Draft Preview 2015 : Cornerbacks

Draft Preview 2015

 

1. Kevin JOHNSON, Wake Forest

RS Senior
1.82 m, 85 kgs
2014 : 12 matches joués, 44 tackles (32 solo),
3.5 TFL, 1 INT, 6 passes défendues.

Forces

Cornerback le plus naturel de cette draft, Kevin Johnson a les capacités pour devenir un CB dominant en NFL. En effet, sa technique de couverture est excellente, il profite d’une grande fluidité de mouvement qui lui donne une habileté naturelle. Son backpedal (technique utilisée par les CBs dans les premiers pas consistant à reculer en faisant face à son adversaire en restant fléchi) est très bien exécuté et coordonné, ce qui lui permet de garder un bon équilibre et de pouvoir en même temps anticiper les mouvements du WR adverse. Il dispose également d’une superbe flexibilité au niveau de ses épaules et d’une fluidité de mouvements grâce auxquelles il peut se retourner et courir sans effort pour suivre son WR. Une fois tourné, il possède la vitesse de pointe et le physique pour rester au contact de son vis-à-vis sur les passes longues.

Kevin Johnson est régulièrement en position face à son adversaire et il est rarement désarçonné du fait d’un très bon contrôle de son corps qui lui permet de toujours garder son équilibre. Doté de pieds agiles et vifs, Johnson est à l’aise dans ses changements de direction. En effet, il a démontré de grands instincts et une belle anticipation dans ce domaine. CB agressif, il est excellent lorsqu’il qu’il a le jeu devant lui, et sait très rapidement lire puis réagir, du fait d’une belle accélération, pour rapidement fondre sur son WR et venir dévier la balle ou le plaquer pour éviter un gros gain. Très performant en press coverage (proche du receveur au début de l’action), sa technique est au point, et il sait comment déstabiliser les WR sur les premiers mètres de leurs routes, ce qui lui donne un avantage. En couverture de zone, il a la vitesse de réaction et l’intelligence de jeu pour bien se positionner, anticiper et venir gêner les receveurs. Il a montré un bon timing et une bonne extension pour dévier les passes. En défense contre la course, Johnson est un défenseur volontaire qui ne refuse pas le combat physique. Enfin, il est aussi capable d’apporter sur équipes spéciales, il était notamment un très bon gunner au niveau universitaire (le rôle du gunner étant de sprinter pour être le premier plaqueur sur les retours).

Faiblesses

Pour beaucoup, Kevin Johnson manque de puissance et de masse, notamment dans le haut du corps; il n’a pas le coffre idéal pour faire face au WRs NFL les plus puissants. Ce manque de force se ressent dans sa défense contre la course, domaine dans lequel il est parfois un peu tendre et où il manque d’impact pour bien conclure ses plaquages. En couverture il peut être un peu trop agressif occasionnellement ce qui le conduit à être battu sur des double moves (feintes de routes). De plus, si Johnson est très souvent en position face à son WR, il doit progresser dans son aptitude à dévier ou intercepter la balle. Enfin, il a parfois tendance à un peu trop poser ses mains sur son WR, ce qui pourrait le pénaliser en NFL.

 

2. Marcus PETERS, Washington

RS Junior
1.82 m, 89 kgs
2014 : 8 matches joués, 30 tackles (25 solo),
4 TFL, 3 INTs, 7 passes défendues.

Forces

CB combinant talent et bonne technique, Marcus Peters a ce qu’il faut pour suivre les traces d’un ancien Husky de Washington, l’excellent CB des Falcons Desmond Trufant. Tout d’abord, Peters est doté des mensurations idéales : sa taille, son poids et sa longueur sont recherchées chez un CB NFL. Ce gabarit lui permet d’être très à son avantage en press coverage où ses longs bras et la dimension physique de son jeu lui permettent de déstabiliser les WRs qui lui font face; il peut ainsi les rediriger vers l’extérieur pour réduire au maximum la fenêtre de passe du QB. Sa fluidité d’épaule et de transition backpedal-course est au dessus de la moyenne, ce qui lui permet de rester à hauteur de son receveur. Il peut aussi rester au contact des WRs les plus rapides grâce à une bonne vitesse de pointe.

