Draft Preview 2015 : Wide Receivers

Draft Preview 2015

 

1. Kevin WHITE, West Virginia

Senior
1.91 m, 98 kgs
2014 : 13 matches joués, 109 réceptions, 1447y (13.3y/réception), 10 TDs.

Forces

Du fait de son gabarit, Kevin White est le prototype du WR#1 comme le conçoit la NFL actuellement. Néanmoins ce n’est pas suffisant pour s’imposer face aux DBs NFL et le receveur de WVU dispose de bien d’autres armes. Kevin White c’est également de super mains, entendez par là qu’il droppe rarement la balle. De plus, ce n’est pas un body catcher, un joueur seulement capable de réceptionner la balle si elle est sur lui : avec ses mains et son envergure il peut d’attraper des passes loin de son corps; cette saison on l’a vu réussir un grand nombre de circus catchs (des réceptions difficiles dans des positions compliquées). Son gabarit et ses talents de receveur lui permettent d’être excellent en un-contre-un sur des réceptions contestées par un DB adverse; sa faculté à s’adapter aux passes imprécises lui permettent de faire briller son QB. Il est par conséquent une cible de choix en redzone. Il a démontré lors de sa saison senior une capacité incroyable à s’ajuster pour attraper la balle à son plus haut point.

Mais White peut également se défaire de son CB sans avoir à se servir de sa taille : il a une très bonne explosivité au moment du snap, ce qui lui permet par exemple de se défaire de son CB lorsqu’il le marque en press coverage (quand le défenseur est tout proche de lui au départ de l’action). Sa vitesse de pointe est suffisante et peut lui permettre de créer une séparation avec son adversaire. Son explosivité ainsi que ses ball skills (capacité à réceptionner la balle) font de l’ancien Mountaineer une superbe menace profonde capable de changer le cours d’un match sur une action. White gagne également dans le small WR game, comprenez qu’il est excellent une fois la balle dans ses mains : son accélération après la réception et sa puissance lui permettent de produire beaucoup de yards une fois la balle attrapée. Kevin White est donc un WR complet capable de contribuer au sein de son attaque de différentes manières et qui fait de lui un très prometteur WR#1 en NFL.

Faiblesses

Si Kevin White est un prospect à fort potentiel, il n’est pas pour autant sans défauts. Il doit tout d’abord progresser dans ses routes qui manquent parfois de précision ou de finesse. Comme souvent chez les receveurs universitaires, il devra acquérir la capacité de courir bien plus de routes en NFL qu’à WVU. Si sa vitesse est bonne, elle n’est pas pour autant excellente. De plus, il n’est pas encore un grand bloqueur et doit s’améliorer dans ce domaine. Enfin, certains estiment que White a grandement profité du système offensif en spread offense de Dana Holgorsen à West Virginia pour produire ses statistiques, et qu’il pourrait ne pas être avoir la même réussite en NFL.

 

2. Amari COOPER, Alabama

Junior
1.85m, 96 kgs
2014 : 14 matches joués, 126 réceptions, 1727y (13.9y/réception), 16 TDs.

Forces

La plus grande arme d’Amari Cooper est la qualité de ses routes : il sait parfaitement « vendre » son parcours aux CBs adverses (ce qui peut rendre ses feintes de parcours très crédibles); ses tracés sont très fluides et bien exécutés, empêchant l’adversaire de pouvoir anticiper. Sa rapidité de pieds est également très intéressante pour se défaire du marquage de son défenseur notamment lorsqu’il est pris en press coverage. Un autre point fort du receveur est l’explosivité et la soudaineté de ses changements de direction : c’est ce qui lui permet de créer des séparations face à ses vis-à-vis sans pour autant posséder la pointe de vitesse d’un Julio Jones, un autre ancien receveur d’Alabama. Cette explosivité lui permet aussi d’être une menace une fois la balle dans ses mains et de produire de nombreux yards après réception. Sa vitesse de croisière n’en reste pas moins très bonne, et semble se construire tout au long de ses routes.

