Analyse : Bills – Texans (Supychou – W4 2014)

Buffalo Bills 17 – 23 Houston Texans

The Watt Show

Si les Houston Texans sortent vainqueurs de ce match, ils ne le doivent quasiment qu’à un seul joueur : JJ Watt. Le joueur a été plus que monstrueux. Tellement énorme qu’il n’y a pas de mots pour décrire sa performance réalisée face aux Buffalo Bills ou si, peut-être un pour la décrire : wattesque. Pour vous donner une idée, le joueur a réalise 9 QB Hit (!!!), soit 2 de plus que la meilleure équipe entière lors de cette Week 4 (les Philadelphia Eagles avec 7 QB Hit). Voilà, JJ Watt, c’est ça.
Les Bills avaient plutôt bien démarré la partie, bloquant parfaitement leurs adversaires sans pour autant parvenir à marquer des points lors du 1er QT. Tout a commencé dans le 2ème QT, où EJ Manuel a enfin réussi à se connecter avec ses receveurs. Le premier d’entre eux fut Sammy Watkins qui malgré son TD fut assez mauvais tout au long du match, droppant plusieurs passes faciles. Les Bills ont même cru pouvoir faire un comeback lorsque le QB trouva Mike Williams pour un TD de 80y. Mais ce n’était pas suffisant pour faire oublier la pathétique performance de l’attaque, que ce soit Manuel (2 int et moins de 50% de précision) ou surtout de l’OL (2 sacks et 16 QB Hit concédés). Bizarrement, le jeu au sol n’a pas trop fait les frais de cette OL moisie, mais a dû être mis de côté bien trop rapidement à force de courir après le score. Pourtant, à 4,4y en moyenne par portée, CJ Spiller (60y + 24y reçus) etFred Jackson (33y + 52y reçus) avaient donné des possibilités à leur équipe.

La défense a été très bonne, et aurait mérité mieux qu’une défaite. Que ce soit contre la course (une moyenne d’1,5y concédés !!!) ou contre la passe (1 seul TD concédé et 2 int réalisées), la défense des Bills a de beaux jours devant elle. Surtout si Marcell Dareus reste loin des ennuis et réalise des performances presque wattesque. Le joueur fut impérial contre la course (3 run stops et 3 plaquages pour perte) et réussit même à mettre un peu de pression de temps en temps (1 sack, 1 QB Hit). De quoi mener parfaitement un front seven assez incroyable où Nigel Bradham a lui aussi fait un joli match (1 sack, 2 QB Hit, 1 interception). Du côté de la secondary, c’est le S Aaron Williams qui s’est le plus mis en valeur, notamment contre la course avec 2 run stop. De quoi voir l’avenir sereinement de ce côté-là.

Les Texans ont eu raison d’y croire jusqu’au bout, malgré quelques frayeurs. Ryan Fitzpatrick, malgré des stats peu glorieuses (1 fumble, 2 int) a réalisé un match intéressant et a été parfait lorsqu’il le fallait, réalisant de nombreux first down. Il a tout de même réussi à trouver DeAndre Hopkins sur une passe de 35y, seul TD offensif du match pour Houston. Andre Johnson aurait réalisé un match correct pour lui (71y) s’il n’avait pas perdu un fumble. Les receveurs étant plutôt bien pris par les défenseurs adverses, c’est finalement un RB qui aura réalisé le plus « dans les airs ». Parce qu’on ne peut pas dire qu’Arian Foster (0,8y par portée !!!) et ses comparses aient pesé à la course. Mais comme précisé juste au-dessus, il a été très utile à la réception, catchant bon nombre de passes (7) et offrant quelques solutions de rechange à son QB.

Mais voilà, la victoire a été acquise par le défense. Et surtout par un joueur dont on ne parlera jamais assez : JJ Watt. Le joueur a détruit l’attaque adverse à lui tout seul. Outre ses 9 QB Hit réalisés, le joueur a mis la pression 15 fois (oui oui, 15) sur le QB adverse et a arrêté plusieurs courses. Evidemment, cela ne s’arrête pas là : Watt a décidé d’y aller de sa 1ère interception de sa carrière, et histoire de vraiment montrer qui est le patron, il l’a transformée en pick-6 (après une course de 80y évidemment). Juste incroyable et éblouissant. A côté de ça, les 1,5 sacks de Jared Crick paraissent pâles, surtout qu’ils ont été faits grâce à la pression de Watt. Au niveau de la secondary, c’est Darryl Morris qui a été excellent, empêchant son adversaire d’attraper beaucoup de balles (3 passes défendues) et finit sa belle soirée par l’interception mettant fin au match. Avec une défense comme ça, les Texans peuvent sûrement espérer un peu plus.

Si Watt n’avait été là, c’est un autre homme qui aurait sûrement été désigné HdM : Randy Bullock. Le K fut très bon (3/3) et réussit de jolis FGs (2 à + de 50y). Les Texans ont donc mérité leur victoire grâce à une défense impériale. Le pauvre Manuel n’a pas pu faire grand chose lors de ce match vu la pression reçue et ne mériterait sûrement pas d’être benché comme cela va être le cas. Malgré tout, si la défense des Bills continue dans ce sens, nul doute qu’ils remporteront eux aussi d’autres matchs.