Draft Preview 2015 : Running Backs

Draft Preview 2015

 

1. Todd GURLEY, Georgia

Junior
1.85m, 101 kgs
2014 : 6 matches joués,
123 courses, 911y (7.4y/course), 9 TDs,
12 réceptions, 57y (4.8y/réception), 0 TD.

Forces

Rare combinaison de taille, puissance et vitesse, Todd Gurley est le plus doué des RBs de cette draft et un des prospects les plus talentueux. Bien proportionné physiquement, il dispose d’une immense puissance dans le bas du corps, notamment ses cuisses, ce qui lui permet une grande impulsion et de se défaire de nombreux plaquages adverses; cela fait donc de lui un excellent RB dans les yards après contact. Gurley a aussi montré une aptitude courir latéralement ainsi que la patience et la vision pour mettre en place puis pénétrer les lignes de courses. L’ancien Bulldogs de l’université de Georgia possède une grande agilité lui permettant de contourner et esquiver les défenseurs. Il est également doté d’une grande puissance dans le haut du corps grâce à laquelle il peut encaisser les chocs des défenseurs et/ou s’en débarrasser à l’aide de ses bras.

Il dispose de la flexibilité et de la souplesse de cheville nécessaires pour changer de direction aisément et rapidement. Ses pieds sont très vifs et, associé à son accélération et sa souplesse, lui permettent d’exécuter ses cutbacks (changement soudain de direction) très rapidement et sans perdre de vitesse. Gurley peut aussi bien utiliser sa vitesse pour contourner par l’extérieur, ou sa puissance et son accélération pour se frayer un passage à l’intérieur. Néanmoins, Gurley reste principalement un North/South runner, ce qui veut dire qu’il cherche constamment la verticalité et le chemin le plus court vers l’en-but : ainsi il cherchera plus souvent à passer entre les Tackles plutôt que « rebondir » constamment sur les extérieurs. De plus, il sait comment conclure ses courses grâce à sa vision et sa force brute. Todd Gurley dispose également de bonnes mains et est un receveur régulier : il conserve fermement la balle près de son corps et a commis peu de fumbles durant sa carrière universitaire. Enfin, Gurley est un bloqueur volontaire et a le potentiel physique pour dominer dans ce domaine.

Faiblesses

On peut les résumer en un mot, ce qui peut être à la fois très bon signe ou très mauvais pour son futur : les blessures. Gurley a subi une rupture d’ACL en 2014, ce qui pose la question de sa convalescence et de sa faculté a recouvrer toutes ses capacités (notamment sa vitesse et son explosivité). Il a également manqué 3 matches en 2013 à cause d’une blessure à la cheville. De ce fait, certaines équipes pourraient s’inquiéter de sa faculté à encaisser les chocs en NFL, étant donné son style de course. Il a également quelques petits défauts à corriger : il manque parfois de patience dans ses courses du fait de ses capacités naturelles, et comme beaucoup de jeunes RBs, il devra améliorer sa compréhension du jeu en tant que bloqueur (placement, lecture des blitzes).

 

2. Melvin GORDON, Wisconsin

RS Junior
1.85m, 95 kgs
2014 : 14 matches joués,
343 courses, 2587y (7.5y/course), 29 TDs,
19 réceptions, 157y (8.1y/réception), 3 TDs.

Forces

Grande star universitaire, Melvin Gordon est sans doute le RB le plus flashy de cette draft. En effet, il dispose d’une excellente vitesse sur le terrain, ce qui constitue sa grande force. Sa rapidité est incroyable pour pénétrer une ligne de course, comme s’il possédait une seconde impulsion dès qu’il trouve un espace pour courir. Il dispose également d’une excellente agilité et d’un bon équilibre pour esquiver les plaquages de ses adversaires. Ses changements de direction sont très fluides, et il est capable de réorienter sa course sans perdre de vitesse. Cette combinaison de flexibilité et de vitesse lui permettent de déborder les DL et LB adverses en « contournant » la ligne de scrimmage. Grand playmaker, doté d’une superbe explosivité au handoff (quand le QB lui transmet le ballon), l’ancien Badger a produit une quantité impressionnante de longues courses durant sa carrière universitaire; il a l’habileté a créer un big play à tout moment. De plus, il possède des pieds très vifs qu’il sait garder actifs et qui lui donnent la possibilité d’exécuter un cutback supersonique. Toutes ces qualités font de Melvin Gordon un RB exceptionnel dans l’espace où sa vitesse et sa souplesse font merveille.

