Gameday : Matchs du Dimanche Week 8

Sommaire

 

Saint-Louis Rams @ Kansas City Chiefs
Houston Texans @ Tennessee Titans
Minnesota Vikings @ Tampa Bay Buccaneers
Seattle Seahawks @ Carolina Panthers
Baltimore Ravens @ Cincinnati Bengals
Miami Dolphins @ Jacksonville Jaguars
Chicago Bears @ New England Patriots
Buffalo Bills @ New York Jets
Philadelphia Eagles @ Arizona Cardinals
Oakland Raiders @ Cleveland Browns
Indianapolis Colts @ Pittsburgh Steelers
Green Bay Packers @ New Orleans Saints

 

Saint-Louis Rams (2-4) @ Kansas City Chiefs (3-3)

 

Auteur	Kuro
Date et Heure Française	Dimanche 26 Octobre, 18:00
Lieu	Arrowhead Stadium
Titre	The Alex Smith Revenge Game
Prévision Météo	Beau

 

Opposition entre deux équipes qui sortent d’un mini-exploit : les Rams viennent de défaire les Seahawks à la maison suite à quelques grigris sur équipes spéciales, alors que les Chiefs ont infligé leur seconde défaite de la saison aux Chargers, et à San Diego en plus. Et si vous vous demandez pourquoi je parle de match de revanche pour Alex Smith, c’est parce que la dernière fois qu’il a joué contre les Rams, c’était en 2012 comme QB de San Francisco : c’est pendant cette rencontre qu’il a subi la commotion qui l’a éloigné des terrains, lui faisant perdre sa place au profit de Colin Kaepernick.

Les Rams arrivent à Arrowhead gonflés à bloc après leur victoire étonnante contre les champions, mais ce n’est pas pour ça que l’attaque est particulièrement pimpante. Certes, le Quarterback Austin Davis a donné les indications d’une certaine qualité, mais je ne crois pas qu’il soit vraiment aidé par le talent autour de lui. L’OL un peu suspecte va devoir se farcir un duo de pass-rushers Tamba Hali – Justin Houston qui est toujours aussi terrible. Le corps de receveurs n’est pas très enthousiasmant, l’équipe ayant bousillé plusieurs choix de draft dessus, et même s’il va affronter une arrière-garde des Chiefs qui n’est pas une foudre (Sean Smith et Husain Abdullah assurent mais à côté c’est moyen), elle est protégée par le fameux pass-rush.

Néanmoins, les Rams ne viennent pas sans atout : leur meilleur receveur qualitativement est probablement le Tight End Jared Cook, et ça laisse à désirer dans la couverture de TE à Kansas City. De plus, même si les Rams ont une technique bizarre pour leur jeu au sol (on met Zac Stacy, Benny Cunningham, Tre Mason dans un sac, on secoue très fort et on garde celui qui s’en sort le mieux), avec une OL efficace au run block ça pourrait suffire contre une défense des locaux qui est très loin d’avoir un impact formidable au sol. La solution pour Davis va donc passer par l’établissement du jeu au sol pour ralentir le pass-rush.

En face, on va avoir un duel intéressant : que se passe-t-il quand on met une OL mauvaise en protection contre un pass-rush inefficace ? Qui va l’emporter dans ce duel d’ineptitude ? Certes la DL, privée de Chris Long, semble s’être enfin réveillé contre Seattle (3 sacks en un match, miracle) mais il va falloir refaire la même pour presser Alex Smith et ne pas lui laisser le temps de passer. Il va falloir aussi réussir à contenir Jamaal Charles et Knile Davis, et surtout les empêcher de faire le tour de la ligne; les Rams sont bons tant qu’il faut défendre la course au milieu, mais dès qu’on les déborde c’est déjà plus compliqué. Jo-Lonn Dunbar ainsi que les Corners devront se méfier et venir fermer les extérieurs pour empêcher cela.

Sinon, au niveau du jeu aérien, les Chiefs ont presque le même problème que les Rams, à deux différences près : Charles et Dwayne Bowe. Il faut qu’Andy Reid trouve le moyen de continuer à faire de Bowe la cible #1 pour qu’il redevienne celui qu’il était 3/4 ans (i.e. un receveur à 1000+ yards), surtout que la couverture de passe n’est pas le fort des Rams avec E.J. Gaines, Janoris Jenkins ou surtout T.J. McDonald. Le Tight End Travis Kelce peut également être une cible intéressante pour Smith dans ce match.

Les Chiefs sont au-dessus des Rams, offensivement et défensivement, sans discussion… mais ça ne veut pas dire que Saint-Louis n’a pas sa carte à jouer dans ce match. Ils vont devoir stopper quiconque jouera le rôle du coureur, tout en profitant d’une OL vraiment limite pour mettre la pression sur Alex Smith. S’ils lui laissent le temps de trouver Bowe, Charles, Davis ou Kelce à la passe, ça risque d’être un long match pour eux.

 

Houston Texans (3-4) @ Tennessee Titans (2-5)

 

Auteur	Grizzly
Date et Heure Française	Dimanche 26 Octobre, 18:00
Lieu	LP Field
Titre	Duel très ouvert en AFC South
Prévision Météo	Brouillard

 

Ce match est assez incertain tellement les équipes manquent de joueurs quelque soit le côté du ballon. Les Texans reviennent d’une défaite contre les Steelers de Pittsburgh (23-30), tandis que les Titans ont perdu contre les Redskins de Washington (19-17).

Les Texans auront Ryan Fitzpatrick (65%/1530y/8TD/7INT) en QB et il va mener une attaque qui doit faire plus attention avec 14 ballons perdus (elle fait partie des dernières dans ce compartiment du jeu). En face, Jurell Casey (4 sacks) sera là pour mettre la pagaille dans le backfield, avec ses compagnons de DLine qui sont capable de mettre un QB sous pression pendant tout un match. Mais il faudra aussi regarder Arian Foster (126c/615y/5TD) qui est une excellente cible de l’attaque; avec 20 réceptions, il est le troisième receveur. Et ça sera le boulot de Wesley Woodyard de faire le travail sur le RB, même s’il faut se méfier de l’ILB qui compte déjà 2 interceptions. Dans les airs, Andre Johnson (39r/496y/1TD) et DeAndre Hopkins (31r/474y/3TD) sont deux armes redoutables pour l’attaque de Houston, mais Jason McCourty & co. font un excellent travail de couverture avec 6 interceptions de la part des DB.

