Boom Or Bust : Les premiers tours de la draft 2014 (3/4)

Nous continuons avec les tribulations des 32 1er tour de draft pour savoir comment ils se sont comportés, et s’ils ont été les meilleurs rookies de leur équipe. Aujourd’hui nous regardons les picks #17 à #24.

PS : La plupart des stats viennent de NFL.com, avec quelques stats de ProFootballFocus pour complémenter. Il est possible qu’il y ait quelques petites différences de chiffres.

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17. BALTIMORE : C.J. Mosley, LB, Alabama
Snaps : 98.6% (1101/1117)
Défense : 89 plaquages, 44 assists, 3 sacks, 1 fumble forcé, 1 fumble récupéré
Vs. Pass : 83.3%, 4 TDs, 2 INTs, 1 passe défendue

Ozzie Newsome avait décidé d’aller chercher C.J. Mosley pour renforcer la ligne de Linebackers, ce qui pouvait paraître surprenant avec Daryl Smith et Arthur Brown déjà présents.

A l’instar de Joel Bitonio et Odell Beckham, Aaron Donald mériterait le DROY, mais C.J. Mosley a de grandes chances de l’obtenir parce qu’il occupe un poste plus visible, et là non plus ce ne pas volé. L’ancien d’Alabama s’est parfaitement fondu dans le front-7 intraitable des Ravens et dans un corps de Linebackers de haute volée… il en est même devenu le leader en plaquages (133) et en stops (61); il sait également mettre la pression de temps en temps quand on le lui demande (25 dont 3 sacks). Il pourrait sans doute limiter un peu plus son nombre de plaquages ratés (14), et il reste un peu faible en couverture comme vous pouvez le voir dans les stats, mais c’est souvent le cas avec les rookies LB, donc rien de bien grave. Franchement rien d’autre à dire sur lui autre que Baltimore a encore réussi à trouver une pointure au poste pour les années à venir. C’est sans problème le meilleur rookie Raven cette année.

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18. NY JETS : Calvin Pryor, S, Louisville
Snaps : 67.0% (699/1044)
Vs. Pass : 78.9%, 2 TDs, 0 INT, 1 passe défendue
Défense : 35 plaquages, 25 assists, 0.5 sack

Autre petite surprise, les Jets prenaient le meilleur joueur restant avec le cogneur Calvin Pryor dans la dernière ligne de défense, alors qu’on les voyait plutôt en CB ou receveur.

Dans l’ensemble, même si Pryor n’a pas explosé en NFL comme son prédécesseur à la draft, on peut dire qu’il permet aux Jets de nourrir de solides espoirs. Il a logiquement mis du temps à s’acclimater à la NFL, et il est encore dans ce processus (par exemple en ratant un meeting et se retrouvant sur le banc). Il faut également dire qu’il n’a pas été aidé par les manques chez les Cornerbacks devant lui (départ d’Antonio Cromartie et IR pour Dee Milliner). Cela a forcé Rex Ryan à le faire jouer plus en profondeur, ce qui a retiré une des meilleures qualités de Pryor : cogner sur les coureurs. Cela explique peut-être pourquoi il est le défenseur qui a raté le plus de plaquages dans l’équipe (15, top team et un des pires Safeties dans la ligue). Néanmoins quand il a pu venir jouer contre la course il a été efficace, donc laissons-lui le temps et il devrait devenir un titulaire solide pour New York.

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19. MIAMI : Ja’Wuan James, OT, Tennessee
Snaps : 94.9% (1069/1126)
Pression : 6 sacks, 12 hits, 40 hurries

Le premier vrai OVNI de la soirée, car les Dolphins n’avaient pas voulu passer outre leur besoin d’OL. Avec Greg Robinson, Jake Matthews, Taylor Lewan et Zack Martin partis, ils avaient choisi Ja’Wuan James.

James a passé une première année compliquée : il a été envoyé de suite au feu en Right Tackle, a connu quelques pépins physiques, et a même dû passer Left Tackle pour remplacer Branden Albert suite à sa blessure. Tout cela n’est pas fait pour aider un rookie sur la ligne offensive… et on peut dire que James a montré du bon et du moins bon. Sa performance s’est logiquement écroulée quand il est passé à gauche, alors qu’à droite il a démontré une capacité à être vraiment intéressant même s’il a été dominé parfois. Il faut dire aussi qu’il a eu son lot de DL/front-7 monstres à affronter avec Buffalo, les Jets, KC, Detroit, Baltimore, et qu’il a surpris par sa participation active au jeu de course. Donc très honnêtement il a été au niveau du reste de l’OL qui a été meilleure que l’année dernière en protection et au sol, donc on attend de voir s’il va s’améliorer.

Par contre on n’en attendait pas tant du meilleur rookie de l’équipe, le 2e tour receveur Jarvis Landry.

