Mailbag QPUL : 20000 amendements sous la règle NFL

Nouvelle édition de notre mailbag Question Pour Un Latest Huddle.

Précision habituelle, sachez que si ce n’est pas pour cette fois ce sera pour la prochaine. Je rappelle que la plupart des règles dictées dans la news d’introduction sautent.

Visiblement on se prépare une nouvelle plongée passionnante dans le rulebook de la NFL. Vous savez que c’est mon exercice favori.

Grrrrrrr :D.

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Richard : En dehors des ‘capitaines’ de l’attaque et de la défense qui ont un lien radio avec le staff, qu’en est-il des joueurs sous micro dans le reste de l’équipe. En effet, je sais que par exemple, et cela change régulièrement, des joueurs doivent porter un micro pendant un match. C’est, si je ne dis pas de bêtise, indépendant de leurs volontés. Par ailleurs, est-ce qu’un ‘capitaine’ de special team est en liaison radio avec les coachs comme le QB ou le patron de la défense ?

Il y a plusieurs choses. Tout d’abord, il y a les joueurs qui sont équipés de micros par NFL Films pour leur « Sound FX » (j’en profite pour dire un grand R.I.P à Steve Sabol qui nous a quittés récemment). Evidemment, NFL Films demande l’avis des joueurs avant.

Il y a également des micros qui ont été installés sur les pads des OL pour essayer de retranscrire au maximum l’ambiance sur le terrain et la violence des chocs. C’est un accord qui était prévu dans le CBA, et la NFLPA, plutôt réticente, a fini par céder… jusqu’à ce que la même année les Redskins simulent le snap count des Cowboys et créent des snaps foireux du centre de Dallas, limitant l’utilisation des microphones pour empêcher les adversaires d’en profiter.

Et dans le genre « OK encore une idée à la con approuvée par les proprios qui va être mise en place puis rejetée dès que les Cowboys seront lésés à cause d’elle parce qu’on sait tous que tant que ça n’arrive pas à Jerry Jones on s’en brosse frénétiquement le nombril avec le pinceau de l’indifférence » : récemment les proprios ont accepté la proposition de la ligue de mettre des micros sur les joueurs ouverts tout le temps et dont l’écoute serait disponible sur une application de smartphone. Tout ça soi-disant pour « augmenter l’expérience du fan », et surtout pour engranger les $$$. Et bien entendu, les joueurs ne doivent pas être avertis qu’ils sont sur écoute, sinon c’est moins drôle.

Au fait, quand je dis « tout le temps », c’est « tout le temps ».

Par exemple… pendant le huddle.

Vous allez me dire « ben et alors, NFL Films le fait bien non ? ». Yep sauf qu’ils n’utilisent pas le contenu sensible. Alors que là on parle d’un accès à N’IMPORTE QUI ayant un smartphone et payant pour l’application.

Donc je résume :

  • Les USA, pays de la pudeur hypocrite absolue, incapables de diffuser un bout de sein à la télévision sans décaler tous leurs primes de 5 minutes, vont permettre à des gens d’entendre le feed live d’un terrain de foot US ? J’espère qu’ils ont des censeurs précognitifs, ils risquent d’avoir du boulot.
  • Spygate devient donc potentiellement légal moyennant la dépense « astronomique » d’un smartphone et de l’application. Décidément, quel innovateur ce Billou, toujours en avance sur son temps…
« Quel couillon d’appeler une 43 Buffalo Z Go X Pop, la défense va le blitzer !!! »

J’aurais envie de dire que la ligue doit encore vendre l’idée aux coachs, et ça c’est une autre histoire car je vous rappelle que la NFLCA existe (l’équivalent de la NFLPA et NFLRA pour les coachs) et que EUX vont voir ça d’un mauvais oeil, surtout que depuis la signature du nouveau CBA on les prend un peu pour la 5e roue du monocycle. J’aurais envie de le dire, mais est-ce que ça suffira ?

Lâcher le Coaches Film, pourquoi pas, c’est plutôt une idée intéressante et c’est déjà dispo pour tous les coachs de la NFL, mais filer une porte constamment ouverte sur le huddle et le bord de la touche ?

Je crois que je vais laisser le Miz répondre à ma place.

Pour terminer avec la seconde question, il n’y a pas de casque radio dans les équipes spéciales, parce qu’en général ils n’en ont pas besoin. Les seuls cas seraient les tricks plays genre fake punt et fake field goal, et ce genre d’actions sont appelées avant la mise en place sur la ligne de touche ou alors laissées à la discrétion des joueurs au moment de l’action.

