Gameday : Monday Night Football Week 14

Atlanta Falcons (5-7) @ Green Bay Packers (9-3)

 

Auteur	Kuro
Date et Heure Française	Mardi 9 Décembre, 02:30
Lieu	Lambeau Field
Titre	The Matthews Reunion Bowl
Prévision Météo	Couvert, < 0°C

 

Falcons@Packers, 8 Décembre 2013, Week 14 : les Falcons sont vers la fin d’une saison cauchemar, et finissent par céder 22-21 contre des Packers au bord du précipice avec Matt Flynn en Quarterback. Un an plus tard, Falcons@Packers, 8 Décembre 2014, Week 14 : les Falcons sont vers la fin d’une saison compliquée mais pas perdue à cause de la faiblesse de la NFC South… mais c’est surtout en face que ça a changé. Les Packers ont Aaron Rodgers, sont à 9-3 au lieu de 5-6-1, viennent de battre les Patriots et sont inarrêtables à Lambeau cette saison. Voilà la tâche ardue qui attend Atlanta s’ils veulent maximiser leurs chances de gagner le titre de division.

Néanmoins, n’oublions pas que l’année dernière les Falcons aussi manquaient une arme offensive de poids avec la perte de Julio Jones. Le receveur, qui sort d’un match dantesque contre Arizona, sera là et compte bien mettre le bazar dans la défense aérienne des Packers. Matt Ryan, qui fait une excellente saison compte tenu des circonstances, va encore chercher à distribuer les passes entre son receveur #1, Roddy White, Harry Douglas et Devin Hester. Il pourra aussi essayer de s’appuyer sur Steven Jackson qui sort de son premier match à 100+ yards avec Atlanta contre Arizona, et qui voudra remettre ça contre une défense au sol qu’on présente comme faible. Enfin, si Ryan veut avoir la paix, il devra néanmoins demander un peu d’aide de sa ligne offensive qui ne lui en a pas toujours procuré beaucoup cette saison, à commencer par Jake Matthews, jeté aux fauves en Left Tackle après les différentes blessures.

Et, hasard des postes et du calendrier, Jake, fils de Bruce Matthews, devrait affronter une bonne partie du match son cousin Clay III, fils de Clay Junior. Les deux rejetons ont suivi la même voie que leur père (Bruce était OT, Clay Junior LB) et vont donc croiser le fer plus d’une fois dans la rencontre; avantage logique à Clay dans cette lutte « cousinicide ». Mais avec son nouveau rôle de « demi Inside LB » qui va lui demander de joue au milieu, c’est également Mike Daniels, Julius Peppers, Mike Neal ou Nick Perry que toute l’OL va devoir stopper sur la route de Ryan. Matthews va également aider dans la défense au sol qui est un peu meilleure depuis ce changement de stratégie avec l’apport de Sam Barrington. Derrière, la seule inconnue est de savoir si Sam Shields va jouer, ce qui enlèverait l’élément le plus rapide chez les arrières. Dans ce cas, Davon House risque de devoir prendre Jones ou White, ce qui sera une tâche ardue pour lui. Au pire, Casey Hayward, Micah Hyde ou Ha-Ha Clinton-Dix seront prêts à l’aider.

De l’autre côté, ceux qui veulent absolument comparer Rodgers à Brett Favre vont pouvoir le faire : c’est la 100e titularisation du #12, et s’il gagne il sera à 68-32… le même record que Favre dans ses 100 premières titularisations. Mais c’est une stat d’équipe, et si on passe aux stats individuelles, il n’y pas photo : Rodgers aura plus de yards, plus de TDs et (beaucoup) moins d’interceptions que le #4. Il sera encore une fois l’arme numéro une à Lambeau Field pour faire avancer son équipe, et il profitera d’une bonne OL qui lui offre du temps pour trouver ses cibles : Jordy Nelson, Randall Cobb et le rookie Davante Adams qui sort de son premier match à 100+ yards (sans oublier Andrew Quarless ou Richard Rodgers). Au sol, Eddie Lacy est prêt à courir encore plus en Décembre, le mois où traditionnellement les coureurs sont le plus utilisés.

C’est d’ailleurs la question numéro une qu’on se pose : comment la défense d’Atlanta, la seule à lâcher 400+ yards par match en NFL cette saison, va pouvoir arrêter la meilleure attaque en points de la ligue (31.7) et qui tourne à 41 de moyenne à la maison ? Idéalement, cela commence par une tactique simple : on presse Rodgers à 4 et on utilise les 7 autres pour boucher les lignes de passe. Problème : les Falcons ont un des pires pass-rushs de la ligue; leurs meilleurs sackeurs sont Osi Umenyiora et Kroy Biermann… avec 2.5. Soit il va falloir qu’ils se réveillent un grand coup ce soir, soit il va falloir blitzer… ce que le QB des Packers adore voir pour profiter des trous laissés par la défense. Au niveau des DBs aussi ce n’est pas dit qu’ils contiennent toutes les armes offensives : Desmond Trufant est le seul vraiment valable, et le reste (Robert Alford, Robert McClain…) risque de souffrir. Enfin, il ne faut pas que Paul Worrilow et Joplo Bartu s’endorment, car le jeu de course et les screen pass pour Lacy ne sont pas à sous-estimer.

Bref, on peut légitimement penser que l’attaque des Falcons a un coup à jouer surtout si Shields n’est pas là, pour exploiter les quelques faiblesses de la défense des locaux; ils en ont sûrement les armes. Par contre on se dit que si la défense des visiteurs ne force pas quelques turnovers, elle risque d’avoir du mal à contrer Green Bay; le souci c’est que les Packers sont la seule équipe à avoir perdu moins de 10 ballons cette saison (8, et encore une INT est de Flynn dans le « garbage time »). C’est une des choses que les Falcons avaient réussi à faire l’année dernière, forcer des turnovers. Ils compteront également sur le toujours dangereux Hester sur les phases d’équipes spéciales. Car sinon, Atlanta n’est pas vraiment paré pour se lancer dans un tir aux pigeons contre Rodgers dans le froid de Lambeau; maîtriser l’horloge au sol serait une bonne solution pour Mike Smith et ses joueurs.