Chez les Titans, Charlie Whitehurst (60%/764y/5TD/2INT) va laisser sa place au rookie de LSU Zach Mettenberger, sélectionné au 6e tour de la draft. Il est vrai que Whitehurst n’arrivait pas à grand chose et que la défaite contre Washington est peut-être celle de trop, mais le jeune QB ne sera pas forcément mieux à cette place. Il va devoir affronter J.J. Watt (5 sacks/1INT/2TD) et le DE se fera un plaisir d’aller le saluer. Il semble inarrêtable, cette saison et la OLine des Titans ne semble pas être étanche contre le pass-rush adverse. Et n’oublions pas que le RB des Titans est un rookie, ce qui fait beaucoup de jeunots pour mener l’attaque des Titans, même si Bishop Sankey (66c/267y/1TD) a montré de bonnes choses et semble être le futur de l’attaque au sol des Titans.

Mais là encore, c’est un très bon joueur qui va être face à lui, ou tout du moins c’était un très bn joueur : Brian Cushing semble parfois un peu seul dans cette ligne de LB. Dans les airs se trouve le point fort de l’attaque de Tennessee, les WRs avec Kendall Wright (32r/297y/4TD), Justin Hunter (16r/320y/1TD) et le TE Delanie Walker (31r/438y/3TD). Ces trois-là pourrait faire très mal aux défenses adverses avec un meilleur QB, il faudra surveiller le trio de très près. C’est ce que vont faire les DB des Texans : avec 16 balles récupérées pour la défense des Texans, c’est plutôt bon signe, mais la secondary est parfois perdue et peut être une clé de ce match.

Les deux combats à observer seront les WR des Titans contre la secondary des Texans et Arian Foster contre le front-7 des Titans. La secondary des Titans peut faire tourner le match tellement elle est présente sur la couverture; et J.J. Watt peut en faire de même à lui tout seul. Un match ouvert, mais je donnerais les Titans gagnant avec Mettenberger pour le reste de la saison.

 

Minnesota Vikings (2-5) @ Tampa Bay Buccaneers (1-5)

 

Auteur	Grizzly
Date et Heure Française	Dimanche 26 Octobre, 18:00
Lieu	Raymond James Stadium
Titre	Franchise cherche désespérément victoire pour se rassurer
Prévision Météo	Beau

 

Deux franchises en très mauvaise posture cette saison : les Vikings ne montre rien en attaque et les Buccs sont en perdition en défense. Mais les Buccs sortent de Bye week, tandis que les Vikings ont subi leur 5e défaite contre les Bills de Buffalo (16-17) à la toute dernière seconde.

Chez les Vikings, on commence à se demander si Teddy Bridgewater (61%/812y/1TD/5INT) est vraiment le choix qu’il fallait faire : le jeune joueur a fait ses 5 interceptions lors des deux derniers matchs. Hormis son premier match, le QB a loin d’avoir été rassurant pour la franchise du Minnesota, et il aura un gros morceau sur sa route avec Gerald McCoy, la figure de proue de cette défense qui a coulé tout au long de la saison. Mais les Vikings ont une nouvelle arme avec le rookie RB Jerick McKinnon (60c/309y) qui fait forte impression, surtout avec son dernier match avec 103 yards parcourus. C’est là que doit intervenir LaVonte David, meilleur plaqueur de l’équipe et 5e de NFL, qui devrait en plus voir le retour de son partenaire LB Mason Foster.

Dans les airs, avec la pauvre performance des QB cette saison, les WR en sont affectés; Greg Jennings (26c/345y/1TD) semble en deçà de ses performances habituelles, mais le couteau suisse des Vikes, Cordarelle Patterson (19c/213y/1TD + 17y/c au sol + 1TD) fait toujours autant de bien de cette attaque quelque peu amoindrie. C’est justement là que la défense des Buccs a chuté, comme si elle le pouvait davantage : 295 yards encaissés par les airs en moyenne, dernière de la ligue. Alterraun Verner (1FF/1INT) devra réveiller ses troupes s’ils veulent ne plus se prendre 34 points par match.

Chez les Buccs, le retour sur le terrain de Mike Glennon (57%/986y/7TD/3INT) a fait du bien à toute l’attaque. Le jeune QB semble assez serein malgré la pression lâchée par son OLine qui devra faire très attention à Everson Griffen (7 sacks), deuxième meilleur sackeur de la ligue. Le jeu au sol des Buccs était un problème avant la Bye, espérons pour eux que le problème soit réglé : Doug Martin (48c/139y/1TD) doit se bouger pour confirmer sa bonne saison de rookie. Bobby Rainey (54c/262y/1TD) semble un bon coureur, mais sa tendance à perdre le ballon n’est pas effacée par ses bonnes performances. C’est là qu’on verra un jeune LB prometteur, Anthony Barr, rookie de son état, qui est déjà le meilleur plaqueur de son équipe.

Dans les airs, le corps de WR est talentueux avec d’abord Vincent Jackson (25c/344y/2TD) qui doit être plus constant s’il veut être plus performant, même si depuis le retour de Glennon ça va mieux. Ensuite, il y a Louis Murphy (16c/206y/2TD) qui devra arrêter ses trop nombreux drops et le rookie Mike Evans (21c/256y/2TD) qui devra montrer un gros match comme on l’attend certainement du côté de Tampa Bay. Dans la secondary, il faudra surtout se méfier du Safety Harrison Smith (3INT/1TD) et du reste des DBs qui sont 9e en terme de yards encaissés par les airs.

Le match intéressant sera le corps de WR de Tampa Bay contre la secondary de Minnesota, les deux pouvant prendre l’ascendant sur l’autre… si Tampa Bay veut bien commencer le match à l’heure, et non pas en attendant d’encaisser 4 TDs. La défense de Tampa Bay devra se réveiller surtout dans la secondary pour ne pas laisser le jeune Bridgewater faire le match de sa saison. Et il faudrait aussi qu’un RB#1 apparaisse chez les Buccs. Avec la pauvreté de l’affrontement entre l’attaque aérienne de Minnesota et la secondary de Tampa Bay, le match se jouera sûrement entre le front-7 des Buccs et le running game des Vikes; si la ligne de LB n’aide pas LaVonte David, ça sera difficile. Je mets une piécette sur Tampa Bay qui sort de Bye, ça aide toujours une Bye week.