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Emmanuel : Si j’ai bien compris les règles, si la défense fait une faute pénalisée de disons 10 yards, et que l’attaque était a moins de 10 yards de la end zone, il y a donc touchdown automatique. Ce fait de jeu est il arrivé souvent? et dans un moment particulier (style Super Bowl )?

Vous connaissez le tableau « ceci n’est pas une pipe » de René Magritte ? Eh bien c’est un peu pareil : ceci n’est pas du rugby :D.

Et ceci n’est pas un… nah, trop facile…

Contrairement à l’essai de pénalité au rugby, il n’existe pas de touchdown de pénalité au football américain. C’est un peu plus compliqué que cela.

Commençons déjà par préciser qu’il y a deux cas de figure :

  1. La défense est pénalisée de x yards et l’attaque se trouve à x yards ou moins de la endzone adverse.
  2. L’attaque est pénalisée de x yards et elle se trouve à x yards ou moins de sa propre endzone.

On se retrouve donc avec théoriquement l’attaque qui doit finir dans une endzone : celle de l’adversaire (cas 1) ou la sienne (cas 2). Or il n’existe pas de touchdown de pénalité, donc il faut bien trouver un moyen de pénaliser quand même l’escouade fautive.

On distingue alors deux possibilités :

  • La faute a eu lieu en dehors de la endzone : dans ce cas, on divise la distance qui sépare de la endzone par deux, tout simplement. Tendez l’oreille pendant les matchs, vous entendrez les arbitres dire « half the distance to the goal« , soit la moitié de la distance à la ligne d’enbut.
    • Un holding offensif (10 yards) alors que A est sur ses 8 yards = A sur ses 4 yards.
    • Un offside (5 yards) de B alors que A est sur les 4 yards de B = A sur les 2 yards de B.
  • La faute a eu lieu dans la endzone : cette fois la pénalité diffère en fonction de la endzone.
    • Une faute défensive dans sa propre endzone donne la balle à l’attaque sur ses propres 1 yard (le cas le plus courant est l’interférence de passe défensive dans la endzone).
    • Une faute offensive dans sa propre endzone donne un safety (2 points) à l’équipe adverse (le cas le plus courant est un holding offensif qui empêche un sack).
Pénalité offensive dans la endzone = safety !

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Julien : On a beaucoup parlé des arbitres ces dernières semaines et surtout on a vu qu’en NFL l’interprétation de la règle est presque plus importante que la règle (cf la définition d’une réception). Sais-tu si la NFL a déjà changée certaines de ces règles suite à des call très controversés (hormis la « Bert Emanuel rule » dont tu as déjà parlé il me semble)? C’est à priori loin d’être automatique parce que la « tuck rule » est toujours dans le rule book de la NFL!

Vous avez deux heures ? Parce que y’a du boulot là.

Déjà pour commencer, la Tuck Rule a toujours existé dans le règlement, les arbitres ont fait leur boulot pour une fois :p. La NFL a très rarement utilisé une action pour supprimer une règle, c’était beaucoup plus souvent pour en ajouter/en modifier/en amender une.

Je vais me limiter aux règles qui sont nées d’une action controversée ou d’un comportement particulier, par ordre de création.

1933 – Bronko Nagurski Rule : lors de la finale du championnat NFL en 1932, les Bears l’ont emporté 9-0 dont un touchdown à la réception de Red Grange controversé. A l’époque une passe vers l’avant ne pouvait être lancée qu’au moins 5 yards derrière la ligne de scrimmage, or apparemment Nagurski n’était pas aussi loin derrière la LOS. Imaginez si elle était encore en place aujourd’hui.

1947 – Sammy Baugh/George Preston Marshall Rule : lors de la finale du championnat NFL en 1945, le QB des Redskins Sammy Baugh a lancé une passe depuis sa endzone qui a heurté les poteaux qui à l’époque se situaient au niveau de la ligne d’enbut. La passe incomplète a coûté un safety (2 pts) et les Reds ont fini par perdre le match 15-14 (oops). L’année suivante, une passe incomplète causée par les poteaux ne coûtait plus de points.

1956 – Lou Groza Rule : aucune aide artificielle autorisée sur les phases de kick. Le DL/Kicker Lou Groza utilisait de la bande adhésive pour renforcer son pied et un long tee pour mieux taper sous la balle.

