Draft Preview 2015 : Linebackers

Draft Preview 2015

Ce titre de « Linebackers » regroupe :

  • Les Inside/Outside Linebackers de 4-3,
  • Les Inside Linebackers de 3-4.

 

1. Eric KENDRICKS, UCLA

RS Senior
1.82 m, 105 kgs
2014 : 13 matches joués, 145 tackles (101 solo), 11.5 TFL, 4.0 sacks, 3 INTs.

Forces

Gagnant 2014 du Butkus Award attribué au meilleur LB universitaire, Eric Kendricks a le talent d’un futur 3-down titulaire NFL (i.e. un joueur qui peut faire toute la rencontre). Kendricks est avant tout un LB au grand QI footballistique. En effet, il possède une faculté à diagnostiquer les jeux très au dessus de la moyenne. Régulièrement bien placé, il lit les déplacements des Guards adverses pour bien se positionner; sa capacité à lire puis réagir est excellente. LB agressif, il n’hésite pas à attaquer la ligne de scrimmage pour être plus difficile à bloquer pour les OL adverses et identifier une ligne de pénétration pour venir stopper les RBs.

L’ancien de UCLA possède également une excellente vitesse latérale et agilité qui lui permettent de « naviguer » entre les bloqueurs avant de venir plaquer le porteur du ballon (notamment sur les passes écran). Cette vitesse de déplacement lui donne la portée nécessaire pour couvrir toute la largeur du terrain. LB très actif, Kendricks est toujours proche du ballon, en raison de bons instincts grâce auxquels il peut facilement anticiper. Doté de qualités athlétiques au-dessus de la moyenne, il dispose de la vitesse et de l’accélération pour fondre rapidement sur ses adversaires. Bon plaqueur avec une solide technique, il sait étendre ses bras pour atteindre les adversaires les plus éloignés de sa position. Sa bonne puissance du haut du corps lui donne l’assurance de bien « terminer » ou « fermer » ses plaquages. Il est capable de transposer sa vitesse en puissance pour produire un impact sur tous ses plaquages.

Enfin, sa vivacité et sa fluidité de déplacement font de lui le LB le plus naturel de cette draft en couverture. Il peut ainsi se tourner et changer de direction facilement pour couvrir les TEs ou RBs, grâce à sa vitesse, son agilité et sa bonne vitesse de pieds. Très à l’aise en couverture individuelle, il l’est aussi en couverture de zone, domaine dans lequel son intelligence de jeu fait merveille et lui permet de bien se placer et de lire les yeux du QB. Très polyvalent, Eric Kendricks a les caractéristiques pour évoluer en tant que classique « Mike » ou « Will » dans une défense 4-3 (au centre ou sur le côté faible), et aussi en ILB dans une 3-4.

Faiblesses

Prospect sans gros défaut, sa faiblesse principale se situe surement dans son gabarit qui n’est pas celui d’un ILB NFL idéal. Assez puissant dans le haut du corps, il manque malgré tout d’un grand potentiel physique et ne possède pas la longueur idéale. Si le combat physique ne l’effraie pas, il a quand même tendance a trop souvent compter sur son agilité pour battre les OL adverses; il se défait encore trop rarement des blocks et manque de puissance au point d’impact – dans ce domaine il doit progresser techniquement. En effet, lorsqu’il fait face à un block adverse il positionne régulièrement mal ses mains, ce qui permet à son vis-à-vis de mieux le contrôler et lui fait perdre son équilibre. Enfin, en couverture son manque de taille et de puissance pourrait l’handicaper contre les TEs NFL, même si il a les pieds et l’agilité lui permettant de pouvoir les suivre sans difficulté.

 

2. Paul DAWSON, TCU

Senior
1.82 m, 107 kgs
2014 : 13 matches joués, 136 tackles (81 solo), 20.0 TFL, 6.0 sacks, 4 INTs.

Forces

Big-12 Defensive Player of the Year, Paul Dawson reste un des meilleurs prospects de cette draft au poste de LB, malgré un mauvaise performance lors du Combine. Bien que n’étant pas un monstre athlétique, Dawson possède le premier pas, l’anticipation et l’agilité pour déborder ou esquiver les bloqueurs qui se présentent face à lui et ensuite plaquer le porteur du ballon. LB très agressif, Dawson n’hésite pas à attaquer constamment  la ligne de scrimmage; grâce à sa vivacité, il vient stopper les RBs dans le backfield : il a réussi 20 plaquages pour perte en 2014.

