Titans at Steelers (Kapiteine)
Voilà en quoi la NFL est une ligue toujours surprenante. Les Steelers se sont fais battre par les Ravens, qui eux mêmes se font battre par les Titans qui se font dominer par les Steelers. C’est à n’y rien comprendre. Mais on peut en tirer la leçon qu’en NFL, aucun rapport de force, ou de supériorité n’existe.
Et ce match était à sens unique. Malgré une Offensive Line trouée par les blessures, les Steelers ont su établir un rythme et un style efficace, alternant courses et passes pour déstabiliser la défense des Titans. Cette dernière n’a su apporter aucune réponse à cette attaque, et c’est fait purement et simplement dominée à la fois au sol et dans les airs. Ben Roethlisbergernous a gratifié d’une énorme performance. Outre ces 5 TD à la passe, il a su se montrer calme et patient, malgré une pocket qui se refermait souvent sur lui. De plus, il a su multiplier les receveurs (Miller, Ward, Wallace entre autres), empêchant ainsi la défense de se focaliser sur un receveur, même avec un pied gauche tr-s douloureux. Isaac Redman a également su profiter de l’absence de Rashard Mendenhall pour montrer son talent, notamment sur les « short-yardage » où il a su garder son équilibre tout en avançant, offrant à son équipe de précieux first downs. A 21-3 à la Mi-Temps, le match était d’hors-et-déjà plié, tant les Titans ne parvenaient pas à faire avancer la balle. Mais ce fut Jonathan Dwyer qui explosa sur ce match, même si ces 100 yards à la course proviennent d’un seul jeu, où sa ligne lui offre une allée.
Côté Titans, on a l’impression que toute l’équipe a refusé de jouer, comme le prouve le nombre de pénalités concédées (9 pour 70 yards). Ces pénalités ont permis aux Steelers de rusher Matt Hasselbeck qui devait convertir de nombreux 3rd-and-long. Ces situations ne sont pas essentiellement dues aux pénalités, mais aussi d’un jeu de course inefficace. Malgré une bonne première course Chris Johnson a été repoussé par la défense des Steelers. Même si la ligne Offensive a sa (grande) part de responsabilités dans l’échec du jeu au sol, Johnson n’est pas exempt de tout reproches. Il a, en effet, hésité à rentrer dans certains trous que lui avait créée sa ligne, et ralentissait à mesure qu’il s’approchait de ses bloqueurs, permettant à la Defensive Line de se refermer sur lui.
Outre la Front 7, Troy Polamalu fut celui qui gêna la plus l’attaque des Titans. Le Strong Safety des Steelers était partout sur le terrain, et anticipait parfaitement les passes d’Hasselbeck, à tel point qu’il n’aurait pas été étonnant de la voir sortir un match à 3 Interceptions. De plus, grâce à la pression constante des pass-rusher de Pittsburgh, les Titans ne pouvaient se permettre de tenter des longues passes, la pression risquant d’être trop forte, même si l’attaque des Titans attaque rarement les défenses adverses sur les longues passes.
Pour résumer, ce match fut largement dominé par une équipe des Steelers qui semblait avoir retrouver son envie de jouer, et n’a fait qu’une bouchée des Titans. S’ils continuent la saison en jouant de la même façon, les playoff seront à leur portée. Par contre, les Titans devront trouver une solution en attaque pour paraître moins prévisibles, car actuellement, leur attaque ne se base que sur des course de Johnson et quelques passes courtes. Un jeu stéréotypé que les défenses ne tarderont pas à analyser pour s’y adapter.