Superbowl XLVIII Gameday Series : J-5 ~ Historique des Broncos au SB

SGSXLVIII

Aujourd’hui, nous jetons un coup d’oeil à l’histoire de Broncos au Superbowl. La franchise a connu un grand succès depuis la fin des années 1970 à la fin des années 1990, lui permettant d’accéder à la finale 6 fois (avec la 7e cette année) : ils ont perdu les 4 premiers avant d’en remporter 2 dans des conditions plutôt controversées… pas sur le terrain, mais plutôt dans le salary cap.

 

SUPERBOWL XII

 

Adversaire Dallas COWBOYS
Date 15 Janvier 1978
Lieu Louisiana Superdome, New Orleans
Ligne Vegas Cowboys favoris à +6

 

La franchise des Broncos est née en 1960 dans l’AFL, et elle doit attendre huit ans après la fusion AFL/NFL pour accéder à son premier Superbowl, Superbowl XII.

Les Broncos et les Cowboys sont arrivés là de la même manière : avec un très bon Quarterback et une défense féroce. Les deux équipes ont posté un record de 12-2 dans leur conférence; en playoffs Dallas a battu facilement Chicago 37-7 et Minnesota 23-6, alors que Denver a évincé Pittsburgh 34-21 et Oakland 20-17.

http://www.mmbolding.com/BSR/SuperBowlXII-1978.jpgLa grande histoire du match est la rivalité entre les deux meneurs offensifs. En effet, le Quarterback des Broncos, Craig Morton, a joué à Dallas et a même participé au Superbowl V pour les Cowboys. Mais le Quarterback actuel des texans, Roger Staubach, a finalement pris sa place. Les deux s’apprêtent à affronter deux escouades défensives terribles : l’Orange Crush à Denver, menée par Tom Jackson & Randy Grandishar, et la Doomsday Defense à Dallas, menée par Randy White, Harvey Martin et Ed « Too Tall » Jones.

L’impact des défenses va vite se faire sentir : le match est très brouillon au début, avec notamment trois fumbles des Cowboys qu’ils récupèrent. Mais c’est bien Denver qui perd complètement les pédales en première mi-temps : Morton est d’abord intercepté par Randy Hughes, ce qui permet à Tony Dorsett de marquer le premier touchdown à la course. Sur le drive suivant, une autre passe de Morton est déviée puis interceptée par Aaron Kyle, et Dallas rajoute un Field Goal. Les Cowboys rajoutent un autre Field Goal au début du deuxième quart-temps, après quoi c’est une comédie d’erreur : Denver perd QUATRE ballons (deux interceptions de Morton + deux fumbles) alors que Dallas commet un fumble et rate deux Field Goals. Le score est donc de 13-0 à la mi-temps.

http://a.fn.fncdn.com/images/content/getty/crops/cyXJke.jpgLes Broncos rattrapent un peu de leur retard en troisième quart-temps grâce à un Field Goal et un touchdown, mais Dallas score également, maintenant l’écart. Craig Morton est finalement remplacé par Norris Weese après avoir raté de peu sa cinquième interception. Le match est plié à ce moment, Denver n’arrivant pas à contourner la Doomsday Defense; Dallas rajoute un touchdown sur une belle passe du coureur Robert Newhouse, et l’emporte aisément 27-10.

Pour marquer la domination de la défense texane, les MVPs du match sont Harvey Martin et Randy White, deux Defensive Linemen. Morton et Weese finissent le match avec la fiche improbable de 8 passes réussies sur 25, 71 yards et 4 interceptions.

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
Dallas Cowboys 10 3 7 7 27
Denver Broncos 0 0 10 0 10

 

SUPERBOWL XXI

 

Adversaire New York GIANTS
Date 25 Janvier 1987
Lieu Rose Bowl Stadium, Pasadena
Ligne Vegas Giants favoris à +9.5

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/6/63/Super_Bowl_XXI_Logo.svg/216px-Super_Bowl_XXI_Logo.svg.png

Il faut ensuite attendre neuf ans pour revoir Denver arriver au Superbowl XXI. La franchise a eu du mal à repartir de l’avant, mais elle a trouvé sa pépite avec le Quarterback John Elway, expert en retours miracle en tout genre.