L’ancien Horned Frog dispose également d’un QI footballistique très au dessus de la moyenne : il diagnostique rapidement les jeux, localise la balle puis réagit en conséquence. Doté d’excellents instincts, Dawson est souvent bien placé et constamment près du ballon. Si sa vitesse n’est que très moyenne, ses pieds rapides, son agilité et la fluidité de ses changements de direction lui permettent d’être très performant en couverture. Il peut ainsi suivre les TEs ou les RBs, et il est aussi efficace en couverture de zone grâce à sa science du jeu et du déplacement. Il détient une bonne vitesse latérale lui permettant d’échapper aux blocks adverses dans l’espace et de pouvoir poursuivre les RB sideline to sideline, c’est à dire sur toute la largeur du terrain.

Toujours actif et jouant avec attitude, Dawson ne ménage pas ses efforts sur le terrain pour venir stopper ses vis-à-vis. Son rayon d’action est donc assez large, et il peut défendre loin de sa zone. Il a aussi démontré une bonne capacité au blitz, où son accélération et sa flexibilité lui servent pour déborder les OLs. Pour conclure, Paul Dawson a le talent pour devenir un bon Weak LB en NFL, poste où ses qualités de playmaker seront maximisées.

Faiblesses

Tout d’abord, il est clair que Paul Dawson n’a pas le physique que les scouts recherchent en priorité chez un LB NFL. Il manque de taille, de longueur, et surtout de coffre. De plus, ses capacités athlétiques sont en dessous de la moyenne. Sa vitesse de pointe est très moyenne pour un LB de cette taille et de ce poids, et l’empêche parfois de conclure ses plaquages ou de stopper ses adversaires plus près de la ligne de scrimmage. Si Dawson possède d’excellents instincts, cela le pousse à ne pas toujours rester dans le cadre qui lui a été assigné, et met en danger l’intégrité de son gap (l’intervalle dans la ligne offensive dont il est responsable).

Comme le laisse deviner son gabarit, Dawson manque de puissance au point d’impact. Les OLs adverses n’ont pas de mal à le contrôler, et il ne possède pas la force dans le haut du corps pour s’en défaire. Sa technique dans ce domaine est également à améliorer : Dawson compte trop souvent sur son anticipation et son agilité pour éviter les blocks, et ce même quand une confrontation directe s’impose. Du fait de son manque de qualités athlétiques et de taille, certains Coordinateurs Défensifs hésiteront à le positionner en tant que Middle LB (dans une 4-3); il semble en effet plus disposer à évoluer en tant que Weak LB (dans une 4-3), voir ILB au sein d’une défense 3-4. Enfin, son attitude et son manque de professionnalisme hors du terrain feront réfléchir les équipes NFL.

 

3. Shaq THOMPSON, Washington

Junior
1.82 m, 103 kgs
2014 : 14 matches joués, 80 tackles (51 solo), 2.5 TFL, 1.0 sack, 1 INT.

Forces

Gagnant du Paul Hornung Award attribué au joueur universitaire le plus polyvalent, Shaq Thompson est un prospect au talent indéniable qui cherche encore son véritable poste. En effet, la principale force de Thompson est sa faculté à pouvoir jouer à différentes positions. Ainsi durant sa carrière universitaire il a évolué en tant que Outside LB, Inside LB, Safety et RB. Cette polyvalence s’explique surtout par ses grandes capacités athlétiques. Ultra fluide et explosif, Thompson a la vitesse latérale qui lui donne un superbe rayon d’action lui permettant d’avoir un impact sur toute la largeur du terrain. Il possède l’agressivité et la rapidité de pénétration grâce à laquelle il conclut ses plaquages rapidement sur le porteur de la balle. De ce fait, il pourrait se développer comme un excellent blitzer en NFL, ayant déjà montré de belles choses dans ce domaine. De plus, son agilité lui permet d’éviter les blocks dans l’espace.

En plus de ses qualités naturelles, l’ancien Husky possède de solides instincts qui lui permettent d’être régulièrement proche de la balle, et de diagnostiquer assez rapidement les actions. A ce titre, sa compréhension du jeu est assez développé, de même que sa vison. Thompson est un vrai playmaker qui sait provoquer des pertes de balle ou tirer profit des erreurs adverses. Il est assez naturel lorsqu’il doit descendre en couverture; sa fluidité de déplacement et sa facilité à changer de direction sans perdre de vitesse laissent présager un potentiel intéressant. Il est ainsi capable de couvrir les RBs et/ou TEs, et a prouvé une aptitude à mettre ses mains sur la balle. Doté de longs bras, il sait servir de son allonge pour venir plaquer ses adversaires.

