Analyse : Lions – Jets (Supychou – W4 2014)

Detroit Lions 24 – 17 New York Jets

Sans Megatron, c’est quand même bon

Avec un Calvin Johnson quasiment absent du match (2 catch pour 16y) pour laisser guérir cette blessure tranquillement, on se demandait si les Detroit Lions allaient pouvoir faire sans lui, surtout face à une défense aussi féroce que celle des New York Jets. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils s’en sont sortis plus que bien et que leur principale addition de l’inter-saison montre toutes ses promesses.
Les Lions ont presque mené tout au long du match pour ne jamais lâcher cet avantage. Matthew Stafford a été très très bon, surtout face à une D-Line comme ça qui a détruit son O-Line tout au long du match (4 sacks concédés, 7 QB Hit). Pourtant, le QB a réussi à trouver 2 fois des receveurs inhabituels pour 2 jolis TDs (59y pour Jeremy Ross, 16y pour Eric Ebron). Le tout sans se faire intercepter et en y ajoutant en plus 1 TD à la course. Un match plein du QB qui, il faut l’avouer, a bien été aidé par le petit nouveau de l’équipe Golden Tate, impérial lors de ce match (8 catchs pour 116y) et ô combien important en l’absence de Megatron. Le jeu au sol a eu du mal à se mettre en place, logiquement face à ce front seven, mais a réussi quelques jolis plays aux meilleurs moments du match, glanant quelques first down très important dans le 4ème QT. Au final, Reggie Bush aura couru 46y et reçu 19y. Sans être flamboyant, il aura été important.

La défense a eu quelques difficultés à arrêter les coureurs adverses mais a réussi à créer le plus important : des turnovers. La secondary a été plutôt bonne malgré quelques lacunes mises à jour par Darius Slay (bien qu’ayant réalisé une interception) et si les receveurs adverses ont bien été pris, les Lions le doivent surtout à James Ihedigbo. Le SS a été excellent lors de ce match, que ce soit contre la course ou contre la passe. Il a même ajouté à sa palette des pressions intéressantes (3) dont l’une conclue par 1 sack. Très intéressant pour la suite. Le front seven a eu plus de mal qu’à l’accoutumée et on n’aurait pas pensé que ce dernier était 2ème contre la course (6,1y par portée concédés lors de ce match). Seul Nick Fairley a sorti un peu la tête hors de l’eau, étant présent contre la course (1 plaquage pour perte) ainsi que pour passrusher le QB (1 sack, 1 QB Hit). A part lui, le reste de la D-Line a pas mal pris le bouillon face à l’OL adverse. A changer rapidement pour ne pas avoir de futures déconvenues.

Les Jets ont eu quelques problèmes à concrétiser leur faible domination au début, avant de voir leur QB s’écrouler petit à petit. Geno Smith a en effet passé une mauvaise soirée, alignant les mauvais choix (- de 50% de précision) et créant plusieurs turnover (1 int, 2 fumble dont 1 perdu). A tel point que les supporters demandent déjà Michael Vick titulaire. Si Geno n’élève pas son niveau de jeu, c’est ce qui risque d’arriver. Eric Decker n’a pas réussi à attraper beaucoup de ballons (rarement de sa faute) mais fut le seul joueur à marquer un TD (réception de 11y). Le rookie TE Jace Amaro commence lui à montrer le bout de son nez, catchant chaque balle lancée vers lui (5/5 pour 58y). Une nouvelle cible offensive qui ne devrait pas faire de mal au QB. Le jeu au sol a continué d’être très bon, s’annonçant clairement comme un des meilleurs de NFL (2nd) avec 2 joueurs capables de faire la différence à n’importe quel moment. Chris Ivory a eu plus de portées sur ce match et les a concrétisées en bonnes courses (84y à 4,9y par portée) tandis que même avec un temps de jeu plus faible, Chris Johnson a montré que lui aussi pouvait être décisif et casser des plaquages (avec un magnifique TD de 35y à la conclusion). Le duo de RBs du moment !

La défense a été plutôt bonne. Si le front seven n’a rien laissé passer, il le doit en partie à sa star défensive Muhammad Wilkerson, encore impérial et impénétrable. Le joueur a tout fait pour mettre son équipe dans les meilleures dispositions, bloquant les courses (1 plaquage pour perte, 5 run stop) et mettant une grosse pression sur le QB adverse (3 QB Hit, 1,5 sacks). Et avec à ses côtés un Sheldon Richardson réalisant lui aussi de jolis matchs (8 plaquages dont 1 pour perte, 1 sack et 1 QB Hit), la D-Line risque de continuer sa main-mise sur les autres attaques. La défense a eu plus de mal, laissant beaucoup trop de yards dans les airs (293) et le futur retour de Dee Milliner ne pourra que faire du bien pour enlever un peu de pression à une secondary bien affaiblie.

Si le match ne s’était joué qu’à une confrontation entre les attaques et les défenses, les Jets l’auraient sûrement emporté grâce à leur front seven. Le problème (pour New York), c’est que les Lions ont eux un vrai QB capable de faire gagner son équipe à lui tout seul. Et c’est ce qui est arrivé sur ce match où Stafford fut clutch comme il faut. Si les Jets arrivent à avoir un QB régulier, ils peuvent définitivement espérer mieux. Mais le chemin est encore loin…