 

Seattle Seahawks (3-3) @ Carolina Panthers (3-3-1)

 

Auteur	Supychou
Date et Heure Française	Dimanche 26 Octobre, 18:00
Lieu	Bank Of America Stadium
Titre	Des bilans surprenants
Prévision Météo	Beau

 

Personne n’aurait pensé que ces 2 équipes se retrouvent avec des fiches à la limite de la négativité. Entre des Seattle Seahawks (3-3) capables de gagner de gros matchs mais d’en perdre des simples et des Carolina Panthers qui ont du mal à stopper les équipes adverses (3-3-1), ce match peut laisser ces équipes un peu plus inquiètes et inquiétantes.

Les Seahawks ont pourtant un QB exceptionnel qui montre qu’il n’est pas un feu de paille et qu’il tient l’équipe à bout de bras. Malgré d’excellents matchs (10 TDs lancés, 3 TDs courus), Russell Wilson se sent un peu seul derrière cette OL gruyère et passe le plus clair de son temps à courir (soit pour gagner des yards, soit pour sauver sa vie). Forcément, cela ralentit le jeu aérien, et même s’il le QB reste très précis (65+%), cela reste insuffisant pour équilibrer l’attaque. Surtout que ses cibles aériennes ne sont pas légion et mise à part le très bon Doug Baldwin (310y, 1 TD), le reste est aléatoire et peut être excellent comme très mauvais. Marshawn Lynch ne semble pas trop souffrir de son OL, qui lui ouvre malgré tout quelques brèches, et le RB sera l’autre gros danger offensif de l’équipe (565y combinés). Et face à une défense qui a du mal à stopper les courses, les 2 stars offensives de l’équipe pourraient faire très mal.

Défensivement, on ne reconnaît plus trop les Seahawks. S’ils continuent d’être bon contre la course (merci Brandon Mebane), la perte de Bobby Wagner (encore out) et un passrush de moins en moins efficace n’aideront en rien leur problème. La secondary pâtit clairement de ce manque de pression et même si Richard Sherman s’avère toujours être un des meilleurs, on ne peut pas en dire autant des autres CBs de l’équipe. Mais si le passrush revient, c’est toute la défense qui reviendra.

Pour les Panthers, la donne est à peu près la même. Ils possèdent un très bon QB (Cam Newton) qui fait ce qu’il peut avec ce qu’il a, c’est-à-dire très peu. La faute principalement à une OL décimée à l’inter-saison et pas comblée du tout. Heureusement pour lui, ses cibles sont bien meilleures et il peut s’en remettre à un des meilleurs TEs de NFL, Greg Olsen (493y, 5 TDs, 30 first down) pour faire le boulot et faire avancer l’équipe un peu tout seul. Kelvin Benjamin reste une des cibles préférées du QB, le rookie montrant de très bonnes choses et utilisant parfaitement sa taille pour faire du ravage (477y, 5 TDs). Le jeu au sol enchaîne les blessures, et lorsque ce n’est pas l’un des 2 RBs #1 qui est out, c’est l’autre. Cette fois-ci, ce sera Jonathan Stewart qui tentera de faire mieux que jusque-là (3,3y par course) et essaiera de prouver qu’il reste meilleur que l’absent (DeAngelo Williams avec 4,2y par course). Mais derrière cette OL, tout cela reste compliqué.

Mais s’il y a une défense que l’on ne reconnait absolument pas, c’est bien celle des Panthers. Si Luke Kuechly continue d’être le meilleur (et de loin, avec 82 plaquages dont 4 pour perte), il doit se sentir bien seul au sein de cette défense. Le front-7 est devenu très faible, et ne parvient pas à bloquer les courses (la suspension de Greg Hardy étant une des causes). Le passrush est limité mais surtout irrégulier (3 joueurs à 3 ou 4 sacks avec un Charles Johnson qui se réveille petit à petit). La secondary ne profite clairement pas de ce front-7, et même si plusieurs joueurs sont intéressants (Antoine Cason avec 4 passes défendues et 2 int), cela reste faible et encaisse beaucoup trop de points.

C’est un match très intéressant que nous avons là car chacune de ces équipes a le talent pour redevenir excellente défensivement. Mais la défense des Panthers restant malgré tout très très faible, les Seahawks devraient pouvoir repartir de l’avant. A moins que l’OL ne continue à laisser venir la pression et redonne confiance à cette défense de Carolina…

 

Baltimore Ravens (5-2) @ Cincinnati Bengals (3-2-1)

 

Auteur	Supychou
Date et Heure Française	Dimanche 26 Octobre, 18:00
Lieu	Paul Brown Stadium
Titre	Rivalité au sommet
Prévision Météo	Beau

 

Ce match s’annonce déjà primordial entre ces 2 prétendants au titre de champion de l’AFC North. La donne est simple : une nouvelle défaite à domicile des Cincinnati Bengals leur mettrait un sacré coup au moral (et à leur fiche) et cela deviendrait assez compliqué de remporter la division. Pour les Baltimore Ravens, il s’agit de frapper un nouveau grand coup en montrant que oui, ils sont les patrons de l’AFC North et que oui, ils sont outsiders au titre final.

Les Ravens sortent de 2 grosses victoires où ils sont apparus intouchables. Si l’attaque continue d’impressionner, Joe Flacco impressionne sous forme de yo-yo. Il peut très bien faire d’excellents matchs en trouvant ses receveurs préférés (Steve Smith Sr avec 640y et 4 TDs, ou Torrey Smith avec 4 TDs aussi) comme nous lancer quelques balles mollassonnes dont la finalité est trouvée d’avance (5 int lancées dont au moins 3 sur des lancers miteux). Heureusement pour les Ravens, si le côté gauche de l’O-Line peut être présent, on risque de voir l’excellent Flacco lors de ce match (et ce même en l’absence d’Owen Daniels). Surtout que pour lui faciliter la tâche (et les playactions), il peut compter sur l’incroyable Justin Forsett, leader incontesté de NFL par yards par course (5,8) et qui semble retrouve une seconde jeunesse (3 TDs à la course, 1 TD à la passe) dans cette attaque de feu.

Défensivement, c’est encore mieux et on a l’impression de retrouver les grands Ravens des années 2000. Autour d’un rookie excellent (CJ Mosley et ses 63 plaquages), les Ravens disposent surtout d’un front-7 à faire pâlir les attaques adverses où rien ne passe, ni la course (merci Brandon Williams et Terrell Suggs), ni la protection du QB (Elvis Dumervil et Pernell McPhee avec 11 sacks à eux deux). Avec le retour remarqué de Will Hill et l’excellent Jimmy Smith, la secondary n’a pas à se plaindre non plus et devrait créer de nouveaux turnovers.