Assez grand pour un RB, ce gabarit intéressant lui permet de pouvoir éventuellement gagner en masse musculaire en NFL, ce qui lui offre le potentiel pour être correct en pass protection. Receveur adéquat, il a un peu progressé dans ce domaine, et avec ses qualités athlétiques cela devrait lui assurer de contribuer dans le jeu de passe en NFL. Enfin, bien que ses grandes forces soient sa vitesse de course et d’exécution, Gordon possède une assez bonne puissance, notamment dans les jambes, qui lui permet de se défaire des plaquages.

Faiblesses

L’une des principales faiblesses de Melvin Gordon est sa vision. En effet, il ne diagnostique pas toujours les lignes de course qui s’ouvrent devant lui, notamment entre ses Tackles. De ce fait, il a une trop grande tendance à « rebondir » sur les extérieurs (ou « tourner le coin »), plutôt que de pénétrer à l’intérieur malgré des espaces parfois évidents. Cela peut s’expliquer par sa grande facilité à contourner les défenses et par sa vitesse qui lui permettent d’ignorer des trajectoires plus verticales. Cependant, en NFL les défenseurs sont plus forts et plus rapides; il lui sera beaucoup plus difficile d’exécuter de telles actions. De plus, il manque parfois de patience, que ce soit dans l’ouverture d’une ligne de course ou dans les blocks de ses OLs. Il peut aussi parfois être un peu trop hésitant. En pass protection, Gordon manque de technique et de puissance dans le haut du corps. Enfin, il ne dispose pas de mains sûres : dans le domaine aérien il n’est pas un receveur naturel, et plus important encore, il ne sécurise pas suffisamment la balle, commettant de nombreux fumbles.

 

3. Duke JOHNSON, Miami

Junior
1.75m, 94 kgs
2014 : 13 matches joués,
242 courses, 1652y (6.8y/course), 10 TDs,
38 réceptions, 421y (11.1y/réception), 3 TDs.

Forces

Deuxième meilleur coureur de l’université de Miami en terme de yards parcourus, Duke Johnson est l’un des RBs les plus complets de toute la draft. Ses atouts principaux sont son accélération et son explosivité : il a la capacité d’atteindre rapidement son plein régime. Il peut également stopper sa course et sait redémarrer instantanément. Cette explosivité se retrouve également dans l’activité de ses pieds : sa vitesse d’appui et son excellente combinaison équilibre-agilité lui permettent de changer rapidement de direction et/ou d’éviter les plaquages adverses. De plus, il est doté de la vitesse nécessaire pour devancer les DL et LB lorsqu’il doit tourner le coin.

Johnson excelle dans un schéma de zone-block, où ce sont aux OLs d’ouvrir la brèche puis au coureur de la détecter : sa patience, sa vision et sa faculté à longer la ligne de scrimmage, avant de couper et de pénétrer verticalement, font merveille. Mais ce n’est pas pour autant qu’il hésite à courir entre les Tackles : à ce titre, il est plus un North-South RB qu’un East-West RB; il a plus souvent la volonté de passer au centre et n’hésitera pas à prendre les lignes de course qui s’ouvrent devant lui. Cette mentalité combinée à son centre de gravité très bas et sa faculté à « se réduire » pour se frayer un chemin dans de petits espaces le rendent efficace dans ce domaine.

Si la grande force de l’ancien ‘Cane de Miami est sa vivacité, il détient une puissance surprenante compte tenu de son gabarit. En effet il sait bien utiliser ses bras pour repousser ses adversaires, et la puissance de ses cuisses lui donne une très bonne impulsion au snap. En tant que receveur, Johnson possède expérience et fiabilité : ses mains sont sûres et il est capable de réceptions difficiles pour un RB. Enfin, il a prouvé qu’il pouvait réceptionner les passes en partant d’une position classique de RB (dans le backfield) ou dans le slot; il lui a été demandé d’exécuter différentes routes lors de sa carrière universitaire.

