Fiche Légende : Jerome Bettis

#36 – Running Back

 

JeromeBettis

 

Présentation

 

GENERALITÉS
Nom complet Jerome Abram Bettis Senior
Date de Naissance 16 Février 1962
Lieu de Naissance Detroit, Michigan
Date de Décès
Lieu de Décès
CARRIÈRE
Lycée Detroit Mackenzie
Université Notre Dame
Draft 1er tour de 1993 (#10)
Equipes Los Angeles/Saint-Louis Rams (1993-1995)
Pittsburgh Steelers (1996-2005)
Statistiques 13 saisons
192 matchs – 153 comme titulaire
3479 courses / 13662 yards (3.9)
200 réceptions / 1449 yards (7.2)
94 touchdowns
HONNEURS
Pro-Bowls 6 (1993, 1994, 1996, 1997, 2001, 2004)
All-Pro 3 (1993, 1996, 1997)
Performances notables 6e coureur de l’histoire (yards)
Récompenses 1993 Offensive Rookie Of The Year
1996 Comeback Player Of The Year
1 bague de champion (2005)
Membre du Steelers Hall Of Fame
Numéro #36 retiré chez les Steelers
Hall Of Fame Classe de 2015

 

Biographie

 

Etre au Hall Of Fame veut dire avoir accompli une carrière exceptionnelle, parmi les meilleures de son temps. Parfois, le nouveau résident de Canton a même fait partie d’une action mythique qui est rentrée au panthéon de la NFL, un instant de football marqué à jamais dans l’esprit collectif du sport. Pour Jerome Bettis cependant, malgré sa brillante carrière, ce n’est pas une action, mais une bourde qui est restée dans la postérité : lors d’un match de Thanksgiving en 1998 entre ses Steelers et les Lions, le match va en prolongations à 16-16. Bettis, alors capitaine, participe au coin toss et doit dire, pendant que la pièce est en l’air, s’il choisit « pile » ou « face ». La suite est très floue : il semble dire « pile », mais l’arbitre Phil Luckett comprend « face », et la pièce tombe sur « pile ». Les Steelers perdent le coin toss, les Lions décident d’attaquer les premiers et ils marquent un Field Goal sur leur premier drive, l’emportant 19-16. Quand on réentend la bande sonore, on se rend compte que Bettis dit « fa~pile », changeant en plein milieu, et Luckett est allé sur le premier choix, face. Quoi qu’il en soit, suite à cette controverse, deux arbitres de plus assisteront au toss, et le choix devra se faire avant le lancer. C’est donc un bien étrange héritage laissé (malgré lui) par le #36 ; heureusement, il saura se faire connaître autrement.

JeromeBettisThanksgivingJerome Bettis naît dans le quarter ouest de Detroit, un endroit mal fréquenté où la drogue fait des ravages. Les parents du jeune Jerome font tout ce qu’ils peuvent pour éviter que leur fils tombe dans le monde des dealers, et une des solutions trouvées est de faire des sorties familiales au bowling. Le sport devient rapidement la passion de Bettis qui joue énormément sur les pistes ; il y a également une patinoire derrière la maison pour s’entraîner. Pendant son enfance, un de ses amis se fait tirer dessus, ce qui finit de le détourner des affres du quartier.

Bettis continue de jouer avec des amis à différents sports. Il prend du poids et de la taille, et lorsqu’il intègre le lycée Henry Ford puis qu’il est transféré en milieu de première année au lycée Mackenzie, il se met à jouer au football et au basketball ; il commence du côté défensif comme Linebacker au football et aide l’équipe de basket quand il le peut. Mais ce n’est pas tout, car c’est également un excellent élève, membre de la National Honor Society ; le sport et l’éducation de ses parents le maintiennent éloigné de l’ambiance du quartier où il voit certains de ses anciens amis tomber dans la drogue. Néanmoins, sa passion sportive semble être mise sous l’éteignoir quand il est diagnostiqué comme asthmatique à 14 ans. Hésitant à continuer, sa mère le persuade de poursuivre tout en suivant les recommandations du docteur, ce que le garçon fait.

