Analyse : Bears @ Packers (Kuro – W9 2013)

Chicago Bears 27 – 20 Green Bay Packers

Un seul être vous manque…

Les Bears se sont remis dans la course au titre avec une victoire importante à Lambeau Field, et qui plus est une victoire plutôt convaincante avec le QB remplaçant Josh McCown. L’attaque a d’ailleurs été importante dans ce match car la défense au sol et les équipes aspéciales auraient pu faire perdre le match, même sans Aaron Rodgers en face.

En tout cas il est très positif pour les Bears de savoir qu’ils n’ont pas le même problème que Green Bay : leur backup QB est très solide. McCown (22/41, 272 yards, 2 TDs) a su trouver ses receveurs pendant tout le match : Brandon Marshall et Alshon Jeffery ont totalisé 12 réceptions et 167 yards avec un TD chacun contre une arrière-garde des Packers qui a souffert d’un manque de pass-rush devant. C’est en effet la première fois cette année que Green Bay a semblé vraiment manquer Clay Matthews et Nick Perry, mais c’est également parce que la ligne des Bears confirme qu’elle est meilleure que l’année dernière (1 seul sack concédé).

De plus, Chicago a pu compter sur un Matt Forte qui a été présent pour prolonger les drives et ainsi manger le chrono. Il finit le match avec 24 portés pour 125 yards et 1 TD, ainsi que 5 réceptions pour 54 yards. Les Linebackers de Green Bay ont eu du mal à stopper le coureur que ce soit en l’air ou au sol, et c’est pour ça que même si certains vont vous parler du manque de Rodgers en face, ça n’enlève pas le bon match offensif des Bears qui ont rarement relâché la pression sur la défense.

Venons-en donc à l’éléphant dans la pièce : la blessure de Rodgers au 1er QT, causée par un sack de Shea McClellin qui a fait le meilleur match de sa carrière avec 3 sacks. Il était quasiment impossible d’attendre une performance brillante d’un QB remplaçant signé début Septembre. Seneca Wallace n’a pourtant pas fini avec des chiffres horribles (11/19, 114 yards, 1 INT) mais on voit de suite le problème : 10 yards par passe, soit des lancers courts et sûrs, et surtout cette interception qu’il ne doit jamais lancer avec Julius Peppers droit devant lui. De plus, un autre problème est survenu avec la commotion de T.J. Lang, qui a forcé l’équipe à remettre Don Barclay en Guard et à ressortir Marshall Newhouse du placard. On s’est vite rappelé pourquoi il y était d’ailleurs.

De ce fait, l’attaque a dû se reposer sur le jeu de course, mais alors quel jeu de course : certes, les Bears manquaient Henry Melton, D.J. Williams et Lance Briggs, mais Eddie Lacy et James Starks ont quand même confirmé qu’ils font une saison formidable (28 courses pour 190 yards et 2 TD en cumulé). Cela tombe bien, car le jeu au sol risque d’être plus utilisé avec Rodgers sur la touche pour quelques semaines. Toutes les blessures que les Bears ont subi font qu’ils ne peuvent probablement pas faire grand-chose contre leur propension à encaisser des yards au sol, même si les safeties pourraient travailler leur plaquage. Au passage, Charles Tillman a encore provoqué un fumble, même s’il est sorti en touche : lui et Tim Jennings ont fait un bon travail de couverture sur les receveurs.

Enfin, les équipes spéciales : je pensais qu’elles seraient en faveur des Bears, mais ca a été le contraire. Le punt contré par Jamari Lattimore (qui fait une saison d’enfer que ce soit en défense ou sur ST) et l’onside kick osé de Mike McCarthy ont permis à Green Bay de rester dans le match jusqu’au bout, mais le drive final des Bears en 4e QT était savamment orchestré pour laisser les Packers à distance.

Au final, on a donc une égalité à trois en tête de la NFC North, qui reste une belle foire d’empoigne année après année. Les Bears se sont replacés avec cette victoire, et peuvent avoir confiance en la qualité de leur attaque, même si la défense continue de susciter des soucis – ils vont d’ailleurs rapidement la (re)tester contre des Lions qui les avaient faits souffrir au match aller. De leur côté, les Packers doivent absolument relever la tête contre Philadelphie, même sans leur leader offensif, car sinon ils pourraient tout perdre avant même qu’il ne revienne. « Next Man Up » doit devenir « Everybody Up », un effort collectif. Après une semaine d’entraînement avec les titulaires, Wallace est attendu dans de meilleures dispositions.