Il a démontré une excellente aptitude à tourner la tête pour localiser la balle tout en restant au contact de son adversaire. C’est là l’une de ses grandes forces, et cela lui permet, avec un très bon timing, une bonne coordination et ses qualités athlétiques, de régulièrement dévier ou intercepter les passes; il est clairement le meilleur CB de cette draft dans ce domaine. Son extension lui offre la possibilité d’aller chercher la balle à son plus haut point. Peters est également performant lorsqu’il a le jeu devant lui : il se projète rapidement sur son vis-à-vis pour le gêner dans sa réception ou le stopper grâce à son accélération et son anticipation. Cette vivacité, associée à une bon jeu de pieds et un bel équilibre, lui permettent de suivre les WRs les plus vifs dans leurs changements de direction. D’une manière générale, il est au-dessus de la moyenne dans sa technique de couverture (backpedal, jeu de pieds…). Une autre force de Marcus Peters qui est rarement évoquée est sa qualité de blitzer, domaine dans lequel son explosivité et ses bons instincts sont parfaitement exploités. En défense contre la course, Peters est sans doute l’un des CBs les plus violents et agressifs, sa technique de plaquage étant bonne.

Faiblesses

Le gros point noir de Marcus Peters en tant que prospect concerne son comportement hors du terrain. En effet, après avoir été exclu de son équipe universitaire, il devra prouver aux coaches et General Managers qu’ils peuvent lui faire confiance. CB hyper très talentueux, il a tendance à être inconstant techniquement. Il compte parfois trop sur ses qualités physiques naturelles au détriment de son jeu de pieds. De plus, d’une nature agressive, il arrive que Peters manque d’efforts sur certains jeux, notamment en défense contre la course. Il peut également trop utiliser ses mains dans son duel avec son adversaire; il devra être plus discipliné en NFL pour ne pas risquer d’être trop souvent pénalisé. Enfin, Marcus Peters montre occasionnellement un trop plein d’agressivité en couverture ce qui le conduit à se livrer un peu trop vite.

 

3. Trae WAYNES, Michigan State

RS Junior
1.82 m, 84 kgs
2014 : 13 matches joués, 46 tackles (34 solo),
2 TFL, 1 sack, 3 INTs, 8 passes défendues.

Forces

Combinaison de taille, longueur et vitesse, Trae Waynes est le prototype du CB NFL moderne. Ses caractéristiques physiques lui permettent d’être à son avantage en press coverage, où il sait utiliser ses bras pour gêner son adversaire lors de son accélération et le forcer à le contourner sur l’extérieur pour démarrer sa course. Il se sert également de ses bras et d’un bon timing pour dévier les passes, et ce même lorsqu’il n’est pas en parfaite position face à son WR. A ce titre, Waynes a la capacité de se tourner lors de sa course, de bien localiser la balle pour ensuite venir poser ses mains dessus. Il est capable de passer assez rapidement de son backpedal à sa course en avant pour suivre son WR. Il possède surtout une superbe accélération et une grande vitesse de pointe qui lui permettent de potentiellement suivre les WRs les plus rapides dans le jeu vertical.

Compétiteur, Waynes n’hésite pas à jouer de son physique pour détourner les receveurs de leur zone de confort et les repousser vers la touche pour rétrécir la fenêtre de passe du QB. Globalement, sa technique de couverture est bonne, son jeu de pieds est bien développé et bien exécuté. Trae Waynes a démontré une bonne intelligence de jeu pour comprendre les différents types de couvertures et les variétés de routes adverses, il a aussi prouvé une belle faculté à anticiper les combinaisons de route et de passer de la couverture d’un receveur à un autre sans difficulté. Sa défense contre la course est solide : l’ancien Spartan de Michigan State est un très bon plaqueur, techniquement au point et qui ne néglige pas ce domaine, montrant une bonne agressivité. Bien que devant progresser sur plusieurs aspects, le talent naturel et les qualités physiques de Waynes lui offrent un très grand potentiel. Bien coaché il peut devenir un bon CB #1 en NFL.

Faiblesses

A l’instar d’un Kevin Johnson, Trae Waynes manque de force. En effet, CB long et fin il doit gagner en puissance notamment dans le haut du corps pour faire face au « combat physique » que lui imposeront les WRs NFL. Cette déficience peut lui poser problème en défense contre la course malgré une bonne technique. De plus, Trae Waynes a occasionnellement des difficultés à maintenir son équilibre lors de sa transition backpedal-course. Cela s’explique par une certaine raideur d’épaule et un backpedal pas assez fléchi. Cependant, la plus grande faiblesse de Trae Waynes est sa difficulté à négocier les changements de direction des WRs adverses. Ainsi, il alloue très régulièrement une séparation dans ce genre de situation, notamment dans le jeu court et intermédiaire. Ce défaut est en partie dû à une trop grande raideur lors de sa course, un mauvais contrôle de son corps et manque de fluidité de pieds. Enfin, il devra se montrer beaucoup plus discipliné au niveau de ses mains en NFL, ayant tendance a trop les poser sur ses adversaires au lieu de se concentrer sur la balle.

