à quel point il est doué sur un terrain, elle s’efface. Bien lui en a pris : cela permettra à Brown de commencer une carrière qui le mènera jusqu’à Canton.

Tim Brown grandit dans un quartier pauvre du sud de Dallas parmi cinq frères et soeurs. Si son père n’est pas particulièrement croyant, sa mère élève toute la famille dans la religion et emmène la petite famille à la messe, ce qui permet au jeune Tim de grandir avec des valeurs d’humilité et de travail. Mais il développe également des capacités athlétiques assez impressionnantes pour un jeune de son âge.

C’est pourquoi, quand il arrive au lycée de Woodrow, il décide de s’inscrire dans plusieurs disciplines : football américain, basketball et athlétisme. Et pourtant, son choix n’est pas le plus facile : le lycée se trouvant dans un environnement à forte connotation hispanique, les jeunes préfèrent jouer au soccer. Du coup, l’équipe de football américain du lycée ne compte pas beaucoup de membres et ne connaît pas un grand succès : pendant ses trois ans à Woodrow, le lycée n’enregistre que 4 victoires pour 25 défaites et 1 match nul. Néanmoins, Brown se fait de suite remarquer : sa dernière année il est capitaine des trois équipes auxquelles il participe, et c’est également un élève assidu qui travaille pour obtenir de bonnes notes. Sur le gridiron, il gagne 4000 yards en cumulant les réceptions, les courses mais surtout les retours de kickoffs/punts qui sont sa spécialité. Il est même voté All-American lycéen en tant que coureur.

De ce fait, malgré les pauvres résultats de Woodrow sur le plan comptable, les grandes universités américaines essayent de le faire venir : c’est la mythique institution de Notre Dame qui aura son choix en 1984. Son explosivité et sa rapidité, qu’il met également au service de l’équipe d’athlétisme, pousse le coach des Fighting Irish Gerry Faust à l’aligner comme receveur. Brown se démarque dès sa première année, et explose la deuxième en ajoutant les retours de kickoffs. Son année de junior, il rajoute des statistiques en tant que coureur et retourneur de punts qui lui permettent de gagner 1937 yards cumulés sur la saison, un record : 910 en réception, 689 en retours de kickoffs, 254 à la course et 75 en retour de punt – il inscrit 9 touchdowns au total, et son talent hors norme sur le terrain fait de lui un All-American. Il arrive à en faire presque autant en 1987 pour sa dernière année universitaire avec 1847 yards cumulés, et sa domination sur le terrain lui amène tous les honneurs : All-American de nouveau, le titre de meilleur joueur universitaire de la part de plusieurs institutions dont la presse, mais surtout le prestigieux Heisman Trophy ; il est alors le premier receveur à le remporter.

Quand il part de Notre Dame, Tim Brown possède pratiquement tous les records de l’université en réception (yards) et retours de kickoffs/punts. Il arrive connu comme le loup blanc dans la draft NFL de 1988, et il est choisi en 6e position du premier tour par les Raiders de Los Angeles. Dès son année de rookie, le #81 fait des étincelles à la réception mais surtout sur retours : il engrange 2317 yards cumulés dont 1098 sur retours de kickoffs et gagne déjà un vote pour le Pro-Bowl. Malheureusement la saison suivante sera annihilée par une blessure au genou.

Mais Brown ne s’avoue pas vaincu et revient sur les terrains en 1990 : il est tout d’abord utilisé principalement sur les retours, mais il gagne lentement ses galons de receveur. Il reçoit un nouveau vote au Pro-Bowl en 1991, mais c’est en 1992 qu’il va commencer une série impressionnante de 9 saisons sans rater un match avec 1000+ yards en réception. En même temps qu’il devient le receveur #1 de l’équipe, il abandonne les retours de kickoffs pour se focaliser sur les retours de punts, et il enchaîne les nominations au Pro-Bowl de 1993 à 1997 puis en 1999 et 2001. Il ne descendra jamais en-dessous de 76 réceptions, 1012 yards ou 5 touchdowns sur cette période.

Le seul succès que Brown ne connaît pas, c’est de gagner un titre : au début de sa carrière, les Raiders arrivent en playoffs mais perdent avant la grande finale, et après le déménagement à Oakland en 1995, ils ont du mal à revenir sur le devant de la scène. L’arrivée du légendaire Jerry Rice aux côtés du #81 et la présence d’une défense efficace permettent enfin à Brown d’accéder au Super Bowl XXXVII en 2002, mais les Raiders sont largement battus par les Buccaneers 48-21. Le receveur a alors 36 ans et sent qu’il est proche de la fin.

Il fait une année supplémentaire, continuant d’établir plusieurs records de franchise pour un receveur et retourneur, mais l’équipe lui signifie que s’il veut jouer, il devra avoir un rôle bien moindre qu’auparavant. Brown décide de partir et fait une dernière saison à Tampa Bay où il franchit la barre symbolique des 100 touchdowns en carrière, et il comprend qu’il est arrivé au bout du chemin. Il signe un contrat d’un jour à Oakland en 2005 pour prendre sa retraite officielle avec son équipe de toujours.

Lorsqu’il raccroche les crampons, Tim Brown est 3e en réceptions, 2e en yards et 3e en touchdowns chez les receveurs en carrière, 5e en yards sur retours de punts et 5e en yards cumulés ; c’est le seul joueur à partir en retraite en étant top-5 de l’histoire en réception et en retours. Il détient également un certain nombre de records, comme celui du plus grand nombre de saisons consécutives avec 75+ réceptions (10), du plus grand nombre de titularisations consécutives pour un receveur (176) et du plus grand nombre de matchs consécutifs avec plus d’une réception (147).

Avec l’embouteillage présent au poste de receveur pour l’accession au Hall Of Fame, il devra attendre 2015, sa 5e année d’éligibilité, pour entrer à Canton ; mais c’est plus que mérité pour l’ancien percussionniste fugueur de la fanfare de Woodrow Wilson, qui revient organiser un tournoi de golf tous les ans dans son ancien lycée.