Pour les Bengals, la situation commence à être inquiétante. Déjà parce qu’Andy Dalton ne montre aucune assurance, surtout depuis qu’il est séparé de son WR AJ Green qui sera a priori out encore pour ce match. Alors si en plus, le jeune QB commence à sentir la pression adverse (3 sacks concédés juste lors du dernier match) et qu’il ne parvient pas à trouver un de ses seuls atouts aériens restants (Mohamed Sanu avec ses 408y et 3 TDs), le calvaire risque de continuer un peu plus longtemps… Et encore, l’équipe pouvait se reposer sur un Giovani Bernard tout feu tout flamme (401y, 4 TDs), mais le joueur semble de plus en plus isolé au sein de cette attaque et fait l’objet d’une surveillance de plus en plus féroce (voir le hit reçu lors du dernier match). Malgré tout, si le RB arrive à avancer, c’est toute l’attaque qui en bénéficiera.

Pour la défense, c’est un peu l’incompréhension totale. On est passé d’une défense top-10 l’an passé à une défense top-5, mais en partant de la fin. C’est simple, rien ne va. Dans la défense contre la course, ni Geno Atkins (et son retour de blessure), ni Vontaze Burfict (et ses blessures à répétition) ne semblent retrouver leur niveau passé. Carlos Dunlap essaie tant bien que mal (3,5 sacks) de réveiller son équipe de la torpeur dans laquelle ils sont tombés, mais seul, c’est difficile. Et pour ne rien aider, le pass-rush est plutôt inefficace et ne supporte pas la secondary où, malgré de nombreuses jolies prestations (Reggie Nelson, Adam Jones), le temps laissé à l’adversaire leur fait perdre pied petit à petit. C’est simple, un front-7 performant aidera une secondary qui ne demande qu’un minimum d’aide.

Les Bengals paraissent difficilement favoris même si la rencontre se joue à domicile; mais si par miracle Green peut jouer et Dalton retrouve sa précision, alors tout est possible. Pour les Ravens, la défense est si bonne qu’on s’imagine mal voir un gros score final (du genre 38-31). Si l’attaque parvient en plus à marquer lorsqu’elle en a l’occasion, il sera difficile d’arrêter Baltimore.

 

Miami Dolphins (3-3) @ Jacksonville Jaguars (1-6)

 

Auteur	Onaam
Date et Heure Française	Dimanche 26 Octobre, 18:00
Lieu	EverBank Field
Titre	Duel en Floride
Prévision Météo	Beau

 

Avec l’engagement des Jaguars de jouer plusieurs saisons consécutives lors des International Series à Londres, il est possible que ces duels floridiens tendent à disparaître. Mais celui-ci aura bien lieu et a même un petit quelque chose de très intéressant. Les Jaguars viennent en effet de remporter leur premier match de la saison et il est légitime de se demander s’ils sauront, ou auront la possibilité de profiter du momentum pour battre une équipe de Miami qui possède de forts belles qualités mais manque de continuité dans le jeu.

Honneur aux Floridiens qui reçoivent, Jacksonville. Ces derniers vont accueillir leur voisins forts d’une certitude, ils ne sont plus fanny. Mais derrière cette victoire inattendue se cachent encore de gros doutes. Certes Blake Bortles n’a pas fait perdre son équipe, mais il a sorti un match catastrophique (même pas 55% de complétion, un rating de 40.3 et 3 ballons rendus à l’adversaire sur des interceptions) et il a eu de la chance de voir sortir du lot dans le jeu au sol un seconde saison considéré il y a peu comme un WR, Denard Robinson. Ce dernier a en effet sorti un match plein, réalisant une superbe performance et il faut le dire un peu inattendue à la vue de ses résultats précédents.

Saura-t-il prouver qu’il ne s’agissait pas seulement d’un coup de chance face à une défense au sol plutôt correcte (10ème en yards concédés) ? De toute façon, vu la défense contre la passe des Dolphins, avec ses leaders Cameron Wake et Olivier Vernon en chasseurs de QB, le jeu aérien de Jacksonville risque d’être soumis à une forte pression (29 sacks concédés jusque là) et les Allen Robinson, Clay Harbor et Cecil Shorts pourraient bien devoir laisser les lauriers encore une fois à Dennard, voire Storm Johnson au sol. A noter dans la défense de Miami, la petite surprise avec le retour dans le roster de Dion Jordan dont la suspension vient de s’achever.

Mais le point fort de ces Jaguars c’est leur défense et en particulier leur faculté de mettre de la pression sur le QB adverse (22 sacks). Face à une ligne parfois poreuse et un Ryan Tannehill qui peut avoir tendance à lancer trop d’interceptions sous pression, cela aura sans aucun doute une grande importance dans ce match. Hélas pour cette défense, qui par ailleurs menait la NFL sur les yards concédés contre la course lors des 4 dernières journées, le leader Paul Posluszny a été placé sur IR après le dernier match. Les Jaguars perdent avec lui leur meilleure arme et auront sans doute quelques difficultés à composer avec son absence.

Les Johnathan Cyprien, Will Blackmon, Chris Clemons et le rookie star du dernier match Telvin Smith vont devoir montrer qu’ils sont capables de tenir la baraque face à une attaque qui aura à cœur d’en profiter. A commencer par Lamar Miller sur lequel repose désormais le jeu au sol des Dolphins et a besoin d’un vrai gros match référence pour s’imposer. Dans les airs, Mike Wallace et Brian Hartline peuvent apporter le danger au loin, mais la solution pourrait souvent venir de Charles Clay pour du jeu rapproché si la pression venait à être trop importante.

Les journalistes NFL votent à 80% pour une victoire des Dolphins et je les rejoins. Difficile de voir une équipe des Jaguars être capable de rivaliser avec ses forces actuelles. Certes la jeunesse est prometteuse mais il est trop hasardeux de miser seulement sur ses éclats. Les Dolphins sortent eux aussi d’une victoire, mais elle donne plus de confiance avec l’impression d’homogénéité qu’elle y a dégagé. La suprématie 2014 de la Floride se joue ce soir et les Dolphins devraient s’imposer, d’autant plus que des deux équipes, ils sont la seule à pouvoir caresser l’espoir de lutter pour les play-offs et que cela passe obligatoirement par une victoire ce soir.