 

4. Jalen COLLINS, LSU

RS Junior
1.85 m, 92 kgs
2014 : 13 matches joués, 38 tackles (28 solo),
3 TFL, 1 INT, 9 passes défendues.

Forces

CB au grand potentiel, Jalen Collins possède les traits d’un futur CB #1 NFL. Tout d’abord, il dispose de caractéristiques innées, notamment une belle combinaison de taille, longueur et vitesse. Ses qualités naturelles lui donnent un profil idéal pour évoluer en press coverage, domaine dans lequel ses longs bras lui permettent de déséquilibrer les WRs dans leur accélération et les premiers pas de leurs routes pour les déplacer vers l’extérieur. Il a plusieurs fois montré une faculté d’extension dans les situations de réceptions contestées. Il est doté d’un jeu de pieds assez rapide grâce auquel il peut fondre sur son adversaire lorsque le jeu est face à lui. Collins a la fluidité de mouvement suffisante pour se tourner et suivre son WR sans perdre de terrain. Sa vitesse de pointe lui permet de couvrir les receveurs les plus rapides dans le jeu vertical. Il dispose de l’allonge et du timing pour dévier régulièrement les passes adverses. Ses longs bras lui offrent l’opportunité de pouvoir poser ses mains sur la balle, même lorsqu’il a un pas de retard sur son vis-à-vis.

Il a également démontré une bonne aptitude à défendre en zone, où son anticipation et ses qualités athlétiques font merveille. Malgré son manque d’expérience, il a démontré des prédispositions techniques pouvant faire de lui un CB productif, même si il manque encore de développement. En défense contre la course, l’ancien Tiger a la mentalité et l’agressivité pour contribuer efficacement en la matière. Enfin, bien qu’affichant déjà un niveau de jeu intéressant, Jalen Collins n’exploite pas encore l’intégralité de son talent, ce qui est très prometteur pour la suite.

Faiblesses

La principale faiblesse de Jalen Collins est sans doute son manque d’expérience et de ce fait son manque de développement comparé au autres top prospects à son poste. De plus ses capacités naturelles lui font souvent oublier sa technique. En effet, Collins n’a que 10 titularisations derrière lui au niveau universitaire, et possède une grande marge de progression. Son backpedal est par exemple souvent mal exécuté, Collins se tenant trop raide sur ses appuis. Il a par conséquent des difficultés lors des changements de direction soudains de ses adversaires. Il a également tendance a trop rapidement se livrer et « ouvrir ses épaules » face à son WR, ce qui cause des problèmes d’équilibre. Enfin, Collins est encore très inconstant dans sa coordination oeil-main. Souvent bien positionné il localise mal la balle et il alloue de ce fait des réceptions qu’il pourrait facilement éviter.

 

5. P.J. WILLIAMS, Florida State

Junior
1.82 m, 88 kgs
2014 : 13 matches joués, 74 tackles (52 solo),
6.5 TFL, 1 sack, 1 INT, 10 passes défendues.

Forces

Surement le CB au jeu le plus physique, P.J. Williams a les caractéristiques d’un bon press corner. A l’instar d’un Marcus Peters, P.J. Williams possède le gabarit idéal pour évoluer en press coverage, mêlant taille, longueur et force. Williams sait très bien se servir de ses longs bras et de sa force du haut du corps pour déstabiliser ses adversaires afin de les rediriger au maximum vers l’extérieur. C’est la sa grande force et c’est dans ce domaine qu’il devrait se faire une place en NFL. L’ancien Seminole a démontré une bonne capacité pour effectuer la transition backpedal-course. Williams possède également une assez bonne aptitude pour dévier les passes adverses grâce à ses longs bras et un bon timing. Malgré sa taille, il est doté de la vitesse de pieds et de l’agilité suffisante pour être efficace lorsqu’il doit défendre des routes courtes ou intermédiaires vers l’intérieur. Sa superbe extension lui permet de pouvoir revenir en l’air sur un receveur qui a pris un ou deux pas d’avance sur lui. De plus, sa vitesse de pointe sur le terrain en condition de match est suffisante pour lui permettre de défendre dans le jeu vertical.