Les Broncos s’appuient certes sur leur jeune star mais aussi sur leur Orange Crush avec Tom Jackson ou Karl Mecklenburg. Encore une fois, elle va affronter une équipe qui lui ressemble : un QB efficace, même si moins flashy avec Phil Simms, et une défense féroce surnommée le « Big Blue Wrecking Crew« , menée par les terrifiants Linebackers Lawrence Taylor, Carl Banks, Harry Carson & Gary Reasons.

En saison régulière, Denver a posté un record de 11-5 puis a vaincu New England 22-17 et Cleveland 23-20 en prolongations dans un match resté mémorable pour « The Drive » : un drive de 98.5 yards en moins de six minutes d’Elway pour égaliser à 20-20 dans les dernières secondes. Les Giants, eux, ont connu une saison un peu moins agitée avec un record de 14-2 et deux victoires plutôt faciles en playoffs contre San Francisco 49-3 et Washington 17-0.

New York, coachée par Bill Parcells, est donc logiquement donnée favorite; cependant, les Broncos ne l’entendent pas de cette oreille et démarre le match tambour battant avec un Field Goal sur le premier drive. New York répond par les courses de Joe Morris et la précision de Simms qui lance une passe de touchdown. Elway ne se démonte pas, et répond de suite par un touchdown à son tour, donnant l’avantage 10-7 à Denver. L’élan semble dans le camp des champions AFC, mais malheureusement, comme contre Dallas, le deuxième quart-temps est une série d’erreurs : les Broncos ratent deux Field Goals et Elway est même sacké dans sa endzone pour un safety. Néanmoins, la défense tient bien, et Denver mène toujours 10-9 à la mi-temps.

http://media.sacbee.com/smedia/2011/01/28/10/SUPERBOWLXXI2.standalone.prod_affiliate.4.JPGC’est alors que New York décide de passer la vitesse supérieure en troisième quart-temps : Phil Simms décortique la défense de Denver avec ses passes précises, et Morris continue son travail de sape. Les Giants scorent 17 points dans le troisième quart alors que l’attaque des Broncos ne trouve plus la solution, et New York s’éloigne 26-10. Au tout début du dernier quart-temps, Elway se fait intercepter par Elvis Patterson, et Simms lance sa troisième passe de touchdown pour creuser définitivement l’écart. Les deux équipes échangent des scores et les Giants l’emportent haut-la-main 39-20.

Phil Simms poste les chiffres impressionnants de 22 passes réussies sur 25 tentées (un record de complétion du Superbowl toujours d’actualité) pour 268 yards et 3 touchdowns; il est nommé MVP. Elway n’a pas à rougir avec 22/37, 304 yards, 1 touchdown et 1 interception, mais les Broncos étaient trop tendres pour la grande finale. Malheureusement un thème qui va revenir souvent dans les années à venir.

A noter qu’à la fin du match, Harry Carson décide de célébrer la victoire en douchant son coach Parcells avec le contenu du bidon de Gatorade, ce qui va devenir une célébration reprise par tout le monde ensuite.

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Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
Denver Broncos 10 0 0 10 20
New York Giants 7 2 17 13 39

 

SUPERBOWL XXII

 

Adversaire Washington REDSKINS
Date 31 Janvier 1988
Lieu Jack Murphy Stadium, San Diego
Ligne Vegas Broncos favoris à +3

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/9/97/Super_Bowl_XXII_Logo.svg/216px-Super_Bowl_XXII_Logo.svg.pngLes Broncos ont encore le mauvais goût de la défaite en finale contre les Giants l’année précédente, mais leur effectif a tellement de qualité qu’ils parviennent à revenir de suite pour le Superbowl XXII. L’année 1987 est particulière car elle a vu la seconde grève des joueurs après 1982; un match a été supprimé du calendrier et trois ont été joué par des « remplaçants ».

Mais tout cela est derrière, et Elway veut prendre sa revanche. C’est une autre équipe de la NFC East qui lui fait face : les Redskins de Washington, menés par le Quarterback Doug Williams (premier Quarterback afro-américain à disputer le Superbowl) qui joue derrière une ligne offensive phénoménale, surnommée « The Hogs« .