 

Chicago Bears (3-4) @ New England Patriots (5-2)

 

Auteur	Kuro
Date et Heure Française	Dimanche 26 Octobre, 18:00
Lieu	Foxboro Stadium
Titre	Chicago n’a déjà plus le droit à l’erreur
Prévision Météo	Beau

 

Mauvaise nouvelle : les Bears sont 3-4. Bonne nouvelle : ils sont 3-1 à l’extérieur. Mauvaise nouvelle : les Patriots sont 3-0 à domicile. Pire nouvelle : les Patriots ont le meilleur record à domicile de la ligue depuis 2000 en saison régulière avec 0.809. Ca ne va donc pas être simple pour les hommes de Marc Trestman de venir s’imposer à Foxboro, mais ils doivent y parvenir pour remonter leur record contre l’AFC East (0-2) et ne pas décrocher définitivement dans leur division. Les Patriots vont, eux, chercher à se rassurer après une grosse frayeur contre les Jets.

Ah, et je rajoute deux mauvaises nouvelles de plus : les Bears font partie des équipes qui perdent le plus la balle (13, 27e), et les Patriots font partie de celles qui volent le plus de ballons (14, 2e). Autant dire qu’il va principalement falloir surveiller Jay Cutler qui en est déjà à 7 interceptions et 3 fumbles perdus cette saison. On sait qu’il peut être excellent et mener son équipe à la victoire, ou qu’il peut péter un boulon et l’entraîner vers la défaite; le tout est de savoir quel version on va voir contre les Patriots. Ca risque d’autant plus d’être compliqué que face au duo Brandon Marshall – Alshon Jeffery, on va retrouver du Darrelle Revis (réveillé), du Brandon Browner, du Kyle Arrington et du Devin McCourty; autant vous dire que Martellus Bennett va devoir trouver les moyens d’exister pour aider les receveurs.

Du coup, cela donne une troisième bonne raison à Trestman de se reposer bien plus sur le jeu de course qu’à l’accoutumée; les deux première sont : 1) il a Matt Forte et une OL qui se défend dans l’exercice et 2) comme on l’a vu contre les Jets, la défense au sol des Patriots continue d’avoir des problèmes que la perte de Jerod Mayo n’a pas arrangé. De plus, même si le pass-rush de New England n’est pas énorme, Jordan Mills lutte cette saison. Chicago doit donc passer par Forte (au sol ou à la passe)… surtout avec un Chandler Jones absent sur blessure.

Si on regarde de l’autre côté, le duel entre l’attaque des Patriots et la défense des Bears offre des raisons d’espérer aux deux équipes. Côté New England, Tom Brady reste Tom Brady, inarrêtable quand il enchaîne les passes rapides les unes après les autres, et le Gronk’ va se retrouver contre une défense qui a beaucoup de mal à couvrir les Tight Ends adverses. Côté Chicago, Lamarr Houston, Jay Ratliff et Willie Young mènent une DL qui fait un joli travail de pression sur le QB et qui va affronter une OL très suspecte où seul Sebastian Vollmer surnage en protection.

La défense de Chicago aurait grand besoin du retour de Jon Bostic et Lance Briggs pour stopper Shane Vereen au sol et ne pas laisser les Patriots alterner entre course et passe, mais ils risquent de rater encore un match. Cela ne va pas faciliter le travail de la défense au sol, ce qui par ricochet ne va pas aider celle en l’air, surtout avec Charles Tillman absent et Kyle Fuller qui va susciter quelques interrogations en jouant avec une fracture à la main. Il pourrait donc y avoir un trou dans la couverture aux côtés de Tim Jennings; un Brandon LaFell ou un Danny Amendola pourrait en profiter. Et bien sûr, il reste le problème Gronk’, que les Linebackers ou Safeties vont devoir essayer de contenir.

Etant à domicile, les Patriots sont donnés favoris, surtout s’ils suivent le même script que celui des Dolphins. Peuvent-ils le faire ? Il leur faudra pour cela éteindre Matt Forte et forcer Cutler à lancer des passes et donc, potentiellement commettre des erreurs. Bien évidemment, les Bears doivent espérer l’effet inverse pour survivre et scorer une victoire qui ferait beaucoup de bien dans le vestiaire. Plus que dans tout autre match, les pertes de balle seront la clé du match.

 

Buffalo Bills (4-3) @ New York Jets (1-6)

 

Auteur	Giloo
Date et Heure Française	Dimanche 26 Octobre, 18:00
Lieu	MetLife Stadium
Titre	Les Jets à la ramasse
Prévision Météo	Quelques nuages

 

Petite rencontre intra-AFC East entre des Bills peu convaincants et des Jets totalement perdus…

Comme je l’ai dit, les Bills sont peu convaincants mais ils sont quand même à quatre victoires pour trois défaites. Mais l’attaque maintenant dirigée par Kyle Orton pourrait bien rencontrer certains problèmes dans les semaines à venir car leur Running Back titulaire C.J. Spiller s’est fracturé la cheville. Pour ne rien arranger, le jeu à la course ne sera pas mené par le vétéran Fred Jackson, out lui aussi, qui faisait une meilleure saison que son compère blessé, mais c’était vraiment l’alternance entre les deux Running Backs qui rendait vraiment le jeu de Buffalo intéressant. Du coup, Orton pourrait bien avoir encore plus de boulot qu’avant et pour être clair, avoir mis E.J. Manuel sur le banc fut vraiment une bonne idée : le vétéran joue un assez bon football actuellement et ce n’est pas pour rien que leur Wide Receiver star Sammy Watkins vient de faire le meilleur match de sa carrière. On peut donc se poser quelques questions sur le jeu au sol des Bills avec Anthony Dixon qui a montré de belles choses quand le cuir lui était donné.

Ce qui permet aux Bills de tenir ses matchs puisque l’attaque n’est pas très flamboyante, c’est leur bonne défense. Elle a plus de problèmes contre la passe mais ne s’en sort pas mal alors que contre la course elle se classe parmi les premières. Ce qui fait la force de cette défense est sans doute leur front-4 avec Mario Williams, Marcell Dareus, Kyle Williams et Jerry Hughes qui en sont déjà à 19 sacks et 90 plaquages à eux quatre.