1966 – Don Chandler Rule : deux arbitres doivent se placer au niveau des poteaux pour vérifier la validité d’un Field Goal. Avant cette règle il n’y avait qu’un seul arbitre en-dessous et au milieu des poteaux. Dans un match de playoff en 1965, les Packers arrachent l’égalisation 10-10 face aux Colts sur un Field Goal controversé qui passe au-dessus des poteaux et apparemment seul l’arbitre le voit réussi (Chandler lui-même dans son comportement indique qu’il pense l’avoir raté).

1977 – Tom Dempsey Rule : même en cas d’infirmité au pied, un botteur doit avoir une chaussure normale. Tom Dempsey, premier botteur à 63 yards, était né sans orteil au pied droit et avait une chaussure qui ressemblait à un marteau; il y a eu une controverse à l’époque sur le fait que ça pouvait lui donner un avantage.

1977 – Deacon Jones Rule : le head slap est interdit. Le Head Slap était une technique favorite du fameux DE Deacon Jones du Fearsome Foursome, la DL des Rams de Los Angeles : il mettait de grandes baffes dans le casque de l’OL, le sonnant sur l’instant pour prendre l’avantage.

1978 – Mel Blount Rule : j’en ai déjà parlé plusieurs fois, c’est la fameuse règle de non-contact après les 5 premiers yards du parcours du receveur.

1978 – Mel Renfro Rule : un joueur offensif peut attraper une passe déviée par un partenaire sans qu’un défenseur ne doive la toucher d’abord. Cette règle TRES tardive a été créée pour répondre à la controverse de l’Immaculate Reception (en 1972 !) et les déboires de Mel Renfro le DB des Cowboys pendant Superbowl V (en 1971 !) où il dévie une passe touchée par un attaquant dans les bras d’un autre qui va au TD, rendant l’action valide.

1979 – Ken Stabler/Holy Roller Rule : tout fumble dans les deux dernières minutes d’une mi-temps ou sur 4e tentative ne peut être avancer que par le joueur qui a commis le fumble; si un partenaire récupère le ballon l’action s’arrête à l’endroit de la récupération. En 1978, les Raiders ont gagné un match contre les Chargers grâce au « Holy Roller« , une action où le QB Ken Stabler puis le coureur Pete Banaszak et le TE Dave Casper ont fait exprès de fumbler le ballon vers l’avant pour le faire avancer et ainsi marquer le TD de la victoire.

1981 – Lester Hayes Rule : le Stickum est interdit. C’est une substance collante (pensez à ce que se mettent les joueurs de hand sur les mains) qu’utilisait beaucoup le fameux DB des Raiders Lester Hayes, pour se donner un avantage. Ironiquement, aujourd’hui les gants sont bien meilleurs dans le contrôle de la balle que le Stickum qui était particulièrement dégoûtant.

1997 – Emmitt Smith Rule : interdiction de retirer son casque volontairement sur le terrain (sauf en cas de blessure). Le coureur des Cowboys était connu pour célébrer ses TD en retirant son casque.

1999 – Jerome Bettis Rule : le choix Pile/Face au coin toss doit être fait avant que la pièce ne soit lancée en l’air et non plus pendant. Celle-là fait partie des règles qu’on n’aurait jamais cru être obligé de mettre dans le rulebook, parce que ça voudrait dire qu’un arbitre a réussi à se gourer pendant le coin toss. Et pourtant c’est arrivé : lors du coin toss de la prolongation d’un match de Thanksgiving 1998, l’arbitre Phil Luckett a compris « Heads » (Face) alors que Jerome Bettis a appelé « Tails » (Pile). C’est tombé sur Face, les Lions ont gagné le toss et ont marqué un Field Goal pour l’emporter.

2000 – Bert Emanuel Rule : vous la connaissez déjà celle-là.

2005 – Roy Williams Rule : le Horse-Collar Tackle est interdit et pénalisé comme une faute personnelle. A la suite de deux fractures causées en 2004 par Roy Williams, spécialiste de ce plaquage, la ligue l’a interdit. Le pire c’est que cet abruti n’a pas arrêté d’en faire derrière, il a été plusieurs fois pénalisé (et a reçu des amendes), par exemple ce plaquage-là a eu lieu en 2007 !

2006 – Carson Palmer/2009 – Tom Brady Rule : un defensive linemen n’a pas le droit de plonger dans les genoux d’un QB. Palmer en a été victime en Wild Card 2005, puis la blessure de Brady en 2009 a renforcé la règle, précisant qu’un défenseur au sol n’a pas le droit de prolonger son effort non plus sans être poussé par un adversaire.

