Analyse : Packers @ Seahawks (Kuro – W1 2014)

Green Bay Packers 16 – 36 Seattle Seahawks

Votre message a bien été envoyé.

J’avais dit que le vainqueur du match enverrait un message à toute la ligue, eh bien le message est clair : les Seahawks sont prêts à prendre leur propre succession, et ils l’ont démontré sur les trois phases de jeu, malgré un ou deux couacs. En face, les Packers ont tenu pendant une mi-temps avant de s’écrouler; si on peut citer la blessure de Bryan Bulaga comme une des causes de cet écroulement du côté offensif, c’est surtout le côté défensif mérite le gros X rouge.

D’ailleurs, en réfléchissant bien, il y a un grand gagnant et un grand perdant dans ce match. Le grand gagnant, c’est Darrell Bevell, le coordinateur offensif des Hawks, qui a enfin pu monter un playbook mix entre la NFL et l’université avec le retour de Percy Harvin. Qu’il ait touché la balle ou non, Harvin a été un des bonhommes du match : 4 courses pour 41 yards sur des jet sweep, et 7 réceptions pour 59 yards. Il n’a pas marqué, mais c’est tout comme, car il a créé la confusion dans la défense des Packers. Le reste a été également distribué entre la puissance de Marshawn Lynch (20 courses pour 110 yards et 2 TDs), et le mélange read-option/passe classique qui a permis à Russell Wilson de lancer 2 TDs à Ricardo Lockette et Derrick Coleman (sur 4e tentative). Wilson termine à 19/28 et 191 yards, un match plutôt tranquille pour lui.

Et le grand perdant, comme souvent ces dernières années, est Dom Capers. Le coordinateur défensif des Packers a fait tout ce qu’il a pu pour stopper l’attaque des Hawks, mais même quand sa défense faisait un bon coup, elle arrivait à se tirer dans le pied (notamment sur les deux pénalités et l’interception manquée de Brad Jones qui devra s’estimer heureux d’être encore titulaire). La défense au sol notamment a été assez catastrophique : la DL a été totalement dominée au sol, semblant manquer cruellement la présence de B.J. Raji, et les Packers ont raté une valise de plaquages (18 selon PFF). La défense contre la passe a été correcte, mais elle a manqué deux ou trois chances d’interceptions. Si l’équipe a semblé avoir un pass-rush plutôt sympathique avec l’arrivée de Julius Peppers, et Clay Matthews semble revenu à son meilleur niveau, ils n’ont jamais réussi à attraper Wilson qui a su lancer rapidement ou sortir de la poche (un seul sack par Ha-Ha Clinton-Dix).

La défense des Hawks avait complètement éteint l’attaque de Denver, et les Packers ont à peine réussi mieux. Ils ont quand même scoré 2 TDs, dont le premier de la saison par John Kuhn. Mais sinon, ça a été une soirée compliquée pour Aaron Rodgers, et à cause d’un lineman en particulier, sauf qu’on ne s’attendait pas à celui-là : en effet, si Corey Linsley a été plutôt correct pour un premier match NFL à l’extérieur chez les champions, la blessure de Bulaga a placé Derek Sherrod sur le terrain en Right Tackle, et il a été abusé à plusieurs reprises par Cliff Avril et Michael Bennett (menant d’ailleurs à un safety). Même si apparemment Bulaga ne va pas manquer énormément de temps, Sherrod a intérêt à s’améliorer rapidement s’il doit rejouer.

Sinon que vous dire que vous ne sachiez pas déjà ? La défense des Hawks a été intraitable, plaquant à tour de bras en ratant rarement sa cible. Eddie Lacy et James Starks ont été limités à 71 yards en 19 courses, et Jordy Nelson a profité de ne pas être aligné en face de Richard Sherman pour engranger 9 réceptions pour 83 yards; problème, l’interception est venue d’une mauvaise passe de Rodgers sur lui (ou au moins les torts sont partagés), récupérée par Byron Maxwell. Randall Cobb a scoré un touchdown, mais dans l’ensemble ça a été un match difficile pour le #12 qui finit à 23/33, 189 yards, 1 TD et 1 INT.

Sherman a pioncé pendant tout le match, principalement aligné contre Jarrett Boykin, Kam Chancellor et Bobby Wagner ont fait un boulot monstre avec 11 et 14 plaquages, la DL a mis une pression suffisante… bref la défense n’a pas l’air d’avoir souffert des différents départs ou de la volonté des arbitres de siffler plus les contacts illégaux. Si on devait mettre un bémol, c’est le fumble d’Earl Thomas sur le punt return qui permet à Green Bay de marquer le premier TD, mais sinon il n’y a pas grand-chose à dire.

Seattle se place clairement comme l’équipe à battre encore cette saison, et Green Bay va devoir rapidement se relever à domicile contre les Jets la semaine prochaine.