Denver est arrivé au Superbowl après une bonne saison à 10-4-1, et deux victoires en playoffs contre Houston 34-10 et Cleveland 38-33, dans un nouveau match d’anthologie surnommée « The Fumble » : le coureur des Browns Earnest Byner a commis un fumble à quelques secondes de la fin du match alors qu’il était à quelques yards de la endzone des Broncos. Les Redskins, eux, ont terminé 11-4 puis ont battu Chicago 21-17 et Minnesota 17-10 pour arriver ici.

Cette fois, le match semble équilibré avec deux attaques potables, mais la défense des Broncos semble meilleure, ce qui fait que Denver a l’avantage d’une courte tête. Cela semble immédiatement se confirmer : le premier drive de Washington ne donne rien, et sur la première action des Broncos Elway envoie une bombe à Ricky Nattiel qui score un touchdown de 54 yards ! La défense continue de bien jouer, et Denver ajoute un Field Goal en premier quart-temps pour mener 10-0. Tout semble bien aller pour les Broncos, alors que ça empire pour les Redskins qui semblent même perdre Doug Williams suite à une glissade où il se tord le genou.

http://i.cdn.turner.com/si/multimedia/photo_gallery/1002/nfl.worst.super.bowls.ever/images/super-bowl-xxii-doug-williams-terry-smith.jpgSauf que Williams, après quelques actions sur la touche, va revenir. Et comme un vieux disque rayé, les Broncos vont retomber dans leur manie de rater le deuxième quart-temps… et la sentence va être terrible. Les Redskins scorent CINQ touchdowns uniquement dans ce quart-temps : quatre à la passe et un à la course de l’inconnu Timmy Smith. Washington score des touchdowns de 80, 27, 58, 50 et 8 yards pour mener 35-10 à la mi-temps.

Cette déferlante de 35 points et 356 yards EN UN SEUL QUART-TEMPS scelle le match et établit plusieurs records du Superbowl. Les Broncos ne pourront rien faire pour revenir à la marque en seconde mi-temps, d’autant plus que les Hogs continuent d’ouvrir des boulevards pour Timmy Smith qui finit le match avec 204 yards au sol, un autre record qui tient toujours. Le coureur rajoute un touchdown en quatrième quart-temps pour sceller le score à 42-10, soit le plus gros écart qu’un Superbowl ait vu jusqu’à présent. Doug Williams est nommé logiquement MVP de la finale.

Les Broncos ont encore pris une volée suite à un deuxième quart-temps catastrophique, et ça ne va pas s’arranger deux ans plus tard.

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
Washington Redskins 0 35 0 7 42
Denver Broncos 10 0 0 0 10

 

SUPERBOWL XXIV

 

Adversaire San Francisco 49ERS
Date 28 Janvier 1990
Lieu Lousiana Superdome, New Orleans
Ligne Vegas 49ers favoris à +12

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/7/7c/Super_Bowl_XXIV_Logo.svg/216px-Super_Bowl_XXIV_Logo.svg.pngLes Broncos disputent leur quatrième Superbowl deux ans après le dernier avec la ferme intention de ne pas rééditer la terrible prestation contre Washington, et de ne pas égaler les Vikings avec quatre défaites dans la grande finale. Pourtant, Superbowl XXIV leur propose le duel le plus déséquilibré qu’ils ont eu en finale puisqu’en face, c’est la dynastie des années 1980, les San Francisco 49ers de Joe Montana.

Denver a encore une fois su s’imposer en saison régulière avec un record de 11-5 puis des victoires en playoffs sur Pittsburgh 24-23 et, devinez qui, encore les Browns 37-21. San Francisco a littéralement marché sur la ligue avec un record de 14-2 et des victoires en playoffs presque trop faciles contre Minnesota 41-17 et Los Angeles 30-3. Rien de surprenant à ce que les champions NFC soient donc donnés largement favoris avant le match.

http://i.cdn.turner.com/si/multimedia/photo_gallery/1002/nfl.worst.super.bowls.ever/images/super-bowl-xxiv-jerry-rice-001310690.jpgPas besoin de faire de longs discours : San Francisco appuie sur l’accélérateur dès le début et ne va rien lâcher jusqu’à la fin, alors que Denver fait illusion pendant deux drives en revenant à 7-3 après une première passe de touchdown de Montana à Jerry Rice. Mais derrière, la machine infernale se met en marche, Joe Montana lance deux passes de touchdowns de plus et Tim Rathman en rajoute un à la course pendant que les Broncos restent muets en première mi-temps; le score à la pause est de 27-3 (une transformation a été ratée). Montana rajoute deux touchdowns à la passe, Roger Craig et Rathman deux à la course, et Denver est écrasé 55-10, le plus grand écart dans un Superbowl à ce jour.

