Eagles : Du rififi à Philadelphie

500-EaglesAlors, on va prendre les choses dans l’ordre pour comprendre le mélodrame qui se passe actuellement à Philadelphie ces derniers jours.

Avec dans les rôles principaux : Tom Gamble, Vice-Président du personnel professionnel (les joueurs); Howie Roseman, le General Manager; Chip Kelly, Head Coach, et en guest star qu’on voit trente secondes, Jeffrey Lurie le propriétaire.

Premier épisode : Gamble et Kelly se rapprochent, chacun chantant les louanges de l’autre, ce qui donne un peu plus de contrôle sur le roster à Kelly. Ce que Roseman n’aime pas du tout vu que c’est lui le G.M.

Deuxième épisode : la franchise vire Gamble sous couvert de « séparation à l’amiable », ce qui ressemble plus à un « pouss’toi de là tu m’gênes » de Roseman via Lurie.

Troisième épisode : le retournement de situation façon « 24 heures chrono » – Roseman est promu « vice-président exécutif des opérations liées au football » et Kelly est promu à la place de Roseman, ce qui fait que l’ancien coach d’Oregon est donc maintenant G.M. « non-officiel » et Head Coach, à la manière d’un Bill Belichick à New England.

Dans le prochain épisode : Kelly va pouvoir nommer son « G.M. de paille officiel » qui aura donc le vrai titre de General Manager et qui sera tout dévoué à sa cause, pendant que Roseman a perdu la plupart de (mais pas toute) son influence sur la création du roster.

*ATTENTION SPOILERS*

Fin de la saison : tout explose 49ers-Jim Harbaugh-style.

Plus sérieusement, ça ressemble énormément à une lutte de pouvoir entre Kelly et Roseman, et si Roseman a gagné la première manche en évinçant Gamble, c’est plutôt Kelly qui a remporté la seconde. En effet, Roseman, qui avait le contrôle sur le roster, se retrouve à gérer tout le personnel SAUF l’effectif, ainsi que le Salary Cap, les contrats etc, alors que Kelly gagne le contrôle quasi-absolu sur l’effectif en lui-même (ce qu’il voulait au final).

Et donc que peut faire Roseman pour avoir encore un poil de contrôle sur le roster ? Emmer…bêter Kelly : il n’a plus aucune emprise sur la draft, par contre il en a dès qu’il faudra signer/restructurer le contrat d’un joueur. Je ne vous raconte pas les réunions, ça va être très chaleureux.

Quand ce genre de choses fonctionnent avec des gens qui tirent dans le même sens, vous obtenez le duo Pete Carroll/John Schneider à Seattle. Je pense qu’on ne s’oriente pas vraiment dans cette optique-là vu la relation déjà tendue entre Kelly et Roseman. La seule inconnue qui reste, c’est de savoir qui dégagera en premier, et dans combien de temps, et surtout que seront les résultats de l’équipe entre-temps.