C’est la catastrophe chez les Jets avec leurs cinq défaites de suite, on se demande bien si la franchise va réussir à relever la tête. Elle est surement la pire attaque aérienne de la ligue avec Geno Smith qui fait une saison assez moche pour un Quarterback dont on voulait voir une progression. Néanmoins, il n’a pas si mal joué la semaine dernière contre les Patriots et même s’il n’a pas ramené la victoire, il a enfin fait son premier match de la saison sans interception; il le fallait bien car avec ses 7 interceptions pour seulement 7 touchdowns cette année, ça commence à faire un peu (beaucoup) trop. Ce qui sauve un peu l’attaque des Jets c’est leur jeu à la course qui est pas mal avec, tout comme les Bills, une alternance entre deux RB qui fonctionne bien; Chris Ivory et Chris Johnson en sont à une belle moyenne de 4.5 yards par courses et 4 touchdowns cette saison. Le problème c’est que baser son attaque sur un jeu au sol est assez risqué contre la défense de Buffalo assez bonne contre la course.

L’attaque de New York peut aussi remercier sa défense qui se débrouille bien cette saison. Elle se classe aussi parmi les meilleurs contre la course malgré une petite baisse de régime contre San Diego et Denver; néanmoins le problème vient du fait qu’elle prend pas mal de points par match. Le front-4 des Jets n’est pas non plus à sous estimer grâce à Sheldon Richardson et Muhammad Wilkerson qui jouent assez bien contre la passe et contre la course (65 plaquages, 7 sacks et un fumble forcé).

Ce match est à la portée des Jets s’ils arrivent bien à verrouiller et stopper le jeu au sol adverse… ce qui est aussi le cas des Bills puisque les deux équipes ont un profil défensif similaire. Offensivement, les Bills ont l’avantage à la passe, mais les Jets l’ont au sol. Les paris sont ouverts.

 

Philadelphia Eagles (5-1) @ Arizona Cardinals (5-1)

 

Auteur	Onaam
Date et Heure Française	Dimanche 26 Octobre, 21:05
Lieu	University of Phoenix Stadium
Titre	Duel d’oiseaux et duel de styles
Prévision Météo	Stade couvert

 

En fait, il est assez facile de trouver un point commun entre ces deux franchises (non, je ne parle pas encore du fait que ce soient des oiseaux) car il s’agit sans aucun doute de deux des franchises les plus explosives de la NFL. D’un côté nous avons une équipe de Philadelphie qui montre un jeu offensif brillant et dynamique et de l’autre une équipe des Cardinals qui parvient à imposer un jeu défensif de qualité malgré l’absence de joueurs clés. Et pour poursuivre dans les points communs, ce sont deux équipes à 5-1 et ouvertement en course pour les play-offs.

La difficulté pour les locaux sera de montrer qu’ils sont capables de bloquer le jeu aérien des Eagles. En effet les Cardinals ne sont que la 31ème défense contre la passe en terme de yards concédés avec notamment un manque flagrant de pression sur le QB adverse (seulement 7 sacks dont 2 pour Alex Okafor et 1 pour Tony Jefferson). Face à une équipe dont le jeu est basé sur l’attaque et qui propose des schémas offensifs basés sur la disponibilités des cibles que sont Jeremy Maclin, Riley Cooper, Jordan Matthews ou Zach Ertz, cela risque de coûter cher… à moins que les Jerraud Powers ou Rashad Johnson ne génèrent des turnovers par leurs interceptions.

Mais la défense des Cardinals c’est surtout la seconde contre la course et face à une équipe qui dispose de LeSean McCoy et Darren Sproles dans ses rangs ce n’est pas un mince atout que d’être capable de bloquer ces joueurs et rendre ainsi l’attaque unidimensionnelle. Le poids de l’escouade offensive reposerait alors sur les épaules d’un Nick Foles parfois trop enclin à rendre le ballon à l’adversaire. Ce dernier devrait néanmoins passer une soirée relativement tranquille derrière une ligne solide et avoir ainsi suffisamment de temps pour trouver ses coéquipiers.

De l’autre côté, c’est Carson Palmer qui a repris les rennes de l’attaque des Cardinals revenue à un schéma de jeu visant à étirer la défense. Le choix face aux Eagles peut payer car ces derniers se présentent avec un seul joueur « capable » de générer des turnovers sur interceptions avec Malcolm Jenkins. Mais il faudra alors que la ligne soit suffisamment solide pour laisser au QB le temps nécessaire face à une défense qui a déjà infligé 19 sacks par l’intermédiaire des Vinny Curry, Trent Cole, Brandon Graham et surtout Connor Barwin. Si tout se passe bien pour l’attaque, Andre Ellington, Larry Fitzgerald, Michael Floyd et les autres iront apporter le danger dans le dos de la défense et gagner les yards nécessaires.

Au sol nous retrouverons Ellington secondé par Stepfan Taylor et Jonathan Dwyer. Cette attaque des Cardinals présente des statistiques tout à fait moyennes mais sait ne pas gâcher les offrandes de sa défense et cela pourrait encore être le cas face à une défense tout aussi moyenne. Derrière le combat phare qui aura lieu de l’autre côté, celui-ci pourrait malgré tout peser dans la décision finale, en particulier si le renouveau de l’attaque des Cardinals se confirme en même temps que le retour aux affaires (3ème match consécutif) de Palmer.

Plus que les joueurs, ce match oppose essentiellement deux coachs. Le tout est de savoir lequel de Chip Kelly/Pat Shurmur (OC des Eagles) ou de Todd Bowles (DC des Cards) saura le plus surprendre l’autre et faire basculer le match de son côté. Enfin, fort heureusement tout n’est pas si simple et de nombreux autres facteurs peuvent influer sur ce match, à commencer par les joueurs.

 

Oakland Raiders (0-6) @ Cleveland Browns (3-3)

 

Auteur	Kuro
Date et Heure Française	Dimanche 26 Octobre, 21:25
Lieu	FirstEnergy Stadium
Titre	11 ans sans playoffs
Prévision Météo	Beau

 

En effet, cela fait 11 ans pour les deux équipes (2002) qu’elles n’ont pas accédé aux playoffs; c’est la deuxième plus longue disette après Buffalo (14). Les Browns ne veulent pas permettre à une autre équipe d’enregistrer sa première victoire de la saison contre eux; après cette défaite assez inexplicable contre Jacksonville, Cleveland reçoit Oakland cherche à mettre enfin un « 1 » dans la colonne « W ». La tâche s’annonce compliquée car les Browns vont vouloir se racheter de cette défaite et ne pas rester cantonner à la dernière place de leur division.

Le dur apprentissage de la NFL va continuer pour David Carr qui doit composer avec une attaque dans laquelle on cherche un joueur pas trop vieux, un peu talentueux, ou les deux à la fois. La blessure de Rod Streater n’aide pas, James Jones est solide mais peut-être pas le pilier attendu par Oakland, Denarius Moore ne fait pas l’affaire, Mychal Rivera non plus, Darren McFadden est Darren McFadden, Maurice Jones-Drew n’est plus Maurice Jones-Drew… au moins l’OL fait un bon travail pour protéger le rookie QB, ce qui est déjà mieux que pour Blake Bortles par exemple.

