Boom Or Bust ? Les 1er Tour de la Draft 2011 (4/4)

Quatrième et dernière partie de notre retour sur les performances des 32 1er tour de draft.
On va du pick #25 au pick #32.
NB : j’ai des petites différences de stat notamment sur les plaquages en fonction des sources, mais rarement plus de 2/3 donc c’est plus un ordre de grandeur. Seconde chose, j’ai pris les postes listés dans la draft sur NFL.com qui ne correspondent pas forcément au poste final dans l’équipe.


25. SEATTLE : James Carpenter, OT, Alabama

9 matchs, 9 titularisations
« Voila le gros Reach de cette draft 2011. James Carpenter attendu 3/4ème tour et qui se retrouve prit par les Seahawks dès le premier tour. Pas facile d’analyser cette décision ». Tiré droit de l’analyse LatestNFL de la draft. Je peux donc confirmer : encore aujourd’hui pas grand monde ne comprend le choix des Hawks.

Carpenter a été bougé toute l’année à tel point qu’il a souvent été assisté par un autre joueur dans sa protection de passe (tout en laissant passer 7 sacks), et il a eu du mal à maintenir sa protection sur les jeux de course. Il a fini l’année sur IR avec une blessure au genou ce qui n’arrange rien. On attend de voir ce que ça va donner l’année prochaine, mais pour l’instant le point d’interrogation subsiste.

Si l’on doit sortir un rookie Seahawks cette saison, c’est la grosse surprise Doug Baldwin, un receveur de Stanford non-drafté qui a démontré un certain talent en devenant la cible préférée de Tarvaris Jackson avec 51 catchs, 788 yards et 4 TD + un grand nombre de first downs. Un mini-Green en quelque sorte.


26. KANSAS CITY : Jonathan Baldwin, WR, Pittsburgh

11 matchs, 3 titularisations, 21 réceptions, 254 yards, 1 TD
Les Chiefs avaient profité d’un trade entre Ravens et Bears non confirmé à temps par Chicago pour choisir devant Baltimore et prendre un autre Baldwin, Jonathan. Je vous rappelle que ça faisait déjà bien longtemps qu’on suivait le courant et qu’on ne cherchait plus à comprendre.

Baldwin est venu complémenter un corps de receveurs un peu maigre avec Dwayne Bowe et Steve Breaston.

Il va maintenant chercher à faire son trou.


27. BALTIMORE : Jimmy Smith, CB, Colorado

12 matchs, 3 titularisations, 18 plaquages, 8 passes défendues, 2 INT, 1 fumble
Il a un nom passe-partout, mais son talent ne l’est pas. Après le trade raté de dernière seconde avec les Bears, les Ravens avaient quand même réussi à jeter leur dévolu sur Jimmy Smith.

Smith avait la réputation d’un cover corner excellent et les Ravens en avaient besoin. Certains parlaient même de Chris McAllister en le voyant. Malheureusement il s’est blessé sur équipe spéciale dès le premier match et n’est revenu qu’au 7e, ce qui a coupé sa saison. Ensuite il a été réintégré à la rotation et a su faire de bons plays dont 2 interceptions.

Cependant c’est son homonyme Torrey Smith, le receveur de Maryland pris au 2e tour qui est le meilleur rookie drafté par les Ravens. La fusée Torrey a fait ce que les Ravens n’avaient pas vu depuis longtemps : étirer le terrain dans la longueur et tenter d’attraper une de la dizaine de bombes que Joe Flacco lance dans sa direction par match. Plus sérieusement, un atout de choix pour Baltimore, surtout si lui et Flacco connectent sur la moitié des passes longues qu’ils tentent. Smith a fini la saison régulière à 50 réceptions, 841 yards et 7 TD.


28. NEW ORLEANS : Mark Ingram, RB, Alabama

10 matchs, 4 titularisations, 122 portés, 474 yards, 5 TD
11 réceptions, 46 yards & 1 fumble
Les Saints avaient probablement eu peur que les Packers puissent prendre Ingram, donc ils avaient échangé avec les Patriots en lâchant notamment leur 1er tour 2012 pour le récupérer. Un choix qui pouvait paraître bizarre avec la récente resignature de Pierre Thomas, la présence de Chris Ivory et surtout l’addition plus tard de Darren Sproles.

