Superbowl XLVIII Gameday Series : J-1 ~ Gameday du Superbowl

SGSXLVIII

Nous terminons le Superbowl XLVIII Gameday Series avec, comme son nom l’indique, le Gameday du Superbowl. Bon match à tous !

 

Seattle Seahawks vs. Denver Broncos

 

Auteur Supychou
Date et Heure Française Lundi 3 Février, 00h30
Lieu MetLife Stadium
Titre En route vers la Gloire
Prévision Météo Froid, faible chance de pluie

 

Nous y voilà ! Après de longs mois (peut-être trop courts en fait) d’une saison régulière pleine, le SuperBowl XLVIII est finalement là ! Et quoi de mieux que les 2 meilleures équipes de la saison régulière pour faire le spectacle et nous combler avant de longues semaines sans football ? Pas grand chose à priori.

http://media.indianasnewscenter.com/images/470*261/SUPER_BOWL_XLVIII.jpgD’un côté, on retrouve les Denver Broncos, champions AFC et menés par leur attaque de feu qui ne laisse apparaître aucune faille (en surface). De l’autre, les Seattle Seahawks, champions NFC et qui, grâce à leur défense impressionnante, apparaissent comme la Grande Muraille de Chine (ou de l’Etat de Washington).

Mais au final, seule une équipe se fera appeler « Championne du Monde ». Et pour cela, ces 2 équipes vont se livrer un combat sanglant (ou pas) !

Les 2 match-ups qui vont se présenter sont réellement intéressants tant ils semblent s’annuler.

Tout d’abord, on aura devant nous une attaque de Seattle pouvant être ultra dangereuse (notamment grâce à son jeu au sol) mais qui reste bien trop dépendante de son RB. En face, une défense de Denver qui s’est révélée cette année, notamment contre la course, mais qui pourrait connaître quelques mésaventures dans les airs.

http://prod.static.seahawks.clubs.nfl.com//assets/images/imported/SEA/bio-images/2012/players/Wilson-Russell/120910-wilson-480.jpgCommençons d’ailleurs par ce secteur du jeu, où l’attaque des Seahawks sera menée par un Russell Wilson en plein rêve, déjà au SuperBowl 2 ans seulement après avoir été drafté. On parle justement beaucoup de cette inexpérience qui pourrait lui faire défaut (ainsi qu’à l’équipe), mais quand on voit le niveau affiché par le joueur ces dernières semaines, l’inquiétude disparaît petit à petit. Surtout qu’autour de lui, il a quelques joueurs talentueux avec notamment un Doug Baldwin performant durant ces Playoffs (136y ). Golden Tate et sa façon très à lui de jouer (beaucoup de trashtalking et de « taunting ») pourrait pousser les joueurs adverses à sortir de leur match. Mais c’est surtout le retour de blessure (pour la 936ème fois) de Percy Harvin qui donne espoir à l’équipe.

http://sportsfansnews.com/wp-content/uploads/2013/10/Champ-Bailey-Denver-Broncos.jpgMais voilà, en face, il n’y a pas n’importe qui non plus et même si la défense aérienne des Broncos connaît ses limites (on l’a vu avec la perte de Chris Harris lorsque son remplaçant, Quentin Jammer, a pris l’eau de toute part), elle possède plusieurs playmakers pour faire la différence. A commencer par son duo de CBs, alliant expérience (et le mot est faible) avec le retour dans l’équipe titulaire de Champ Bailey d’un côté, un des meilleurs CBs de NFL pendant des années, et Dominique Rodgers-Cromartie, alias l’intermittent du spectacle, capable de se transformer en shutdown corner aussi rapidement qu’en CB de NCAA (cf. son passage à Philadelphie). Malgré tout, vu la saison réalisée par le joueur jusque là, il semblerait qu’il soit plus à craindre qu’autre chose. Finalement, les Safeties semblent être le point faible de cette défense, surtout que la blessure de Rahim Moore n’aide pas; c’est finalement le petit nouveau (non drafté en 2012) Duke Ihenacho qui se démène comme il peut. Tout de même insuffisant.

http://www1.pictures.zimbio.com/gi/Danny+Trevathan+Arizona+Cardinals+v+Denver+86KEj5Mnn-Bl.jpgOn passe ainsi au front seven des Broncos, gros point fort de l’équipe mais amputé de Von Miller, blessé. Autour du très bon Wesley Woodyard, important lorsqu’il s’agit de bloquer les courses, le talent ne manque pas. A ses côtés, le jeune Danny Trevathan est la bonne (et grosse) surprise de l’année, alignant les plaquages (12 en Playoffs) et excellent en couverture. Mais c’est bien la D-Line et ses pas-srushers qui pourraient avoir le plus grand rôle à jouer lors de ce match, autour d’un Shaun Phillips inarrêtable (2 sack en PO, 10 en saison). Le massif Terrence Knighton sera quant à lui un pilier important, surtout lorsque l’on voit la médiocrité de l’O-Line adverse.

http://blak4rest.com/wp-content/uploads/2011/01/marshawn-lynch-seahawks-saintsjpg-68356f450e4425a7.jpgParce que chez les Seahawks, c’est bien l’O-Line qui fait le plus peur. Même si le C Max Unger et le LT Russell Okung continuent de montrer de bonnes choses, on ne peut pas en dire autant du reste de l’OL. C’est simple, derrière elle, le jeune QB a été mis sous pression presque 1 jeu sur 2 (43,8% de snaps exactement, pire ratio de NFL) !! Mais malgré cela, les Seahawks ont la chance (ou le talent) pour survivre, avec un QB extrêmement mobile et sauvant bien souvent sa peau sans l’aide de personne. Mais surtout, Seattle peut compter sur Marshawn « The Beast » Lynch. C’est simple, quasiment aucune défense n’a pu l’arrêter jusque là, le joueur emportant tout sur son passage (249y, 3 TDs en PO). Il faut dire que s’il y a une domaine où il excelle, c’est bien au niveau de sa puissance, forçant parfaitement les plaquages manqués (106 cette saison !!!). A titre de comparaison, tous les RBs réunis de Denver ont forcé… 39 plaquages manqués, soit presque 3 fois moins. Lynch est définitivement l’atout offensif de cette équipe, et s’il y a un pseudonyme qui n’est pas volé, c’est bien son « Beast Mode« .