Williams est sans doute l’un des tout meilleurs CBs en défense contre la course. Son agressivité, sa puissance et sa bonne technique de plaquage le rendent très performant dans ce domaine. Il a aussi prouvé qu’il pouvait se défaire des blocks des WRs adversaires pour venir plaquer le porteur du ballon. Sa bonne vitesse latérale lui offre une portée très intéressante pour un CB, et lui permet de contribuer loin de sa zone.

Faiblesses

La principale faiblesse de P.J. Williams est sans doute son profil limité. En effet, à FSU il a essentiellement joué en press coverage et n’a que peu développé d’autres aspects de son jeu. Il est par exemple moins performant lorsqu’il doit défendre en couverture de zone, même s’il a le talent pour progresser dans ce domaine. Williams peut aussi être trop agressif par moment, et de ce fait être plus vulnérable et autoriser de gros gains. De plus, si sa technique est globalement correcte, son backpedal est par moment trop raide, ce qui ne lui permet pas d’enchainer de façon fluide le reste de son jeu de pieds. Williams doit également progresser dans sa localisation de la balle pendant qu’il couvre son adversaire. Enfin, il devra vraiment discipliner son jeu et poser moins régulièrement ses mains sur les WR sous peine d’être ciblé par les arbitres.

[NDKuro : Et à l’instar de Randy Gregory, sa récente arrestation pour conduite en état d’ivresse ne va pas forcément aider, même si l’affaire ne sera pas réglée avant la Draft].

 

Sleeper : D’Joun SMITH, Florida Atlantic

Senior
1.78 m, 85 kgs
2014 : 11 matches joués, 54 tackles (33 solo)
3 TFL, 1 INT, 8 passes défendues.

Forces

Capitaine et MVP défensif à FAU, D’Joun Smith possède les traits d’un potentiel CB titulaire en NFL. Compétiteur dans l’âme, Smith se bat sur chaque jeu. Il a aussi un gros mental et une faculté à passer rapidement au jeu suivant. De plus, il dispose d’une capacité de couverture assez naturelle, même en comparaison des meilleurs CBs de cette classe. En effet, il est doté de pieds vifs et d’une bonne technique de déplacement. Sa technique de couverture est bonne et il est assez agile pour enchainer son backpedal puis sa course. Sa faculté à bien localiser la balle pendant sa course, associée à une belle coordination oeil-main, lui donnent une aptitude à régulièrement poser ses mains sur le ballon.

En off coverage (lorsqu’il est placé plus loin du receveur et face au jeu), Smith est à l’aise, pouvant laisser parler son agressivité et son anticipation pour venir à l’encontre de son WR. Il profite aussi d’un bon équilibre pour pouvoir se réorienter et suivre les receveurs dans leurs changements de direction. Il montre également une volonté de gêner physiquement ses vis-à-vis lors de leurs routes pour les déstabiliser dans leurs techniques. En défense contre la course, là aussi D’Joun Smith ne ménage pas ses efforts et montre une bonne agressivité sur le porteur du ballon.

Faiblesses

D’Joun manque de taille et de longueur par rapport au prototype de CBs que les équipes recherchent actuellement. Cela pourrait l’handicaper face aux WRs NFL qui sont de plus en plus grands et de plus en plus massifs. Si Smith dispose d’une belle capacité de couverture, sa vitesse de pointe est néanmoins limitée, ce qui pousse les scouts à s’interroger sur sa faculté à défendre sur les passes longues, et à répondre face aux double moves (feintes). De plus, il ne dispose pas d’une grande puissance, notamment dans le haut du corps; il peut être facilement déséquilibré physiquement par son adversaire, ce qui lui fait perdre le fil de son jeu de pieds (surtout en press coverage). Sa technique dans cet exercice n’est pas encore développée, il doit apprendre à mieux utiliser ses mains pour mieux altérer la route de son vis-à-vis.

L’ancien de Florida Atlantic devra aussi moins utiliser ses mains en NFL pour éviter des pénalités trop fréquentes. En défense contre la course, malgré une belle activité, il doit travailler sa technique. En effet, il lui arrive d’être parfois trop agressif ce qui le conduit à mal se positionner et prendre de mauvais angles de plaquages.