Faiblesses

La principale faiblesse de Shaq Thompson est son manque de puissance. Il est clairement léger pour jouer en tant que LB en NFL. Il sera donc nécessaire pour lui de prendre du poids et du muscle pour être plus en mesure de faire face aux OLs adverses et pouvoir s’en défaire lorsqu’il s’engage face à eux. Ainsi, il ne génère que peu de force au point d’impact, et n’a pas la puissance dans ses jambes pour s’ancrer efficacement en run défense face aux bloqueurs adverses. De manière générale, il ne peut pas s’imposer avec constance dans les « tranchées ». Cette faiblesse fait qu’il compte trop sur son explosivité pour esquiver les bloqueurs adverses et évite plus qu’il ne le devrait la confrontation physique.

De plus, il manque encore de technique. Il positionne souvent mal ses mains face aux OLs adverses et parfois son trop plein d’agressivité lui fait prendre de mauvais angles de plaquage. Enfin, certains pourront lui reprocher de pas avoir de véritable poste : ses qualités lui offrent une belle polyvalence mais il n’a pas (encore) un profil adapté à un poste particulier.

 

4. Stephone ANTHONY, Clemson

Senior
1.91 m, 110 kgs
2014 : 13 matches joués, 75 tackles (45 solo), 10.5 TFL, 2.5 sacks, 1 INT.

Forces

Sans doute le LB le plus athlétique de toute la draft, Stephone Anthony a le potentiel d’un 3-down LB. Tout d’abord, Anthony dispose d’un physique idéal pour le poste d’ILB NFL. Il possède une superbe accélération et une vitesse de pointe excellente pour un LB, grâce à laquelle il peut rapidement conclure ses plaquages une fois le porteur du ballon à portée ou dans son champ de vision. Anthony est très productif et se place bien lorsqu’il peut diagnostiquer rapidement le jeu. Il sait convertir cette vitesse en puissance et générer un bon impact lors de ses plaquages. Cette explosivité lui permet également d’être un bon blitzer notamment dans le A-gap (l’espace entre le Centre et le Guard); son potentiel dans ce domaine est très intéressant. De plus, sa vitesse de déplacement latéral offre à Anthony un grand rayon d’action, capable d’évoluer d’une ligne de touche à l’autre.

LB très agressif, il attaque le(s) gap(s) sans hésiter, ce qui le rend difficilement contrôlable pour les OLs adverses. L’ancien Tiger de Clemson a l’habileté de pouvoir suivre les TE en couverture individuelle, du fait de ses qualités athlétiques; bien qu’encore un peu brut dans ce domaine, il a le potentiel pour être performant en couverture que ce soit en individuelle ou en zone. Il a ainsi montré par moment une faculté à dévier ou intercepter les passes, et une aptitude à gêner physiquement les receveurs. Il sait étendre ses bras pour venir fermer efficacement ses plaquages. Anthony a les capacités pour évoluer aussi bien en tant que ILB dans une défense 4-3 ou 3-4.

Faiblesses

Nous avons vu que la principale force de Stephone Anthony était son accélération et sa vitesse de jeu. Cela le pousse a trop souvent vouloir échapper aux bloqueurs en les évitant grâce à sa vitesse plutôt que leur faire face et se défaire de leurs blocks. Il est vrai qu’il manque de puissance au point d’impact, et ne parvient pas à encaisser les blocks adverses avec régularité. De plus, son agressivité se retourne parfois contre lui : par moment il attaque la ligne de scrimmage sans avoir diagnostiqué et anticipé le jeu; de ce fait il prend trop souvent de mauvais angles de plaquages ou permet aux OLs de le bloquer plus facilement. Face aux blocks adverses, il ne parvient pas toujours à garder son équilibre, et sa technique est très perfectible, principalement dans le placement de ses mains.

Malgré d’excellentes qualités athlétiques, Anthony a parfois des difficultés à changer de direction, cela venant de son hyper-agressivité. Ainsi, si sa vitesse lui permet de couvrir les TEs, il peut avoir plus de mal face aux TE les plus agiles qui sont capables de changements de direction soudains. Il doit aussi apprendre à se déplacer plus fluidement en couverture, étant parfois trop raide sur ses appuis. Enfin, son QI footballistique devra sensiblement s’améliorer si il veut devenir un bon LB en NFL, par exemple en couverture de zone.

 

5. Benardrick MCKINNEY, Mississippi State

RS Senior
1.93 m, 122 kgs
2014 : 12 matches joués, 74 tackles (45 solo), 12.5 TFL, 7.5 sacks.

Forces

Nommé dans la First Team all-SEC en 2014, Bernadrick McKinney était l’an dernier l’un des meilleurs LBs au niveau universitaire. Il possède un excellent gabarit pour le poste, ce qui va faciliter sa transition physique en NFL. Il dispose d’une puissance au-dessus de la moyenne dans le haut et le bas du corps. Il peut s’engager face aux blocks adverses et s’en défaire avec ses longs bras et des mains puissantes pour venir plaquer le porteur de balle. L’ancien Bulldog de Mississippi State a également montré une belle puissante au point d’impact lui permettant de déstabiliser ses vis-à-vis.