2008 – Phil Dawson Rule : l’arbitrage vidéo peut être utilisé pour vérifier si un Field Goal est bon ou non. En 2007, lors du match entre les Browns et les Ravens, alors que le score est de 30-27 Ravens, Dawson tente d’égaliser pour aller en prolongations sur un FG de 51 yards. La balle frappe un poteau, rebondit sur la barre de soutien derrière puis retombe dans la endzone devant les poteaux. Les arbitres pensent donc que le FG est raté et les Ravens jubilent avant de rentrer aux vestiaires, mais après une concertation les arbitres valident (à raison) le FG et les Ravs doivent revenir du vestiaire pour poursuivre le match. Les Browns l’emporteront 33-30 en prolongations.

2009 – Ed Hochuli Rule : l’arbitrage vidéo peut être utilisé pour déterminer si une perte de balle par un QB est un fumble ou une passe incomplète. En Week 2 2008, dans les dernières secondes du match Broncos/Chargers, Hochuli a sifflé une passe incomplète de Jay Cutler (alors aux Broncos) alors que c’était clairement un fumble. Quelques secondes plus tard, les Broncos l’ont emporté 39-38.

2009 – Hines Ward Rule : pas de blindside block d’un attaquant sur un défenseur qui vise le casque ou le cou. En 2008, le receveur des Steelers Hines Ward, coutumier de blocs dévastateurs, a cassé la mâchoire d’un joueur des Bengals sur un bloc aveugle très vicieux. C’est un peu le pendant défensif du defenseless receiver.

2010 – Calvin Johnson Rule : le receveur doit maintenir possession de la balle pendant la totalité du processus de la réception. Nommée après l’incident en Week 1 2010 entre les Bears et les Lions où le TD de la victoire de Megatron a été annulé car il a lâché la balle après s’être relevé une fois la balle captée.

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renew : Avec le 0-4 des Saints, je me demandais quel était le pire début pour une équipe ayant atteint (voire gagné) le Superbowl ?

Du côté des vainqueurs :

  • Les Cowboys de 1993 ont démarré 0-2, c’est la seule occurrence d’un champion qui a démarré la saison avec 2 défaites; ils ont fini à 12-4. En playoffs ils ont battu les Packers, les Patriots et les Bills au Superbowl XXVIII.
  • Les Packers de 2010 ont démarré 3-3, c’est le champion qui a atteint un record de .500 le plus loin dans la saison; ils ont fini à 10-6. En playoffs ils ont battu les Eagles, les Falcons et les Steelers au Superbowl XL.
  • Les Patriots de 2001 ont démarré 3-4, c’est le champion qui a atteint un record négatif le plus loin dans la saison; ils ont fini à 11-5. En playoffs ils ont battu les Raiders, Steelers et les Rams au Superbowl XXXVI.

Pas beaucoup de surprises cependant, la plupart des champions ont quand même aligné les victoires assez tôt et mis à part les Cowboys de 1993, aucun n’a eu 2 défaites de plus que de victoires à n’importe quel moment de la saison.

Du côté des finalistes :

  • Aucun n’a subi plus d’une défaite pour démarrer la saison. Pas de 0-2.
  • Les Raiders de 2002 ont démarré 4-4, c’est le finaliste qui a atteint un record de .500 le plus loin dans la saison; ils ont fini à 11-5. En playoffs ils ont battu les Jets et les Titans avant de perdre contre les Buccs au Superbowl XXXVII.
  • Les Rams de 1979 ont démarré 5-6, c’est le finaliste qui a atteint un record négatif le plus loin dans la saison; ils ont fini à 9-7. En playoffs ils ont battu les Cowboys et les Buccs avant de perdre contre les Steelers au Superbowl XIV.

Dans l’ensemble, il y a rarement de miracles.

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Geoffrey : Ma question porte sur les playbooks. Je suppose qu’ils sont convoités par tous les coachs adverses et qu’a ce titre ils font l’objet d’une étude vidéo poussée. Mais diffèrent ils vraiment d’une équipe a l’autre ou s’agit il simplement de différentes alternatives d’un même système; voir même, en poussant le raisonnement plus loin, de tactiques quasi-identiques auxquelles sont simplement attitrées des codes différents? Enfin, toujours sur le même sujet, a t on déjà vu dans la NFL des contenus de playbook fuiter?

