Gameday : Conference Championship

Sommaire

 

Green Bay Packers @ Seattle Seahawks
Indianapolis Colts @ New England Patriots

 

#2 Green Bay Packers @ #1 Seattle Seahawks

 

Auteur	Grizzly
Date et Heure Française	Dimanche 18 Janvier, 21h05
Lieu	CenturyLink Field
Titre	Avantage Seahawks
Prévision Météo	Pluie

 

La finale de conférence NFC voit les Packers se déplacer à Seattle pour rencontrer les Seahawks, et les locaux en sont à 8 victoires à domicile. Dans un CenturyLink réputé pour perturber les équipes adverses, Green Bay devra faire un gros match pour vaincre Seattle.

Les Packers comptent sur un très gros match de Aaron Rodgers pour mener son attaque face à une défense de Seattle qui est meilleure de semaine en semaine; mais pourra-t-il le faire avec cette blessure au mollet et dans des conditions (adversaire + temps) qui font tout pour ne pas lui faciliter la tâche ? Il devra faire une bien meilleure performance qu’en Week 1, où les Packs ont perdu contre les Hawks. Le pass rush de Seattle, mené par Michael Bennett et Bruce Irvin, va faire face à une OL qui tient la baraque à flot de bonne manière, et il ne sera pas évident d’apporter la pression sans blitz. Au sol, Eddie Lacy aura fort à faire avec la défense contre la course des Hawks menée par Bobby Wagner qui est une véritable tour de contrôle dans ce front-seven.

Mais le matchup entre l’attaque des Packs et la défense des Seahawks est l’affrontement entre le corps de WRs avec Jordy Nelson, Randall Cobb et Davante Adams, les deux premiers étant à +1200 yards et +10TD à la réception contre la secondary de Seattle avec Richard Sherman, qui n’a pas été ciblé lors de la dernière rencontre entre les deux équipes, Earl Thomas et Kam Chancellor, qui est vraiment monté en puissance la semaine dernière contre les Panthers de Carolina. Cet affrontement devrait envoyer des étincelles pendant le match et sera peut-être décisif.

Dans l’autre confrontation, Russell Wilson fait une très bonne saison que ça soit dans les airs ou au sol. Il devrait un vrai casse-tête pour le pass-rush adverse mené par Clay Matthews et Julius Peppers, mais ce pass-rush est en grand forme depuis les 3 derniers matchs avec 13 sacks et 20 QB hurries. L’OL de Seattle devra mieux verrouiller sa protection pour ce match. Au sol, Marshawn « The Beast » Lynch est vraiment le point d’ancrage de cette attaque et est redouté par tous les défenseurs adverses. A.J. Hawk & co. auront fort à faire pour stopper le RB, et ce match entre un front seven pas toujours solide et le running sera le matchup de cette confrontation entre l’attaque des Hawks et la défense des Packers.

L’attaque aérienne de Seattle, menée par Doug Baldwin, n’est pas la plus efficace de la ligue mais pourrait faire mal avec le TE Luke Willson qui montre un complémentarité intéressante avec Wilson. La secondary en face, mené par deux très bons safeties, Morgan Burnett et le rookie Ha-Ha Clinton-Dix, ne devra pas oublier le jeu aérien même si le jeu au sol sera certainement prioritaire pour l’attaque locale.

Avec une grosse défense aérienne face à une attaque à la passe de feu d’un côté et une défense au sol limite face à un gros running game, si on rajoute la blessure de Rodgers, ses performances contre les grosses défenses à l’extérieur, l’antre du CenturyLink et les conditions météo, tout avantage clairement l’équipe locale. Les Packers n’ont pas beaucoup d’ouvertures s’ils veulent battre les champions en titre, et pas mal d’événements devront aller dans leur sens pour l’emporter; mais aucun match n’est jamais joué d’avance.