Montana est nommé MVP du Superbowl, alors qu’Elway est pointé du doigt pour n’avoir, encore une fois, pas su s’élever au niveau de l’événement (et du Quarterback adverse). Malgré tous les talents qu’il a, on commence à penser qu’il ne gagnera pas la grande finale.

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
San Francisco 49ers 13 14 14 14 55
Denver Broncos 3 0 7 0 10

 

SUPERBOWL XXXII

 

Adversaire Green Bay PACKERS
Date 25 Janvier 1998
Lieu Qualcomm Stadium, San Diego
Ligne Vegas Packers favoris à +11

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/d/dc/Super_Bowl_XXXII_Logo.svg/216px-Super_Bowl_XXXII_Logo.svg.pngC’est un long chemin au bout duquel John Elway se trouve. Le vétéran Quarterback a 37 ans, et grâce à l’excellent coureur Terrell Davis et une défense solide, il retourne au Superbowl. Malheureusement, il semble qu’encore une fois la montagne soit haute à franchir : ce sont les champions en titre, les Green Bay Packers et leur Quarterback star Brett Favre qui se dressent sur leur route.

Denver a fait une belle saison régulière à 12-4, mais ils n’entrent en playoff qu’en tant que Wild Card car les Chiefs de Kansas City ont fini à 13-3 dans la même division. Les Broncos n’ont cependant pas sourcillé en battant Jacksonville 42-17, Kansas City 14-10, et Pittsburgh 24-21. Les Packers ont été souverains, finissant la saison 14-2 puis battant aisément Tampa Bay 21-7 et San Francisco 23-10. Il n’y a aucune surprise à ce que Green Bay soit donné gagnant.

Le match démarre comme attendu avec une superbe passe de touchdown de Favre pour Antonio Freeman, mais l’attaque du Colorado répond de suite grâce à Davis au sol. Le Quarterback des Packers ne tarde pas à tomber dans ses travers en lançant une interception captée par Tyrone Braxton, et le duo Elway/Davis est à portée de endzone. Terrell Davis est alors rattrapé par un problème médical qu’il a depuis toute petit : des migraines qui lui font perdre la vue, mais son coach Mike Shanahan lui demande de jouer le rôle de leurre pour qu’Elway marque à la course, ce qui arrive. La défense de Denver réussit un autre gros coup sur le drive suivant en forçant un fumble de Favre, et les Broncos rajoute un Field Goal pour mener 17-7. Les Packers montent un gros drive pour un touchdown juste avant la mi-temps; Denver est devant 17-14.

http://a3.espncdn.com/photo/2011/0121/dal_sbmoments_07.jpgDavis revient pour le troisième quart-temps mais fumble immédiatement, et Green Bay égalise 17-17. Le chassé-croisé commence alors : après une série de punts, Elway sent qu’il doit tenter quelque chose pour débloquer la situation; il court lui-même et vient percuter en l’air les défenseurs pour retomber en tournoyant dans une action restée celèbre, « The Helicopter ». Terrell Davis termine le drive par un touchdown au sol, donnant l’avantage 24-17 aux Broncos. Sur le kick suivant, Antonio Freeman fumble la balle, récupérée par Denver, mais Elway se fait immédiatement intercepté par Eugene Robinson (rappelez-vous de ce nom), et Favre convertit rapidement en touchdown pour égaliser à 24-24. Un nouvel échange de punt plus tard, les Broncos débloquent la situation encore grâce à Davis et son troisième touchdown au sol alors qu’il ne reste qu’1:47. Favre repart, mais la défense tient bon et Elway remporte ENFIN un Superbowl.

Terrell Davis est nommé MVP de la finale et ses trois touchdowns au sol sont un record qui tient toujours. Lors de la remise du trophée après le match, le propriétaire Pat Bowlen le lève en disant : « This one’s for John ! » (« Celui-ci est pour John [Elway] !« ). Tout le monde pense alors que le Quarterback va partir sur ce succès et prendre sa retraite.

