Fiche Légende : Clarence Parker
#7 – Quarterback (entre autres)
Présentation
| GENERALITÉS | |
| Nom complet | Clarence « Ace » Parker |
| Date de Naissance | 17 Mai 1912 |
| Lieu de Naissance | Portsmouth, Virginie |
| Date de Décès | 6 Novembre 2013 |
| Lieu de Décès | – |
| CARRIÈRE | |
| Lycée | Lycée Woodrow Wilson |
| Université | Duke |
| Draft | 2e tour de 1937 (#13) |
| Equipes | Brooklyn Dodgers (1937-1941) Boston Yanks (1945) New York Yankees (1946) |
| Statistiques | 7 saisons 68 matchs |
| HONNEURS | |
| Pro-Bowls | – |
| All-Pro | 1 (1940) |
| Performances notables | – |
| Récompenses | 1940 MVP |
| Hall Of Fame | Classe de 1972 |
Biographie
Il est toujours compliqué de comprendre pourquoi certains anciens joueurs sont introduits au Hall Of Fame. Pas ou peu de statistiques, des carrières raccourcies ou interrompues par les guerres, une sensation que le jeu d’avant n’est pas celui d’aujourd’hui. Clarence « Ace » Parker était pourtant un formidable couteau suisse sur un terrain de football, et il est à ce jour le seul Hall Of Famer à avoir dépassé les 100 ans.
Comme la plupart des jeunes athlètes de l’époque (et d’aujourd’hui), Parker est un jeune homme qui excelle dans plusieurs disciplines au lycée Woodrow Wilson. Quand il arrive à l’Université de Duke en 1933, il décide de poursuivre le sport dans les équipes de football, basket et baseball.
Dans l’équipe de football, sous les ordres du légendaire Wallace Wade, il occupe plusieurs postes : quarterback, coureur, retourneur de coup de pied et défenseur. Pendant sa présence, de 1933 à 1936, il est nommé deux fois All-American (deuxième équipe en 1935, première en 1936) alors qu’il mène les Duke Blue Devils à deux titres de Southern Conference. A sa sortie d’université, il est le recordman en yards à la course en une saison et en yards à la course, touchdowns et points en carrière à Duke ; son retour de kickoff de 105 yards contre les rivaux de North Carolina en 1936 est toujours un record chez les Blue Devils d’ailleurs.
Lorsque Parker finit son cursus universitaire, il doit faire un choix entre le football, le basket et le baseball. A l’époque, le football professionnel est très loin d’être aussi attirant et reconnu qu’il est aujourd’hui, donc Ace se dirige vers la Major League Baseball : il signe avec les Philadelphia Athletics en 1937, même si les Brooklyn Dodgers de la NFL le draftent au 2e tour.
Parker commence à jouer avec Philadelphie, mais ses performances ne sont pas des plus reluisantes. Il finit par revoir son choix, et se dit qu’il pourrait jouer dans les deux sports en même temps. Il demande l’autorisation à son coach aux Athletics, Connor Mack, qui lui accorde le droit d’aller évoluer aussi chez les Dodgers (une décision étonnante et rare). Il va ainsi doubler pendant les années 1937 et 1938, avant que sa qualité évidente pour le football ne le pousse à laisser tomber le baseball.
Car en effet, une fois arrivé à Brooklyn, Ace Parker devient une machine : il joue quarterback, coureur, kicker, punter, retourneur et défenseur. Malgré des blessures aux chevilles, à lui seul il redynamise une franchise des Dodgers moribonde, et sa meilleure saison arrive en 1940 : il lance pour 817 yards et 10 touchdowns, court pour 306 yards et 2 touchdowns, réceptionne pour 139 yards et 2 touchdowns avec 19/22 en conversion de touchdowns (top ligue) et enfin il réussit 6 interceptions dont une pour un touchdown. Il est nommé MVP alors que Brooklyn finit 8-3.
La carrière de Parker est interrompue par la Seconde Guerre Mondiale, mais il revient en 1945 pour faire deux saisons supplémentaires ; il mène même les New York Yankees de l’AAFC à une finale perdue contre les Cleveland Browns de Paul Brown et Otto Graham. Il met un terme à sa carrière en 1946 et revient à Duke pour être un assistant coach au foot et le manager au baseball. Il est intronisé au Hall Of Fame de la NFL en 1972.
Vous ne trouverez le nom d’Ace Parker dans aucun livre de records, si ce n’est une petite ligne à Duke pour son retour de kickoff. Il est l’un des Hall Of Famers qui a joué le moins de matchs en NFL (68). Et pourtant, avec sa polyvalence rarement vue à ce niveau, il est l’incarnation de ces 60-Minute Men, ces joueurs qui étaient impliqués dans toutes les actions de leur équipe pendant la totalité du match. Véritable homme orchestre, il a su excellé dans une période peu évidente pour le football professionnel.