Lors de sa dernière année de lycée, le coach de Bettis décide de le faire jouer comme coureur également, remarquant son style puissant mais également agile. Il fait une saison remarquable, étant nommé comme le meilleur joueur de l’état du Michigan par le Detroit Free Press et recevant diverses récompenses. Il se dit qu’il a alors son ticket dans les meilleures universités, et rapidement Ohio State ou Notre Dame se manifestent.

Ohio State veut le faire jouer Linebacker, Notre Dame fullback ; Bettis choisit Notre Dame et se tourne entièrement vers l’attaque. Il devient titulaire lors de sa deuxième année, en 1991 : son style de course ravageur aide l’université à remporter le Sugar Bowl en 1992 et le Cotton Bowl en 1993. C’est à ce moment qu’il gagne le surnom The Bus dans le journal de l’Université. Bettis finit sa carrière à Notre Dame sur une moyenne de 5.7 yards par course.

JeromeBettisNotreDameIl décide de se présenter à la draft NFL de 1993 sans faire son année de senior, et sa réputation le précède : il est sélectionné par les Rams de Los Angeles en #10. Il ne perd pas de temps pour se faire une place chez les pros : il termine la saison 1993 comme Offensive Rookie Of The Year avec 1429 yards et 7 touchdowns ; il gagne un nouveau surnom, The Battering Ram (en référence au nom de l’équipe). Malheureusement la suite est moins rose : l’attaque des Rams décline, la franchise déménage à Saint-Louis, et Bettis enchaîne mauvaises performances et conflits avec le nouveau Coach en place, Rich Brooks.

Cela en arrive à un tel point que le coureur finit par se demander s’il ne va pas mettre un terme à sa carrière, ce qui signifie finir ses études (puisqu’il n’a pas fait sa dernière année). Il revient à Notre Dame pendant la session de printemps et son sérieux convainc l’université qui le reprend dans ses cours. Sa carrière de footballeur est en train de s’achever quand Bill Cowher, le coach des Steelers, appelle le légendaire Lou Holtz, l’entraîneur de football de Notre Dame ; Cowher dit qu’il est intéressé par un échange pour Bettis mais qu’il ne sait pas où le coureur en est psychologiquement. Holtz lui assure qu’il n’aura pas le fantôme de Saint-Louis mais le vrai joueur, et Cowher lance l’échange avec les Rams.

Bettis rejoint donc Pittsburgh en 1996, ne parvenant pas à terminer sa dernière année universitaire à temps. Cowher comprend alors que Holtz lui a dit la vérité : le #36 redevient un coureur sans états d’âme qui pilonne les défenses, accumulant 1431 yards et 11 touchdowns ; il remporte logiquement le trophée de Comeback Player Of The Year. Myron Cope, le commentateur mythique des Steelers, retrouve le surnom The Bus et le popularise à travers la ligue, alors que Bettis empile les saisons à 1000+ yards (de 1996 à 2001).

JeromeBettisSuperBowlIl ne lui manque plus qu’une chose : un titre. Il le manque en 1996 (défaite contre Dallas lors de Super Bowl XXX), et en 2004 il pense sérieusement à prendre sa retraite malgré une saison à 13 touchdowns. Il accepte de faire une dernière année, et c’est la belle histoire : Bettis arrive jusqu’au Super Bowl XL qui a lieu dans sa ville natale, Detroit. Les Steelers l’emportent contre les Seahawks de Seattle 21-10, et le #36 peut prendre sa retraite sur ce succès. Après 10 saisons à Pittsburgh et 3 chez les Rams, le Bus décide de se mettre définitivement au garage comme le 5e meilleur coureur à cette époque avec 13662 yards (il a été passé par LaDainian Tomlinson entre-temps).

Les Steelers n’ayant pas l’habitude de retirer de numéros (deux seulement sont officiellement retirés), son #36 n’est plus attribué, et c’est logiquement qu’il a intégré le Hall Of Fame de l’équipe, avant celui de la NFL en 2015. Depuis la fin de sa carrière, il est un porte-parole sur le sujet de l’asthme, et il a monté une association pour les jeune défavorisés. Nul doute qu’à seulement 43 ans, le Bus a encore un bon nombre d’étapes à visiter sur sa route.JeromeBettisBowlBus

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