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
Green Bay Packers 7 7 3 7 24
Denver Broncos 7 10 7 7 31

 

SUPERBOWL XXXIII

 

Adversaire Atlanta FALCONS
Date 31 Janvier 1999
Lieu Pro Player Stadium, Miami
Ligne Vegas Broncos favoris à +7.5

 

http://content.sportslogos.net/logos/7/593/full/2349.gifOu pas ! En effet, Elway repart pour une nouvelle année avec Denver, et l’histoire est magique puisque la franchise retourne au Superbowl après son titre, ayant ainsi une chance de rejoindre des équipes mythiques qui ont remporté deux finales de suite. L’adversaire pour ce Superbowl XXXIII est un peu inattendu car ce sont les Falcons d’Atlanta, mais ça ne veut pas dire qu’il n’est pas chargé en intensité.

http://www.washingtonpost.com/wp-srv/sports/redskins/longterm/shanahangraphics/shanreeves.jpgEn effet, le coach des Falcons n’est autre que Dan Reeves, l’ancien coach des Broncos qui a amené Elway à trois Superbowls dans les années 1980. Reeves a plus ou moins été blackboulé par John Elway et Mike Shanahan pour que ce dernier récupère le poste de Head Coach, donc vous imaginez d’ici la tension dans la semaine menant à la finale. En plus, pour rajouter au croustillant de la situation, il y a Eugene Robinson, l’ancien Packer devenu Falcon, qui a reçu le prix Bart Starr pour sa moralité… tout ça pour être arrêté la nuit avant le Superbowl pour sollicitation de prostituée (il était tombé sur une policière sous couverture !).

Mais revenons au terrain. Les deux équipes ont fait une saison magnifique avec un record de 14-2 chacune; la différence c’est qu’Atlanta a été devancée par Minnesota à 15-1. En playoffs, Denver s’est débarrassé facilement de Miami 38-3 puis des Jets 23-10, alors qu’Atlanta a eu plus de difficultés, battant San Francisco 20-18 et Minnesota 23-20 en prolongations. C’est pourquoi les Broncos sont donnés vainqueurs assez largement.

Atlanta ouvre les hostilités avec un Field Goal, mais la triplette Elway/Davis/Shannon Sharpe mène un drive jusqu’au touchdown au sol d’Howard Griffith. Elway se fait intercepter sur le drive suivant, mais la défense ferme la boutique, et les Broncos ajoute un Field Goal. Les Falcons avancent ensuite mais c’est au tour de leur kicker Morten Andersen de rater un Field Goal facile à 26 yards. Elway punit de suite ce raté impensable avec un touchdown de 80 yards pour Rod Smith qui grille la politesse à Robinson. Atlanta arrive à arracher un Field Goal avant la mi-temps, mais ils sont menés 17-6.

http://assets.sbnation.com/assets/40861/050124_robinson.jpgDenver commence plutôt mal la seconde mi-temps quand Jason Elam rate deux Field Goals, mais la défense intercepte Chris Chandler par deux fois, et Howard Griffith score son deuxième touchdown au sol. Une troisième interception mène à un touchdown au sol d’Elway et le match est plié à 31-6. Tim Dwight des Falcons retourne le kickoff suivant 94 yards pour un touchdown, mais c’est trop peu trop tard : les Broncos s’imposent finalement 34-19.

Denver devient la septième équipe à réussir un back-to-back (deux titres consécutifs); de plus, John Elway devient le second joueur après Thurman Thomas à marquer un touchdown dans quatre Superbowls différents grâce à ses touchdowns à la course. Elway prend sa retraite sur un titre de MVP du Superbowl.

Néanmoins, comme je vous le disais en introduction, quelques années plus tard ce fameux doublé sera entaché d’une controverse. En 2001, on va découvrir qu’entre 1996 et 1998, les Broncos ont différé des paiements de salaires à hauteur de 29 millions $ pour Elway et Davis, gagnant ainsi virtuellement de la place dans le salary cap. Cette violation leur coûtera 950,000 $ et la perte d’un troisième tour de draft, ainsi que les suspicions d’en avoir profité pour garder un roster de qualité et ainsi remporter les deux titres. Denver sera d’ailleurs encore condamné pour les mêmes raisons en 2004.

 

Equipes QT1 QT2 QT3 QT4 Final
Denver Broncos 7 10 0 17 34
Atlanta Falcons 3 0 3 13 19