Bien caché dans l’ombre de son playmaker d’ancien partenaire à LSU (Beckham), Landry a été le joyau de la draft des Dolphins cette année : il a tout simplement pris les commandes du jeu de passe en étant la cible privilégiée de Ryan Tannehill – 84 réceptions, 758 yards, 5 TDs. Il a confirmé ce qu’on savait de lui en Université : sa vitesse l’empêche d’être une menace profonde ou un scoreur fou comme un Mike Wallace (enfin un Wallace à 100% en tout cas), mais il a une grande sécurité de prise de balle (2 drops sur 86 ciblages !) et possède un taux de réception fracassant (80.0%); le résultat de mains très fortes et d’un entraînement rigoureux. On peut minimiser un peu en disant que Tannehill a lancé 5 TD et 4 INT dans sa direction, mais ce n’est pas toujours de la faute du receveur. Et pour ne rien gâcher, il a été efficace sur retour de kickoffs (5e de la ligue). Bref, les Fins cherchaient un complément du futur entre Mike Wallace, Brian Hartline et Charles Clay, et ils semblent bien l’avoir trouvé.

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20. NEW ORLEANS : Brandin Cooks, WR, Oregon State
Snaps : 47.1% (545/1158)
Réception : 53 réceptions, 550 yards, 3 TDs
Catch Rate : 81.5%, 2 drops
Course : 7 courses, 73 yards, 1 TD
Retours : 1 kick return, 12 yards, 10 punt returns, 35 yards
Fumbles : 1

Avec les présences de Philly et Kansas City devant eux, les Saints avaient décidé de trade up avec Arizona pour récupérer le receveur Brandin Cooks et ainsi mettre encore un peu plus de puissance dans l’attaque aérienne.

On parlait de receveurs aux mains sûres avec Jarvis Landry juste au-dessus, en voilà un qui se défend aussi dans la catégorie : il n’a que 2 drops sur 55 ciblages, et un taux de réception de 81.5%. Comme Landry d’ailleurs, il a aussi pris les commandes du jeu de passe en étant le top receveur des Saints avant sa blessure qui l’a mis sur IR en Novembre : 53 réceptions, 550 yards et 3 TDs. Ca a d’ailleurs fait mal à un jeu aérien de New Orleans qui se basait sur sa rapidité pour étirer les défenses en longueur. Le 2e année Kenny Stills a fort heureusement pris la relève, et on peut gager que les deux feront un fameux duo pour les années à venir en Louisiane.

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21. GREEN BAY : Ha-Ha Clinton-Dix, S, Alabama
Snaps : 87.4% (960/1098)
Vs. Pass : 52.0%, 0 TD, 1 INTs, 3 passes défendues
Défense : 66 plaquages, 28 assists, 1 sack, 1 fumble récupéré

Ted Thompson frappait de nouveau, laissant les dominos tomber et se retrouvant avec un besoin comblé par le meilleur joueur restant dans la draft. Ha-Ha Clinton-Dix amenait sa capacité à couvrir énormément de terrain à un poste où les Packers avaient été catastrophiques en 2013.

Sûr qu’avec des prédécesseurs comme Jerron McMillian et M.D. Jennings on ne demandait pas à HHCD d’être une foudre, juste d’être potable pour sa première année. C’est ce que l’ancien Crimson Tide a réalisé : en milieu d’année il a gagné sa place de titulaire au profit de Micah Hyde, et il a permis à Morgan Burnett de pouvoir enfin se concentrer sur son propre rôle. S’il a encore un peu de mal à être décisif contre la course et qu’il lui arrive de rater un peu trop de plaquages (15, top team), il a par contre été présent en couverture : non seulement il n’a pas autorisé beaucoup de réceptions, mais il n’a autorisé aucun TD (dont celui de Gronk’ en image) et a même réussi une interception; les QBs ont un rating de 53.3 dans sa direction. S’il continue à nettoyer son jeu (surtout aux plaquages) et qu’il poursuit sur cette voie, il pourrait enfin être la réponse à la blessure de Nick Collins.

Les Packers ont eu une contribution sympathique d’une grande partie de leur classe : Clinton-Dix, le WR Davante Adams ou le TE Richard Rodgers; néanmoins la belle surprise est sans conteste venue du 5e tour Centre Corey Linsley.

Envoyé au feu dès le début de la saison dans l’antre de Seattle et sans pratiquement aucun entraînement en match avec Aaron Rodgers, Linsley a fait une partie très honorable en lâchant tout juste une pression. C’était le signe que le Centre d’Ohio State n’était pas n’importe qui, bien aidé par la présence des deux Guards Josh Sitton et T.J. Lang autour de lui. Le rookie n’a cessé de prouver qu’il avait sa place en NFL avec une saison en tout point remarquable (15 pressions lâchées dont 1 sack). Mis à part quelques petites erreurs ici ou là (un snap raté ou trop lent qui cause un delay of game), il a été un roc que ce soit en protection de passe ou surtout dans le jeu de course où il s’est amusé à mettre des crêpes à quelques adversaires. Rodgers en avait un peu marre de changer 4 fois de Centre en 4 ans; qu’il se rassure : il a un jeune au talent indéniable pour les années à venir.