Faiblesses

Certains considèrent que Duke Johnson n’a pas les mensurations idéales d’un RB#1 de NFL, et pourraient de ce fait questionner sa faculté à s’imposer dans les courses intérieures et à encaisser les coups des défenseurs adverses. De plus, Johnson doit progresser en pass protection, car il manque de force dans le haut du corps pour repousser avec régularité les défenseurs NFL. Il doit évoluer dans ce domaine, car il ne positionne pas toujours bien ses mains ce qui cause des problèmes d’équilibre lorsqu’il doit encaisser la puissance adverse. De manière générale d’ailleurs, il devra s’endurcir dans ce domaine, car il est encore trop tendre. De plus, si Johnson ne craint pas de courir au au milieu (entre les Tackles), il est malgré tout moins efficace que lorsqu’il doit passer sur les extérieurs. Bref, son style de jeu semble plus fait pour un schéma de zone-blocking. Enfin, se pose la question des blessures à répétition qu‘il pourrait connaître au niveau pro : Johnson s’est cassé la cheville en 2013, et n’a pu finir de nombreux matches en 2014 à cause de petites blessures.

 

4. Jay AJAYI, Boise State

RS Junior
1.82m, 100 kgs
2014 : 14 matches joués,
347 courses, 1823y (5.3y/course), 28 TDs,
50 réceptions, 535y (10.7y/réception), 4 TDs.

Forces

RB très polyvalent, Jay Ajayi a des qualités pouvant attirer de nombreuses équipes NFL : doté d’un physique idéal pour un RB NFL, il est grand et bien proportionné. L’une de ses grandes forces est sa vitesse de pieds, ce qui lui permet d’esquiver ses adversaires sur un pas et de changer de direction en un instant. Combiné à une belle agilité et une grande flexibilité, cela permet à Ayaji de cuter et pénétrer une ligne de course qui s’ouvre devant lui. De plus il sait jouer « à la bonne taille », c’est-à-dire qu’il garde un centre de gravité bas pour facilement se réorienter et générer plus de puissance dans ses courses. RB patient, il laisse ses OL se placer devant lui et ne précipite pas ses courses. Il dispose également d’une assez bonne vision, et il sait déterminer où se trouve la brèche.

Au niveau physique, il est doté de la puissance lui permettant de faire face aux DL et LB adverses et de se défaire d’un grand nombre de leurs plaquages. Il garde ses jambes actives jusqu’au bout, ce qui permet à l’ancien Bronco de Boise State de produire beaucoup de yards après le premier contact, qualité importante pour réussir en NFL. Tout cela permet à Ajayi d’être un RB productif aussi bien au centre que sur les extérieurs. Il est aussi un excellent receveur possédant de bonnes mains, et il est très efficace dans l’espace; avec son agilité et sa vision, il peut produire de nombreux yards après réception. Enfin, il a démontré la saison dernière un potentiel intéressant en pass protection notamment dans la lecture des blitzes.

Faiblesses

Jay Ajayi est un RB plus vif que véritablement rapide, ce qui veut dire qu’il peut être rattrapé par ses adversaires. De plus, même si sa puissance est correcte et au-dessus de la moyenne, on en attend plus de sa part dans ce domaine étant donné son gabarit. Ainsi, il cherchera plus souvent à se défaire des défenseurs en les esquivant plutôt qu’en les dominant physiquement. Bien que disposant des qualités pour être efficace dans les courses entre les Tackles, Ajayi a parfois tendance a se déplacer trop latéralement au détriment d’une course plus verticale. De plus, il n’est pas très sûr dans son maintien de balle et a commis de nombreux fumbles au niveau universitaire. Si Ajayi a montré de belles dispositions en pass protection, principalement au niveau de la compréhension du jeu, il n’est pas encore un RB accompli dans ce domaine et devra progresser techniquement et physiquement pour être aligné sur 3e tentative.

 

5. T.J. YELDON, Alabama

Junior
1.85 m, 103 kgs
2014 : 13 matches joués,
194 courses, 979y (5.1y/réception), 11 TDs,
15 réceptions, 180y (12.0y/réception), 1 TD.

Forces

Dernier RB sorti de l’université d’Alabama, T.J. Yeldon  n’est pour autant pas médiatisé comme ont pu l’être ses prédécesseurs Trent Richardson ou Eddie Lacy; mais il n’en reste pas moins un prospect très intéressant. Yeldon possède des mensurations intrigantes pour un RB : il est très grand et possède un grand potentiel physique. Il dispose d’une belle accélération pour pénétrer une ligne de course, ce qui limite la chance des DL de pouvoir le stopper près de la ligne de scrimmage. Il démontre une excellente vitesse de pieds qui lui permet de se réorienter très rapidement et ainsi changer très soudainement de direction; cela fait de T.J. Yeldon un RB difficile à plaquer, et même lorsqu’il doit courir entre ses Tackles il sait créer et esquiver les défenseurs.