 

#4 Indianapolis Colts @ #1 New England Patriots

 

Auteur	Onaam
Date et Heure Française	Lundi 19 Janvier, 00h40
Lieu	Foxboro Stadium
Titre	A(mster)dam Admiral(s)
Prévision Météo	Pluie légère

 

Non, je ne parlerais pas tout de suite de l’affrontement des deux quarterbacks car je pense que l’un des joueurs les plus importants de ce match ce sera Adam Vinatieri, qui du haut de ses 42 ans détient la réponse. Ce kicker aux 19 saisons en NFL n’a en effet joué que dans deux clubs (comme par hasard) : 10 saisons chez les Patriots et seulement 9 chez les Colts; il a remporté le Super Bowl dans chacune de ces deux franchises (3 fois chez les Patriots et 1 fois chez les Colts – et l’on peut argumenter qu’avec un QB moins connu pour ses faiblesses en playoffs il aurait pu en décrocher plus chez ces derniers). Mais Vinatieri ce n’est pas qu’un morceau d’histoire en AFC et en playoffs, c’est aussi et surtout un grand kicker, sûr avec 1 Field Goal manqué sur 31 tentés en saison régulière et 1 sur 6 en post-saison pour le moment; il est également très expérimenté et fiable dans les moments qui comptent, comme lors du Tuck Rule Game où à la suite du call litigieux il a égalisé pour les Patriots avant de donner la victoire en OT dans des conditions météo peu évidentes. Autant dire que l’on peut compter sur ce bonhomme et qu’il n’est pas impossible qu’une qualification se joue au bout de ses crampons.

Allez, c’était ma « minute vieille », passons aux matchs de cette rencontre et il y en a quelques uns.

Le premier dont j’ai envie de parler c’est celui qui va opposer les RBs de New England à la défense d’Indianapolis. En effet, qu’il s’agisse de LeGarette Blount ou de Jonas Gray, les deux ont pour point commun d’avoir marqué 4 TDs aux Colts. Pour Blount cela remonte à janvier 2014 lors du match de playoffs où il a marqué l’histoire. Pour Gray c’est plus récent et remonte à la Week #11 où les Patriots ont battu les Colts 42-20. Coups de chance ? Hasard ? Ce serait étonnant car les Patriots ont couru sur 61.2%  de leurs snaps lors de leurs rencontres face aux Colts sur les deux dernière années alors que ce taux tombe à 39.5% contre les autres équipes. Nous avons bien là une volonté affichée de la franchise de Nouvelle-Angleterre d’utiliser à fond une faiblesse de l’adversaire mais une faiblesse tout de même étonnante car si les Colts n’ont pas la meilleure défense contre le jeu au sol qui soit, ils sont néanmoins assez loin de la dernière place. Quoi qu’il en soit ces derniers sont prévenus et si ils arrivent à stopper ces jeux de leurs adversaires notamment par le duo de MLB D’Qwell Jackson et Jerrell Freeman, alors ce match de playoffs ne ressemblera certainement pas aux deux dernières rencontres.

Le problème pour les Colts, c’est que chez les Patriots il y a aussi Tom Brady, et que le monsieur est un peu un habitué des playoffs (27 participations, 19 victoires, 46 passes pour TD). Pétri de talent, il faut aussi reconnaitre que les belles statistiques qu’il peut afficher sont liées à la présence dans ses cibles de l’énorme TE Rob Gronkowski et à l’impact de ce dernier sur le jeu. Impact facilement quantifiable puisque avec lui en bonne santé, les Patriots marquent en moyenne 14,5 points de plus, pas mal non ? Et comme si cela ne suffisait pas, à côté du géant inarrêtable il y aussi le petit modèle qui passe partout, n’a peur de rien et attrape beaucoup, Julian Edelman. Si l’on rajoute à ces deux là, Brandon LaFell de plus en plus estimé et utilisé par Brady ou Timothy Wright le jeune TE finisseur, nous avons une attaque aérienne qui possède de nombreux atouts et qu’il serait dangereux de sous-estimer.