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22. CLEVELAND : Johnny Manziel, QB, Texas A&M
Snaps : 7.3% (79/1078)
Passe : 18/35, 51.4%, 175 yards, 0 TD, 2 INTs, 3 sacks
QB rating : 42.0
Course : 9 courses, 29 yards, 1 TD
Fumble : 1

Troisième trade des Browns dans la draft pour enfin délivrer Johnny Manziel qui se liquéfiait sur sa chaise, un peu comme Brady Quinn en 2005. D’ailleurs les deux ont été pris en #22…. espérons que la fin ne sera pas la même pour Cleveland.

C’est peu dire qu’on n’a pas pu voir grand-chose de Manziel puisqu’il a été sur le banc derrière Brian Hoyer presque toute la saison, et qu’il s’est blessé lors de sa deuxième titularisation. Bien entendu c’est trop peu pour juger, mais on a pu voir qu’il n’était pas prêt pour la NFL : il a raté des lectures sur la read-option, il a paniqué bien trop vite même avec une poche de protection propre, et sa mécanique de lancer est assez atroce. On ne peut pas dire que ce soit encourageant; en espérant qu’une offseason règlera quelques-uns de ces problèmes.

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23. KANSAS CITY : Dee Ford, DE, Auburn
Snaps : 11.2% (122/1086)
Défense : 3 plaquages, 4 assists, 1.5 sacks

Un futur remplacement pour Tamba Hali qui arrivait en fin de contrat ? Les Chiefs décidaient de mettre un nouveau talent derrière le dynamique duo Hali – Houston avec Dee Ford.

Malheureusement pour Ford, il n’a pas beaucoup joué, et il a quand même réussi à se faire remarquer pour s’être éloigné en courant de Frank Gore contre San Francisco (une erreur de débutant, il jouait la passe au lieu de jouer la course). Ce qui est plus bizarre, c’est le fait que les Chiefs ont connu quelques blessures dans le front-7, et que Ford n’a pourtant pas plus joué que ça. Encore tendre ? Problèmes que l’on ne connaît pas ? Bref en tout cas, pas grand-chose à dire sur sa première année avec une centaine de snaps et quelques apparitions sur équipes spéciales.

Le rookie De’Anthony Thomas a fait de bonnes choses à la course et en réception, mais son manque de jugement à plusieurs reprises comme punt returner en première partie de saison et son manque de snaps (150) limitent un peu sa performance. Du coup la nomination revient au 3e tour CB Phillip Gaines.

L’ancien de Rice a vu sa part de travail dans une arrière-garde des Chiefs qui contient quelques spécimens (Sean Smith, Husain Abdullah), et il a fait bonne figure en couverture : 57.1% de passes concédées, 1 TD et 4 passes défendues. Ce qui étonne avec Gaines, c’est que non seulement il a gagné du temps de jeu en plus de ses performances sur équipes spéciales, mais il a joué un peu partout dans l’arrière-garde : à droite, à gauche, dans le slot, voire même quelques piges en Safety. Sa performance d’ensemble est très encourageante, et s’il a déjà détrôné Marcus Cooper, il pourrait bien faire la même chose à Chris Owens dans le futur.

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24. CINCINNATI : Darqueze Dennard, CB, Michigan State
Snaps : 5.3% (61/1145)
Vs. Pass : 50.0%, 1 TD, 0 INT, 1 passe défendue
Défense : 14 plaquages, 3 assists

Avec le relatif vieillissement de leurs Cornerbacks entre Leon Hall, Terrence Newman ou Adam Jones, c’était un bon choix de la part des Bengals qui étaient contents de voir Darqueze Dennard leur tomber dessus.

Vous avez vu le nombre de snaps ? Même chose que pour Dee Ford, c’est bien trop peu pour se faire un avis sur Dennard.

Passons donc de suite au rookie le plus utilisé par Cincinnati qui a également été le meilleur : le 2e tour RB Jeremy Hill.

Bien entendu, Hill n’a pas eu à porter le poids du jeu de course sur ses épaules comme d’autres l’ont fait puisqu’il a partagé les snaps avec Giovani Bernard. Mais regardez donc ses stats : 222 courses, 1124 yards, 5.1 yards par course, 9 TDs. Si les deux ont à peu près forcé le même nombre de plaquages manqués, Hill a été bien plus explosif au niveau des courses longues de 15+ yards. Bernard a plus été la menace double à la course + réception alors que Hill s’est plus concentré sur le jeu au sol. Sans aucun doute, l’arrivée de Hill a été une aide formidable pour « Gio », et aucun n’a besoin de s’éreinter à porter la balle 30 fois par match vu que le duo est efficace. Et pour ne pas gâcher, Hill est un très bon bloqueur en situation de passe (3 pressions lâchées seulement). Une très bonne pioche pour les Bengals, mais attention quand même aux fumbles (5 dont 2 perdus).