Possédant un très bon QI footballistique, Cooper maitrise déjà plusieurs subtilités du poste de receveur. Aussi performant en receveur écarté que dans le slot, il est aussi à l’aise face à une couverture individuelle que face à une couverture de zone, dans laquelle il se rend disponible pour son QB en trouvant les bons espaces libres. Ne disposant pas de la taille d’un Kevin White ou d’un DeVante Parker, il est malgré tout une bonne cible en redzone du fait de sa capacité à se démarquer et à s’ajuster aux passes de son QB; il a également démontré qu’il était capable de s’imposer sur des réceptions contestées. Enfin, il sait se rendre disponible pour son QB quand se dernier doit improviser et quitter sa poche, en revenant vers la balle pour donner une option de passe.

Faiblesses

Pour un prospect de cette qualité, Amari Cooper commet encore trop de drops. Etant capable de réceptionner des passes difficiles, il manque parfois de concentration sur des réceptions plus faciles. De plus, Cooper ne dispose pas de la taille du typique WR#1 NFL actuel, il n’a pas le potentiel physique d’un Kevin White; c’est principalement dans le small WR game, une fois la balle dans les mains, qu’il contribue. Par conséquent il pourrait avoir plus de difficultés en redzone au niveau professionnel. Il n’est pas non plus un speedster (un dragster) même si il est capable d’apporter dans le jeu long. Enfin, Cooper est un bloqueur moyen, domaine dans lequel il doit plus s’investir.

 

3. Nelson AGHOLOR, USC

Junior
1.82 m, 90 kgs
2014 : 13 matches joués, 104 réceptions, 1313y (12.6y/réception), 12 TDs.

Forces

Receveur longiligne et athlétique, Nelson Agholor est surement l’un des prospects les plus sous-estimés de cette draft. Doté de qualités athlétiques au-dessus de la moyenne, il possède notamment une belle accélération au snap grâce à laquelle il prend un ascendant rapide sur son adversaire. Son explosivité se ressent dans ses routes où ses changements de direction soudains lui permettent de créer une séparation avec le CB qui le marque. Sans être parmi les meilleures, sa vitesse de pointe reste assez bonne. De plus, il possède un bon équilibre lui permettant de s’ajuster pour réceptionner des ballons difficiles. Receveur naturel, il dispose de mains sûres et a l’habileté pour attraper la balle loin de son corps. Doté d’excellents instincts, il sait trouver le bon espace libre face à la couverture de zone pour offrir une solution à son QB.

De plus, il maitrise les subtilités de son poste. En effet, en plus de faire de très bon parcours, il est capable d’improviser et de se démarquer quand il est couvert ou lorsque son QB doit quitter sa poche. Capable de contribuer dans le big WR game, grâce notamment sa faculté à traquer la balle en l’air, c’est surtout dans le small WR game qu’il est le plus efficace, du fait de sa capacité à se démarquer et à gagner des yards après la réception. En raison de sa vitesse balle en main et de sa bonne vision du jeu, l’ancien Trojan est une menace pour les défenses après la réception; ces qualités font d’ailleurs d’Agholor un très bon punt returner. Enfin, ses caractéristiques et capacités lui offrent la possibilité de jouer aussi bien écarté que dans le slot.

Faiblesses

Agholor ne possède pas les mensurations idéales, mais c’est surtout son déficit de puissance qui pourrait lui poser problème en NFL. En effet, son manque de masse musculaire devrait l’handicaper lors de réceptions contestées. De plus, bien que possédant une bonne vitesse, c’est un receveur plus vif que rapide : il est encore trop inconstant lorsqu’il est sollicité sur des passes longues. Bloqueur volontaire, son manque de force l’empêche d’être très performant dans ce domaine. Enfin, ce même défaut ne l’aidera pas face au press coverage, même si sa rapidité de pieds et sa vivacité peuvent lui permettre de faire face à ce type de couverture.