Mais l’attaque pourrait avoir l’opportunité de se faire les dents sur un front-7 des Browns qui n’est pas forcément à l’aise cette saison. La DL a perdu Armonty Bryant et n’aura pas Phil Taylor, ce qui créé un déficit contre la course, alors que les Linebackers menés par Karlos Dansby manquent un peu de poids dans le pass-rush (13 sacks – pas mal, mais sans plus). Cela pourrait donc permettre non seulement à McFadden, MJD et Marcel Reece d’en profiter pour percer la défense au sol, mais aussi à Carr d’en profiter pour abuser une arrière-garde suspecte avec un Joe Haden dans la nasse cette saison.

Brian Hoyer va sûrement avoir à coeur de prouver que ce vaseux 16/41, 215y et 1 INT contre le Jags n’était qu’une erreur de parcours… même si cela fait quelques matchs que le QB a l’air un peu moins précis. Il va devoir repartir au charbon derrière une OL qui est excellente (mention spéciale au rookie Joel Bitonio qui est le Larry Warford de cette année), mais qui doit encore apprendre à vivre sans Alex Mack (John Greco l’a remplacé et Paul McQuistan est rentré en Guard à sa place, mais le démarrage a été compliqué). Fort heureusement pour les gros de devant, ils ne seront pas trop mis à l’épreuve par un pass-rush des Raiders catastrophique (6 sacks seulement) et qui vient en plus de perdre LaMarr Woodley.

C’est par contre un peu mieux dans le jeu de course grâce aux ancres Pat Sims, Justin Tuck et bien sûr Khalil Mack qu’on attendait sur la pression du QB, et qui en fait est beaucoup plus efficace au sol; Ben Tate, Isaiah Crowell et Terrance West vont trouver du répondant. Dans le jeu aérien, les Raiders vont devoir composer sans Usama Young (IR) qui formait un duo sympa avec Charles Woodson; le Tight End Jordan Cameron devrait être une des cibles privilégiées de Hoyer. Pendant ce temps, Andrew Hawkins et Travis Benjamin vont essayer (et ils ont le potentiel) de rendre Carlos Rogers et Tarell Brown fous.

Ce match est un gros piège pour Cleveland. La défaite la semaine dernière a semblé renvoyer les Browns quelques pas en arrière dans leur apparente progression, mais c’est surtout CE match qui va prouver si l’équipe a vraiment pris de l’assurance ou non. Les Raiders ont prouvé avec Tony Sparano qu’ils se battent jusqu’au bout, mais avec une incapacité de finir le travail. Si jamais Cleveland laisse un espoir à Oakland, ils essaieront d’en profiter pour enfin glaner leur premier succès, et pour le coup ce serait une mini-crise chez les locaux (et si jamais Hoyer est en partie responsable, vous savez très bien ce que ça voudra dire).

 

Indianapolis Colts (5-2) @ Pittsburgh Steelers (4-3)

 

Auteur	Kuro
Date et Heure Française	Dimanche 26 Octobre, 21:25
Lieu	Heinz Field
Titre	Ben vs Mini-Ben
Prévision Météo	Beau

 

Certes, Denver paraît intouchable en AFC. Mais quand on regarde le reste du calendrier des Chargers, des Patriots et qu’on compare avec celui d’une équipe qui a déjà battu Cincinnati et surtout Baltimore, on se rend compte que l’épouvantail de service se nomme les Indianapolis Colts. La bande à Chuck Pagano a laissé bien loin derrière son départ à 0-2 (qui aurait pu être à 1-1 d’ailleurs) et vient d’enchaîner 5 victoires de suite avec une domination offensive ET surtout défensive des Bengals. De leur côté, les Steelers ne lâchent rien dans la course aux playoffs en AFC North avec une victoire assez improbable contre les Texans et ces 24 points en 2:56.

En tout cas une chose est sûre : si les Steelers veulent avoir une chance de remporter ce match, ils vont devoir prendre la manivelle et remonter leur pass-rush au maximum, car Andrew Luck est un (ou plus) niveau au-dessus de Brian Hoyer ou Ryan Fitzpatrick. Le seul problème qu’on peut trouver au #12 des Colts ce sont les interceptions (déjà 7), mais si jamais Jason Worilds, Cameron Hayward & co n’arrivent pas à trouver le moyen de mettre Luck sous une grosse pression, il aura tout loisir de continuer à distribuer les offrandes à toutes ses cibles.

Les arrières des Steelers ayant pas mal de soucis cette année (il n’y a qu’à voir le fait que Brice McCain a remplacé Cortez Allen), ils pourraient respirer en voyant que Reggie Wayne ne va pas jouer, sauf qu’il n’est pas tout seul : le coureur Ahmad Bradshaw, en plus d’être bon au sol, est devenu une machine à scorer des TDs (6), T.Y. Hilton devient de plus en plus pour Luck ce que Marvin Harrison était pour Peyton Manning, et même si Hakeem Nicks est loin de donner satisfaction, le rookie Donte Moncrief ou les Tight Ends Dwayne Allen et Coby Fleener sont de bons supports. Si on ajoute que Bradshaw a apporté beaucoup de peps au sol dont même Trent Richardson semble profiter (!!), et que la blessure de Steve McLendon va faire du mal dans la défense contre la course, les vétérans Lawrence Timmons ou Brett Keisel vont encore devoir le bleu de chauffe pour ne pas être submergés.

Et Pittsburgh devra également se méfier de cette défense d’Indianapolis dont personne ne parle mais qui vient de sortir une statistique digne des Hawks de l’année dernière : sur les 4 derniers matchs, les Colts n’ont concédé que 4 conversions de 3e tentatives sur 41 (9.75%). Il va donc falloir que Big Ben et l’unité offensive convertissent bien plus que cela pour ne pas être lâchés au niveau du score; et pour cela le QB possède Le’Veon Bell et Antonio Brown, deux playmakers qui peuvent transpercer n’importe quelle défense. Néanmoins, Ben et Brown vont avoir du travail contre cette escouade des visiteurs qu’on pensait irrémédiablement perdue suite à la blessure de Robert Mathis, mais qui joue avec un abandon complet.

