Analyse : Ravens @ Texans (Supychou – W16 2014)

Baltimore Ravens 13 – 25 Houston Texans

Show défensif

Avant ce match, on se demandait comment chaque équipe réussirait face aux 2 grosses défenses qu’elles allaient affronter. La réponse est simple : très mal. Si les Houston Texans ont réussi à marquer plusieurs points grâce aux turnover adverses, ce n’est pas le cas de Baltimore Ravens qui n’ont jamais autant paru aussi nuls offensivement. C’est dire.
Les Ravens avaient beaucoup d’espoir avant ce match. Finalement, ils ont récupéré un peu plus de doutes après coup. La faute à un Joe Flacco risible (42% de précision, et encore, heureusement que la défense adverse s’est relâchée vers la fin), qui a aligné les mauvais lancers (3 interceptions) et qui n’a jamais semblé en mesure de créer du danger. Affolé par la défense adverse, le QB (moins bien protégé qu’à l’accoutumée) a tout simplement réalisé le pire match de sa carrière. Ses receveurs ne l’ont pas vraiment aidé, avec plusieurs drops coûteux, si ce n’est Torrey Smith qui a fait ce qu’il a pu (59y, 2 TDs). Malgré cela, la défaite est pour le QB. L’OL était tellement dépassée pour la 1ère fois de l’année que même Justin Forsett n’a rien pu faire (19y à 1,9y par course). Et les rares fois où il voyait une brèche, il se faisait plaquer par 2 ou 3 joueurs à la fois. Difficile d’avancer pour lui depuis 2 matchs déjà. Un problème à régler rapidement.

Heureusement pour les Ravens, leur défense continue d’exceller. Si elle n’affrontait pas un bon QB (et ça s’est vu), la défense a malgré tout été impériale dans tous les compartiments du jeu (ce qui change de d’habitude). Le front seven a été exceptionnel et n’a rien laissé passé (si ce n’est 1 gros gain à la course), avec notamment un Pernell McPhee flamboyant contre la course et pour mettre la pression (2 plaquages pour perte, 2 QB Hit, 1 passe défendue). Brandon Williams a réalisé un gros match aussi face à un des meilleurs C de NFL, qu’il a mis en difficulté tout au long de la rencontre. Et la secondary a été bien plus présente que l’on aurait pu le penser, avec un Will Hill qui continue de briller en FS (8 plaquages, 4y concédés contre la passe). Si la défense semble redevenir efficace, l’attaque détruit tout une fois de plus.

Pour les Texans, le match a été parfait tactiquement. L’attaque a rapidement mené au score pour ne plus jamais lâcher leur avantage. Case Keenum a eu du mal face à une très bonne défense (48% de précision) mais a pu compter sur quelques bons jeux pour faire avancer son équipe. Bien protégé par son OL (aucun sack concédé), le QB a plus facilement réussi à trouver son vétéran Andre Johnson (65y) que sa jeune star DeAndre Hopkins (5 réceptions sur 12 balles lancées vers lui). Et vu qu’il n’arrivait pas à marquer, les Texans ont choisi un trick-play parfaitement choisi pour marquer sur une réception de 5y de CJ Fiedorowicz. Trick-play lancé par… Arian Foster, le RB à tout faire de l’équipe. Si le RB a eu beaucoup de mal à peser au sol (3,8y par course, et encore, bien aidés par un gain de 34y, le reste étant de 3y ou moins), il a parfaitement lancé son 1er TD de sa carrière. Au final, ses 118y combinés (+ 1 TD lancé donc) ont tout de même été la plus grande aide offensive.

Mais que dire de cette défense ? Ce fut tout simplement exceptionnel. Une performance rare (la meilleure des Texans cette saison, et de loin), menée une fois de plus par un JJ Watt stratosphérique (8 plaquages dont 3 pour perte, 1 sack et 4 QB Hit), harassant l’OL et le QB adverse sans aucune interruption. Et le reste du front seven n’a pas été en reste avec l’autre DE Jared Crick faisant un gros match aussi (2 plaquages pour perte, 1 sack, 2 QB Hit, 1 passe défendue). Et avec une pression aussi énorme, c’est la secondary qui s’est gavée avec un trio de CBs excellents dont Kareem Jackson (2 int + 1 passe défendue) et un AJ Bouye qui est la bonne surprise de l’année côté Texans (3 passes défendues, 1 int). Mais la défense a été tellement bonne que chaque joueur pourrait être mis en avant.

Victoire plus que méritée des Texans qui n’ont jamais douté (grâce à 6 FGs face à une défense adverse arrêtant la plupart de leurs voyages en redzone) face à une adversaire bien pâle et insignifiant. Les Ravens, qui perdent en plus leurs 2 OT sur le match, risquent d’avoir du mal à aller en Playoff (ou à aller plus loin s’ils y vont), surtout si l’attaque ne se réveille pas. Pour les Texans, il faudrait un petit concours de circonstances pour aller en PO mais avec une performance comme ça (et un bon QB), ils peuvent espérer mieux pour leur futur proche, ou plus lointain.