Grâce à ces capacités, il peut éviter ses adversaires latéralement avant de courir verticalement. Ces qualités combinées à une bonne vision et une grande flexibilité font de T.J. Yeldon un bon RB dans un schéma de zone-block où il doit exécuter un changement de direction. Il se montre également patient dans ses courses et sait attendre qu’un chemin s’ouvre. Ainsi, il force rarement le passage dans des endroits bouchés. De plus, il dispose d’une vitesse de pointe assez surprenante pour son gabarit grâce à laquelle il peut créer de longues courses si l’opportunité lui est donnée. Receveur plutôt fiable, il possède des qualités qui pourront en faire une menace dans le jeu de passe au niveau professionnel. Ses qualités athlétiques, notamment son agilité, en font un bon coureur dans l’espace pouvant échapper aux plaquages adverses.

Faiblesses

Sa grande taille le handicape par moment, car il a tendance à courir en étant trop droit. Il perd ainsi de l’impulsion, de la puissance et de meilleurs appuis pour changer de direction; sans compter qu’une cible plus « grande » est plus facile à plaquer. De plus, à l’instar d’un Melvin Gordon, il se montre parfois trop hésitant au moment de pénétrer quand une ligne de course ne se dessine pas clairement devant lui. Malgré un bon gabarit, T.J. Yeldon n’est pas non plus un RB très puissant, notamment dans le haut du corps. Ce manque de puissance ne lui permet pas de masquer ses déficiences au niveau technique en pass protection. En effet Yeldon est très peu développé dans ce domaine, il se positionne souvent mal et ne sait pas bien placer ses mains, ce qui lui donne un mauvais équilibre. Un autre gros défaut est sa sécurité de balle : il a commis beaucoup de fumbles durant sa carrière universitaire à Alabama.

 

Sleeper : Josh ROBINSON, Mississippi State

RS Junior
1.72 m, 98 kgs
2014 : 13 matches joués,
190 courses, 1203y (6.3y/réception), 11 TDs,
28 réceptions, 370y (13.2y/réception), 1 TD.

Forces

Peu évoqué parmi les meilleurs RBs de cette draft, Josh Robinson possède néanmoins les capacités pour être un coureur productif en NFL. Surnommé Bowling Ball (boule de bowling), Robinson est un RB compact au centre de gravité très bas, ce qui lui offre un avantage quand il s’agit de se frayer un passage entre les Tackles. Il dispose de la puissance pour se défaire des plaquages adverses et d’une belle impulsion grâce à une grande force dans ses jambes. Robinson est ainsi extrêmement puissant pour sa taille. Cette qualité, complétée par un physique fait pour encaisser les chocs, lui permet de gagner régulièrement des yards après le contact initial.

Ne possédant pas de grandes qualités athlétiques, il compte principalement sur sa vision, sa patience et une belle vitesse latérale pour créer et pénétrer une ligne de course. North-South runner, il privilégiera toujours les courses verticales. Il sait presser la ligne de scrimmage pour pousser les DL adverses à se placer et trouver une ligne de course. Receveur naturel aux mains sûres, Robinson n’a aucune difficulté à réceptionner les passes de son QB et constitue une menace non négligeable dans le jeu aérien. De plus, si sa vitesse est loin d’être exceptionnelle, Robinson est capable de créer des yards après réception, une fois la balle dans ses mains, du fait de sa bonne vivacité de pieds.

Faiblesses

Comme évoqué ci-avant, la principale faiblesse de Josh Robinson est son manque de qualités athlétiques. Il ne possède pas de la vitesse de pointe lui permettant de distancer les défenseurs, notamment sur ses courses extérieures. Il ne peut contourner aisément les DLs et LBs et ne dispose pas d’une assez bonne flexibilité. De plus, son accélération est moyenne, et il ne peut compter sur sa vitesse seule pour déborder les défenseurs les plus rapides. A ce titre, Josh Robinson n’est pas un grand RB dans l’espace. De plus, Robinson est un RB qui gagne essentiellement par sa puissance, et qui ne peut pas compter sur une grande agilité grâce à laquelle il pourrait éviter les plaquages des défenseurs adverses.

Il devra aussi progresser en tant que bloqueur si il veut gagner du temps de jeu en NFL. Sa petite taille est assez handicapante dans ce domaine, surtout qu’il ne peut pas compter sur une bonne technique pour compenser ses défauts. Enfin, à la différence d’un Melvin Gordon, Josh Robinson n’est pas un game changer, une menace permanente pour la défense : il ne possède pas les traits physiques qui pourraient lui permettre de scorer à n’importe quel moment.