L’autre match-up du jour risque bien d’être LE match-up de l’année. C’est simple, il s’agit de la meilleure attaque de NFL dans les airs, contre la meilleure défense aérienne de NFL; c’est tellement rare qu’il faut remonter à 1991 pour voir cela. Rien que ça.

http://topbet.eu/news/wp-content/uploads/2013/11/peyton-manning-demaryius-thomas-denver-broncos-nfl-2013.jpgForcément, on ne le présente plus, Peyton Manning (futur MVP de la saison régulière, pour commencer) qui mènera cette escouade offensive. Avec sa pléthore de records battus (TDs lancés, yards lancés, etc…), le QB a pris du plaisir cette saison. Il faut dire qu’il a su faire briller un corps de receveurs qui n’en demandait pas tant pour exploser. Pas moins de 4 joueurs ont marqué 10 TDs ou plus pendant la saison, 2 d’entre eux finissant en plus de cela à plus de 1250y reçus. Demaryius Thomas et Eric Decker seront donc les principales armes de Peyton. Il serait cependant dangereux pour la défense adverse d’oublier un Wes Welker toujours dans les bons coups dans le slot, ou un Julius Thomas qui n’a peur de rien et dont l’importance n’est pas à minimiser (161y, 2 TDs en PO). Malgré cela, les receveurs devront diminuer leur nombre de drops (50 jusque là) s’ils ne veulent pas avoir à regretter cela par la suite. Ce chiffre reste malgré tout à relativiser lorsque autant de balles sont lancées.

http://thesportspost.com/content/blogs/icons/120816-secondary-600.jpgEt c’est là que ce match va devenir encore plus féroce et intéressant. Car en face, ce n’est pas n’importe qui : la défense aérienne est un atout considérable de Seattle tant elle semble infranchissable. Avec ses 2 stars défensives, Earl Thomas (5 interceptions) et Richard Sherman (8 interceptions), en course pour le Defensive Player Of the Year, rien ni personne ne leur fait peur. Surtout qu’à côté, il y a encore du niveau. Kam Chancellor remplit parfaitement son rôle de Strong Safety et, bien que dans l’ombre des 2 autres, a tout autant de mérite et de talent que ses coéquipiers. Le dernier venu est l’autre CB titulaire, Byron Maxwell, ayant parfaitement repris le flambeau (4 interceptions en 8 matchs) laissé par la suspension de Brandon Browner. Pas vraiment de points faibles visibles dans ce secteur.

http://cmsimg.thetowntalk.com/apps/pbcsi.dll/bilde?Site=DK&Date=20140112&Category=SPORTS12&ArtNo=301120016&Ref=AR&MaxW=300&Border=0&D-j-vu-Saints-season-ends-another-loss-SeahawksEt pour conclure ces match-ups, il y a le front seven des Seahawks, emmené par un Bobby Wagner intransigeant (12 plaquages en PO) et qui pourra compter sur sa D-Line pour faire le plus gros du boulot. Entre un duo de pass-rushers (Michael Bennett et Cliff Avril) parfaitement complémentaire (1,5 sack chacun, 2 fumbles forcés chacun et 2 fumbles récupérés pour Bennett, le tout seulement en PO) et un joueur sous-estimé, Brandon Mebane, qui ne demandera qu’à prouver cela aux yeux du monde, la défense de Seattle a de quoi effrayer.

Mais voilà, en face, là encore, ce n’est pas un hasard si Peyton a si bien réussi. Il le doit en partie à son O-Line, véritable mur de fer ne laissant passer que peu de pression (22,7% de snaps où Manning a été mis sous pression, meilleur ratio de NFL). Le recrutement de Louis Vasquez n’a pas été étranger à cette réussite intérieure, où seul Zane Beadles semble un peu en deçà (et encore). Et une OL excellente, les RBs de Denver en auront besoin. Même si Knowshon Moreno (141y, 1 TD en PO) et le rookie Montee Ball (95y, 4,3y par porter en PO) profitent grandement des ouvertures procurées par leur puissante OL, leur capacité à éviter les plaquages sera mise à rude épreuve. Mais un jeu au sol qui fonctionne pourrait aisément faciliter la vie de Peyton Manning.

http://www.rantsports.com/nfl/files/2013/11/Manning-and-Moreno.jpgC’est ce que les Broncos espéreront tandis que les Seahawks feront tout pour éviter cela.

C’est un peu la finale rêvée qui nous attend. Les 2 meilleures équipes de NFL vont se faire face, luttant avec acharnement pour soulever ce trophée tant recherché. La meilleure attaque de NFL face à la meilleure défense de NFL, le meilleur QB de NFL (voire de tous les temps) face à la meilleure défense de NFL… Oui, définitivement une finale rêvée (et encore plus pour les supporters des 2 équipes).

Quoiqu’il en soit, ce match devrait tenir toutes ses promesses et offrir un grand moment à tous les amoureux de football.

Et c’est tout ce que l’on demande finalement.