 

4. DeVante PARKER, Louisville

Senior
1.91 m, 95 kgs
2014 : 7 matches joués, 42 réceptions, 855y (19.9y/réception), 5 TDs.

Forces

Excellent receveur au niveau universitaire comme plusieurs receveurs de la cuvée 2015, DeVante Parker passe le eye test, c’est-à-dire qu’il en impose en raison de sa taille, idéale pour un receveur NFL moderne. Il a de plus une très bonne envergure, ce qui en fait une cible facile. Même s’il est encore un peu frêle, sa taille et ses longs bras sont suffisants pour lui permettre de s’imposer sur des passes contestées : son extension lui permet d’attraper la balle à son plus haut point et loin de son corps. Parker a également des mains très sûres, n’ayant commis que très peu de drops tout au long de sa carrière universitaire. Il est aussi un receveur intelligent qui comprend les nuances de son poste. Il est par exemple assez productif face à la couverture de zone, étant capable de se démarquer pour offrir une solution à son QB.

Ses routes sont de qualité, et sa vitesse bien que moyenne progresse au fil de son parcours. Malgré un manque de vitesse pure il a démontré qu’il pouvait être un playmaker et qu’il n’a pas besoin de beaucoup de séparation pour s’imposer face à son CB grâce à sa taille, ses mains, sa concentration et son positionnement. Bien que doté d’une accélération moyenne, il a prouvé qu’il pouvait être productif dans le small WR game : il est notamment efficace sur passe écran où sa vision et son agilité lui permettent de suivre les blocks de ses linemen et d’échapper aux plaquages des défenseurs adverses. Receveur fiable, Parker a le talent pour contribuer à tous les niveaux que ce soit dans le jeu court, intermédiaire et long.

Faiblesses

Malgré sa taille, DeVante Parker pourrait souffrir face aux CBs NFL : son manque de puissance et son gabarit frêle l’empêchent de s’imposer avec constance face au press coverage. De plus, son explosivité et son accélération sont moyennes pour le poste, et ne lui permettent pas de se démarquer suffisamment de ses adversaires. Bien que ses routes soient bonnes, il manque de soudaineté lors de ses changements de direction, ce qui le rend plus facile à suivre. En comparaison d’un Kevin White ou d’un Amari Cooper, Parker n’est pas doté d’une grande vitesse de pointe, et devra progresser dans sa technique pour devenir une option plus constante sur jeu long. Enfin, il est un piètre bloqueur et doit absolument montrer plus de volonté dans ce domaine.

 

5. Dorial GREEN-BECKHAM, Oklahoma

Junior
1.95 m, 108 kgs
2014 : n’a pas joué.

Forces

Potentiellement le meilleur receveur de cette draft, Dorial Green-Beckham possède des qualités physiques exceptionnelles pour le poste. Sa taille et sa puissance lui permettent de se s’imposer facilement dans les airs : il réceptionne naturellement la balle à son plus haut point. Il est également capable de s’ajuster pour attraper des passes imprécises là où d’autres ne pourraient pas du fait de son exceptionnelle envergure. Doté d’un rayon de réception important, il devrait devenir une cible de choix pour son QB en redzone. De plus, son gabarit ne l’empêche pas d’être performant aussi dans le small WR game. En effet, il dispose d’une bonne pointe de vitesse pour un receveur de ce gabarit; cette vitesse se construit tout au long de sa route et lui permet de pouvoir créer des séparations face aux CBs adverses que ce soit sur passe courte ou longue.

