Analyse : Broncos – Seahawks (Supychou – W3 2014)

Denver Broncos 20 – 26 (OT) Seattle Seahawks

Des premières à foison

Ce match s’annonçait comme le remake du dernier SuperBowl. Les Denver Broncos y ont cru jusqu’au bout, mais se sont finalement inclinés sur un TD des Seattle Seahawks en Over-Time. Une première lors de cette nouvelle saison. Au final, les Broncos ont craqué au pire des moments après avoir réalisé un joli comeback.

Bien qu’ils ne soient pas passés loin de la victoire, les Broncos sont revenus de loin tant ils ont été quasi inexistants tout au long du match, avant de se réveiller dans le 4ème QT sous l’impulsion de Peyton Manning. Le QB a évidemment eu plus de difficultés que d’habitude face à une défense qu’il n’arrive pas à contrôler, mais a su lancer parfaitement lorsqu’il le fallait. Certes, il a connu sa première interception de la saison mais le fait qu’il n’a été que peu aidé par le reste de son attaque (mis à part Emmanuel Sanders). Ce dernier a mangé son vis-à-vis pendant tout le match au point de finir avec un impressionnant 149y reçus (sur 11 balles catchées). Malgré cela, le QB a été mis sous pression de façon inédite avec une OL rarement aussi malmenée et inutile, que ce soit en passe protection ou en block run, et ne doit ses 2 TDs qu’à son talent et à celui de ses TEs (avec un nouveau TD de Julius Thomas). Preuve en est le très pauvre jeu au sol vu, avec un Montee Ball incapable de créer le moindre danger (38y à 2,7y par moyenne et un fumble perdu) ou de casser le moindre plaquage, mettant encore plus la pression et tout le travail sur les épaules de son QB. C’est sûr qu’à partir de ce moment-là, le jeu uniquement porté vers la passe est plus prévisible.

La défense a été plutôt bonne, surtout lorsqu’on voit le temps qu’elle a passé sur le terrain (+ de 38min!). Malheureusement, elle a craqué dans les pires moments, laissant plusieurs gros gains en OT. Von Miller a été le plus impressionnant, revenant au niveau où on l’a connu, aussi incroyable contre la course (4 run stops) que pour le passrush (1 sack et 8 pressions). Nate Irving s’affirme de plus en plus comme le patron du front seven (13 plaquages, 1 safety, 1 passe défendue) tandis que Chris Harris montre qu’il est bien le joueur sous-côté de cette secondary (1 passe défendue, 1 interception). Un joueur a fait le yoyo lors de ce match, mais a surtout été remarqué lors de ses erreurs : Aqib Talib. Sa plus grosse erreur fut le long TD accordé, qui aura eu son importance au final.
Les Seahawks ont rapidement pensé qu’un bis repetita était en route tant leur domination est apparue facile. Mais un relâchement et une OL plus que limite (Justin Britt en ligne de mire) ont failli leur coûter cher. Russell Wilson a lui aussi connu sa première interception et, comme son rival, a lancé 2 TDs. Mais c’est son imprécision qui a été la plus remarquée, lançant souvent trop haut ou trop court. Son meilleur receveur en terme de yards est Doug Baldwin (56y) mais il est plus difficile de réaliser une grosse performance quand la plupart des lancers sont courts (6,7y par passe).

Heureusement, Marshawn Lynch est encore et toujours là pour sortir son équipe du pétrin. Déjà à la course, où il est toujours aussi difficile de l’arrêter (88y dont le TD de 6y en OT) mais en plus, il devient de plus en plus dangereux à la passe, catchant et marquant de plus en plus (40y reçus et 1 TD). Une arme offensive qui, comparé aux autres RBs stars, ne diminue pas du tout l’allure.

La défense montre des signes de fébrilité, et ce pour la 2ème semaine consécutive. Enfin, principalement les CBs où Byron Maxwell a été humilié tout le match, laissant beaucoup trop de gains à ses adversaires. Heureusement, le front seven a été impérial avec un Kevin Williams excellent contre la course (2 plaquages pour perte) et un O’Brien Schofield hyperactif (1 sack, 3 QB hit). Mais une fois de plus, on se souviendra de la performance incroyable de la meilleure paire de Safety de NFL, Kam Chancellor et Earl Thomas, le premier jouant à un niveau incroyable avec 4 stops défensifs et 1 interception tandis que le second nommé réussit 3 stops défensif et une passe défendue. Un vrai plus d’avoir des playmaker évitant les gros gains dans le fond du backfield.

Ce match fut bien plus passionnant que le dernier ayant mis en lumière ces 2 équipes. Malgré tout, les Seahawks ont montré plus offensivement (avec bien plus de temps de possession) et ont mérité leur victoire. Mais les Broncos semblent s’adapter de plus en plus à cette équipe et le prochain match entre les 2 équipes (prochain SuperBowl ?) pourrait finir différemment. Quant à Manning, ce fut seulement la 4ème fois de sa carrière qu’il perdit 2 fois d’affilée contre une même équipe.