Bills at Giants (Kuro)

Le monde à l’envers
Nombre d’INT de Buffalo = Nombre d’INT lancées par Eli Manning = 0.
Nombre d’INT des Giants = Nombre d’INT lancées par Ryan Fitzpatrick = 2.
Non, c’est pas une inversion des chiffres, c’est la Vérité Vraie(tm). L’attaque de New York a sorti le match qu’il fallait pour avoir une chance de gagner : un match sans pertes de balle. Eli, sans pression sur son auguste personne, a su distribué les passes efficacement, terminant 21/32 pour 292 yards sans TD ni INT. Il a bien profité de ses cibles, avec une bonne triplette consituée de la menace longue distance Hakeem Nicks (4 catchs pour 96 yards), le presque homonyme Mario Manningham (5 catchs pour 56 yards) et le TE Jake Ballard (5 catchs pour 81 yards).
Mais l’homme du match offensivement est Ahmad Bradshaw, même si la défense contre la course des Bills est une des pires de la ligue. Le fait est que la Grosse Pomme Bleue (comme un orange) avait un mal fou à lancer son jeu de course en ce début de saison, et malgré un Brandon Jacobs convalescent, Bradshaw a porté la majeure partie de la charge et a éclaboussé le match de son talent : 26 courses, 104 yards et 3 TD (tous d’1 yard). A cela il faut rajouter ses 26 yards à la réception, ce qui donne un match plein.
En ce qui concerne la défense, je laisse parler…
La stat du match qui dit tout : 3 sacks (par le trio infernal Kiwanuka/Umenyiora/JPP), 2 interceptions (doublé de Corey Webster) et 1 fumble forcé (encore Kiwanuka) par la défense des Giants. La bulle dans toutes ces catégories chez les Bills.
On dirait que la défense contre la passe des Giants a enfin carburé à un régime acceptable pour une équipe qui voudrait si possible éviter de finir encore ejectée des playoffs avec 10 victoires à la fin de la saison. Pour ce qui est de la défense contre la course par contre…
En parlant de ça, rendons hommage aussi au coureur de l’autre côté. Fred Jackson a canalisé l’esprit de Thurman Thomas et il fait tout pour son QB Fitzpatrick : 121 yards en 16 portés et 47 yards en 5 réceptions, dont une course dragster de 80 yards au milieu d’un trou grand comme le Grand Canyon. Il faut également féliciter le travail de l’OL à la course qui a ouvert de grands trous dans la défense des Giants. Par contre l’efficacité en protection de passe a été mise à mal par la DL infernale de New York.
Fitzpatrick termine le match avec une fiche mitigée : 21/30, 244 yards (pas mal), 2 TD (bien) mais 2 INT cruciales qui ont stoppé des drives bien lancés. On peut également s’interroger sur le fait que les Bills ont attendu le 4e QT avant de pénétrer pour la première fois dans la zone rouge des Giants, alors que Buffalo avait déjà marqué 17 points. Ce que je veux pointer par là, c’est que les deux premiers TD ont été marqués avec le TD de Jackson de 80 et une réception de 60 yards de Naaman Roosevelt. Et puis plus rien de vraiment concert jusqu’au 4e QT. Cela démontre certes une capacité à faire le big play, mais à côté de ça c’est un peu Waterloo morne plaine. Quoiqu’il en soit,David Nelson complète avec 4 catchs pour 62 yards et Steven Johnson avec 5 catchs pour 39 yards. Même chiffres pour le bon match en réception du rookie CJ Spiller.
La défense contre la passe n’a pas pu tenir son rang habituel, en partie parce que le jeu de course des Giants marchant bien, Eli a pu faire des play-action crédibles. Mais surtout Drayton Florence a été coupable de trois interférence de passe, relançant des drives qui auraient pu caler. Je pense surtout au dernier drive qui permet aux Giants de prendre l’avantage 27-24, avec deux PI, mais une autre plus tôt dans le match avait permis aux locaux de revenir à 10-14.
Il y a également un problème quand le meilleur plaqueur de l’équipe… est un cornerback, le revenant Terrence McGee. Si on était dans la série télévisée de son homonyme Tim, il aurait sans doute été renommé par DiNozzo « McPlaquage » : 11 a son actif. C’est assez rare pour un cornerback, et certes étant donné qu’il a souvent joué dans le slot il s’est retrouvé à venir défendre souvent contre la course, mais ça signifie aussi qu’il a été souvent visé.
Au final, malgré un Field Goal contré, les Giants s’en sont sortis grâce à une défense qui en général a plié sans rompre, su créer les pertes de balle adverse et une attaque qui a concrétisé assez de drives pour l’emporter. Mais de grâce, Tom Coughlin, la prochaine fois, n’envoie pas Eli lancer une passe droit dans les mains de Leodis McKelvinalors qu’en courant tu bouffes le dernier TO des Bills et l’horloge par la même occasion. C’était prolongations sinon, geez.