Son accélération est surprenante et, alliée à son physique, lui permet de prendre un avantage rapide sur son adversaire. De plus il a montré de belles variations de rythme lors de ses changements de direction pour déséquilibrer les CBs adverses. Cette vivacité fait qu’il peut aussi contribuer dans le small WR game, où il est capable de gagner des yards après réception; il peut soit éviter les plaqueurs par son explosivité, soit casser les plaquages par sa puissance. Bien qu’encore sous-développé dans beaucoup de domaines, Green-Beckham est un receveur naturel, doté de mains sûres. Enfin, il est un bon bloqueur lorsqu’il le veut, en raison de mains puissantes et de longs bras.

Faiblesses

Disposant d’un potentiel énorme, Dorial Green-Beckham n’en est pas moins un prospect encore très brut qui doit beaucoup progresser. Ainsi, bien qu’assez fluide dans ses courses, il doit s’améliorer dans l’exécution de ses routes : elles manquent de nuances et de soudaineté dans leurs changements de direction, ce qui facilite le travail des CBs qui le couvrent. Il doit aussi améliorer sa compréhension générale du poste. Par exemple, il ne s’adapte pas toujours bien face à la couverture de zone, et connait des difficultés à se démarquer face à ce type de couverture. Enfin le problème principal de DGB reste son attitude hors du terrain : en effet, il a notamment été suspendu 2 fois par son ancienne université de Missouri pour consommation de marijuana, avant d’être viré de l’équipe. Transféré aux Sooners d’Oklahoma il n’a logiquement pas pu jouer en 2014 du fait des règles universitaires.

 

Sleeper : Justin HARDY, East Carolina

Senior
1.78 m, 87 kgs
2014 : 13 matches joués, 121 réceptions, 1494y (12.3y/réception), 10 TDs.

Forces

Receveur le plus productif de l’histoire de la division majeure universitaire avec 387 réceptions (pour 4541 yards), Justin Hardy n’est pour autant pas souvent évoqué parmi les meilleurs receveurs de cette draft. Il a pourtant les qualités pour être performant au plus haut niveau. N’étant pas un monstre athlétique, il brille avant tout par sa technique et son intelligence de jeu. En effet, Hardy court d’excellentes routes dont les CB adverses ne peuvent anticiper les mouvements du fait de sa subtilité de déplacement. Son agilité, son explosivité dans les petits espaces et son jeu de pieds lui permettent de feinter ses vis-à-vis, de changer de direction très facilement et de créer une séparation. De plus, l’ancien Pirate d’East Carolina est un receveur très fiable aux mains immenses et très sûres; il ne commet que peu de drops.

Son expérience et sa compréhension du poste de receveur lui permettent de se positionner dans les bons espaces libres face à la couverture de zone. Il sait également s’ajuster pour pouvoir réceptionner les passes imprécises de son QB. Il recherche constamment à se rendre disponible, et n’hésite pas à improviser ou revenir vers la balle quand son QB doit quitter la poche ou lorsqu’il est couvert sur sa première route. Il est également efficace dans les yards après réception grâce à sa vision du jeu et son équilibre. Enfin, Justin Hardy est un très bon bloqueur, volontaire et agressif.

Faiblesses

Justin Hardy n’a pas les mensurations idéales pour le poste, il n’a pas la taille que les scouts recherchent de plus en plus pour un receveurs NFL. Hardy n’est donc pas une cible dominante en redzone. De plus, ses qualités athlétiques sont assez limitées. Sa vitesse de pointe est loin d’être excellente, ce qui se ressent dans son jeu et l’empêche d’être une cible fiable sur passes longues. Son accélération est correcte mais ne lui permet pas de prendre un avantage sur ses adversaires. Ne possédant pas les traits physiques pour créer une séparation constante face aux CBs, il compte essentiellement sur sa technique, son agilité et son intelligence. Il lui était également demandé de courir un nombre de routes différentes limité à East Carolina, et même s’il les a très bien réalisées on lui en demandera plus en NFL. Enfin, sa puissance est limitée notamment dans le bas du corps, ce qui pourrait l’handicaper pour se défaire des plaquages adverses en NFL.