Analyse : Texans @ Ravens (Supychou – W3 2013)

Houston Texans 9 – 30 Baltimore Ravens

Les défenses ont encore gagné

Beaucoup de personnes attendaient ce match avec impatience. Le champion en titre qui se remet petit à petit de sa déculottée initiale face à une équipe toujours aussi forte sur le papier et sur le terrain… Et pourtant, ce n’est pas la défense qu’on pensait la meilleure qui a fait gagner le match à son équipe.

Le match a pourtant assez mal commencé pour une équipe des Baltimore Ravens incapable d’avancer en attaque pendant 1 QT et demi. Alignant punt sur punt, on se demandait bien comme la franchise du Maryland allait pouvoir s’en sortir. Il faut dire que l’attaque faisait face à un vrai mur, notamment contre la course où rien ne passait. Joe Flacco, critiqué pour le nombre d’interceptions qu’il a pu lancer il y a peu, a préféré s’occuper de faire des lancers propres, sûrs mais rarement dangereux. De ce fait, aucune interception à déplorer mais aucun TD non plus. Son O-Line a toujours du mal à bien le protéger (notamment le C Gino Gradkowski) et ses TEs étant toujours des drop machine, ça n’aide pas. Torrey Smith finit une nouvelle fois meilleur receveur (92y) mais n’a toujours pas réussi à inscrire 1 TD en 3 matchs. Une mauvaise habitude à vite changer.

Mais voilà, les Ravens et notamment leur défense ont sûrement compris la leçon de la claque reçue à Denver. Depuis, ils sont impériaux en défense, aussi bien contre la course que contre la passe. Et pourtant, ils n’avaient pas n’importe qui en face d’eux. Mais voilà, le remplaçant de Ray LewisDaryl Smith (meilleur plaqueur avec 10), lui a rendu un bel hommage en lisant magnifiquement le jeu lancé par Matt Schaub, l’interceptant et marquant le premier pick-6 de sa carrière. Il n’en fallait pas plus pour que les Ravens se sentent pousser des ailes, avec une pression toujours aussi impressionnante, où Terrell Suggs continue son bout de chemin (3ème sack en 3 matchs). L’autre excellente nouvelle du côté de la défense s’appelle James Ihedigbo, impérial en tant que SS et ayant réussi une performance assez remarquable lors de ce match (ne laissant que 29y à Owen Daniels, faisant 9 plaquages dont 2 pour perte ainsi que 2 passes défendues). Il semblerait que la défense qui faisait frémir les équipes adverses il y a quelques années soit de retour.
Du côté des Houston Texans, la journée s’annonçait plutôt bonne avec notamment un K retrouvé (après 4 échecs consécutifs sur FG), leur permettant rapidement de mener 6-0. Malheureusement, il en aurait fallu plus pour venir à bout d’une coriace équipe adverse. L’absence de Duane Brown ajouté à la médiocrité de Schaub ont rendu difficile le match pour l’équipe texane. Malgré un DeAndre Hopkins montrant clairement qu’il sera la relève du grand Andre Johnson, cela n’a pas suffi aux Texans pour prendre le meilleur sur les Ravens. Pourtant, cette équipe bénéficie notamment de 2 excellents RBs, dont Arian Foster. Mais une fois encore, la défense adverse était bien trop présente pour leur laisser assez d’espaces, empêchant les RBs Texans de dépasser les 100y à la course. Et dès l’instant où on est mené et que notre jeu de course ne fonctionne pas suffisamment, tout devient plus difficile et prévisible…

Heureusement pour eux, les Texans ont montré qu’ils avaient bien une des meilleures défenses de NFL au sein de laquelle évolue un joueur monstre.
Parce que malgré la victoire des Ravens, s’il fallait choisir un homme du match, le choix serait difficile et JJ Watt serait parmi les favoris. Faisant pourtant face à 2 O-Linemen d’un calibre ProBowl, il a illuminé le jeu de son équipe par ses interventions salvatrices. Alors certes, il n’a pas mis la même pression que d’habitude sur le QB adverse (1 seul sack), mais son apport contre la course a été assez phénoménal. En témoignent ses stats, avec 9 plaquages dont 3 pour perte ainsi que 6 stops à lui tout seul. Impressionnant. Si son but est de garder son trophée du meilleur défenseur de NFL, on peut dire qu’il est clairement bien parti. L’autre possible star du côté de Houston était le FS Ed Reed, nouvellement arrivé de… Baltimore et qui faisait donc ses débuts face à son ancienne équipe. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a été plutôt invisible. Bien que rarement pris à défaut lors de ce match, il n’a pas été omniprésent comme les Texans l’espéraient en le recrutant. Peut-être le temps de se mettre dans le bain.

Les Ravens gagnent donc ce match assez aisément, grâce notamment à un joueur qui était un paria il n’y pas si longtemps du côté de Baltimore, Tandon Doss. Grâce à son sublime PR de 82y, il a permis d’asseoir la supériorité de son équipe pour de bon, juste avant la mi-temps. Cependant, les Texans peuvent clairement se permettre d’espérer bien d’autres victoires, dès l’instant où l’O-Line protégera mieux et que la défense sera toujours aussi impériale.