Analyse : Patriots – Dolphins (Onaam – W1 2014)

New England Patriots 20 @ 33 Miami Dolphins

Moreno effect ?

C’est un petit choc que l’AFC Est a vécu ce dimanche soir. Car certes les Dolphins jouaient à la maison, certes le fan que je suis de ces mêmes dauphins s’est permis de douter de la capacité des Patriots à rester au top, mais soyons objectifs, je pense que peu de gens avaient anticipé cette défaite de New England et certainement pas moi. Mal profond à Boston, année tournant à Miami, les deux ou même rien de tout cela ? Nous attendrons la fin de la saison pour juger quoi que ce soit, mais hier soir le dauphin sifflait de joie.

Passons au match et à cette première mi-temps qui semblait plutôt confirmer que les Patriots serait encore difficiles à battre. Car même si Miami se prit à poser son empreinte en premier sur le match par l’intermédiaire de Chris Mc Cain qui allait bloquer un punt mal négocié par l’équipe spéciale des Patriots, même si Lamar Miller marquait le premier TD du match sur le drive suivant, le tout en à peine plus de 3 minutes de jeu, ce sont bien les Patriots qui vont le mieux gérer cette mi-temps et finir en tête à la fin de cet échange de bon coups. Ce sera d’abord Shane Veeren qui répondra en marquant un TD qui viendra clore un superbe drive de 80 yards et 6mn36 et remettra les équipes à égalité. Puis Jamie Collins ira provoquer le turnover sur une passe de Ryan Tannehill pour Mike Wallace. Les Patriots ne se laissent pas faire et sur le drive suivant ils vont prendre la tête sur un FG de 47 yards pour Stephen Gostkowski. Le drive à suivre de Miami se finira au 2nd quart-temps par une interception de Alfonzo Dennard sur une nouvelle tentative de connexion Tannehill / Wallace. Les Patriots qui avaient un peu mal démarré le match l’ont repris à leur compte, mènent la danse et sur le drive suivant c’est le grand Rob Gronkowski qui sur une passe plein centre et un nouveau TD portera l’écart à 10 points.

Nouveau drive des Dolphins … et nouveau turnover. Cette fois c’est sur un fumble de Miller recouvert par Darelle Revis que le cuir revient dans les mains de Tom Brady. Un échange de FGs plus tard et les Patriots atteignent la mi-temps avec une avance de 10 points. Pragmatiques, les Patriots ont surtout bien géré leurs drives en offense et c’est la défense qui a généré les turnovers. Passées les premières minutes du match, Miami a plutôt souffert et cet écart relativement faible n’est pas si mauvais pour eux finalement.

Mais un match ce sont deux mi-temps et New England se serait sans doute passé de la seconde sur ce match. Ce sont les Dolphins qui repartent à l’attaque les premiers et la machine Knowshon Moreno que l’ont avait commencé à voir travailler la mi-temps précédente revient remontée à bloc et les yards au sol s’accumulent pour Miami. Le drive se finit par un nouveau FG de Caleb Sturgis et les Dolphins grappillent quelques points. Sur le drive suivant pour New England un diable va contourner la ligne, ignorer tous les Patriots et mettre Tom Brady à terre pour la première fois du match, forçant par la même occasion un fumble qui sera recouvert par Louis Delmas, un diable de 32 ans nommé Cameron Wake. Sur le drive suivant Moreno encore et par 3 fois fera progresser le cuir avant qu’une passe de 14 yards pour Mike Wallace ne permettent au Dolphins de revenir au contact. 20 à 20, les compteurs sont remis à zéro et c’est un nouveau match.

Les Patriots ne parviendront à gagner que 2 yards en suivant, avant de rendre la balle à Miami. Un TD annulé pour les Dolphins à la suite d’une pénalité et ceux-ci se contenteront de 3 points pour passer devant leurs adversaires du jour au tableau d’affichage. Progressant péniblement et reculant même sur une pénalité contre Gronkowski, les Patriots vont voir Brady aller au sol pour la seconde fois à cause d’un Mc Cay décidément en verve avant de rendre la balle à Miami. S’en suivront deux drives stériles pour chacune des formations, les seules actions notables étant un nouveau sack de Brady par Olivier Vernon cette fois et un sack de Tannehill par le LB Jerod Mayo auteur d’un match énorme (12 plaquages, 1 sack).

Le drive suivant sera l’exemple de l’apport de Moreno, un Miller soulagé qui avance et un Tannehill libéré qui trouve ses cibles. Le tout ponctué par Moreno lui même pour un TD qui donne 10 points d’avance aux Dolphins. Il reste 3mn30 à jouer, les Patriots repartent à l’assaut et sur une 4ème tentative qu’ils sont quasiment obligés de jouer pour conserver l’espoir, Brady va aller au sol pour la 4ème fois de la soirée. Encore une fois c’est Wake qui va sacker le QB, forçant un nouveau fumble qui sera recouvert cette fois par Anthony Johnson. Une perte de balle qui va permettre à des Dolphins réalistes de prendre 3 points de plus après avoir mangé un peu de temps par du jeu au sol. 33 à 20 et 2mn44 à jouer.

New England repart à l’attaque en sachant qu’il lui faut marquer 2 TDs. Il faut avancer et Brady ira chercher 2 gains sur des 4èmes tentatives pour cela. Mais cela restera insuffisant et après une passe incomplète sur un nouveau 4th down le ballon reviendra à Tannehill qui n’aura plus qu’a mettre le genou à terre pour officialiser la victoire des Dolphins.

C’est donc un petit choc que cette défaite pas vraiment attendue des Patriots et si l’on doit en trouver une cause, ou du moins une raison symbolique, nous pouvons nous tourner vers le jeu au sol. Côté Miami Moreno a été, sur ce match, le leader que l’on attendait, soulageant Miller et Tannehill. A l’inverse, chez les Patriots aucun leader ne se détache. 7 runs pour Vereen, 8 pour Ridley et un total de 20 courses soit 4 de moins que le seul Moreno en face. En réponse Brady a dû lancer souvent, trop souvent (56 tentatives) et il ne faut alors pas s’étonner de le voir être mis au sol 4 fois par une défense qui pouvait se focaliser sur ses passes. Si le chiffre marque les esprits, il n’est pas idiot de considérer que la meilleure défense était pourtant de l’autre côté (1 seul sack certes, mais 3 turnovers contre deux si l’on ne compte pas ce punt bloqué en tout début de match). Et que dire des performances de Mayo et Jamie Collins, tout simplement impériaux.

A confirmer donc lors des prochains matchs, mais si le jeu de course des Patriots n’arrive pas à gagner plus de 89 yards par match et que Brady se retrouve encore à devoir trop lancer, il ne serait pas étonnant de les voir souffrir de la même manière. Pour les Dolphins, le match est encourageant tant au niveau du résultat que du contenu, maintenant il faut confirmer sur la durée.