Fiche Légende : Michael Strahan

#92 – Defensive End

 

Michael Strahan

 

Présentation

 

GENERALITÉS
Nom complet Michael Anthony Strahan
Date de Naissance 21 Novembre 1971
Lieu de Naissance Houston, Texas
Date de Décès
Lieu de Décès
CARRIÈRE
Lycée Westbury High School, Houston
Université Texas Southern
Draft 2e tour de 1993 (#40)
Equipes New York Giants (1993-2007)
Statistiques 15 saisons
216 matchs – 205 comme titulaire
854 plaquages
141.5 sacks
4 interceptions
HONNEURS
Pro-Bowls 7 (1997-1999, 2001-2003, 2005)
All-Pro 6 (1997-1998, 2001-2003, 2005)
Performances notables Meilleur sackeur sur une saison (22.5)
Récompenses 2001 Defensive Player Of The Year
1 bague de champion (2007)
Membre de l’équipe des années 2000
Membre du Giants Ring Of Honor
Hall Of Fame Classe de 2014

 

Biographie

 

17-14 est le score final OK ? 17-14.  Un touchdown et on est champions. Si vous y croyez, ça va arriver.

Quelques 120 secondes après, la prédiction de Michael Strahan à la ligne offensive avant le dernier drive du Superbowl XLII est vérifiée : Eli Manning trouve Plaxico Burress dans l’enbut. La défense finit le travail, et le Defensive End, qui a réussi deux sacks pendant le match, remporte le premier Superbowl de sa carrière pour son dernier match à 36 ans. Tout est résumé dans cette phrase, car si Strahan a été un formidable sackeur, il a également été un leader non seulement de la défense, mais de toute « son » équipe des Giants.

Strahan naît à Houston, le plus jeune d’une fratrie de six enfants dans une famille sportive : son père Gene est un ancien boxeur qui a combattu deux fois contre le grand Ken Norton, et sa mère Louise est coach de basket. Toute la famille baigne dans le sport, et Michael suit ses grands frères dans toutes leurs activités, avec entre autres le football. Lorsque le garçon a neuf ans, son père, Major dans l’Armée, est relocalisé en Allemagne dans la base militaire de Mannheim. Michael se retrouve à vivre dans un pays étranger mais n’arrête pas de jouer : il intègre le club de football local. Il semble tellement intéressé par le sport qu’un peu plus tard, son père lui propose de retourner aux Etats-Unis pour passer sa dernière année de lycée ; ainsi il pourra ensuite intégrer une université avec une bourse sportive. Michael hésite, mais il finit par accepter : il retourne à Houston habiter chez son oncle Arthur, lui-même ancien Defensive End de NFL chez les Falcons et les Oilers.

Michael Strahan TSUStrahan joue une année au lycée de Westbury High School, et il montre rapidement des grandes qualités pour le poste de Defensive End. Il reçoit une offre de Texas Southern University, la même fac que celle dans laquelle est allé son oncle. Mais il a le mal du pays, et lorsqu’il revient en Allemagne pour terminer sa scolarité lycéenne, il ne veut pas vraiment retourner aux USA. Son père finit par le convaincre, et le jeune homme s’installe sur le campus de TSU. Il progresse d’année en année, devenant quasiment impossible à arrêter pour un Linemen seul ; néanmoins, malgré les double team, il enregistre 41.5 sacks sur quatre années, avec notamment une campagne senior où il en accumule 19. Il fait également du dégât contre la course avec beaucoup de plaquages à perte, et sa domination lui permet d’être nommé All-American. Si Michael ne visait pas forcément la NFL au début de sa carrière à TSU, maintenant c’est un passage obligé.

Les recruteurs l’ont bien évidemment repéré à la draft de 1993, même si TSU est une école de Division I-AA historiquement réservée aux afro-américains. Il est sélectionné au second tour (#40) par les Giants de New York, et pour Strahan, qui est passé de Mannheim à Houston, c’est encore un changement radical d’environnement. Il se retrouve dans la ville qui ne dort jamais, à jouer à côté de son idole, Lawrence Taylor, et démarre timidement sa carrière à cause d’une blessure. Il devient titulaire l’année suivante à droite, avant d’être resitué à gauche en 1996 ; entre 1994 et 1996 il accumule quelques sacks, et se révèle être bon contre la course.

Michael Strahan RecordC’est en 1997 qu’il explose littéralement avec 14 sacks et ses premières nominations Pro-Bowl et All-Pro. Il confirme en 1998 avec 15 sacks, mais connaît un coup de mou en 1999 avec seulement 5.5 sacks. Il se reprend un peu en 2000 (9.5 sacks) alors qu’il atteint son premier Superbowl ; les Giants ne peuvent rien contre la défense historique des Ravens avec une défaite 34-7. 2001 est une année spéciale à double titre pour Strahan : étant fils de militaire, il comprend la peine de perdre des camarades, et il est une des principales voix qui s’opposent à ce que la NFL joue le Week-End suivant le 11 Septembre. Ensuite, sur le terrain, il réussit un chef-d’oeuvre : il bat le record de sacks en une saison avec 22.5, détenu jusque-là par Mark Gastineau des Jets. Beaucoup de gens contesteront ce record car le Quarterback des Packers Brett Favre ne semble pas faire un effort surhumain pour esquiver Strahan sur ce dernier sack ; néanmoins le joueur n’ayant pas réussi un seul sack en trois matchs au début de l’année, cette performance de 22.5 sacks en 14 matchs n’en reste pas moins brillante. Il est logiquement nommé Defensive Player Of The Year.

Mais les années passent et malgré sa domination, le #92 ne retourne pas au Superbowl. Il subit une déchirure du pectoral en 2004, puis une blessure au Lisfranc en 2006 alors qu’il a dépassé Lawrence Taylor en nombre de sacks sur une carrière chez les Giants (133). Strahan a 35 ans et pense alors sérieusement à arrêter sa carrière, mais il ne veut pas finir sur une blessure ; il revient sur le terrain une dernière fois en 2007, et bien lui en prend : avec ses camarades de la ligne défensive, il est un des artisans de l’arrivée des Giants au Superbowl, et de la victoire contre des Patriots alors invaincus. Au bout de sa 15e année, Michael Strahan peut partir avec le sentiment d’avoir atteint son but.

Michael Strahan SBPeu de Defensive Ends ont été aussi dominateurs que Strahan pendant sa carrière : il est actuellement le 5e meilleur sackeur de l’histoire de la ligue avec 141.5 sacks. Ce n’était qu’une question de temps avant que le 7 fois Pro-Bowler et 6 fois All-Pro soit intronisé au Hall Of Fame, ce qui est arrivé en 2014.

Après la fin de sa carrière, le joueur décide de se tourner vers un domaine qui l’a toujours accueilli volontiers : la télévision, que ce soit pour des publicités, des séries, ou des shows. Encore aujourd’hui, il ballade sa grande silhouette sur les écrans de télévision, avec ce sourire montrant cette dentition qui le rend reconnaissable entre tous.