Il est doté d’une bonne vitesse de pointe qui lui permet de conclure rapidement ses plaquages sur les cibles dans son champ de vision. Sa force du haut du corps lui permet d’être un plaqueur efficace, qui produit un gros impact quand il rencontre son adversaire. Cette combinaison de longueur, puissance et vitesse fait de McKinney un bon blitzer au grand potentiel. Il a aussi démontré une certaine polyvalence, et de belles dispositions en tant que pass-rusher. LB agressif, il n’hésite pas à attaquer la ligne de scrimmage ou à pénétrer lorsqu’il perçoit une ligne de course. En couverture, il possède la vitesse pour couvrir les TEe. Enfin, bon sur équipes spéciales à Mississippi State, il devrait contribuer immédiatement en NFL dans ce domaine.

Faiblesses

Bien que disposant d’une vitesse de pointe au dessus de la moyenne, McKinney manque de fluidité et d’agilité dans ses déplacements, ce qui lui pose problème dans ses changements de direction. Il a ainsi des difficultés en couverture à suivre les TEs et RBs les plus rapides et explosifs; il leur concède une trop grande séparation. Il n’est pas plus à l’aise en couverture de zone où il manque d’instinct et d’intelligence de jeu pour être vraiment efficace.

De manière générale, McKinney ne possède pas les qualités et le QI footballistique pour pouvoir être un 3-down LB (au moins aujourd’hui). Sa lecture du jeu n’est pas toujours bonne ou est trop lente, il attaque parfois la ligne de scrimmage sans avoir de plan et sans avoir diagnostiqué le jeu avant. De plus, sa vitesse latérale ainsi que sa vitesse de pieds ne sont que moyennes et limitent son rayon d’action. Il a aussi tendance à jouer en étant trop raide sur ses appuis, ce qui lui fait perdre de l’impact et une faculté à mieux se rediriger. Enfin, McKinney doit progresser techniquement lorsqu’il fait face aux blocks adverses. En effet, il compte trop régulièrement sur sa seule puissance pour se défaire de ses adversaires. Dans ce domaine, ses mains sont souvent mal placées.

 

Sleeper : Kwon ALEXANDER, LSU

Junior
1.85 m, 103 kgs
2014 : 12 matchs joués, 90 tackles (40 solo), 7.5 TFL, 1.5 sack.

Forces

Encore peu développé, Kwon Alexander a le talent brut pour s’imposer au niveau professionnel. Alexander est un superbe athlète avec notamment une excellente accélération et une bonne vitesse de pointe, qui lui permettent d’atteindre rapidement le porteur de balle dans son champ de vision. Sa bonne agilité lui sert pour esquiver les blocks des OLs adverses. Il dispose aussi d’une bonne vitesse latérale grâce à laquelle il évite les bloqueurs dans l’espace. Il est ainsi capable de défendre d’une touche à l’autre.

LB agressif, il peut attaquer la ligne de scrimmage. Même si son gabarit est assez modeste pour un LB NFL, il produit une puissance surprenante au point d’impact, mais surtout il sait convertir sa vitesse en puissance et donner plus d’impact à ses plaquages. Il a montré une habileté à repousser puis se défaire des blocks en utilisant bien ses mains puissantes. Sa combinaison d’accélération, vitesse et agilité lui permet de contribuer en tant que blitzer. Il a également démontré de belles qualités de pass-rusher. L’ancien Tiger de LSU possède une bonne vitesse et il est capable de changer de direction assez rapidement pour contribuer en couverture, notamment en individuelle. Excellent dans les équipes spéciales à LSU, il devrait rapidement apporter dans ce domaine en NFL.

Faiblesses

Kwon Alexander n’a pas le gabarit idéal d’un LB NFL. Il manque de taille, de longueur et devra prendre de la masse musculaire pour s’imposer en NFL. Il doit également progresser techniquement. En effet, parfois trop agressif, il se positionne mal et prend de mauvais angles de plaquage. De plus, lorsqu’il doit s’engager face à un bloqueur, il place mal ses mains et se retrouve souvent contrôlé par son adversaire, ce qui lui fait perdre son équilibre et l’empêche de venir plaquer le porteur de balle.

Alexander doit également progresser dans sa compréhension du jeu. En effet, il peut connaître des difficultés en couverture de zone. Si il a plus de facilité en individuelle, son manque de taille et force pourrait lui poser problème face aux meilleurs TEs NFL. Ses instincts sont aussi à améliorer pour qu’il soit plus régulièrement près du ballon sur chaque action. Enfin, Alexander est actuellement plus un athlète qu’un LB, et ses qualités physiques ne se retrouvent pas dans sa production.