La défense des Colts (si elle bloque le jeu au sol déjà) aura cette dernière menace à circonscrire et cela commencera à n’en pas douter par un pass rush efficace sur le QB. A ce jeu nous retrouverons en première ligne des joueurs comme Bjoern Werner, Jonathan Newsome ou Zach Kerr qui auront la charge d’aller provoquer la faute face à une ligne offensive qui n’a concédé que 26 sacks en saison régulière, mais qui n’aura pas son Centre Bryan Stork pour ce match. Si ils y parviennent ne serait-ce qu’un peu ils faciliteront le travail de la secondary, qui en aura bien besoin avec des joueurs de talent mais diminués. En effet Vontae Davis et Greg Toler, les deux CBs, ont souffert de blessures et restent incertains pour le match même si le staff reste confiant. Toler c’est 2 interceptions et 1 sack cette saison, mais aussi le 4ème meilleur plaqueur de la franchise. Quand à Davis, c’est tout simplement le CB encore en course qui autorise le plus bas rating au QB adverse. Derrière eux il y a une autre raison d’avoir confiance dans l’Indiana : Mike Adams, avec ses 5 interceptions et 2 fumbles forcés en saison, sera là pour assurer la couverture. Et puis il y aura aussi ce petit parfum de revanche entre Gronkowski et le safety Sergio Brown qui n’ pas apprécié de se faire éjecter du terrain en week #11 et voudra prouver qu’il peut, avec l’aide de ses coéquipiers, limiter l’impact du géant.

Le challenger, c’est lui ce petit jeune qui se révèle être l’un des meilleurs passeurs que l’on ait pu voir. Leader en TDs à la passe cette saison et troisième en yards gagnés, Andrew Luck est en effet une machine à avancer par les airs. Bonne vision, bon bras et bon footwork dans sa poche, son plus gros défaut et la plus grosse inquiétude face à la secondary des Patriots, menée par Darrelle Revis ou Devin McCourty, reste le nombre d’interceptions qu’il concède. Avec 16 ballons rendus à l’adversaire en saison régulière et encore 2 contre les Broncos, cela peut coûter cher. Alors certes le playbook semble s’être adapté durant la saison, on joue plus avec des TE (Coby Fleener et Dwayne Allen essentiellement) qui augmentent à la fois la protection du passeur et permettent des jeux plus courts et sécurisés auxquels participe aussi Dan Herron. Cela permettra notamment de limiter le pass-rush que Luck pourra subir par cette défense aux 40 sacks dans la saison avec des leaders comme Rob Ninkovich, Dont’a Hightower, Chandler Jones, Jamie Collins ou Akeem Ayers. Et si ce pass-rush devient moins agressif nous verrons à l’œuvre celui qui lance le plus de passes de 20+ yards pour des jeux longs qui déstabilisent les défenses avec des cibles comme T.Y Hilton, Donte Moncrief et qui sait le vétéran Reggie Wayne.

Ce dernier amène d’ailleurs une réflexion intéressante. Ayant été couvert par Revis au match aller, il n’a plus vraiment le même impact sur le jeu désormais et le CB devrait se tourner vers Hilton qui a pris la main. Dans ce cas là, les Colts disposent encore d’une autre option avec Hakeem Nicks qui parait redevenir aussi talentueux que ce que l’on avait pu voir à New-York, et qui a démontré en cette fin de saison qu’il était capable d’apporter à son équipe avec certains jeux décisifs. Dans cette attaque aux multiples talents offensifs, le doute va encore venir du jeu de course : orphelin d’un Trent Richardson qui ne sera pas là pour raison personnelle, il reposera de nouveau sur Herron (vaillant mais un peu trop enclin à perdre le cuir) et le rookie Zurlon Tipton. Contre la 9ème défense contre le jeu au sol en saison, il est difficile de croire que ces joueurs trop peu expérimentés soient capables de produire de gros jeux. Encore une fois leur influence devrait être limitée au fait d’instiller un petit doute à la défense pour qu’elle garde toujours en tête cet aspect du jeu.

Il est des exemples dans le passé qui ont prouvé que l’on pouvait gagner le Super Bowl sans « grand » QB; mais ce soir ce sont deux vrais grands qui s’affrontent pour une place en finale et si (comme le week-end précédent) ce sont ses adversaires qui sont globalement plus talentueux et plus expérimentés, le « petit jeune » Luck possède ce petit truc en plus qui donne l’impression que lui peut faire gagner ces matchs là. Évidemment rien n’est moins sûr face à l’équipe la plus expérimentée des playoffs mais ses coéquipiers ont prouvé que eux aussi pouvaient gravir ces dernières marches. Les Patriots gardent néanmoins les faveurs des pronostiques à juste raison tant ils ont dominé le match aller et possèdent dans leurs rangs nombre de joueurs capables de faire tourner le match. Quelle sera la vérité du terrain ? Adam fera-t-il gagner sa franchise comme souvent ? Après-tout peu importe tant que nous avons un beau match.