Greg Toler, Vontae Davis ou Mike Adams sont en feu récemment, montrant qu’ils sont capables de couvrir les receveurs adverses. Cela permet du coup d’appeler plus de blitz, ce qui aide Cory Redding, Ricky Jean-François et même Bjoern Werner et Erik Walden à aller attraper le QB adverse. Je vous laisse imaginer le résultat contre une OL de Pittsburgh qui a déjà lâché 21 sacks cette saison. Et au sol allez-vous me demander ? Si la défense au sol a eu du mal au début, elle a semblé retrouver de l’allant récemment, D’Qwell Jackson en tête; il va falloir que l’attaque des locaux utilise intelligement le duo Bell/Blount pour détourner l’attention du rush de Big Ben.

Sans pour autant dire que les Colts VONT gagner, car les Steelers sont toujours très compliqués à jouer à domicile, les Colts DOIVENT gagner s’ils veulent prouver qu’ils sont sur la bonne voie pour passer à l’étape supérieure (aller loin en playoffs sans comeback miracle). Le duel entre Big Ben et le jeune QB qui lui ressemble le plus sera une des clés de la rencontre, et quand on regarde autour d’eux, on a envie de donner une petite avance aux « jeunots » des Colts contre la génération vieillissante des Steelers.

 

Green Bay Packers (5-2) @ New Orleans Saints (2-4)

 

Auteur	Kuro
Date et Heure Française	Lundi 27 Octobre, 01:30
Lieu	Mercedes-Benz Superdome
Titre	Mike McCarthy revient à NO
Prévision Météo	Stade couvert

 

Il serait très dangereux de réduire ce Sunday Night Football aux records des deux équipes : certes les Packers sont sur une série de 4 victoires, mais les Saints suivent la même logique de l’année dernière en étant invincibles à domicile et incapables de gagner à l’extérieur. Néanmoins, le souci pour New Orleans c’est que ce ne sont pas les Vikings ou les Buccaneers qui arrivent au Superdome, c’est une équipe de Green Bay lancée comme une balle qui ne veut pas laisser Detroit filer en tête de la NFC North. Encore une fois, le duel principal du match sera à distance entre deux des meilleurs cannoniers de la ligue, Drew Brees et Aaron Rodgers. Comme disait George Eddy, « mettez vos casques » parce que ça va pleuvoir.

Et pour le coup, c’est Rodgers qui semble arriver avec l’avantage. Depuis « R-E-L-A-X », le QB joue à un niveau rarement vu et aligne les passes et les TDs comme des perles. Pour cela, il se base sur une OL qui s’améliore à l’image du rookie Centre Corey Linsley, et sur un trio de receveurs qui fait parler de lui : Jordy Nelson est la cible préférée du QB (3e NFL en yards), Randall Cobb est le plus décisif (3e NFL en TDs), et le rookie Davante Adams se montre de plus en plus; il ne manque que le poste de Tight Ends qui se cherche encore un nouveau #1 pour qu’on revienne à des niveaux dignes de 2011.

Autant vous dire que la défense aérienne des Saints, qui est presque revenu à son état déplorable de 2012, a du souci à se faire avec une opposition pareille : seuls Junior Galette ou Keenan Lewis à moindre mesure surnagent cette année, mais le reste de leurs coéquipiers paraissent déboussolés : que ce soit Cameron Jordan, Akiem Hicks, Corey White, Kenny Vaccaro ou Patrick Robinson, il n’y a pas de quoi être optimiste quand on voit une machine offensive comme les Packers arriver au Superdome. Il faut absolument que Rob Ryan trouve le moyen, par des blitz, d’apporter la pression sur Rodgers, sinon il risque de disséquer la défense toute la soirée. Et, bien évidemment, il faudra aussi mettre Eddie Lacy et James Starks sous l’éteignoir pour forcer le jeu aérien : un travail déjà un peu plus dans les cordes des Saints qui ne sont meilleurs au sol avec Curtis Lofton et Parys Haralson en tête.

En face, c’est un peu l’inverse : Brees et les Saints s’attendent à affronter une défense qui est excellente dans les airs mais moins solide au sol. Encore que… on a vu l’unité des Packers éteindre complètement l’attaque des Panthers dans les deux compartiments, et elle semble sur la pente ascendante. Néanmoins, elle risque de jouer sans Sam Shields et Morgan Burnett, et cela doit faire saliver Brees : en effet, Shields est le CB le plus rapide, et si Burnett ne joue pas, Ha-Ha Clinton-Dix et Micah Hyde démarreront; bien que bons, tous deux sont inexpérimentés au poste de Safetys en NFL. Cela veut dire que les couloirs de passe pourraient bien s’ouvrir un peu plus et que le #9 pourrait en profiter… à condition de limiter les pertes de balle.

Car c’est ce qui a grippé la mécanique offensive des locaux récemment, notamment à cause d’une OL plus friable qu’à l’accoutumée. Il va donc falloir que l’unité contienne le duo Clay Matthews – Julius Peppers ainsi que le bulldozer Mike Daniels au milieu pour laisser du temps à Brees. Ensuite, ce sera un duel très intéressant entre un corps de receveurs qui peut faire du dégât (Colston – Cooks – Still – Graham) et une arrière-garde qui ne lâche rien (Williams – House – Hayward – Clinton-Dix – Hyde). Ce sera d’autant plus important que les locaux n’auront ni Pierre Thomas ni Khiry Robinson au sol, et que Mark Ingram va devoir composer face à une DL au centre de laquelle Letroy Guion s’installe de mieux en mieux, prouvant pourquoi il était une acquisition sous-côtée et intelligente pendant l’offseason.

C’est donc un match qui promet beaucoup en terme d’attaque, et quand on regarde les deux équipes on peut légitimement dire que Green Bay a un petit avantage sur la forme du moment. Cela est même renforcé par le turnover differential : les Packers sont actuellement premier avec +10, et les Saints 29e à -7; NO doit trouver le moyen de renverser complètement la tendance pour espérer freiner Green Bay. Néanmoins les Saints sont à domicile et leur attaque retrouve du peps, ce qui veut dire qu’à part grosse surprise, on va avoir droit à un tir aux pigeons qui pourrait se jouer sur les dernières minutes, comme ça a eu lieu en 2011 et 2012. Quoi qu’il en soit, c’est toujours un match spécial pour le coach des Packers, Mike McCarthy, qui a été Coordinateur Offensif des Saints de 2000 à 2004 (de belles années en attaque sous Jim Haslett avec Aaron Brooks, Deuce McAllister et Joe Horn).