Comme je l’ai dit dans un précédent mailbag sur la West Coast Offense, beaucoup de philosophies du jeu d’aujourd’hui découlent de ce qui a été fait avant. Spread, West Coast en attaque, 4-3/3-4/Tampa 2 en défense, les principes du football américain restent peu ou prou les mêmes.

Cependant, j’aurais tendance à dire que les formations « classiques à la papa » sont quelque peu modifiées, surtout en défense, à cause de la propension de la ligue à privilégier le jeu de passe ces derniers temps. Parce que la NFL est un monde en mouvement, les playbooks eux aussi sont en mouvement, et chaque coach a sa façon de s’adapter à ce mouvement (ou de ne PAS s’y adapter si c’est une tête de mule :p).

De plus , il est évident que certaines équipes aiment utiliser certaines formations spécifiquement parce qu’elles jouent sur leurs forces : 2+ bons TE = formations à deux TE, 2+ bons WR = spread/trips, 2+ bons RB = Wishbone/Diamondback, un très bon MLB mobile = Tampa-2, 3+ bons DB = plus de nickel/dime avec blitz potentiels etc.

Ensuite, il y a une notion à garder à l’esprit, surtout en regardant le foot US aujourd’hui : la notion de coaching tree. Les coachs NFL ont souvent été des assistants de grands coachs du passé : Bill Walsh, Bill Parcells et Marty Schottenheimer sont les trois bases des grands coaching trees actuels. Ils ont eu comme assistants Mike Holmgren, Paul Hackett, George Seifert, Dennis Green (Walsh), Bill Cowher et Tony Dungy (Schottenheimer), alors que Parcells a lancé Bill Belichick, Tom Coughlin et Sean Payton.

Tous ces assistants, une fois Head Coach, ont eux-mêmes eu des assistants qui sont aujourd’hui coachs NFL. Chaque coach apporte ses modifications et quelques fois, elles sont une invention de génie : quand Tony Dungy met en place la Tampa-2 en partant d’une 4-3, quand Dick LeBeau invente le zone blitz… tout le monde reprend les concepts quand ils chamboulent la façon dont le football américain se joue. Mais encore une fois : jouez-vous en 4-3 et avez-vous le MLB pour une Tampa-2 ou des DE assez mobiles pour un zone blitz ? On en revient toujours aux joueurs.

Donc au final, on se retrouve avec un mix entre la filiation, les croyances personnelles, l’environnement créé par la ligue et quelques fois le roster que vous avez sous la main (qui est modifiable par draft/trade, mais quand vous débutez vous n’avez pas toujours le choix). Toutes ces influences aident à bâtir un playbook, certes unique à chaque coach, mais dans lesquels on peut retrouver certaines philosophies identiques.

Et pour avoir trouvé des playbooks, oui certains filtrent (mais quelques années plus tard).

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Abdel : Je voudrais savoir pourquoi les arbitres au football sont en zèbre, donc rayures blanches et noires ?

Au tout début du foot US (que ce soit au niveau universitaire ou pro d’ailleurs) les arbitres portaient des chemises blanches avec une cravate/noeud papillon noir. En 1920, un certain Lloyd Olds a arbitré un match universitaire où une équipe jouait en blanc, et sur une action le Quarterback l’a pris pour un partenaire et lui a remis la balle :p.

Cela l’a poussé à imaginer un maillot rayé pour être reconnaissable facilement, et il a demandé à un de ses amis dans l’industrie de l’équipement sportif de lui faire un prototype. Il l’a porté lors d’un match de basket lycéen en 1921 pour la première fois, et le concept a rapidement pris au foot US, à tous les niveaux.

En 1941, la NFL a même tenté d’ajouter un code couleur aux arbitres : le Head Referee avait des rayures blanches et noires, l’Umpire oranges et noires, le Head Linesman rouges et noires et le Field Judge vertes et noires. 4 ans plus tard, tout le monde est revenu au blanc et noir pour harmoniser tout ça, et les arbitres ont gagné des numéros pour les identifier.

Enfin, l’AFL 4.0 (celle qui a fusionné avec la NFL en 1970) avait des arbitres aux rayures oranges et blanches pour se différencier de la grande ligue.

Très seyant n’est-ce pas ? Et imaginez-les officier avec les Broncos sur le terrain… Orange Overdose

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C’est la fin de ce mailbag. N’hésitez pas à continuer à envoyer des questions, elles seront toutes lues (l’adresse se trouve dans la news d’annonce linkée tout en haut de l’article).