Analyse : Bengals – Ravens (Supychou – W1 2014)

Cincinnati Bengals 23 – 16 Baltimore Ravens

Et Green apparut

Et voilà la première déconvenue pour les Baltimore Ravens qui se voyaient bien prolonger chez eux la série de défaites des Cincinnati Bengals. Pourtant, et bien qu’ils aient eu quelques sueurs froides, ce sont bien ces derniers qui sont allés s’imposer à l’extérieur, frappant un grand coup dès la 1ère journée.
Pourtant, l’attaque des Bengals n’a pas été flamboyante, arrêtée à maintes reprises par le défense adverse. Seulement, il ne leur fallait pas beaucoup pour créer le play qui fera toute la différence. C’est ainsi qu’Andy Dalton (301y dont 1 TD, 66% de précision), bien protégé par son OL (0 sack concédé, 1 seul hit), a réussi à trouver la star AJ Green sur un TD de 77y (sur 131y reçus) alors que les Ravens venaient de passer devant pour la 1ere fois.  Le jeu au sol n’a pas été flamboyant avec un Giovani Bernard n’arrivant pas à trouver la faille au sol (seulement 48y en 14 portées) et qui devra faire beaucoup mieux pour ne pas trop dépendre de Green.

La défense, elle, paraît toujours aussi impressionnante et a notamment permis à son équipe (en plus des maladresses de l’adversaire) à rentrer aux vestiaires sans le moindre point encaissé. Et si un joueur y est pour quelque chose, c’est bien Vontaze Burfict, impérial (4 plaquages dont 1 pour perte, 1 FF et 1 passe défendue) jusqu’à ce qu’il sorte sur blessure. L’autre jolie surprise vient aussi du front seven avec le LB Emmanuel Lamur, meilleur plaqueur de l’équipe (11) et auteur de la seule interception du match. Wallace Gilberry a quant à lui bien pris son rôle de passrusher à cœur, sackant le QB adverse 1,5 fois, et aux moments les plus importants ! La secondary a malgré tout eu quelques difficultés, et s’en est sortie grâce aux erreurs adverses.

L’attaque des Ravens, pourtant si prometteuse et alléchante, est passée plus qu’à travers de son match. Certes, Joe Flacco n’a pas été exempt de tout reproche (345y dont 1 TD et 1 interception, 56% de précision) mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas été du tout aidé par ses receveurs (7 drops). Dennis Pitta a retrouvé son alchimie avec le QB (10 réceptions pour 83y) et Steve Smith Sr a montré pourquoi il avait été recruté (118y reçus) avec notamment un TD magnifique de 80y pendant lequel il a envoyé valsé le défenseur adverse avec un stiff arm meurtrier. Le jeu au sol a connnu beaucoup d’améliorations (comparé à l’an passé) mais cela n’est pas venu du RB #1 (Bernard Pierce et ses pauvres 14y dont 1 fumble) mais bien de Justin Forsett (70y à 6,4y par portée et 1 joli TD). De bonne augure vu la façon dont l’OL s’est comportée (ouvrant de nombreuses brèches avec notamment un Kelechi Osemele monstrueux).
La défense a montré qu’il ne sera pas facile de marquer des TDs, et ce même si le coordinateur défensif continue de négliger le passrush. Terrell Suggs continue de prouver qu’il est le patron de cette défense, impassable à la course (2 stops) et le seul ayant mis de la pression sur le QB adverse. Deux autres joueurs ont tiré leur épingle du jeu (CJ Mosley et ses 7 plaquages ainsi qu’une passe défendue; Jimmy Smith et sa passe défendue, éteignant les WRs adverses tout au long du match), confirmant les espérances aperçues. Du côté du moins bien, Chykie Brown prouvant qu’il est toujours loin du niveau de titulaire (concédant le gros TD à la passe), tandis que Daryl Smith a eu toutes les peines du monde à se remettre en selle, que ça soit contre la course ou contre la passe.

Au final, les Bengals ont bien mérité leur victoire et peuvent surtout remercier leur K Mike Nugent, auteur de 5 FGs réussis (le seul manqué ayant été bloqué). Ils devront tout de même montrer mieux offensivement pour ne pas connaître de nouvelles frayeurs en fin de match. Les Ravens devront montrer un meilleur visage et n’auront pas trop le temps de cogiter vu que leur plus grosse rivalité arrivera dès jeudi, pour un TNF qui risque de promettre face aux Pittsburgh Steelers.