Cependant on s’est rendu compte que c’était un choix judicieux quand Ivory a raté le début de la saison. Ingram a amené sa contribution à une attaque mitraillette des Saints, et sa mise sur IR pour les playoffs n’est pas forcément une bonne nouvelle même si on va pas non plus pleurer sur le sort de l’attaque.

En tout cas ça promet un beau mal de crâne à l’intersaison pour faire le tri dans toutes les options.


29. CHICAGO : Gabe Carimi, OT, Wisconsin

2 matchs, 2 titularisations
Levez la main ceux qui n’avaient pas vu venir un OL pour Jay Cutler. Les Bears étaient à l’origine du méli-mélo avec les Ravens, redoutant que Carimi parte avant le #29, mais au final rien de très grave car tout le monde a eu son joueur.

Carimi a commencé la saison en tant que Right Tackle avec de gros espoirs mais il n’a pas eu le temps de faire montre de ses talents, car une blessure au genou contre les Saints en week 2 l’a mis sur IR. On attend l’année prochaine pour se faire une meilleure opinion de lui.

Du coup il devient difficile de sortir un rookie Bears du lot car Carimi était le meilleur prospect. Stephen Paea et Chris Conte semblent encore trop juste pour la NFL à l’heure actuelle.


30. NEW YORK JETS : Muhammad Wilkerson, DE, Temple

16 matchs, 16 titularisations, 48 plaquages, 3 sacks, 2 passes défendues, 1 fumble forcé
Dans une équipe qui ne brillait pas spécialement par son pass-rush, le pick de Wilkerson était totalement logique. Les chiffres rendent justice à son travail notamment en défense contre la course où les Jets ont été très forts cette année.

De plus grâce à lui et Sione Pouha, les LB s’en sont donné à coeur joie au niveau des sacks.

On ne parlait pas beaucoup de lui avant la draft, et malheureusement on a plus parlé des ratés de l’attaque que des performances défensives des Verts cette saison, mais Wilkerson s’est très bien intégré dans la 3-4 des Jets.


31. PITTSBURGH : Cameron Heyward, DE, Ohio

16 matchs, 0 titularisations, 11 plaquages, 1 sack, 1 passe défendue, 1 fumble forcé
L’année du DE avait continué avec le pick de Heyward par les Steelers. La franchise de Pittsburgh s’était juste contentée de prendre le meilleur joueur disponible, ce qui pouvait paraître surprenant avec leur besoin de mieux protéger Big Ben.

Heyward est rentré dans la rotation pour rajeunir une DL un peu vieillissante. Il faudra sûrement un peu de temps pour qu’il s’adapte complètement, mais il a montré de belles choses. C’est pour cela que je vois plus le meilleur rookie dans l’autre ligne.

Car le second tour Marcus Gilbert de Florida est un OT, lui. Bien qu’étant plutôt un Left Tackle, il a dû remplacer le Right Tackle Willie Colon qui s’est blessé pour la saison en Week 1 et il l’a très bien fait. Il a solidifié le travail de la ligne sur les jeux de course… tout en étant pas le maillon faible en protection de passe (les mauvaises langues vont vous dire que c’est l’OL complète le problème).


32. GREEN BAY : Derek Sherrod, OT, Mississippi State

5 matchs, 0 titularisations
Avec ce pick et celui de Marshall Newhouse l’année précédente, les Packers avaient avant tout cherché à prévoir le départ de Colledge et la baisse de forme de Tauscher.

Il a dû rentré en jeu après notamment les blessures de Clifton et de Bulaga, et il a fait une bonne prestation étant donné les circonstances.

Malheureusement il a subi une grave blessure à la jambe dans le même match contre les Chiefs qui a mis fin à sa saison.

McCarthy ne prévoyait pas de le faire jouer cette année, à l’inverse du meilleur rookie Packer qui lui a eu un impact immédiat, le sémillant 2e tour Randall Cobb de Kentucky qui a revitalisé les équipes spéciales (1 KR TD et 1 PR TD et une bonne moyenne de retour), et qui a joué le parfait complément comme receveur (25 catchs, 375 yards, 1 TD). Yep c’est ce dont avait besoin Green Bay, encore une option à la réception… disent les défenses adverses.